L'ancien Premier ministre Manuel Valls dénonce la motion de censure déposée par le Nouveau Front Populaire. Soutenu par une majorité très relative, Michel Barnier s'est frotté ce mardi à l'hémicycle de l'Assemblée nationale lors de sa déclaration de politique générale.
Ce mercredi, il fait de nouveau face aux députés pour ses premières questions au gouvernement.
Ce mercredi, il fait de nouveau face aux députés pour ses premières questions au gouvernement.
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00:00Du côté du RN, il n'y aura pas de censure, du côté de la gauche, censure, décidez avant même qu'ils prononcent son discours.
00:08Celui pour lequel vous avez travaillé, je ne sais pas si le mot est bon, François Hollande, ancien président de l'ARMFIC,
00:11ce matin chez Apolline de Malherbe, confirmait qu'il voterait la censure.
00:15Est-ce que là, au fond, c'est affront renversé ? Comment est-ce que vous analysez les réactions politiques des uns et des autres à la suite de ce discours ?
00:22Elles sont incompréhensibles. Dans ce moment historique que je viens d'évoquer, avec les défis qui sont les nôtres par ailleurs,
00:29le double déficit budgétaire et écologique à évoquer, c'était fort et c'était bien la part de Michel Barnier,
00:36les problèmes évidemment de sécurité, d'immigration, nous le savons tous.
00:40Devant nous, tout le monde, notamment ceux qui ont gouverné, devraient faire preuve d'une très grande responsabilité.
00:47Vous ne comprenez pas que François Hollande décide de censurer Michel Barnier ?
00:50Mais je ne le comprends pas, parce qu'il suffirait que les socialistes, partie du gouvernement,
00:55j'en ai été membre jusqu'en 2017, disent qu'ils soutiennent d'une manière ou d'une autre.
01:00Sur quoi ils veulent censurer ? Ils savent qu'en plus, cette censure ne va pas passer du fait de l'attitude du RN.
01:06Il y a un peu de cynisme à dire, ah le gouvernement, il est dans les mains du RN.
01:10Mais la censure du RN, s'il la dépose de main, ne passera que grâce à la gauche.
01:15Et celle de la gauche ne passerait que grâce au vote des députés du RN.
01:19Donc la gauche pourrait jouer, la gauche du gouvernement, la gauche responsable, la gauche républicaine, la mienne,
01:25pourrait jouer un rôle important si elle avait accepté de dialoguer avec Michel Barnier.
01:31Que les socialistes n'aillent pas discuter, les communistes l'ont fait, les écologistes aussi je crois,
01:35les communistes en tout cas, comme les autres forces politiques du centre et du centre droit,
01:39n'aillent pas discuter avec Michel Barnier, cela me semble fou, cela me semble irresponsable.
01:47Le rôle de ceux qui ont gouverné et de ceux qui savent que c'est très difficile aujourd'hui,
01:51c'est d'aider Michel Barnier dans les mois qui viennent à relever les défis.
01:57– Vous considérez toujours que la gauche est sous la férule de Jean-Luc Mélenchon,
02:02de la France insoumise, qu'elle ne réussit pas à s'en départir ?
02:05– Oui, et puis il y a toujours ce réflexe pavlovien de l'unité pour l'unité.
02:11Si les problèmes internationaux sont aussi lourds, si nous considérons que l'islamisme est une menace
02:16et que la vague d'antisémitisme et de haine des juifs et d'Israël a déversé sur notre pays,
02:21comment peut-on être allié avec une formation politique
02:25qui tient tous les jours des propos nauséabonds sur Israël,
02:29à propos de ce qui se passe aujourd'hui que nous avons commenté,
02:32ou par exemple du ministre des affaires européennes pour qui j'ai amitié et estime, Benjamin Haddad.
02:38Donc j'avoue que je ne comprends pas, j'espère que dans les semaines qui viennent,
02:43il y aura un sursaut de la part de ces socialistes.
02:47Je suis convaincu que François Hollande, pour qui j'ai aussi beaucoup d'estime,
02:51a envie, doit être utile, il est ancien président de la République.
02:54– Il ne donne pas l'impression d'avoir très envie.
02:56– Oui mais je pense que c'est son rôle, je pense qu'il ne faut pas être utile uniquement à son parti,
02:59il faut être fondamentalement utile à son pays.