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Dans son édito du 28/09/2024, Jules Torres revient sur la mort de Jules Torres.

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Transcription
00:00Non, parce que ce n'est pas dans ce cadre que devait se retrouver la famille de Philippine.
00:04Non, normalement, dans quelques mois, la famille aurait dû se retrouver
00:07pour célébrer un mariage dans cette même église,
00:09celui de Philippine avec Thibaut, son amour de jeunesse.
00:12Mais hier, pour ces funérailles que tout le monde s'est réuni,
00:15un déchirement, un coup de poing au cœur,
00:17Thibaut a pris la parole, la gorge nouée, pour rendre hommage à celle qui l'aimait.
00:21Quelques minutes plus tôt, c'était le père de Philippine qui parlait.
00:24Il disait « normalement, j'aurais dû prononcer ces mots pour ton mariage avec Thibaut ».
00:28Même le prêtre aura préféré être ailleurs.
00:29Dans son homélie, l'abbé Pierre-Hervé Grosjean a posé la question que tout le monde se pose.
00:33Pourquoi sommes-nous là ?
00:35D'abord, il a dit « on est là pour pleurer »
00:37parce que la justice des hommes, elle, attendra.
00:39Mais pas aujourd'hui.
00:40Aujourd'hui, c'est le temps de la douleur, de la colère, de l'incompréhension sidérante.
00:44Une phrase résonne en boucle dans notre tête, un cri étouffé.
00:48La France n'a pas su protéger Philippine.
00:50Et c'est justement l'incompréhension qui régnait hier à Versailles.
00:54Oui, que ce soit dans les yeux des proches dévastés
00:56ou parmi les badauds massés sur le parvis, personne ne comprenait.
01:00Personne ne voulait croire à cette tragédie absurde.
01:02Et pourtant, cette histoire en rappelle bien d'autres, avec toujours les mêmes ratés.
01:06Et notamment cette décision absurde dont on a beaucoup parlé.
01:09Libérer le meurtrier du centre de rétention administrative
01:11alors que le juge des libertés admettait lui-même un risque, je cite,
01:15« de réitération des faits défectueux et donc de menaces à l'ordre public ».
01:18Tout dans cette affaire est inversé, à contresens.
01:21Mais le pire, c'est que tout ça a été, a priori, plutôt légal.
01:24À chaque étape, la loi a été suivie à la lettre,
01:27que ce soit par les magistrats ou les juges.
01:29Tout s'est déroulé comme prévu, dans les clous,
01:31respectant le sacro-saint état de droit.
01:34C'est ce que vous dira la gauche, en tout cas, pour se dédouaner.
01:36Et c'est ce que vous entendrez sans doute dans les médias,
01:39toujours prêts à éviter les questions qui fâchent.
01:41L'OQTF, la nationalité de l'agresseur, les dysfonctionnements de la justice,
01:46la responsabilité des juges et des politiques,
01:48et surtout, les solutions à cette folie.
01:51Bref, on vous cachera l'essentiel,
01:53que la France n'a pas su protéger Philippine.
01:55Alors, vous parlez de solutions, mais quelles solutions, Jules ?
01:57Vous savez, il y en a beaucoup.
01:59Pour l'environnement ou la santé, on a quelque chose qui existe,
02:02ça s'appelle le principe de précaution.
02:04Eh bien, il est grand temps d'utiliser ce principe de précaution
02:06pour les questions sécuritaires et migratoires.
02:08Il faut déjà rétablir nos frontières et passer de cette immigration incontrôlable
02:11à une immigration choisie, parce qu'on ne peut plus accueillir,
02:14aujourd'hui, 500 000 personnes par an, c'est juste ingérable.
02:18Et je ne parle même pas des clandestins, je parle de la voie légale,
02:21car les clandestins, selon les différentes études,
02:23ce sont entre 600 000 et 900 000 personnes qui circulent librement en France.
02:28On ne peut pas gérer ça, on ne peut plus gérer ça.
02:30Et sur le plan de la justice, il faut arrêter de jouer petit bras.
02:33Au-delà des grands discours et des promesses creuses,
02:35il est temps de prendre des mesures fortes, des vraies,
02:38celles que personne n'a jamais osé proposer.
02:40Sachez une chose, c'est qu'elles sont toutes partagées à 70%,
02:43voire 80% des Français.
02:44C'est dire à quel point l'oral bol est général.
02:46Bruno Retailleau a du pain sur la planche,
02:48mais il ne pourra pas faire tout, tout seul.
02:51Il va avoir besoin d'un soutien massif.
02:52Il a celui des Français, c'est déjà le cas.
02:54Il devra avoir le soutien de son Premier ministre,
02:56le soutien du ministre des Affaires étrangères pour les questions diplomatiques
02:59et le ministre de la Justice, évidemment, pour toutes ces questions-là.
03:02Mais il faut désormais passer à l'action,
03:05car les Français veulent des actes, pas des mots.
03:07Parce que sans ça, cette phrase,
03:08la France n'a pas su protéger Philippines, continuera de résonner.

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