La belle-fille de Bernard Tapie sort du silence et nous raconte les derniers instants de sa vie

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00:00« Si j'arrive à sortir des portes de l'enfer, je me présente à la présidentielle. »
00:03C'est une des phrases choc de votre livre qui est incroyable.
00:06La biographie « Tapis comme Bernard »,
00:08une biographie que vous avez écrite avec l'accord de votre beau-père.
00:11Et c'est vrai que c'est vraiment un livre qui est extrêmement réussi.
00:16On apprend énormément de choses sur Bernard Tapie, des révélations incroyables.
00:19Vraiment, c'est... Et ça arrive au bon moment, je trouve, aussi, Gilles.
00:22Il y a à la fois des révélations, et puis c'est bouleversant d'émotion,
00:25parce que c'est vrai, donc il y a Bernard Tapie qui lutte contre la maladie,
00:29et après, plein de gens qui l'ont connu, qui parlent de lui.
00:31Et on apprend notamment des choses dingues,
00:34c'est-à-dire que globalement, s'il n'avait pas été en politique,
00:36il n'aurait pas été ruiné. C'est la politique qui l'a ruiné.
00:39– Oui, c'est le début de la fin, la politique.
00:41– C'est ça, oui. – C'est fou, ça.
00:42– La politique, le fait qu'il était très isolé en politique,
00:46comme il l'était dans tous les domaines, d'ailleurs.
00:48C'était quelqu'un d'assez isolé, qui ne faisait partie d'aucun groupe,
00:51ce n'était pas vraiment un bourgeois, enfin bon, voilà.
00:54Ni de gauche, ni de droite.
00:57– Alors, vous avez connu son fils, Laurent, à l'âge de 16 ans.
00:59Laurent, d'ailleurs, que j'embrasse, que j'aime beaucoup, qui est incroyable,
01:02qui est un entrepreneur incroyable et qui est un mec exceptionnel,
01:05que j'embrasse fort. J'embrasse aussi Stéphane,
01:07Stéphane avec qui j'étais le stagiaire de Stéphane Tapie,
01:09moi, vous n'avez pas vu ? Moi, je l'embrasse fort aussi, Stéphane.
01:12Vous avez rencontré Bernard, à quel âge ?
01:14La première fois que vous rencontrez Bernard Tapie,
01:16vous êtes un peu stressée, non ?
01:17– Mais pas du tout, parce que moi, j'avais 17 ans
01:20quand j'ai rencontré Bernard, j'arrivais de Polynésie,
01:23j'avais grandi en Polynésie et moi, le cœur de ma vie, c'est Laurent en fait.
01:28Donc, je quittais mes parents déjà pour venir en France,
01:31je découvrais la France, j'étais avec mon amoureux.
01:35Pour moi, Bernard, c'était un accessoire, je ne l'avais jamais suivi,
01:38je ne savais pas trop qui c'était et puis je me suis vite rendue compte
01:41qu'il était un peu envahissant, très présent,
01:44mais c'est le père de mon mari, de mon petit copain du moment.
01:48– C'est ça. Comment il était avec vous ?
01:50C'est quoi la première rencontre avec lui, il vous dit quoi ?
01:53– Il a dû me dire, c'est bien Laurent, t'as ramené une belle gonzesse.
01:57– Non, sérieusement ? – Bah oui.
01:58– Ah ouais, d'accord. – J'imagine.
02:02Et puis, c'est la première fois que Laurent a amené une fille à la maison,
02:04donc ça a créé de l'animation.
02:07– Alors, vous dites plein de choses, dans le livre, on va revenir là-dessus.
02:10Pourquoi avoir choisi le titre Tapie comme Bernard ?
02:13– Parce que, même encore aujourd'hui, quand je donne mon nom dans un taxi,
02:17n'importe où, les gens me disent, vous appez Tapie ?
02:21Tapie comme Bernard ? Voilà.
02:23– C'est quand même, ouais, c'est ça.
02:25– Mais même maintenant, quoi, et c'est très fréquent.
02:28– Vous avez commencé à écrire cette biographie avant la disparition de Bernard.
02:31– Oui, en 2015. – C'est ça.
02:33Pourquoi vous avez choisi de l'écrire ?
02:35– En fait, j'avais déjà écrit un premier livre sur mes parents
02:38qui a été édité en 2015 chez Albert Michel.
02:40Et déjà, à l'époque, Bernard voulait être dans mon premier livre.
02:44Il m'avait dit, j'adore ton style, ce serait super intéressant
02:48que tu me rajoutes dans le livre et que tu compares la personnalité de ton père,
02:51parce que mon père était très effacé, avec la mienne, ça peut être très intéressant.
02:56Et je lui ai dit, mais non Bernard, là, c'est un livre sur mon père.
03:00Et quand le livre a été édité, j'en ai reparlé avec lui,
03:04un matin, au petit déjeuner à Saint-Tropez.
03:07On passait les vacances chez lui, comme toujours,
03:09et il m'a dit, Banco, vas-y, je suis trop content.
03:12– Ah ouais ? – Ouais.
03:14– Alors, il vous a dit un truc incroyable, il vous a dit, avant de mourir,
03:20s'il se rétablissait, il deviendrait président de la République.
03:22– Ouais, et ça, c'était vraiment les derniers mois, semaines,
03:28une de ses dernières grandes déclarations pour nous.
03:32D'abord, il a dit ça à Laurent, il a dit, tu sais, parce qu'il était vraiment très faible,
03:38il lui dit, tu sais, Laurent, si je sors de là, si je sors des portes de l'enfer,
03:42je me présente à la présidentielle.
03:45Et là, Laurent lui dit, t'es peut-être un peu gourmand,
03:48la présidentielle, t'as pas de parti, bon, Premier ministre.
03:53Et Bernard lui dit, ouais, t'as raison, Premier ministre.
03:57Et puis, il réfléchit un peu, il dit, ça aurait de la gueule, Premier ministre.
04:01Parce que son rêve ultime, c'était vraiment de réussir en politique.
04:06– C'est ça, c'est vraiment…
04:08– D'ailleurs, il a tout abandonné pour la politique.
04:10– Et c'est ce qu'il a aussi, mine de rien, c'est ce qu'il a tué aussi, non, Gilles ?
04:14– Le début des ennuis, notamment, il était protégé de François Mitterrand,
04:17tous les socialistes ont voulu le liquider, il n'était pas de la famille,
04:20à ce moment-là, clairement, ils ont voulu le tuer.
04:22Et tous ces problèmes en affaires sont venus à cause de ça,
04:25c'est-à-dire qu'il a été lâché à chaque fois.
04:27– Bien sûr, parce qu'il avait une belle trajectoire devant lui,
04:30la mairie de Marseille lui était quasiment acquise,
04:33et puis après, il rêvait de la présidentielle, évidemment.
04:37– Alors, il était en contact avec Jean-Luc Mélenchon ?
04:40– Oui, à la fin de sa vie, j'ai entendu dire qu'il s'était appelé.
04:45Je sais qu'il avait appelé quelques personnes, dont Jean-Luc Mélenchon.
04:50Du coup, ça m'a intéressée de rencontrer, entre autres,
04:52Jean-Luc Mélenchon parmi beaucoup d'autres personnes.
04:55– Il vous a dit quoi, Jean-Luc Mélenchon ?
04:57– Ce qui m'a fascinée, c'est que Jean-Luc Mélenchon avait été bluffé par tapis.
05:03– Ah ouais ?
05:04– En le voyant débarquer en politique, sous Mitterrand, il s'était dit
05:08mais celui-là, c'est un vrai danger, parce qu'il est très proche des gens,
05:12il a cette espèce de magie avec le peuple français,
05:15il se fait toucher, c'est charnel même.
05:18Donc, Mélenchon avait compris qu'il était potentiellement un adversaire de poids.
05:23– Tout le monde était fasciné à gauche, tout le monde était Estabard,
05:25mais tout le monde était fasciné par l'amour que lui portait François Mitterrand.
05:29Tout le monde disait, comment Mitterrand peut être à ce point fasciné par ce mec ?
05:32– D'ailleurs, Mélenchon dit, si Mitterrand s'intéresse à lui, c'est qu'il y a un truc.
05:35– Voilà, c'était le grand truc aussi, ça.
05:37– Et c'était qui son préféré en politique en ce moment ?
05:41Emmanuel Macron, il aimait bien ?
05:43– Pas spécialement, je pense que personne ne le séduisait vraiment.
05:49– Ah ouais, vraiment, personne en ce moment ?
05:50– Non, à la fin de sa vie, non.
05:53– Il ne les trouvait pas à la hauteur ?
05:55– Certainement, je pense qu'il ne les trouvait pas à la hauteur.
05:57– C'est fou.
05:58Alors, c'est quoi le plus bel hommage qu'on puisse rendre à Bernard Tapie ?
06:03Il aurait voulu quoi ?
06:05– Déjà, le plus bel hommage qu'il ait eu,
06:09et on est convaincus qu'il aurait été tellement fier,
06:13c'est l'hommage rendu à Marseille, où toute la ville était dans la rue.
06:18Même nous, on n'en revenait pas de voir des gens pleurer,
06:21de l'enfant à la grand-mère, voulant toucher le cercueil,
06:26nous donnant leur écharpe de l'OM pour la passer sur le cercueil,
06:30c'était incroyable.
06:31– Gilles ?
06:32– Alors, il y a beaucoup de gens qui se sont demandé
06:34pourquoi il n'avait pas préparé sa disparition,
06:37notamment au niveau financier, il a laissé sa famille dans la difficulté.
06:40Et le livre explique très bien qu'en fait, pour lui,
06:42c'était inconcevable d'imaginer que le cancer allait avoir le dessus sur lui.
06:47Il ne pouvait pas le supposer, il ne pouvait pas le supporter.
06:49– Alors déjà, l'échec dans sa vie n'était pas une option,
06:53donc dans la maladie c'était pareil.
06:56Ensuite, il faut se rappeler que ça faisait quand même des années
06:59qu'il était poursuivi par la justice, que tout était saisi,
07:03qu'il tenait la baraque comme il pouvait en se battant vraiment tous les jours.
07:08Moi, je l'ai vu se battre pendant 27 ans de procédures quotidiennement,
07:14du matin au soir, je l'entendais appeler des avocats pendant 27 ans.
07:17– C'est quelqu'un qui faisait peur Bernard Tapie,
07:20parce que moi je me souviens, ayant grandi dans un quartier
07:23qui, à la base, les jeunes ne s'intéressaient absolument pas à la politique,
07:26c'était quelqu'un qui était aimé des jeunes.
07:29Nous, on était tous prêts à l'époque.
07:32Si on s'intéressait à un moment à la politique, c'est grâce à Bernard Tapie.
07:35J'avais même fait une chanson sur un de mes albums en 1998,
07:38quand il avait été emprisonné.
07:40J'avais fait une chanson qui s'appelait « Libérez Bernard Tapie »
07:42et qui a été soutenue par plein de gens.
07:44J'ai eu l'occasion de le rencontrer quelques années après,
07:47dans des conditions extraordinaires,
07:49parce que c'était le moment où il soutenait Sarkozy
07:51et moi j'étais en guerre avec Sarko.
07:53Mais on a eu une discussion par rapport à ça
07:55et c'est quelqu'un qu'on aimait beaucoup, en tout cas.
07:57Et encore aujourd'hui.
07:59Oui, énormément.
08:00Moi j'ai une question, parce que dans votre livre,
08:01il y a une situation troublante,
08:03quand la réalité rejoint la fiction.
08:07Dans ce fameux Nice-Paris,
08:09quand il rencontre Pierre Arditi,
08:11qui avait été acteur dans le film de Lelouch,
08:14« Hommes, femmes, mode d'emploi »,
08:16et que les rôles sont inversés,
08:18parce que c'est intéressant que vous nous le racontiez,
08:20parce que c'est troublant.
08:22En fait, il vit dans ce film,
08:25bien avant sa maladie,
08:27il a un cancer de l'estomac.
08:29Et c'est Pierre Arditi,
08:31qui est le médecin dans le film,
08:33qui lui annonce « vous avez un cancer de l'estomac ».
08:35Et le jour où, en vacances,
08:37il apprend qu'il a un cancer de l'estomac,
08:39le lendemain,
08:41il prend l'avion,
08:43et il tombe dans l'avion, sur Pierre Arditi,
08:45et il s'assoit à côté de lui,
08:47qu'il ne voyait jamais,
08:49qui n'était pas un copain.
08:51Et il s'assoit à côté de lui,
08:53et il lui dit « Pierre, tu ne peux pas t'imaginer,
08:55hier, on m'a appris que j'avais un cancer de l'estomac,
08:57et aujourd'hui, je suis à côté de toi dans l'avion ».
08:59Mais c'est un personnage romanesque,
09:01donc toujours,
09:03sa vie se mêlait à la fiction,
09:05et c'était,
09:07pour nous, les enfants,
09:09on était comme dans un film, en fait.
09:11Et pendant la maladie,
09:13vous racontez que, dès qu'il sait qu'un traitement est possible,
09:15il demande à suivre le traitement,
09:17il mélange même plein de traitements,
09:19et les doses qu'on lui administre
09:21sont d'une force incroyable.
09:23Mais lui, il veut tout pour guérir.
09:25Il faisait sa petite tambouille,
09:27il adorait la médecine,
09:29donc il s'y connaissait quand même assez bien,
09:31et puis il n'avait pas de patience.
09:33Vous avez bien vu comment
09:35il gérait sa vie,
09:37c'était des coups de poker,
09:39il fallait que ça aille vite,
09:41le foot, ça lui correspondait,
09:43parce que tous les samedis,
09:45il y avait un nouveau match.
09:47Tout était pareil,
09:49il fallait du résultat.
09:51Il pensait quoi de la société actuelle ?
09:53Là, actuelle, tout de suite,
09:55je n'en sais rien,
09:57mais je sais qu'une des dernières phrases
09:59très fortes qu'il m'ait dite,
10:01j'arrive dans sa chambre,
10:03il est vraiment très affaibli,
10:05j'ai l'impression qu'il somnole,
10:07il y a le 20h devant lui,
10:09et puis je ne pense pas qu'il m'a vu rentrer,
10:11et puis à un moment, il me regarde,
10:13il pointe
10:15l'écran du doigt,
10:17et il me dit, être fier,
10:19être grande gueule,
10:21on a perdu tout ce qui faisait la France.
10:23Je pense que c'est peut-être
10:25une semaine avant son décès.
10:27Il n'a pas complètement tort.
10:29Vous avez pensé quoi de la série
10:31réalisée sur Bernard Tapie par un fils d'ami,
10:33puisque c'est le fils de Jacques Séguéla
10:35qui a réalisé cette série qui n'était pas
10:37vraiment autorisée par la famille ?
10:39On a détesté la série parce qu'en fait,
10:41c'est complètement fictif,
10:43donc on a eu l'impression qu'on nous volait
10:45le nom de notre
10:47père, beau-père, grand-père,
10:49pour s'en servir,
10:51pour attirer le chaland,
10:53et aucune situation n'est vraie.
10:55Les discours,
10:57même au début
10:59de l'émission Ambition,
11:01il faisait un magnifique discours,
11:03et on n'a pas compris pourquoi, même là,
11:05ils ont complètement réinventé le discours.
11:07Et c'est un fils, en plus d'ami de Bernard Tapie.
11:09Ça nous a déçus.
11:11Franchement, ça nous a déçus.
11:13Vous voyez, ça montre un visage
11:15qui, d'après vous, n'est pas celui de Bernard Tapie,
11:17un visage de quelqu'un qui, à chaque fois, doute,
11:19hésite, est trop faible, tombe,
11:21alors que Bernard Tapie, selon vous,
11:23moi, je les connais aussi, c'est un battant,
11:25jamais il n'aurait été comme ça.
11:27Je peux vous dire quelque chose, Marie ?
11:29Moi, j'adore Jacques Séguéla, qui est un pote.
11:31Moi aussi, j'aime beaucoup Jacques Séguéla.
11:33Mais vous savez quoi ? J'aime tellement Bernard
11:35que je n'ai pas pu regarder plus d'un épisode
11:37de la série.
11:39Je n'ai pas l'image que j'en avais.
11:41Et je vous jure que c'est vrai.
11:43Je ne sais pas si c'était vrai, ce qui est vrai, ce qui est faux,
11:45mais c'est vrai que moi, je n'ai pas pu,
11:47parce que ce n'est pas le Bernard Tapie que j'avais dans la tête.
11:49C'est ce qu'on dit beaucoup de Français aussi.
11:51Et ça m'a... Je l'aime tellement.
11:53C'est Laurent Lafitte.
11:55Disons que le Tapie de la série,
11:57il est beaucoup moins brillant que Tapie.
11:59C'est ça, je suis d'accord.
12:01Et il est beaucoup plus sympa que Tapie.
12:03Parce que Tapie, à vivre, il était beaucoup plus difficile
12:05que le gars de la série.
12:07Mais Tapie était sympa.
12:09Vous savez que moi, Marie-Pierre,
12:11vous savez que je n'ai jamais rencontré Bernard Tapie.
12:13On ne s'est jamais vus.
12:15Vous appeliez au téléphone.
12:17Exactement. Et je l'adorais.
12:19Il le savait, je l'aimais.
12:21À chaque fois, il m'appelait.
12:23J'étais souvent en voiture.
12:25Quand j'avais des potes avec moi, ils hallucinaient.
12:27Ils disaient Bernard Tapie, Anouna,
12:29t'as entendu le dernier truc de Sophie, là ?
12:31C'est bien, hein ? C'est incroyable.
12:33Qu'est-ce que t'en penses de Sophie ?
12:35Il fallait dire qu'elle est super.
12:37T'aimes bien ?
12:39Il me rappelait le matin et le soir.
12:41T'as réécouté le truc de Sophie, Anouna ?
12:43Il m'appelait tout le temps.
12:45Et il me disait à chaque fois,
12:47ah, ils te font chier.
12:49Là, il vous aurait appelé.
12:51T'as reçu ma belle-fille, là ?
12:53Il m'appelait tout le monde.
12:55Il démarrait par Sophie,
12:57qui a un gros talon aussi.
12:59Ou bien il me disait, Anouna,
13:01ils te font chier, comme moi.
13:03En vrai, ce qui restera vachement
13:05dans la tendresse des gens,
13:07c'est ces dernières images,
13:09ces dernières interviews,
13:11où il donne juste une leçon
13:13et sa voix complètement cassée.
13:15Quand on y repense encore,
13:17il y a des poils qui se hérissent.
13:19Vous savez qu'il y a plein de gens
13:21qui ne le supportaient pas,
13:23mais à partir de là,
13:25on se sont mis à l'aimer.
13:27C'est vrai que c'était une star incroyable.
13:29J'étais fan absolue de Bernard Tapie.
13:31C'était hyper agréable,
13:33quand il entrait quelque part.
13:35J'ai eu la chance de le servir
13:37plusieurs fois dans un même restaurant.
13:39Avec les petites gens.
13:41Il était d'une gentillesse
13:43et il nous disait que des conneries.
13:45Il mettait une ambiance
13:47dans toute la salle.
13:49J'en garde un souvenir de Bernard Tapie.
13:51C'est peut-être mon client
13:53le plus marquant que j'ai eu de ma vie.
13:55C'était toujours porte ouverte chez lui.
13:57T'avais envie de parler d'un sujet,
13:59t'avais le moindre souci.
14:01Mes parents étaient malades.
14:03Quoi que ce soit,
14:05tu débarquais n'importe quand.
14:07Je m'asseyais dans son bureau.
14:09Il laissait toujours ouvert,
14:11quel que soit son interlocuteur en face,
14:13un président, n'importe quoi.
14:15Je traînais avec lui,
14:17j'écoutais ses conversations.
14:19Vous pouvez vraiment compter sur lui tout le temps.
14:21– Il vous manque ? – Oui, il nous manque.
14:23Mais il est là, on en parle.
14:25On en parle tout le temps.

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