Priscilla Bernard, marraine de la Strasbourgeoise, pour Octobre rose
Parmi toutes les courses prévues en ce mois d'Octobre rose, la Strasbourgeoise a lieu dimanche 6 octobre pour sensibiliser au dépistage du cancer du sein. La marraine de l'évènement, Priscilla Bernard, témoigne de son propre combat contre la maladie sur France Bleu Alsace.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00Un mois d'octobre, rose, pour sensibiliser à la lutte contre le cancer du sein.
00:04Est-ce que vous vous faites dépister ? Ou est-ce que vous accompagnez vos proches ?
00:08Dans ce combat, nous sommes ce matin avec la marraine de la Strasbourgeoise.
00:11C'est la course qui se tient dimanche et cette marraine est atteinte d'un cancer du sein.
00:15C'est pourquoi elle veut témoigner.
00:17Bonjour Priscilla Bernard.
00:18Bonjour.
00:18Vous êtes enseignante, vous habitez à Mittelhausbergen.
00:21Et donc on vous a diagnostiqué un cancer du sein en janvier 2023.
00:25Vous aviez 37 ans à l'époque.
00:27Qu'est-ce qui vous a alertée ?
00:30Eh bien, j'ai fait un mouvement et en me relevant, j'avais une petite douleur.
00:35Et j'ai regardé un petit peu, j'ai touché et j'ai senti une masse dans mon sein.
00:40Et tout de suite, je me suis dit que ça, c'était un signe d'alerte.
00:43Une masse dans le sein, ce n'est pas possible que ce soit anodin.
00:47Et vous vous étiez dit, ça peut être un cancer du sein.
00:49Vous y pensez tout de suite ?
00:50Absolument, j'y ai pensé tout de suite et j'ai pris ça très au sérieux.
00:54J'ai consulté très rapidement un médecin dans les deux jours.
00:57J'avais pris un rendez-vous avec un médecin généraliste.
01:00Et on a un petit peu surveillé, mais ça ne disparaissait pas.
01:03Alors, on a fait des images.
01:05Et ce dépistage que vous avez fait, vous en aviez fait avant cette découverte-là ou pas ?
01:11Non, pas encore.
01:12C'était la première fois et voilà.
01:15Donc, on est passé par une mammographie, une échographie.
01:18L'échographie n'était pas du tout inquiétante.
01:20Et on m'a proposé quand même, pour me rassurer, une biopsie.
01:26Et tout de suite, j'ai dit oui.
01:27Comme ça, j'aurais une réponse unique, univoque.
01:31Et lorsque vous avez eu cette réponse, parce que le moment de l'annonce, il fait peur
01:35et c'est souvent pour ça qu'on n'a pas envie de se faire dépister.
01:38Comment vous l'avez vécu, ce moment de l'annonce ?
01:41C'est un peu ambivalent.
01:43On a le temps qui se...
01:46J'ai senti le temps se suspendre vraiment et tout s'est figé.
01:50Et en l'espace d'un quart de seconde, je me suis quand même motivée.
01:56J'ai concentré mes forces et je me suis dit qu'il fallait y aller.
01:59Et c'était un combat qui commençait là, dans l'instant.
02:02L'importance du dépistage, c'est aussi, j'imagine, votre message.
02:05On aura l'occasion d'y revenir avec vous ce matin.
02:08Mais je vois Astrid qui nous appelle de Holdsville ce matin.
02:11Astrid, bien le bonjour.
02:13Bonjour.
02:13Bonjour Astrid.
02:15Vous vous faites dépister régulièrement, vous Astrid ?
02:17Oui, écoutez, moi, je me fais dépister régulièrement depuis l'âge de 50 ans, je pense.
02:24Depuis qu'Adémas a pris donc les choses en main.
02:29Chaque... Tous les deux ans, oui, je me fais dépister.
02:32Alors, pourquoi ?
02:33Tout simplement parce que je pense que c'est très, très important de répondre aux invitations de ces dépistages.
02:42Le cancer restant quand même une maladie grave, mais tout à fait guérissable si c'est détecté à un stade précoce.
02:51Trois cancers sur quatre sont guéris effectivement grâce au dépistage précoce.
02:54Voilà, exactement, exactement.
02:56Et ça, il faut bien...
02:59Insister, le rappeler.
03:01Et c'est ce que vous faites ce matin, Astrid.
03:02...de cette chance qu'ont les femmes de pouvoir être dépistées et de pouvoir détecter une maladie aussi grave à temps lorsqu'elle est encore guérissable.
03:14Astrid, on vous remercie de votre témoignage ce matin sur France Blas, on vous dit à très bientôt.
03:18À très bientôt Laurent.
03:20Priscilla Bernard, vous reconnaissez évidemment dans le témoignage d'Astrid sur ce qu'elle dit sur le dépistage.
03:27Oui, je pense que c'est vraiment quelque chose qui est incontournable pour toutes les femmes.
03:33Alors après, j'étais un peu en dehors de l'âge à partir duquel le dépistage est organisé.
03:39Oui, puisque vous aviez 37 ans.
03:40Voilà, c'est quand même pas une raison pour essayer de rester dans l'illusion.
03:46Et je pense que c'est important d'aller consulter un généraliste, un gynécologue, même avant l'âge de 50 ans.
03:53Et derrière, une fois qu'il y a eu le diagnostic qui a été posé, qu'on vous a dit voilà, c'est un cancer du sein, les traitements ont commencé.
04:01Comment est-ce que vous avez été soignée ?
04:03Alors, il a fallu faire d'autres images pour s'assurer de la localisation de la tumeur.
04:10Ensuite, il y a eu une étape de chirurgie.
04:15Ensuite, avec l'analyse des tissus qui avaient été prélevés, on a décidé de partir sur une étape de chimiothérapie qui a duré trois mois, je crois, il me semble.
04:27Ensuite, j'ai été réopérée.
04:29Et enfin, une étape de radiothérapie qui a conclu le gros des traitements.
04:35Et cette période, forcément, elle doit être lourde.
04:37Il faut tenir le coup.
04:38Il faut garder bonne figure pour vos proches.
04:40Vous avez une fille aussi qui a 5 ans.
04:42Est-ce que vous lui en avez parlé de ça ?
04:45Très rapidement, je lui en ai parlé et on s'est transformé en équipage de pirate.
04:53On a décidé qu'au fur et à mesure, on lui donnait les informations.
04:57Et puis, quand il a fallu s'équiper parce que j'allais perdre mes cheveux, parce que la chimiothérapie allait commencer, on s'est transformé vraiment en équipage prêt à affronter une tempête.
05:09Et on a traversé comme ça cette tempête en tant qu'équipage pirate.
05:15Priscilla Bernard est la marraine de la Strasbourgeoise.
05:18Elle est l'invitée de France Bleu Alsace ce matin.
05:20On évoque Octobre Rose.
05:21On parle Octobre Rose.
05:22On parle prévention contre le cancer du sein.
05:25On accueille Denise, depuis Russe, ce matin.
05:27Bonjour, Denise.
05:28Bonjour.
05:29Bonjour.
05:30Vous vous faites dépister régulièrement, Denise ?
05:32Oui, alors moi, j'ai 66 ans, donc je ne dépends plus d'Adémas.
05:36Mais mon médecin traitant m'a renvoyé.
05:39J'ai refait ma mammographie, là, et je vais y aller tous les deux ans, jusqu'à la fin de mes jours.
05:45Vous avez débuté à l'âge de 50 ans, un peu avant, Denise ?
05:48Tout à fait.
05:49Et vous le prenez avec le sourire, plutôt, Denise ?
05:51Bien sûr, parce que d'abord, maintenant, la radiographie, elle est beaucoup moins désagréable qu'avant.
05:58C'est beaucoup plus...
05:59Oui, c'est vrai que c'est un frein, ça, de ce qu'on entend, Denise.
06:02Non, non, mais là, maintenant, j'allais dire, c'est plus rien du tout.
06:05Et puis, il y a l'échographie qui suit.
06:08Et de deux ans en deux ans, bon, ben voilà, ça n'évite pas quelque chose, mais ça permet d'arriver à temps, quand même.
06:14Et je disais à la dame qui m'a accueillie tout à l'heure,
06:18nous avons deux amis de plus de 80 ans chez qui on a détecté un cancer du sein.
06:23Et vous êtes là pour les accompagner, Denise, aujourd'hui ?
06:25Oui, là, maintenant, bon, c'est pas dramatique à cet âge-là, elles se sont bien sorties d'affaires.
06:31Mais notre médecin, enfin, notre médecin traitant dit que c'est extrêmement important de continuer.
06:38Après les 75 ans.
06:41Continuer le dépistage, le faire régulièrement, c'est votre...
06:44Et le médecin qui m'a reçu m'a dit, vous direz merci à votre médecin et vous le féliciterez.
06:50Et ben, en plus, vous le faites en direct sur France Bleu Alsace.
06:52Ah, mais je lui ai déjà dit.
06:53Denise, merci beaucoup, merci de votre témoignage.
06:55Passez une excellente journée à Russe.
06:56Merci, bonne journée à vous.
06:59Alors, comme Denise et peut-être d'autres femmes vont participer à ces courses dont on parlait en Alsace,
07:05vous, Priscilla Bernard, vous êtes la marraine de la Strasbourgeoise,
07:08donc la course de sensibilisation contre le cancer du sein.
07:10Pourquoi est-ce que vous avez accepté ce rôle symbolique ?
07:14Je pense parce qu'il s'accompagne d'une mission de témoignage, finalement.
07:20Et ça, c'était très, très important pour moi de pouvoir témoigner,
07:24encourager les femmes à se faire dépister et raconter une histoire qui,
07:30finalement, s'est plutôt relativement bien passée.
07:35Et puis dire aussi l'espoir qu'on peut mettre dans les soins actuels,
07:41dans les équipes de médecins qui nous prennent en charge.
07:44Et voilà, raconter tout ça, je pense que c'est important.
07:47Moi, j'ai pu discuter avec des patientes, avec des personnes qui avaient eu un cancer,
07:54qui s'en étaient sorties.
07:55Et ça, ça m'a beaucoup aidée à traverser le cataclysme.
08:00Et puis, une course, ce n'est pas anodin.
08:02L'importance de l'activité physique et aussi que ça a eu dans votre parcours.
08:05Oui, pardon. Effectivement, courir, marcher, sortir.
08:10Je fais du rameur aussi.
08:12L'activité physique, c'est vraiment quelque chose qui suspend le temps pendant les traitements.
08:17Et on se sent bien, on se sent, dans une parenthèse,
08:21beaucoup plus confortable que le quotidien au moment du gros détraitement.
08:26Et même après, c'est vraiment très, très important de continuer cette activité physique.
08:31J'essaie de m'y tenir, moi, une demi-heure par jour.
08:35Et c'est vraiment un moment que j'attends dans ma journée.
08:38Ça rythme mon temps.
08:41Merci beaucoup, Priscille Aberdin, d'être venue ce matin dans le studio de France Bleu Alsace
08:44pour nous apporter votre témoignage.
08:45On vous souhaite une bonne course de la Strasbourge d'Oise, dont vous êtes la marraine.
08:48Elle a lieu dimanche.
08:50Et puis, on remercie aussi Astrid et Denise qui nous ont appelés ce matin
08:53pour témoigner de l'importance du dépissage du cancer du sein en ce mois d'octobre rose.
08:57Merci à vous et bonne journée.
08:58Merci beaucoup.