Suite à l'annonce de la mort d'Hassan Nasrallah, Adile Farquane, journaliste, témoigne que «la population libanaise n’adhère pas au Hezbollah et la mort d'Hassan Nasrallah est un espoir pour le Liban».
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00:00Il y a deux petits éléments à réagir au colonel Ravovitch, effectivement, à ce qu'il se disait.
00:04Il y a deux grilles de lecture qu'il faut avoir.
00:07La première, c'est qu'il faisait référence à la population.
00:09Elle a le sentiment de ne pas être en guerre avec Israël et le Liban.
00:14Moi, quand je discute avec certains, et c'est pour ça que tout à l'heure, en début d'émission,
00:17je disais, si vous me permettez, quand même, j'ai échangé avec une civile,
00:20une ressortissante française, avec laquelle qui vit un moment de calvaire en ce moment.
00:24Depuis trois, quatre jours, elle tente, elle est mariée à un Libanais.
00:28Il se trouve qu'elle n'a plus du tout de nouvelles.
00:29Elle m'a dit qu'elle a perdu de vue son mari.
00:31Elle ne sait pas s'il est encore en vie, s'il est mort, s'il est encore de cette vie.
00:34Et puis, elle, avec un petit groupe de Libanais,
00:37tente d'aller regagner l'aéroport à Beyrouth pour revenir à Paris, en France.
00:42Sauf qu'il n'y a pas de vol, donc elle essaye par ricochet, Milan ou par Istanbul.
00:48Elle a beaucoup de difficultés, je disais, parce que ce qu'elle me racontait,
00:51c'est qu'elle a le sentiment qu'il y a une véritable guerre, justement, déclarée des Israéliens.
00:56Et je crois que la grille de lecture, elle est différente.
00:58Les Libanais, certains lisent qu'il y a une véritable guerre et qu'on s'attaque aux civils, volontairement.
01:03C'est là où je pense qu'il y a, évidemment, des dommages scolatéraux,
01:06mais il y a quand même un moment où il faut poser les choses.
01:09Alors, il y a le Hezbollah d'un côté.
01:10Il faut s'attaquer, effectivement, à cette doctrine.
01:15Et puis, au Hezbollah, aujourd'hui, je le disais tout à l'heure, plus de 70-75% n'adhèrent pas.
01:21Il n'y a pas d'adhésion du Hezbollah.
01:23Beaucoup considèrent qu'aujourd'hui, c'est un espoir pour le Liban.
01:26Et le Liban mérite mieux, effectivement.
01:28Mais de l'autre côté, vous avez tous ces civils qui se comptent en centaines de morts,
01:33qui, aujourd'hui, regrettent cette guerre parce qu'il y a des enfants, il y a des femmes,
01:37qui, aujourd'hui, se sont retrouvées dans cette situation, qui n'ont rien demandé,
01:40comme l'a rappelé l'avocat tout à l'heure, n'ont rien demandé.
01:42Et Souad, cette ressortissante française, aujourd'hui, ne sait pas si elle va rester en vie
01:47et si elle peut regagner et avoir l'espoir de regagner Paris,
01:51avec ses enfants et son mari, dont elle n'a plus de nouvelles.