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Lisa Kamen-Hirsig, enseignante, révèle avoir subie une agression dans le métro de Paris. «Je suis pour la liberté de détenir une arme», raconte-t-elle. 

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Transcription
00:00Samuel Paty et Philippine sont devenus des précédents,
00:02c'est-à-dire qu'on attend la suite finalement.
00:03On attend le prochain cas et on a labellisé ça finalement, c'est horrible.
00:07Moi, j'ai été agressée il n'y a pas très longtemps,
00:10il y a un an à peu près, dans le métro, par quatre hommes.
00:12Et ce qui m'a sidéré, en fait, c'est que le métro était plein
00:15et j'ai fait l'erreur d'entrer dans une rame pleine.
00:18Ce qui fait que je ne pouvais pas me dégager puisqu'il y avait beaucoup de monde.
00:20Et ce qui m'a sidéré, c'est le manque de réaction des autres gens.
00:24Donc moi, je dirais bien qu'il faut apprendre aux femmes à se défendre,
00:27effectivement, aux femmes, à tout le monde.
00:30Il faut pouvoir se défendre.
00:32Pourtant, je suis grande et voilà, j'ai l'âge que j'aime, je n'ai pas peur,
00:35je ne suis pas facilement intimidée.
00:37Mais là, franchement, je suis sortie du métro un peu traumatisée.
00:40Et je pense qu'il faut nous apprendre à nous défendre,
00:43les femmes, les hommes, tout le monde, mais en particulier les femmes,
00:44parce que quand il n'y a plus de sécurité dans un pays,
00:47les premiers qui empathisent, évidemment, ce sont les faibles,
00:50c'est-à-dire les personnes âgées, les femmes, les enfants, les handicapés, etc.
00:54Donc, il faut qu'on apprenne à se défendre.
00:57Moi, je sais que ce n'est pas une opinion très populaire,
00:58mais moi, je suis pour la liberté de détenir une arme.
01:01Je sais, on va me citer l'américanisation de la société.
01:05Il se trouve que je suis suissesse et qu'en Suisse,
01:06on a la liberté de détenir une arme et que c'est le pays
01:08où il y a le moins d'homicides dans toute l'Europe.
01:11Donc, c'est pas, si vous voulez, le fait qu'il y ait la liberté de détenir une arme
01:14n'est pas forcément corrélé à la violence de masse.
01:17Lisa, je ne savais pas que vous aviez été agressée l'année dernière.
01:21Vous avez porté plainte, on a retrouvé vos agresseurs.
01:24J'ai essayé. En fait, nous étions deux femmes dans ce wagon
01:27à avoir été embêtées par les quatre mêmes hommes.
01:30Donc, nous nous sommes retrouvées à la sortie du métro
01:32et nous avons décidé ensemble de porter plainte en ligne.
01:37En demandant à la RATP s'il y avait des vidéos,
01:40on pouvait très bien décrire les quatre personnes.
01:42On savait à quelle station ils étaient montés,
01:43à quelle station ils étaient descendus, etc.
01:45La RATP nous a dit tout de suite qu'elle ne pouvait pas garder les bandes
01:48et qu'il fallait tout de suite porter plainte pour pouvoir exploiter les bandes vidéo.
01:51Donc, nous avons porté plainte en ligne toutes les deux
01:54et 15 jours après, au même moment, toutes les deux,
01:55nous avons reçu un e-mail qui nous disait en gros
02:00que notre plainte n'était pas recevable parce qu'il s'agissait d'attouchements sexuels
02:04et que pour ce cas-là, il faut se déplacer jusqu'au commissariat.
02:07Et il se trouve que moi, j'habite pas toujours à Paris.
02:10Voilà, je n'ai pas fait les démarches, mais porter plainte,
02:12c'est aussi comme ça qu'on fait baisser les stats.
02:15C'est très difficile de porter plainte.
02:16Ça m'est arrivé pour d'autres choses il n'y a pas très longtemps.
02:18C'est très compliqué.
02:21Sous-titrage Société Radio-Canada

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