Claude Moniquet, spécialiste en terrorisme et renseignements, analyse les frappes israéliennes sur Beyrouth. «Israël vise la destruction totale du Hezbollah» selon cet expert.
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00:00Oui, c'est un changement de stratégie et qui montre clairement qu'en fait il y a eu une montée en puissance.
00:07On a eu des bombardements réguliers sur les sites de lancement de missiles,
00:12puis on a eu l'élimination individuelle de plusieurs dirigeants importants de la branche militaire
00:20comme Vod Choukhr fin juillet, comme Ibrahim Dakhil il y a quelques jours.
00:28Et puis on a eu l'opération des Walkie-Talkie, mais c'était toujours dirigé sur la branche militaire.
00:36Là, frapper la branche politique et frapper Hassan Nasrallah qui est le père du Hezbollah,
00:42qui est une personnalité extrêmement importante dans l'organisation,
00:46mais aussi aux yeux des Iraniens, c'est clairement un choix.
00:50Et le choix, je pense qu'il est très clair, toutes les frappes, toutes les opérations visaient
00:56à convaincre le Hezbollah, à forcer le Hezbollah à se retirer un peu et à arrêter ses tirs,
01:02ça n'a pas fonctionné.
01:03Israël veut éviter une guerre au sol et donc la seule alternative qui restait
01:08entre les frappes qui n'ont pas marché jusqu'à présent et la guerre au sol qu'on veut éviter,
01:11c'est la décapitation du Hezbollah, c'est la destruction totale de son commandement.
01:16Ce qui semble en partie acquis, parce que ce qui se dit c'est que si même Nasrallah n'a pas été tué hier,
01:21de nombreux dirigeants politiques et ce qui restait de la direction militaire auraient disparu dans les frappes.