• il y a 2 mois


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Transcription
00:00Je remercie l'ensemble des collègues qui m'ont témoigné
00:02leur confiance pour cette mission qui m'oblige
00:05et dont je mesure toute la responsabilité
00:08dans un temps où il y a une certaine gravité
00:11qui entoure la vie politique dans notre pays.
00:14Et donc c'est pour moi une mission qui sera à la fois exaltante,
00:18mais qui exigera à la fois de l'unité dans notre groupe
00:22et puis l'envie aussi d'accompagner Michel Barnier
00:26et son gouvernement, tout en gardant,
00:29parce que c'est important, l'indépendance de notre groupe.
00:32Comment vous imaginez votre présidence ?
00:34Vous voulez imprimer votre marque ?
00:36Je l'ai dit d'abord dans la concertation et le dialogue,
00:39parce que c'est ma marque de fabrique,
00:41la volonté de faire en sorte que l'unité
00:44soit le maître mot dans notre groupe.
00:47L'indépendance, parce que c'est important.
00:48Nous sommes ici au Sénat,
00:50et je crois que ça a toujours été le cas.
00:51Nous avons des sujets, notamment les sujets territoriaux,
00:54puisque c'est l'ADN même de notre assemblée
00:57qu'il nous revient de porter.
00:58Quels que soient les territoires, urbains comme ruraux.
01:02Et puis la volonté aussi, peut-être,
01:06d'adapter le fonctionnement de notre groupe
01:09à la réalité du moment.
01:10Il faut prendre en compte des réalités budgétaires.
01:13On est devant un mur de dettes.
01:14Des réalités sur le plan
01:17de la réaffirmation d'autorité de l'Etat,
01:20sur la crise agricole, sur la crise du logement,
01:23sur l'économie, sur tout ce qui fait
01:24qu'aujourd'hui, notre pays est dans une situation délicate.
01:28Et nous serons à la tâche pour essayer
01:30d'apporter des solutions très claires.
01:33Vous parlez d'unité.
01:34Vous avez été élu avec 85 voix.
01:36Il y a pas moins de 39 abstentions.
01:39On sait qu'il y avait un candidat qui s'est retiré, Roger Carucci.
01:41Comment vous interprétez ce résultat ?
01:44Moi, je ne fais pas d'interprétation.
01:45Vous voyez, c'est la vie démocratique.
01:47Je sais le temps que je consacrerai, je l'ai dit,
01:50à l'unité, c'est l'essentiel.
01:52Pour le reste, il est normal que tout le monde s'exprime.
01:55On a des sensibilités, je les respecterai.
01:57L'unité, c'est, par définition, respecter les sensibilités.
02:00C'est pas un signal de mécontentement ?
02:01Non, je crois qu'on l'a dit.
02:03Vous savez, on a l'habitude de parler, d'échanger.
02:05Moi, je tiens au vote.
02:07C'est pour moi quelque chose d'essentiel.
02:09Ca permet d'installer la clarté
02:12et de parvenir justement à cette unité.
02:14Qu'est-ce qui vous a poussé à sortir du bois, entre guillemets ?
02:17Parce que c'est vrai que vous avez candidaté
02:18un petit peu le dernier jour, vendredi,
02:20juste avant le dépôt des candidatures.
02:22Qui vous a poussé à le faire ?
02:24Vous aviez un poste clé déjà au Sénat.
02:25Est-ce qu'il y a eu un déclic où vous vous êtes dit
02:27que là, je dois prendre aussi ses responsabilités ?
02:30Vous savez, ça fait 10 ans que je suis sénateur,
02:31donc j'ai eu le temps de mesurer l'importance
02:35de la présidence de notre groupe.
02:38Je pense que je l'ai fait en échangeant avec les collègues.
02:41Dans un calendrier très resserré, vous savez,
02:43c'est ce qui explique le fait que les choses
02:45apparaissent comme un peu bousculées.
02:48Et puis, avec un président de groupe
02:49qui est maintenant ministre de l'Intérieur,
02:51donc tout ceci nous a obligés à aller de l'avant
02:54très rapidement et, pour moi, de prendre une décision
02:58avec un temps, je vais dire, plus raccourci
03:01que ce ne peut être dans d'autres occasions,
03:04et notamment au moment du renouvellement classique
03:07du Sénat et des présidences de groupe.
03:09Est-ce que vous êtes là pour un intérim
03:10si Bruno Rotailleau quitte le gouvernement ?
03:12Non, je crois que ça, c'est des questions
03:13qui concernent le groupe.
03:16On en a parlé avec Bruno Rotailleau.
03:18Il est évident que s'il y avait un sujet à court terme,
03:23nous en parlerons.
03:24J'ai dit quel était mon état d'esprit.
03:26Maintenant, on est là pour avancer parce qu'encore une fois,
03:29ce qui intéresse nos concitoyens,
03:31ce qui intéresse les Françaises et les Français,
03:32c'est d'aller de l'avant et que le Parlement,
03:34que le Sénat soit au rendez-vous de leurs attentes,
03:37notamment dans la fabrique de la loi.
03:38Le rôle du Sénat change avec ce nouveau gouvernement.
03:41Comment vous le voyez ?
03:43Est-ce que ce sera le 1er allié du gouvernement ?
03:45Je crois qu'il y a un soutien.
03:47Michel Barnier fait partie de notre famille politique.
03:49Bruno Rotailleau et l'ensemble de nos collègues
03:51qui sont entrés au gouvernement.
03:53Et nous leur devons ce soutien
03:55parce que nous savons quelle est la complexité de la tâche.
03:59Et puis une exigence, mais que nous nous imposons à nous-mêmes
04:03parce qu'encore une fois, cette indépendance,
04:04elle suppose une exigence.
04:06Et cette exigence, c'est d'entendre, justement,
04:09les Françaises et les Français dès qu'ils pourront émettre,
04:13j'allais dire, des avis qui seront soit divergents,
04:17soit des demandes fortes.
04:19Nous sommes là aussi pour les entendre,
04:21singulièrement ici au Sénat
04:22puisque nous sommes l'Assemblée des territoires
04:25et nous devons entendre ce qui monte, justement,
04:28de ces différents territoires.

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