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Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, le niveau des déficits mal calculé par les hauts fonctionnaires et la mairie de Paris qui refuse de passer aux 35 heures.

Retrouvez "La revue de presse" sur : http://www.europe1.fr/emissions/la-revue-de-presse2

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Transcription
00:00La revue de presse d'Europe 1, Olivier Delagarde, on commence par une histoire qui pourrait presque faire l'objet d'un roman.
00:08Peut-être, mais je vous préviens tout de suite, ça se termine mal.
00:10C'est neuf mois qui ont creusé un gouffre de 100 milliards.
00:14Le titre a été trouvé par les échos, le journal a eu en effet la bonne idée de demander à Renaud Honoré
00:19d'enquêter pour tenter de comprendre comment, un beau jour, sans crier gare,
00:23la France s'est retrouvée pratiquement en situation de banqueroute.
00:26Juste deux chiffres, pas plus.
00:28En janvier dernier, Bercy prévoyait un déficit de 3,7% pour 2024.
00:34En fait, nous serons au-delà des 7%.
00:36Alors, que s'est-il passé ?
00:38Eh bien d'abord, les hauts fonctionnaires du Trésor se sont lourdement trompés.
00:43Le Trésor, rappelle le journal, c'est l'aristocratie de la fonction publique.
00:46Des énarques sortis dans la botte, souvent vus comme infaillibles.
00:50Eh bien, tu parles d'une infaillibilité.
00:52Ils se sont complètement plantés sur le niveau des rentrées fiscales.
00:56Alors, rassurez-vous, aucun d'entre eux, après ce fiasco, n'a présenté sa démission.
01:00Infaillible, oui. Responsable, non.
01:03Ensuite, le niveau de ces déficits a été volontairement caché, politiquement.
01:08En pleine campagne électorale, Elysée, comme Matignon,
01:10n'avait pas envie qu'on parle trop des finances publiques.
01:13Thomas Cazenave, ministre du Déficit, a même été interdit,
01:16pendant de longues semaines, de Matinal Radio.
01:18Enfin, la bataille politique à l'intérieur du gouvernement Attal
01:21et les intermoiements liés à la dissolution n'ont pas arrangé les choses.
01:24Et voilà comment, en arrivant à Matignon,
01:27Michel Barnier a trouvé une petite lettre, signée Lemaire et Cazenave,
01:31pour lui révéler l'état de la situation.
01:33Les deux signataires sont ensuite partis en vacances.
01:36Alors, quelles conséquences a tout cela, Olivier ?
01:38Eh bien, le régime sec, avec une augmentation de 20 milliards d'impôts.
01:42Enfin, 20 milliards, c'est ce qu'on croyait.
01:44Mais les échos ont refait les comptes,
01:46et ce n'est pas 20, mais 25 milliards de prélèvements supplémentaires.
01:50Une paille. 5 milliards d'économies sont notamment prévues
01:53sur les collectivités locales.
01:54La nouvelle constitue d'ailleurs le gros titre à la une de l'opinion.
01:57Alors, évidemment, les élus locaux poussent des cris d'orfraie,
02:00mais pourtant Emmanuel Ducrot, oui, notre Emmanuel Ducrot,
02:04qui écrit aussi dans l'opinion, nous raconte comment, à Paris,
02:07la mairie refuse que ses agents passent aux 35 heures.
02:11Ils font moins, évidemment.
02:12La mairie, dont les finances, sous la houlette de Lucie Castex,
02:15affichent un déficit de 8 milliards 200 millions.
02:18La mairie a même prétexté pour maintenir au plus bas
02:20la durée de travail de ses agents,
02:21qu'ils étaient exposés à la pollution
02:23et dans une situation de pénibilité engendrée par le contact avec le public.
02:29Vous avez bien entendu, chez Hidalgo,
02:30on estime qu'être en contact avec des Parisiens,
02:32cela mérite un repos compensateur.
02:36Dans la capitale conclue l'opinion,
02:38si les agents travaillaient juste la durée légale,
02:40les économies réalisées permettraient la création
02:43de 2000 emplois de puéricultrices, par exemple.
02:47Pendant ce temps-là, Le Figaro nous annonce
02:49que l'aide médicale d'État va aussi être réformée.
02:52L'AME, généreux dispositif pour les immigrés clandestins,
02:56coûte chaque année 1 milliard 200 millions.
02:58L'exécutif envisage d'en revoir le périmètre d'accès par voie réglementaire.
03:02Il s'agit notamment de limiter les effets d'un tourisme médical,
03:06explique le journal.
03:07Problème politique quand même,
03:08car si Rotaillon veut agir vite,
03:10pour Dario Sec, ministre centriste de la Santé,
03:13il est hors de question de toucher à l'AME,
03:16comprenez, en France.
03:17Aujourd'hui, tout le monde doit faire des efforts financiers,
03:19sauf les étrangers.
03:20Pour finir cette revue de presse, Olivier,
03:22est-ce que vous avez trouvé quelque chose
03:23pour nous remonter un peu le moral ?
03:25La méga-pluie est la maxi-déprime.
03:27Oui, d'accord, merci.
03:28C'est le titre d'un petit papier du Parisien
03:30qui nous explique en substance
03:32qu'Anissa exagère franchement avec sa météo,
03:35qu'à force de nous annoncer de la pluie,
03:37elle nous fait broyer du noir.
03:39En fait, pour être précis, explique le journal,
03:41c'est moins la flotte qui est préjudiciable
03:43que l'absence de lumière.
03:44Alors, justement, je vous en ai trouvé une petite lumière
03:48et elle va continuer à briller
03:49dans le haut de la rue des Martyrs à Paris.
03:51Vous êtes prêts ?
03:52Musique !
03:59Inoubliable !
04:00Zizi, Jean-Merc, on vous annonce que
04:02chez Michou est sauvé.
04:04Le Parisien nous apprend que Gad Elmaleh
04:07va reprendre le célèbre cabaret parisien.
04:09Et oui, Chouchou reprend Michou.
04:11Oui, bien vu.
04:12Et c'est une double bonne nouvelle.
04:14Double, oui.
04:15D'abord parce que la salle de spectacle
04:16ne va donc pas être transformée en fast-food
04:19ou en salle de shoot.
04:20Et enfin parce que cela permet à cette revue de presse
04:23de retomber sur ses pattes.
04:24Vous me voyez venir de Bercy à chez Michou,
04:26des énarques du Trésor.
04:28A Zizi, Jean-Merc, on a le goudron et les plumes.
04:36Merci beaucoup Olivier Delagarde.
04:38Formidable revue de presse
04:39qui retombe comme tous les matins sur ses pieds.
04:42Emmanuel Ducroix a bossé.
04:44Elle a écrit nous seulement ce papier sur l'Amérique de Paris.
04:46Mais elle va nous parler de la pinte de bière
04:48aussi dans un instant.
04:49La pinte de bière britannique.
04:50Ça va Emmanuel ?
04:51Oui, ça va.
04:52Je vous propose des calculs de comptoir.
04:53Mais vous allez voir, ça a de l'intérêt quand même.

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