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Aubagne

L'entreprise aubagnaise Gros Mots a construit dans le plus grand secret, en polystyrène et gel d'impression 3D, cet élément de décor pour la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris.
"Nous savions qu'elle allait être soulevée, et qu'il y aurait quelqu'un dessous, donc qu'il fallait laisser un espace libre, mais c'est tout, détaille Laurence Lucari, codirigeante et fondatrice de l'entreprise Gros Mots, qui réalise des décors en polystyrène et impression 3D de toutes formes et toutes tailles. Mais rien n'a fuité, nous avons découvert la fonction de notre cloche le vendredi 26 juillet au soir, devant notre télé, comme tout le monde."

Effectivement, nous étions nombreux devant nos écrans pour assister à la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris, qui s'est tenue sur la Seine, entre le Pont d'Austerlitz et le Pont d'Iéna. Et ceux qui avaient délaissé leur télé ont abusé des replays par la suite, le spectacle du directeur artistique Thomas Jolly ne laissant personne de marbre malgré la pluie, en France comme à l'étranger.

Une fabrication dans le plus grand secret
Et pour cause : les (télé)spectateurs sont passés d'une Marie-Antoinette décapitée à la chanteuse Aya Nakamura s'enjaillant avec la Garde républicaine devant l'Académie française, en passant par Philippe Katerine entonnant son morceau Nu déguisé en Dionysos bleu et presque... nu, devant la DJ Barbara Butch et des drag-queens.

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Transcription
00:00Vous voyez cette cloche qui a permis de dévoiler Philippe Catherine nue et peinte en bleu
00:04dans un tableau de la cérémonie d'ouverture des JO ?
00:06Et bien c'est une entreprise aubaniense qui l'a créée, avec plusieurs techniques,
00:10découpe 2D et 3D de polystyrène et impression en gel 3D.
00:13Nous sommes allés à leur rencontre et ils nous ont expliqué leur processus de fabrication.
00:17L'idée au départ c'était de travailler de la matière sur des stands, on voulait
00:23donc accessoiriser des stands et donc mon associé travaillait essentiellement du bois
00:28et toutes les matières habituelles qu'on trouve sur les stands et on orientait la
00:32société uniquement sur cette activité de découpe de polystyrène.
00:36On va pouvoir combiner les technologies sur certains gros volumes, on va pouvoir faire
00:40par exemple les gros volumes en polystyrène et ensuite on va agrémenter en impression
00:453D qui nous permet de travailler un peu plus de détails.
00:48Et on a produit cette cloche dans le plus grand secret, avec vraiment une confidentialité
00:53totale et nous n'étions même pas au courant de la scénographie qui allait suivre.
00:57Nous savions qu'il y avait quelqu'un qui devait être dessous puisqu'on nous avait
01:00demandé un petit trou d'aération mais on ne savait absolument pas du tout ce qui allait
01:04se passer ni où ni comment.
01:06Elle est en polystyrène avec de la résine dessus, une coque de résine et la partie
01:13de la poignée donc de l'anneau de levage a été faite en impression 3D.
01:16Elle faisait une cinquantaine de kilos et ensuite on a alourdi avec des pois parce qu'elle
01:21n'était pas assez lourde.
01:22En fait, il y avait cette finition chrome qui est toujours un peu délicate pour vraiment
01:28avoir quelque chose qui ne soit pas trop ombré.
01:30On a en effet été très attentifs et mis une attention très particulière à la production
01:36de cet objet.
01:37Nous attendions le 26 juillet, nous étions tous concentrés pour voir s'il allait se
01:42lever, s'il n'y avait pas d'accident.
01:44C'est vrai qu'on était à l'affût de voir en tout cas à quoi elle allait servir.
01:49Ça nous a beaucoup amusé parce que c'est vrai qu'il y a eu beaucoup de polémiques,
01:53de discussions et qu'elle a été caricaturée, parodiée.
01:57Même des Chinois ont fait un dessert avec cette scène.
02:02C'est vrai que c'était très amusant d'être finalement la vedette de manière complètement
02:08inattendue.

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