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Qui sont ces personnes en centre de rétention administrative (CRA) que la France peine à expulser ? Le profil de ces étrangers occupant ces centres ont radicalement changé ces dernières années.
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00:00Les républicains ont justement déposé hier une proposition de loi pour allonger jusqu'à 210 jours le temps de rétention possible au lieu de
00:0790 jours actuellement. Et cette question ce matin sur Europe 1, qui sont ces personnes que la France peine tant à expulser ?
00:14On compte une trentaine de ces centres de rétention administrative dans le pays, capacité totale
00:191900 places et des profils qui ont radicalement changé ces dernières années Charles Lully. Oui la raison est toute simple, on manque de places dans ces
00:27centres. Conséquence, seuls les profils les plus radicaux, souvent sous OQTF, sont désormais placés en rétention.
00:33C'est ce qu'explique Franck Rovira, secrétaire Allianz Police dans les Pyrénées-Orientales,
00:38où le centre est tout près de la frontière espagnole.
00:40On n'avait plus affaire à la femme de ménage qui vient chercher du travail en France parce qu'il n'en a pas dans son pays. Là on a
00:46un profil qui s'est vachement
00:48radicalisé. Viol, vol, trafic de stupe, troubles à l'ordre public, tous ces profils là qu'on doit renvoyer chez eux. Sauf que ce n'est pas gagné, car
00:55les pays d'origine de ces détenus ne veulent pas toujours coopérer, et le problème c'est que le temps est compté en centre de rétention.
01:01Au-delà de 90 jours, si nous n'avons pas obtenu un laissé-passé consulaire du pays d'origine, vous n'avez
01:09pas d'autres motifs pour le maintenir en centre de rétention et donc vous devez le relâcher. Des détenus
01:16potentiellement dangereux, relâchés en pleine nature et qui, pour 65% d'entre eux,
01:21restent en France après leur passage dans ces centres.

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