Victor Rabier, président des jeunes agriculteurs de l’Essonne, alerte sur la situation des agriculteurs en France après avoir mené une opération des panneaux retournés dans la nuit de mercredi 9 octobre : «Il va falloir que le nouveau gouvernement reprenne les travaux très rapidement sinon on va remonter en température et en pression».
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00:00Bonjour, en fait la demande elle est très simple, on attend une suite, suite au mouvement
00:07qui avait été démarré l'année dernière, il y a quasiment un an aujourd'hui, qui avait
00:14pris forme aussi sur une semaine complète de mobilisation sur les autoroutes, aujourd'hui
00:19on n'a pas avancé du tout, sauf que nous il faut que dans le travail on avance, il
00:23faut que ça bouge.
00:24Aujourd'hui on n'a pas de ligne directrice, on n'a pas de vision d'avenir, on n'arrive
00:29plus à installer des jeunes, donc il faut qu'on arrive à redonner de l'attrait au
00:33métier, et pour ça il nous faut une vraie visibilité, une vraie ligne directrice, la
00:40dissolution de l'Assemblée, le changement de gouvernement etc, ça a mis tous les travaux
00:45qui avaient démarré à l'arrêt, aujourd'hui il va falloir que le nouveau gouvernement
00:49par contre reprenne les travaux très rapidement, parce que sinon ça va remonter en température
00:57et ça va remonter en pression, donc aujourd'hui effectivement on est sur une situation...
01:02C'est la petite piqûre de rappel, pour dire on est là, ne nous oubliez pas, attention.
01:05C'est exactement ça, c'est ça, et la colère est toujours présente, le moral n'est pas
01:12au beau fixe.
01:13Alors justement, j'ai une question à vous poser Victor Rabier, les récoltes, compliquées,
01:20avec toute l'eau, j'ai vu des blés coucher, ça donne quoi les récoltes pour le moment ?
01:24Les récoltes très clairement elles sont mauvaises, on n'a pas de quantité, on a peu
01:31de qualité, des prix qui ne sont pas intéressants et des charges qui sont très élevées.
01:35Donc en fait il n'y a pas besoin de sortir de Saint-Cyr pour savoir que quand on combine
01:39tout ça, financièrement ça va être très compliqué, on sait qu'aujourd'hui il manque
01:44entre 300 et 400 euros par hectare sur les exploitations, on est dans une situation météo
01:51que tout le monde connaît, qui nous empêche de travailler dans les champs en ce moment,
01:55donc ça veut dire que début de campagne déjà compliqué.
01:58Donc en fait tout ça c'est un climat de tension, un climat morose dans les cours de ferme,
02:06et donc du coup les agriculteurs en ont marre, on se fait promener depuis le mois de janvier
02:12par le gouvernement, et nous cette nuit pour marquer un peu le coup, nous aussi on a promené
02:18le gouvernement en baladant un peu les panneaux dans les départements, et puis il va falloir
02:23qu'ils nous écoutent parce que sinon on va être obligés d'aller retourner leur faire coucou.