Marion Maréchal, députée européenne et présidente d'Identité-Libertés, conclut sur la politique migratoire : «La course démographique contre la montre est lancée».
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00:00Moi, je suis depuis longtemps ce que fait évidemment Bruno Retailleau et je ne vais pas vous nier qu'il y a un certain nombre de points de convergence entre nous.
00:06Maintenant, je n'arrive pas, je suis désolée, à m'enthousiasmer pour un gouvernement dont, me semble-t-il, la durée de vie sera aussi réduite que les marges de manœuvre.
00:14Au-delà de la bonne volonté de Bruno Retailleau, et j'attendrai qu'il y ait un bilan pour me prononcer, parce que vous savez, on a un peu soupé des grandes déclarations d'autorité et de fermeté,
00:21donc j'attends maintenant qu'il y ait des résultats et un bilan et je souhaite qu'il y en ait et j'espère qu'il y en aura.
00:25Mais je suis dubitatif pour une raison simple, c'est que Bruno Retailleau, je ne remets pas en cause sa sincérité, a fait le choix aujourd'hui d'intégrer un gouvernement centriste
00:33qui est quand même à l'origine du bilan que nous connaissons sur tous ces sujets-là et qui cohabite avec un ministre de la Justice qui, lui, est socialiste,
00:43voté contre les peines planchées et au moment de la passation de pouvoir, faisait l'apologie du bilan de Christiane Taubira.
00:49Voilà, donc c'est vrai qu'on a connu le duo Gérald Darmanin-Dupont-Moretti, ça aboutit quand même à une explosion de la délinquance et de la sécurité,
00:56donc une fois de plus, je m'en tiendrai aux actes, je souhaite qu'il y en ait, je souhaite qu'il y ait une réussite, mais j'attends de voir, voilà, j'attends de voir.
01:03Des questions aussi sur votre positionnement. Pour conclure, Maria Marshall, vous venez d'interroger la cohérence, en tout cas, de ce gouvernement.
01:08Quel est la vôtre aujourd'hui ? Certains des militants, plus largement de Reconquête, pourraient s'interroger sur une forme de migration politique.
01:16Qu'est-ce que vous répondez à ceux qui vous accusent ou vous accuseraient de trahison ?
01:19Non, mais je ne crois pas qu'on puisse remettre en cause ma cohérence. Lorsque j'ai rejoint Éric Zemmour et Reconquête en 2022, c'était sur la promesse de l'Union des droites,
01:26que je défendais déjà quand j'étais au rassemblement, reconnaissant que lui aussi depuis très longtemps.
01:30Oui, mais tout à fait, mais je ne remets pas ça en cause. Je ne remets pas d'ailleurs en cause ce qu'Éric Zemmour a pu apporter sur le débat public.
01:36Maintenant, ce que je constate, c'est qu'au moment des élections européennes, cette promesse a commencé à être trahie, puisque vous savez ce qui nous a opposé,
01:41c'est la direction de Reconquête, dont Éric Zemmour souhaitait prendre comme adversaire principal Jordan Bardella, là où je souhaitais concentrer toute mon énergie à combattre la gauche,
01:48qui pour moi est le principal, aujourd'hui, non pas seulement adversaire politique, mais ennemi de la France, comme El-Effi aujourd'hui se manifeste.
01:55Et l'aboutissement de ce désaccord, c'est les élections législatives, où ils ont fait le choix de présenter un maximum de candidats à Reconquête,
02:01là où je ne voulais pas prendre le risque d'affaiblir la coalition. Donc une fois de plus, quand cette promesse de l'Union des droites a été trahie, j'en ai tiré les conclusions.
02:09L'Union des droites a été trahie, la promesse.
02:11De fait, et par cohérence, je tâche de trouver une autre voie pour qu'elle puisse s'appliquer, se mettre en œuvre, et surtout que le Corps national puisse enfin faire appliquer les idées que nous défendons depuis des années.
02:21Puisqu'une fois de plus, la course contre la monte démographique est lancée, nous n'avons plus beaucoup de temps.
02:26Chaque fois qu'une entreprise et un savoir-faire disparaît en France, ce sera extrêmement compliqué de le reconstruire.
02:32Et donc, il faut que nous allions vite avec cette coalition.