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00:00Le plaisir de retrouver Éric Revelle, tous les matins, il est sept heures vingt-deux-quatre, bonjour Éric.
00:04Éric, l'absentéisme, on a parlé avec ce qui s'est passé en Allemagne, chez Tesla, étonnant d'ailleurs, ce patron qui va sonner
00:12chez les employés qui se sont déclarés malades, l'absentéisme coûte très cher en France.
00:16Mais oui, oui, ça coûte cher, alors dans le privé et dans le public, d'ailleurs on aurait pu penser que Michel Barnier serait penché sur la question hier.
00:23Il n'a rien dit, naturel.
00:24Parce qu'il y a eu un rapport de la Cour des comptes sur l'absentéisme dans les fonctions publiques,
00:27il y a ceux qui sont malades et ceux qui tirent un peu au flanc, passez moi l'expression, évalué à quinze milliards d'euros par an, c'est quand même très cher.
00:34Il n'en a pas parlé hier, Michel Barnier.
00:36Il n'en a pas parlé, bien. Il a annoncé autre chose, le pouvoir d'achat, il a parlé du pouvoir d'achat, les Français veulent du concret en matière de pouvoir d'achat, évidemment.
00:45Michel Barnier a-t-il abordé cette question centrale du pouvoir d'achat avec détermination hier ? Qu'est-ce qu'il a annoncé ?
00:54Alors, il a annoncé plusieurs choses, mais franchement, on va décrypter tout ce qu'il a annoncé au regard de sa phrase qui devient iconique.
01:01« Faire beaucoup avec peu ».
01:03« Faire beaucoup avec peu », c'est le quotidien de tous les gens qui sont payés au SMIC, « faire beaucoup avec peu ».
01:08Alors, il a annoncé une hausse du SMIC de 2%, bon c'est une anticipation, donc le SMIC...
01:13Oui, hausse, 1er novembre, elle devait intervenir le 1er janvier.
01:17Voilà, c'est ça, donc en fait, il y a deux mois de salaire augmenté supplémentaire.
01:20Le SMIC net va passer de 1 398 euros à précisément 1 426 euros.
01:26Donc oui, « faire beaucoup avec peu », « faire beaucoup avec peu », c'est le travail quotidien des gens qui sont payés au SMIC.
01:32Je rappelle quand même, Jean-Jacques, qu'il y a encore 12 branches industrielles dans ce pays qui ne payent pas leurs salariés au SMIC.
01:38Alors, on revient de loin. Bon, Barnier a promis aussi de mettre bon ordre là-dedans.
01:42Il faut que tout le monde soit payé au salaire minimum, c'est quand même la moindre des choses.
01:46Il y a quand même un salaire sur 5 en France qui est au SMIC.
01:49Alors, autre coup de pouce au pouvoir d'achat, sans doute fidèle à sa filiation gaulliste,
01:53Barnier annonce la piste d'un renforcement de la participation et de l'intéressement.
01:56Aujourd'hui, seuls les salariés qui sont dans des entreprises de plus de 50 personnes peuvent bénéficier de l'intéressement et de la participation.
02:05Barnier annonce que ça va être étendu.
02:07Mais attention, attention à tout ça, ça peut aussi gréver la situation fragile des PME et des TPE.
02:13Pour celles qui peuvent verser un intéressement et une participation, c'est bon pour les salariés.
02:17C'est plus compliqué pour les entreprises.
02:19Et puis, sans plus de précision, donc, voilà, Michel Barnier a fait un exercice plein de subtilité, un peu flou sur l'inflation.
02:28Sans donner de précision, le Premier ministre a dit « je veux que la baisse de l'inflation actuelle se retrouve sur les factures d'électricité et sur les tickets de caisse de supermarché ».
02:39Bon, on dit chiche, Monsieur le Premier ministre, mais concrètement, comment ça va se passer ?
02:43– Bien, vous nous parliez hier d'un emprunt national.
02:46– Oui, oui. – Il ne faut pas évoquer cela, mais le Premier ministre veut réorienter l'épargne colossale des Français.
02:54– Voilà, exactement. Alors, on parlait d'un emprunt national en disant « tiens, ce ne serait pas forcément une mauvaise idée »
02:59puisque la France, lorsqu'elle s'est trouvée dans des situations compliquées, a lancé des emprunts nationaux.
03:03Alors, il n'a pas annoncé, évidemment, le lancement d'un emprunt national, mais il a dit « il faut réorienter l'épargne des Français ».
03:09La réorienter, cette épargne, je rappelle, Assurance Vie, 1923 milliards d'euros.
03:15La réorienter dans un livret dédié à l'industrie.
03:20C'est assez malin parce que, évidemment, si vous réorientez l'épargne des Français,
03:24ça peut être utile pour investir dans les entreprises.
03:28Réorienter l'épargne qui dort au service de l'investissement en France, ben oui, c'est une bonne idée.
03:34Bon, il faut attendre de savoir quel sera le taux de rendement de ce livret avant de mettre son argent dessus,
03:39mais c'est une bonne idée.
03:41Alors, globalement, l'équilibrice Barnier, qui est en sursis politique, avance petitement sur le pouvoir d'achat, méthode du montagnard, hein, avancer petitement.
03:49C'est pas les kilomètres qui comptent, c'est le dénivelé qu'on fait en montagne.
03:53Alors, il n'a jamais dit, d'ailleurs, qu'il ferait des miracles sur le pouvoir d'achat comme sur le reste.
03:58Bon, dire la vérité, c'est le mantra de Michel Barnier avec cette petite phrase, vraiment, qui va devenir iconique.
04:03Et il en a balancé, il y a des petites phrases, sur le pouvoir d'achat, il dit « ben, vous voyez, je ferai pas de miracles, il faut que vous continuiez à faire beaucoup avec peu ».
04:11Voilà, beaucoup avec peu. Il n'a pas épargné, non plus, Emmanuel Macron, vous l'avez remarqué, hein.
04:15– Ah, il n'a pas épargné Emmanuel Macron, ça s'est passé un peu inaperçu.
04:18– Oui, c'est vrai.
04:19– Il a commencé par vendre la feuille de mat sur la Nouvelle-Calédonie en disant « ce que le Président va vous annoncer en novembre, je vous l'annonce déjà ».
04:26– Oui.
04:26– Alors que, normalement, bon, ben, c'est quand même du domaine réservé des chefs de l'État.
04:29Et il a dit aussi, vous l'avez noté, Jean-Jacques, « les cabinets conseillent, c'est fini, suivez Morgard ».
04:34Toute la polémique autour de McKinsey et des autres.
04:38– Et sur la politique étrangère.
04:39– Et sur la politique étrangère, il dit évidemment que la France doit être plus influente, mais il emploie le mot « sans arrogance ».
04:45– « Sans arrogance », oui.
04:46– C'était destiné à qui ?
04:47– Oui, mais évidemment.
04:48– 7h29, merci Éric, 7h29.
04:51Vous êtes sur Sud Radio, vous ne ratez rien.
04:53A tout de suite avec tous nos chroniqueurs, nos invités, et vous-même, 0826 300 300.