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Parlement Hebdo c'est le meilleur de la semaine parlementaire. Chaque vendredi, un député et un sénateur débattent des temps forts de la semaine au Sénat et à l'Assemblée nationale.Cette semaine, Kathia Gilder (LCP-AN) et Alexandre Poussart (Public Sénat) reçoivent Eléonore Caroit, députée apparentée Ensemble pour la République des Français établis hors de France et Ian Brossat, sénateur communiste de Paris. Au programme cette semaine : le projet de loi spéciale, permettant un fonctionnement minimal de l’Etat, adopté par le Parlement cette semaine, et la première séance de questions au Premier ministre de François Bayrou devant les députés.Autorisant l’Etat à percevoir les impôts et à s’endetter, le projet de loi spéciale a été adopté lundi par l’Assemblée nationale et mercredi par le Sénat. Il résulte de la suspension de l’examen du projet de loi de finances pour 2025 suite à la censure du gouvernement Barnier par les députés. Cette loi ne dispense pas le gouvernement de faire adopter un budget en 2025. François Bayrou parviendra-t-il à composer une équipe gouvernementale pour relever ce défi ?Le nouvellement nommé François Bayrou a passé son premier grand oral devant les députés le 17 décembre, lors des questions au Premier ministre. Il a été longuement critiqué sur sa présence au conseil municipal de Pau alors que Mayotte ne se relève pas du passage du cyclone Chido. Peut-il tenir plus longtemps que Michel Barnier à la tête du gouvernement ? Année de Production :

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00:00Générique
00:02...
00:09Bonjour à tous.
00:10Heureux de vous retrouver pour ce dernier numéro
00:13de Parlement hebdo de l'année 2024.
00:15L'émission qui vous fait vivre les temps forts
00:17de la semaine au Parlement.
00:19Deux invités sont sur ce plateau pour débattre.
00:21On accueille Eleonore Carrois.
00:23Vous êtes députée apparentée au groupe Ensemble pour la République
00:27et porte-parole du groupe.
00:28Bonjour. Sénateur communiste de Paris.
00:30Beaucoup d'actus pour vous.
00:32On reviendra sur les premiers pas de François Bayrou
00:35dans son nouveau costume de Premier ministre.
00:37Après un baptême du feu, à l'Assemblée nationale,
00:40le Premier ministre espère former un gouvernement
00:43et annoncer ouvrir les discussions sur la réforme des retraites.
00:46A cause de la motion de censure,
00:48la France n'aura pas de véritable budget
00:50pour commencer l'année 2025,
00:52mais le Parlement a voté une loi spéciale
00:54qui permet de lever l'impôt et d'assurer la continuité
00:57de la vie de la nation.
00:58Un texte d'urgence en attendant un nouveau débat budgétaire
01:02qui s'annonce compliqué au Parlement dans les prochains mois.
01:05Et d'abord, les premiers pas compliqués
01:07de François Bayrou à l'Assemblée nationale.
01:10Compte-rendu de séance de ses premières questions
01:13au Premier ministre pour François Bayrou avec Stéphanie Despierre.
01:16Musique dynamique
01:19Monsieur le Premier ministre.
01:21Applaudissements
01:22Sous des applaudissements timides,
01:24François Bayrou répond à ses premières questions
01:27comme Premier ministre et il prend son temps.
01:30D'abord, un mot pour vous dire l'émotion
01:33qui est la mienne il y a longtemps,
01:35que je n'ai pas pris la parole dans cette Assemblée.
01:38Il est seul face aux députés,
01:40le reste du gouvernement n'est pas encore nommé.
01:42Depuis deux jours, François Bayrou enchaîne les consultations
01:46avec les forces politiques pour tenter de bâtir
01:48un socle solide au Parlement et il cherche à rassurer.
01:52Face à cet Himalaya de défis,
01:53pouvez-vous décliner devant la représentation nationale
01:56les priorités qui seront les vôtres ?
01:58Je ne dissimulerai rien.
02:00Je ne laisserai rien sans traitement et sans réponse.
02:04Et j'essaierai de le faire
02:07en tenant compte de chacun des groupes,
02:12en tout cas, qui siègent sur ces bancs.
02:14Je ne fais pas de différence entre les députés.
02:17Moins de quatre jours après sa nomination,
02:20François Bayrou doit répondre aux reproches
02:22sur son choix d'aller à Pau pour le Conseil municipal
02:25alors qu'une réunion de crise sur Mayotte avait lieu à l'Elysée.
02:29Je le dis sans esprit de polémique,
02:31mais avec gravité, votre place n'était pas à Pau.
02:33Vous n'auriez pas dû vous rendre à Pau pour conserver un mandat,
02:36mais à la réunion de crise de l'Elysée
02:37pour assumer votre nouveau rôle ?
02:39J'y ai participé de la première à la dernière minute.
02:43Simplement, j'y ai participé par visio.
02:46Je suis de ceux qui pensent
02:49que l'on n'a pas le droit de séparer la province
02:53et le cercle des pouvoirs à Paris.
02:57Vous pouvez vous égosiller.
02:59À Mayotte, il y avait le ministre de l'Intérieur.
03:02C'est le président de la République qui dirigeait la réunion de crise
03:06et j'y participais.
03:07Après ce baptême du feu,
03:09François Bayrou sera de retour à l'Assemblée nationale
03:12pour sa déclaration de politique générale,
03:14annoncée le 14 janvier.
03:17Yann Brossat, peut-être cette question d'actualité,
03:19puisque François Bayrou a dit ce jeudi sur France 2
03:22que je n'utiliserais pas le 49.3
03:24sauf s'il y a blocage absolu sur le budget.
03:27Est-ce que, pour vous, c'est une concession suffisante
03:30aux oppositions pour éviter la censure ?
03:32C'est une plaisanterie.
03:33J'ai écouté ce que disait François Bayrou, effectivement,
03:36ce jeudi sur France 2.
03:38Il dit que je n'utiliserais pas le 49.3
03:40sauf s'il y a blocage sur le budget.
03:42Et puis après, il dit, ou sur un autre sujet,
03:44par définition, le 49.3, on l'utilise quand il y a blocage.
03:48La réalité, c'est que c'est une fausse concession
03:50que François Bayrou fait semblant
03:52de prendre un engagement, alors qu'il rappelle juste
03:55à quoi sert le 49.3.
03:57Donc, ce que je voudrais dire très clairement,
03:59c'est que, pour l'instant, il n'y a absolument rien
04:03qui garantisse à François Bayrou d'échapper à une motion de censure.
04:06Parce que tout ce qu'il dit va dans le sens d'une perpétuation
04:10des politiques macronistes menées depuis sept ans,
04:13ce qui n'est pas une surprise, d'ailleurs,
04:14puisqu'il était l'un des premiers soutiens
04:16du président de la République.
04:17Et, inévitablement, les mêmes causes
04:20risquent de produire les mêmes effets.
04:21Donc, il va falloir un peu plus que ce faux engagement
04:25pour éviter la censure à François Bayrou.
04:27Et Léonore Carrois, c'est un faux engagement
04:29de François Bayrou sur le 49.3,
04:31vu qu'il n'a pas de majorité ?
04:33Peut-être qu'à un moment, il sera obligé
04:34d'utiliser cet outil constitutionnel.
04:36Alors, je ne sais pas pourquoi
04:39M. le sénateur considère que c'est un faux engagement.
04:41Moi, j'ai entendu, au contraire, qu'il s'engageait
04:43à ne pas l'employer au-delà d'une situation de blocage
04:47sur le budget, et je pense que c'est un signal très fort.
04:50Evidemment qu'il nous faut un budget,
04:51qu'on ne peut pas rester simplement avec une loi spéciale
04:53qui ne réseaut rien, qui nous permet simplement
04:56de ne pas avoir une situation de shutdown.
04:58Donc, évidemment que sur le budget,
04:59il ne pouvait pas s'engager, mais lorsqu'il dit
05:01je ne souhaite pas l'employer, je souhaite arriver à désaccord,
05:03et lorsqu'il met autour de la table
05:05tous les représentants de partis et de groupes,
05:08je pense que le signal qui est envoyé
05:09est, au contraire, un signal d'ouverture
05:11qui va le légitimer, justement.
05:13Il est conscient de la situation politique inédite
05:16dans laquelle il est amené à être à la tête d'un gouvernement,
05:19et justement, il tend des mains, et moi, je salue cette attitude.
05:22Alors, François Bayrou est revenu sur un autre sujet central,
05:25préoccupation des Français, la réforme des retraites,
05:29le sujet des retraites.
05:30On peut trouver une organisation différente,
05:32mais il va falloir trouver des financements.
05:35Il propose de reprendre la réforme des retraites
05:37après neuf mois de dialogue entre les partenaires sociaux.
05:40Est-ce que pour vous, là, c'est la bonne méthode ?
05:43D'abord, ce que je constate, c'est que tout le monde voit bien
05:45que cette réforme des retraites est, en réalité, totalement inadaptée.
05:50Je rappelle que des centaines de milliers de personnes
05:52ont rejeté cette réforme des retraites en manifestant contre elle,
05:55qu'elle a été ensuite imposée par 49.3
05:58par le gouvernement de Mme Borne,
06:00que lorsqu'ils ont eu la possibilité de voter
06:02aux dernières élections législatives,
06:04les Français ont massivement soutenu des partis politiques
06:07qui s'engageaient à abroger la réforme des retraites,
06:09qu'à nouveau, ce sujet a été débattu à l'Assemblée nationale
06:12et que les députés macronistes ont pratiqué l'obstruction
06:14pour éviter le vote d'une loi d'abrogation
06:16de cette réforme des retraites.
06:18Donc, si nous étions dans un pays véritablement démocratique,
06:21si nos institutions étaient respectées,
06:22si la voix des Français était respectée,
06:24cette réforme serait d'ores et déjà abrogée.
06:27Et c'est parce qu'il y a l'autoritarisme du pouvoir
06:30qui veut imposer cette réforme qu'elle continue à s'appliquer.
06:33Et que nous dit maintenant le Premier ministre ?
06:35Il nous dit qu'on va rediscuter de cette réforme,
06:37mais on ne va pas la geler,
06:39on va rediscuter des modalités dans lesquelles elle s'applique.
06:43Moi, je veux le dire très clairement.
06:45Si cette réforme doit être reprise,
06:47la première des choses, c'est d'en suspendre l'application,
06:50de permettre aux 50 000 personnes, 50 000 salariés
06:53qui devaient partir en retraite et qui en ont été empêchés cette année
06:58du fait de l'application de cette loi,
07:00de leur permettre de partir en retraite.
07:02Et puis, discutons de la suite.
07:05Mais en tout cas, là aussi, là aussi,
07:08le Premier ministre souffle en permanence le chaud et le froid.
07:11C'est Martine Aubry qui disait,
07:12quand c'est flou, c'est qu'il y a un loup.
07:14Avec Bayrou, c'est pas un loup, c'est une meute de loup.
07:16Tellement les choses qu'il dit ne sont pas claires.
07:18La première des choses,
07:20c'est de suspendre l'application de cette réforme.
07:21Et Léonore Caroy, est-ce que vous craignez
07:23que cette réforme de la retraite à 64 ans,
07:25qui a été défendue bec et ongle par votre camp,
07:27par le camp macroniste,
07:28vous craignez que cette réforme soit détricotée
07:30au terme d'un dialogue social relancé par François Bayrou ?
07:33Sur la réforme de la retraite,
07:34je pense qu'il est très important de rappeler quelque chose.
07:36Il n'y a pas de dogmatisme de notre part
07:39sur la question du départ à la retraite à 64 ans.
07:41Ce n'est pas quelque chose qui nous fasse particulièrement plaisir
07:44ou qu'on a un chiffre magique.
07:46Lorsqu'on regarde tous les pays de l'Union européenne
07:48dans lesquels il y a des démographies comparables à la nôtre,
07:50il n'y en a pas un qui part avant 65 ans.
07:53En Espagne, c'est 65 ou 66.
07:55Dans les Pays-Bas, c'est 67.
07:57Je pourrais continuer en Italie, c'est pareil.
07:59Mais ce n'est pas ça, la question.
08:00La question, c'est que cette réforme, on le voit,
08:02c'est devenu une forme de totem pour certains partis politiques
08:06qui en ont fait une sorte d'étendard.
08:08Et c'est vrai que lorsqu'elle a été discutée,
08:10vous l'avez rappelé, justement, il y avait eu ce 49-3.
08:12C'est pour ça que je reviens à la question précédente.
08:14C'est important, cet engagement sur le 49-3.
08:16Donc, s'il faut revenir dessus,
08:18s'il y a des choses qui doivent être améliorées,
08:19moi, je suis tout à fait prête à ce qu'on puisse en discuter.
08:22Mais je pense qu'il faut se rappeler de quelque chose,
08:23c'est de quoi on parle
08:25et qu'on arrête de polariser le débat à l'Assemblée comme au Sénat,
08:29qu'on puisse véritablement accepter ces mains qui sont tendues.
08:32On va reparler de la réforme des retraites,
08:33on va revoir un certain nombre de sujets
08:35qui ont pu ne pas être compris, ne pas être acceptés.
08:38Je pense qu'au lieu d'avoir cette posture et cette attitude
08:41d'éloignement, de contestation permanente
08:45et de dire qu'en ces feux, il y a un loup,
08:47au contraire, travaillons ensemble pour les Françaises et pour les Français.
08:50Les débats très polarisés, il y a de quoi ça pour répondre
08:52à ce que vient de dire Eleonore Carroa.
08:54J'entends beaucoup l'idée qu'il s'agirait effectivement
08:56d'un totem ou d'un symbole.
08:58Ce n'est pas un totem ou un symbole,
08:59c'est la vie de travailleurs qui est en jeu.
09:01On parle de gens qui, pour une part, sont cassés par le travail,
09:04qui s'étaient projetés dans le fait qu'ils allaient pouvoir
09:06partir en retraite à 62 ans et auquel on explique maintenant
09:09qu'ils vont devoir travailler davantage sans toucher
09:11une retraite qui va augmenter, au contraire, d'ailleurs,
09:14puisque les retraites risquent d'être désindexées de l'inflation.
09:18C'est une question de justice sociale et une question de démocratie.
09:22Parce que quand même, si dans un pays,
09:25on a une réforme qui est rejetée par une écrasante majorité
09:28du monde du travail, qu'on a des manifestations monstres
09:31pour dire qu'on n'en veut pas, qu'on a des électeurs
09:34qui votent massivement pour des partis politiques
09:37qui s'engagent à abroger cette réforme,
09:39et qu'à la fin, on a toujours l'application
09:42de cette réforme, excusez-moi,
09:43mais on a affaire à un déni de démocratie insupportable.
09:45Sur cette question de déni de démocratie,
09:47excusez-moi, mais je ne peux pas vous laisser dire n'importe quoi.
09:50Ce n'est pas un fait.
09:51Lorsque la proposition de loi pour réformer la réforme des retraites
09:55a été présentée, il n'y a eu aucun déni de démocratie.
09:57Il y a eu les institutions qui se sont habituées...
09:59Vous n'avez pas fait d'obstruction, non ?
10:00Non, ce n'était pas de l'obstruction,
10:01c'était des amendements qui ont été déposés.
10:02C'était grotesque.
10:03On en a vu de la part des bancs de la gauche.
10:06Vous savez que vous avez fait de l'obstruction.
10:09Non.
10:10Je pense qu'il ne faut pas employer n'importe quel terme
10:12et dire n'importe quoi aux Français.
10:14Pourquoi est-ce qu'on n'a pas pu passer au vote, alors ?
10:16Pourquoi est-ce qu'on n'a pas pu passer au vote ?
10:17Parce que le temps s'était écoulé.
10:18Parce que vous avez fait de l'obstruction.
10:21Si vous le souhaitez, c'était une réforme
10:23qui a pris trois semaines à son examen.
10:24Vous pensez que dans une niche parlementaire,
10:27elle aurait pu être abrogée ?
10:28C'était vraiment...
10:29Ça aurait été la démocratie.
10:30Moi, ce que je veux vous dire,
10:32c'est qu'à un moment donné,
10:33on ne peut pas dire n'importe quoi.
10:34Il n'y a pas de déni de démocratie dans ce pays.
10:35Et ce qui est en train de se passer,
10:36c'est qu'on a une Assemblée avec 11 groupes politiques
10:39qui doit composer et qui est en train, justement,
10:42de trouver un programme et un projet.
10:44Si vous restez dans des postures comme celles
10:45que vous adoptez aujourd'hui,
10:46je suis navrée, mais on va difficilement avancer.
10:49Je pense que ce n'est pas dans l'intérêt national.
10:50Rapidement, et après, on va parler du gouvernement.
10:52Faire une proposition très concrète.
10:54Permettez que l'Assemblée nationale
10:55se prononce sur la réforme des retraites.
10:57Et vous verrez bien quelle est la position majoritaire
10:58au sein de l'Assemblée.
11:00Autre sujet, la composition du gouvernement
11:02de François Bayrou.
11:03François Bayrou qui invite tous les partis politiques
11:06hors le Rassemblement national, hors la France insoumise,
11:08c'est-à-dire des communistes aux républicains.
11:11Il les invite à venir dans son gouvernement,
11:12une sorte de gouvernement d'union nationale.
11:15Yann Brossat, pourquoi, vous, les communistes,
11:16vous ne saisissez pas la main tendue par François Bayrou ?
11:19Ce n'est pas le sujet.
11:21Personne ne peut imaginer que nous participerons
11:24à un gouvernement qui poursuivra la même politique
11:26qu'on a connue depuis 7 ans.
11:28Il faut accepter que dans le champ politique,
11:30il puisse y avoir des opinions politiques différentes
11:33qui s'expriment.
11:34Par ailleurs, je le rappelle, le bloc qui est arrivé en tête
11:37à l'issue du second tour des élections législatives,
11:39c'est le Nouveau Front populaire.
11:40Donc la logique démocratique aurait voulu
11:42que ce soit l'un des nôtres ou l'une des nôtres
11:45qui soit appelée à Matignon.
11:46Et de fait, là aussi, il y a eu un déni de démocratie
11:49puisque nous avons été privés de la possibilité de gouverner.
11:51Et là-dessus, on a un Premier ministre,
11:54issu du camp macroniste, battu aux élections européennes,
11:57battu aux élections législatives, qui nous dit
11:59« Venez dans mon gouvernement, excusez-moi,
12:02si c'est pour appliquer la même politique. »
12:04Certainement pas.
12:05Lorsque les communistes ont participé au gouvernement,
12:07ça a été le moment de grandes conquêtes sociales.
12:09En 1945, pour mettre en place la sécurité sociale.
12:12En 1980, pour mettre en place la retraite à 60 ans.
12:15En 1997, pour mettre en place les 35 heures.
12:18Pensez bien que nous ne participerons pas
12:20à un gouvernement qui va continuer
12:22à mener une politique d'injustice sociale
12:24comme celle qu'on a connue depuis 7 ans.
12:26Et Léonore Carroix, est-ce que vous croyez
12:28à la possibilité qu'il y ait, là, pour ce début d'année,
12:31un gouvernement d'union nationale, des communistes ou LR,
12:33quand on voit que chacun campe sur ses positions,
12:36que c'est difficile de part et d'autre de négocier ?
12:38Vous savez que ça va être deux pour danser le tango.
12:40Donc, il est évident que si les différents partis politiques
12:43n'ont pas envie de faire une coalition
12:45comme on en voit dans plusieurs pays européens,
12:47où on a des situations qui sont similaires
12:49à celles qu'on a aujourd'hui à l'Assemblée nationale,
12:51ça va être très difficile de les intégrer
12:52dans le gouvernement.
12:54Mais en revanche, ils ne pourront pas dire dans trois mois,
12:55comme ils l'ont fait, là, il y a quelques semaines,
12:57qu'on ne les a pas invités, qu'on ne leur a pas proposé,
12:59qu'ils ont été exclus.
13:00Parce que moi, je me souviens de ce qui s'était passé
13:02au mois de septembre, et j'ai entendu
13:05les différents partis politiques dire
13:06qu'on ne nous a rien proposé, on ne nous a pas laissé participer.
13:08Donc, on a censuré sur le budget, ce n'est pas vrai.
13:11Et là, ils ont été réunis autour de la table,
13:13et dans d'autres pays, ça se fait.
13:14C'est pas parce que vous êtes dans un gouvernement
13:16dont le Premier ministre n'est pas issu de votre famille politique
13:19que cela veut dire que vous êtes là pour appliquer
13:21un programme qui ne correspond pas à ce que vous pensez.
13:23Et je pense que c'est important de le dire.
13:25Maintenant, sur la question du gouvernement,
13:27je pense aujourd'hui qu'il faut apaiser notre pays,
13:29qu'il faut choisir un certain nombre de projets prioritaires
13:32sur lesquels on peut être d'accord.
13:33La transition écologique, les agriculteurs,
13:36et je pourrais continuer sur plusieurs sujets
13:38qui peuvent nous rassembler, sur lesquels, d'ailleurs,
13:39on a voté à l'Assemblée, et on a voté de concert,
13:42et que c'est sur ça qu'il faut avancer.
13:43Parce que si on reste avec une opposition
13:45qui souhaite rester dans l'opposition
13:46alors qu'elle a la possibilité de participer,
13:48mais c'est plus confortable, évidemment,
13:49d'être dans l'opposition, et qui souhaite rester
13:51dans des postures, je suis navrée,
13:53mais ça n'est pas dans l'intérêt de notre pays
13:54ni dans l'intérêt des Français.
13:55Réaction rapide, Yann Brossard, et après, on parle de Mayotte.
13:57Je pense que la question fondamentale,
13:59c'est la question du cap politique de ce gouvernement.
14:01Vous savez, par exemple, on a 200 milliards d'aides publiques
14:04aux entreprises, y compris des entreprises
14:07qui, parfois, sont de très grosses entreprises,
14:09qui font des bénéfices records, qui licencient,
14:11qui versent des dividendes à leurs actionnaires.
14:13Est-ce qu'on continue, sans condition,
14:15à verser ces aides aux entreprises ?
14:16Voilà un sujet sur lequel nous, nous serions prêts à travailler.
14:19Mais pour l'instant, il n'y a rien du côté du Premier ministre
14:21qui témoigne du fait qu'il est prêt à bouger sur ces questions.
14:24Mais nous n'arrêtons pas de faire des propositions
14:26que vous avez, jusqu'à présent, toujours balayées
14:28d'un revers de main.
14:29Ça, je ne peux pas vous laisser dire ça.
14:30C'est ce qui a provoqué la censure, d'ailleurs.
14:32On est pour ne pas augmenter le coût du travail.
14:34Et d'ailleurs, dans ma famille politique,
14:36on considère qu'en France, on est déjà le pays
14:38dans lequel on paie le plus de taxes et d'impôts
14:40et qu'il ne faudrait pas les augmenter.
14:41Pourtant, on a fait des budgets...
14:42Donc, vous augmentez les taxes sur les ménages.
14:44Non, pas du tout.
14:45Mais en fait, vous savez, dans ce budget que vous avez censuré,
14:47il y avait des contributions exceptionnelles
14:49de la part des entreprises qui font le plus de bénéfices.
14:51Il y avait aussi l'augmentation de la taxe sur l'énergie.
14:53À cause de votre censure, aujourd'hui,
14:55il n'y aura pas ces taxes-là.
14:56Un mot sur Mayotte.
14:57Donc, vous êtes vraiment dans des postures et c'est dommage.
14:59Moi, je vous invite à cesser d'être dans une posture.
15:01Je pense que vous devriez écouter ce que disent les Français,
15:03ce qu'ils ont dit aux dernières élections législatives.
15:05Oui, alors, de la part d'un parti...
15:06Un petit mot sur les premiers pas, les tout premiers pas de François.
15:08Bayrou, ils ont été marqués par une série de quoi ?
15:10Qu'il s'est rendu à la mairie de Pau,
15:12alors qu'on pouvait l'attendre à Mayotte.
15:14Est-ce que, pour vous,
15:16il vous a déçu, François Bayrou, dans cette première semaine ?
15:20Moi, je pense que ça a été une semaine
15:21qui, effectivement, a été très difficile
15:23parce qu'on a eu une tragédie.
15:24On n'avait pas eu, sur le territoire français,
15:27de catastrophes naturelles de cette ampleur.
15:28Et je pense qu'on va, dans les prochaines heures
15:30et les prochains jours, découvrir véritablement
15:33le bilan humain et matériel à Mayotte.
15:36Donc les couacs passent en second plan ?
15:38Pour moi, ce n'est pas le sujet, en réalité.
15:39Déjà, on est dans une situation de blocage politique.
15:42On en parlait à l'instant,
15:43et d'ailleurs, ça s'est peut-être vu sur ce plateau.
15:45Ensuite, on a un Premier ministre qui est nommé,
15:47qui n'a pas encore eu le temps de former son gouvernement,
15:49qui courageusement vient devant l'Assemblée nationale
15:52pour répondre à des questions.
15:53Pardon, mais tous les députés de tous les groupes
15:56ont posé la même question,
15:58la question de savoir pourquoi il était...
16:00Enfin, à l'exception de quelques partis
16:03qui ont posé des questions de fond,
16:05on avait vraiment à chaque fois,
16:06pourquoi vous étiez à peau, la polémique permanente.
16:09Moi, vraiment, je ne trouve pas ça intéressant.
16:11Je pense qu'aujourd'hui, on devrait se concentrer
16:13sur le fond, sur la composition de ce gouvernement
16:15qui n'a pas encore été nommé
16:16et sur lequel on peut, nous, parlementaires,
16:18avoir notre mot à dire
16:19et avoir une inflexion sur le cap politique.
16:21Et là, je vous rejoins volontiers,
16:23mais que si on reste au niveau de la polémique,
16:26on ne va pas avancer.
16:27Il y a, bon, ça, une question de fond.
16:29On sort de la polémique,
16:30une question de fond sur le drame
16:32qui s'est passé à Mayotte
16:33après le passage du cyclone Shido.
16:35Emmanuel Macron a annoncé une loi spéciale
16:37pour reconstruire au plus vite l'archipel.
16:40Est-ce que vous pensez qu'en termes de calendrier,
16:42le Parlement doit siéger pendant les fêtes
16:45pour étudier cette loi spéciale ?
16:47Et puis, en termes de moyens budgétaires,
16:48est-ce qu'il faut aller vers une forme de quoi qu'il en coûte
16:50pour reconstruire Mayotte ?
16:52En tout cas, ce qui est sûr, c'est que tout doit être fait,
16:54d'abord pour pallier aux urgences immédiates,
16:57faire en sorte qu'un maximum de personnes
17:00puissent être secourues et puis, par ailleurs,
17:02poser la question de la reconstruction de Mayotte
17:04et d'une aide dans la durée pour Mayotte
17:07et pour faire en sorte que la situation puisse améliorer.
17:11Ça, bien sûr, et en tout cas, nous, nous soutiendrons
17:14toute loi qui permettra d'avancer en ce sens,
17:16parce que c'est l'intérêt général,
17:17parce que c'est l'intérêt de la population de Mayotte
17:21et qu'il faut qu'on avance, bien sûr,
17:23d'autant que c'est une situation
17:24qu'on ne découvre pas aujourd'hui.
17:25La difficulté à Mayotte, c'est un sujet
17:27dont on a eu l'occasion de parler par le passé.
17:30Et Léonore Carrois, comment on fait
17:31pour aider Mayotte à reconstruire ?
17:33Il faut, quoi qu'il en coûte, une loi spéciale,
17:35un plan Marshall pour ce département,
17:38aujourd'hui, totalement dévasté ?
17:40Alors, il y a énormément de questions dans votre question,
17:42parce qu'il y a déjà l'urgence à traiter.
17:44Et il y a la question des personnes
17:46dont l'habitat a été complètement détruit,
17:49qu'il faut reloger rapidement.
17:51Il y a la question des morts aussi.
17:53Donc, je pense qu'il faut déjà s'occuper de l'urgence,
17:56de l'eau qui manque sur ce territoire.
17:58Et ensuite, il faut, à long terme, un plus grand plan.
18:00Et vous voyez, on a l'impression
18:02que tout oppose les politiques, aujourd'hui.
18:04On est évidemment d'accord.
18:06Il faut s'occuper de Mayotte en priorité.
18:08Et s'il faut le faire pendant les fêtes,
18:09évidemment que nous serons...
18:11Je sais pas, quoi qu'il en coûte,
18:12la question, c'est vraiment apporter des réponses pérennes
18:15à des problèmes réels et surtout montrer notre solidarité
18:18avec ce territoire qui a été dévasté.
18:19On va parler des questions budgétaires,
18:21puisque l'adoption d'un budget au Parlement,
18:23ce sera la principale mission de François Bayrou
18:26dans le premier trimestre 2025,
18:28car le débat sur le projet de loi de finances
18:30a été interrompu par le vote de la motion de censure.
18:33Et en attendant, pour assurer la continuité
18:35de la vie de la nation,
18:37le Parlement a adopté, cette semaine,
18:38une loi spéciale.
18:40Jonathan Dupriès revient sur le débat au Sénat.
18:46Le Sénat a adopté,
18:49et le texte est définitivement adopté.
18:52Sans suspense, à 345 voix pour et aucune voix contre,
18:56le Sénat vient d'adopter la loi spéciale,
18:59dans les mêmes termes que l'Assemblée nationale.
19:01Composé de quatre articles seulement,
19:03le texte est un projet de loi atypique
19:06qui autorise l'exécutif à prélever l'impôt
19:08et à emprunter pour financer l'État et la sécurité sociale,
19:12mais ce n'est qu'un palliatif.
19:13Rien n'est réglé concernant les comptes publics
19:16et la nécessité du redressement des comptes publics
19:18dans notre pays.
19:19Qu'il faudra bien un budget pour l'État,
19:21qu'il faudra bien un budget pour la sécurité sociale
19:23et que je ne peux que souhaiter
19:25que ce budget soit adopté le plus rapidement possible.
19:27Ce dispositif d'urgence a été soumis au Parlement
19:30à la suite de la censure du gouvernement Barnier,
19:33ayant suspendu l'examen du budget 2025
19:35ainsi que celui de la sécurité sociale.
19:38Mercredi, la majorité sénatoriale, composée de la droite et du centre,
19:42a appelé à ce que les débats budgétaires reprennent
19:44là où ils s'étaient arrêtés le 4 décembre dernier,
19:47jour de la censure.
19:48Nous, nous disons, attention, si on repart sur un délai normal,
19:52c'est 70 jours.
19:53– C'est énorme.
19:54– Donc c'est énorme, ça voudrait dire qu'on ne vote pas de budget
19:56avant fin mars.
19:57Si on peut reprendre à partir du texte du Sénat,
20:00ça peut aller beaucoup plus vite
20:02et la France peut avoir un budget début février.
20:05Certains à gauche réclament au contraire
20:07le dépôt d'un nouveau projet de loi de finances.
20:09– Il faut construire une loi de finances pour 2025,
20:12une loi qui ne pourra en aucun cas être un copier-coller
20:15de celui présenté par Michel Barnier.
20:17On ne va pas reprendre nos travaux comme s'il n'y a rien n'était.
20:20– Maintenant se pose la question du budget pour 2025.
20:24Les forces politiques sont désormais suspendues
20:26à la formation du nouveau gouvernement de François Bayrou
20:29pour pouvoir se projeter sur le futur calendrier.
20:32– Yann Brossat, on le voit, certes il y a cette loi spéciale
20:35qui a été votée, mais avec l'absence de budget
20:37à cause de la motion de censure qui a été votée par la gauche,
20:40eh bien cela va pénaliser de nombreux Français
20:42qui pour l'instant voient leur impôt sur le revenu
20:44augmenter automatiquement.
20:46Cela pénalise les agriculteurs qui attendent leurs aides,
20:48également des couples qui auraient bien voulu bénéficier
20:50du prêt à taux zéro pour acheter un logement.
20:53Donc au final, est-ce que vous regrettez d'avoir censuré ?
20:55– Vous plaisantez, heureusement que nous avons voté la censure
20:58et d'ailleurs le fait que la loi spéciale ait été votée
21:01de manière unanime, assurant ainsi la continuité de l'État,
21:04prouve qu'il y a du côté de l'opposition, de la gauche en tout cas,
21:07un sens des responsabilités sans aucune espèce d'ambiguïté.
21:11Mais simplement, quand j'entends aujourd'hui dire
21:15qu'on va retravailler le budget 2025 sur la base du budget Barnier,
21:20je me dis que ces gens sont totalement irresponsables.
21:22L'irresponsabilité, elle est de ce côté-là,
21:25parce que c'est le budget Barnier qui a fait qu'il y a eu la censure.
21:28Et donc, inévitablement, si on reprend la copie précédente,
21:32on s'expose aux mêmes risques.
21:33Et donc, je voudrais m'adresser très solennellement au gouvernement
21:37et leur dire qu'il faudrait bien y réfléchir à deux fois,
21:40parce que ce qui a produit la censure sur la base du budget Barnier
21:44produira la censure demain.
21:46Mais si on reprend le budget de zéro, on va exploser les délais
21:48et le pays va couvrir des risques économiques.
21:50Vous verrez que nous sommes preuve de sens des responsabilités aussi,
21:52mais ça supposerait qu'on intègre les exigences
21:56qui sont celles des Français aujourd'hui,
21:57des exigences de justice sociale,
22:00des exigences en matière de pouvoir d'achat,
22:01je pense au point d'indice des fonctionnaires.
22:04On a aujourd'hui des tas de gens qui travaillent dans la fonction publique
22:07qui n'arrivent pas à boucler leur fin de mois
22:08alors qu'ils rendent des services indispensables à la nation.
22:11Donc il y a besoin de signaux clairs sur le pouvoir d'achat,
22:14sur la rémunération du travail, sur le soutien aux services publics,
22:18services publics, hôpitaux et écoles.
22:20Il y avait quand même 4 000, en parlant de mauvaise nouvelle,
22:23il y avait 4 000 suppressions d'emplois
22:24dans le cadre de ce budget, heureusement.
22:26Par rapport à ce qu'on dit, Yann...
22:29Justement, moi, je voudrais rendre hommage d'abord
22:32à ces fonctionnaires, à ces administrateurs,
22:34à toutes ces personnes qui servent notre État
22:36et qui permettent, dans une situation d'instabilité politique
22:39comme celle que nous traversons,
22:40de faire en sorte que notre pays marche.
22:42On n'a pas de shutdown à l'américaine
22:44et on a cette loi spéciale prévue par l'article 45
22:47de la loi sur les finances publiques
22:49qui nous permet d'avoir le minimum.
22:51C'est-à-dire que notre État peut se financer
22:53et peut prélever l'impôt.
22:54Mais comme vous l'avez dit à très juste titre,
22:56tout ce qui est nécessaire pour la vie des Français,
22:58que ce soient les agriculteurs dont je parlais tout à l'heure,
23:00mais tous les exemples que vous avez donnés,
23:02ce sont des attentes réelles.
23:04Donc si on part de zéro...
23:05Moi, encore une fois, je n'ai pas de dogme
23:07et je pars avec un esprit ouvert
23:08et un esprit de dialogue et de compromis.
23:10Mais si on doit reconstruire un budget de zéro
23:13et que ça nous amène à fin mars, début avril,
23:15on va avoir un problème de calendrier
23:17pour ses fonctionnaires, pour ses administrateurs,
23:19pour nos finances publiques.
23:20Et je pense que ça ne serait pas responsable.
23:22Mais il n'y a pas d'accord pour l'instant.
23:23On sent que ça va être très compliqué.
23:24Comme le disait Yann Brossat,
23:26les mêmes causes vont produire les mêmes effets.
23:28Moi, je pense que, déjà,
23:29lorsqu'on regarde les causes de cette censure,
23:32il y a plusieurs causes différentes.
23:33Il y a des causes très politiciennes
23:35de la part notamment du Rassemblement national,
23:37mais aussi de certains partis du Bloc de gauche,
23:40dont la LFI.
23:41Et donc, je pense que ces causes-là,
23:43elles sont là de toute façon
23:44et que ces causes politiciennes sont là.
23:46Les causes réelles et légitimes de la censure,
23:48moi, j'ai du mal à les voir
23:49parce qu'il y avait pas mal de points
23:50sur ce budget avec lequel j'étais en désaccord
23:52et quand même en responsabilité.
23:54Je n'ai pas voté la censure et c'est normal.
23:56Donc, aujourd'hui, je ne pense pas que ce soit
23:58parce qu'il y avait telle ou telle mesure
24:00que le budget a été censuré,
24:01mais parce qu'il y avait un message politique à envoyer.
24:03Et j'espère sincèrement que les députés et les sénateurs
24:06vont en responsabilité,
24:08travailler avec le nouveau gouvernement
24:09lorsqu'il sera nommé pour qu'on puisse avoir un budget.
24:11Yann Brossat, à l'Assemblée nationale,
24:12la gauche avait réussi à faire passer des amendements
24:14à voter 35 milliards de hausse d'impôts supplémentaires,
24:17notamment sur les plus aisés.
24:18Ça a été rejeté au final par le Bloc central.
24:21Est-ce que vous dites qu'on peut faire un compromis
24:23avec le Bloc central sur ces mesures fiscales
24:26pour qu'il n'y ait pas trop de hausse d'impôts non plus ?
24:28Oui, je parlais de sens des responsabilités.
24:31Un gouvernement responsable est un gouvernement
24:34qui, par exemple, reprendrait à son compte
24:36un certain nombre d'amendements que nous avions fait adopter
24:40et qui permettait précisément d'aller chercher l'argent
24:43là où il est, c'est-à-dire du côté de ceux qui ont beaucoup,
24:45pour financer le service public
24:47et pour éviter qu'on ait une dégradation du service public
24:51comme on l'a connu depuis trop d'années.
24:53Il y avait surtout...
24:54Excusez-moi, Mme Carroix,
24:55il y avait aussi dans votre budget un certain nombre...
24:58C'est pas notre budget, pardon.
24:59Dans le budget que vous souteniez.
25:01Assumez, dans le budget que vous souteniez.
25:02D'accord, et en décembre, on n'est pas dans une posture...
25:05Vous l'avez adopté. Bref.
25:06En tout cas, il y avait des mesures
25:09qui dégradaient le pouvoir d'achat des ménages.
25:11Et donc, notre rôle, c'est de protéger
25:14le pouvoir d'achat des Français.
25:15Et notamment, vous n'avez pas n'importe quel budget.
25:19Voilà, si votre question est celle-là,
25:21nous ne voterons pas n'importe quel budget.
25:23Vous nous dites qu'il faut voter n'importe quel budget
25:27à n'importe quelle condition, y compris des budgets
25:30qui saccagent le pouvoir d'achat des ménages modestes,
25:32la réponse est non.
25:33Ce que nous souhaitons, c'est qu'on puisse y travailler
25:34de manière cohérente et constructive.
25:36J'espère qu'un jour, vous le serez, Constance.
25:38Merci à vous.
25:39Merci à tous les deux d'avoir participé à cette émission,
25:40à cette dernière émission de l'année 2024.
25:43Et on vous souhaite de très bonnes fêtes à tous.
25:45Ciao, ciao.

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