Un bâtiment de la Marine française a appareillé ce lundi 30 septembre depuis le sud-est de la France pour se prépositionner au large du Liban par "précaution", en cas de besoin d'évacuation des ressortissants français, a-t-on appris auprès de l'état-major des Armées. Le porte-hélicoptère amphibie (PHA) français, qui mettra "5 à 6 jours" pour rejoindre la zone en Méditerranée orientale depuis le port de Toulon, selon cette source, est équipé d'hélicoptères et d'un "groupement tactique embarqué" mobilisable en cas d'évacuation de ressortissants français, si celle-ci venait à être décidée.
Category
📺
TVTranscription
00:00On a aussi beaucoup de téléspectateurs qui s'inquiètent pour leurs proches, qui sont là-bas, 20 000 Français vifs au Liban, sans compter les binationaux.
00:05Alors aucune évacuation n'est prévue pour l'instant, je vous en parlais hier, mais un port-hélicoptère amphibie est en route par précaution.
00:11On va en parler avec vous, Patrick Sos. Ce type de bâtiment, on va voir les images, est vraiment impressionnant, quasiment 200 mètres de long, c'est colossal,
00:18c'est une sorte de port flottant et ça nous a déjà servi au moment du Covid, mais aussi au Liban en 2006.
00:23Oui, ce qu'on m'a expliqué du côté de la Marine, c'est que s'il devait y avoir une opération d'évacuation, on n'y est pas encore,
00:30et bien ça ressemblerait beaucoup à ce que l'on a appelé l'opération Balliste en 2006. C'était une opération énorme, c'était le Mistralia.
00:37Il y a trois ports-hélicoptères amphibies de la classe Mistral. La Marine refuse de donner le nom de celui qui est parti,
00:43mais encore une fois, les téléspectateurs toulonnais ont pu voir qu'il manquait un bateau au port ce matin.
00:48Ils sont tous sur le même modèle avec, regardez, un hôpital à bord.
00:51Ça peut être un hôpital, pourquoi on en a parlé ? Parce qu'il a fait la traversée entre la Corse et Toulon pendant le Covid.
00:58Il a servi aussi, ça les marins n'aiment pas trop ça, mais presque de navire hôpital au Caire lorsqu'il fallait évacuer du monde de Gaza.
01:06Et puis s'il le faut, ça peut servir de bâtiment de commandement. Pour l'instant, on n'y est pas.
01:10Il a quitté Toulon ces dernières heures, direction la Méditerranée orientale.
01:15Ce qu'on nous explique, pas très officiellement, c'est que l'idée, c'est de faire des aller-retours entre le port de Beyrouth et Chypre.
01:21Vous avez le port de l'Arnaka, notamment, qui est à une grosse demi-journée de là.
01:26Pour vous donner une idée de ce que ça pourrait être, ce type de bâtiment peut embarquer jusqu'à 700 civils.
01:31En fait, il descend plus ou moins dans l'eau. Il y a des petits chalets de débarquement qui peuvent aller.
01:37On les voit, tout ça. Quelques petits aller-retours. On a 700 personnes à bord. On part à l'Arnaka et on revient.
01:43On fait des aller-retours.
01:44Comme les barges de débarquement en 1944. C'est le même principe.
01:47Tout à fait. C'est juste que là, ce sont des barges d'embarquement.
01:49Mais il y a aussi des soldats, un groupe en tactique embarqué qui est là pour assurer l'évacuation militaire.
01:56Et l'idée, c'est de multiplier les aller-retours.
01:59Pour vous donner une idée de ce que ça pourrait être, ce type de bâtiment-là avait évacué 7 800 Français en quelques semaines.
02:07L'armée de l'air était aussi intervenue.
02:09Ce sont 17 000 Français, mais aussi ressortissants européens qui avaient pu être évacués.
02:13Les Américains pensent à la même chose. Pour eux, c'est 80 000 ressortissants.
02:17Ça fait beaucoup.