Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a dit vouloir prolonger la durée de la rétention administrative des migrants en situation irrégulière jusqu'à 210 jours, durée appliquée à l'heure actuelle seulement en matière terroriste.
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00:00Je suis pour protéger les femmes de toutes les manières possibles, mais je voudrais qu'on s'arrête un tout petit peu sur ce qu'il se passe dans les centres de rétention administrative.
00:10On va y revenir, mais sur ce point précisément.
00:12On ne va pas y revenir parce que c'est précisément le point.
00:14C'est-à-dire que les centres de rétention administrative sont des endroits où le droit n'est pas respecté, c'est-à-dire que ce sont des zones en dehors du droit.
00:27Pour en avoir visité plusieurs, je peux vous dire que ce sont des lieux d'une extrême violence, particulièrement aussi pour les personnes qui y travaillent,
00:37pas que pour les personnes qui y sont détenues, et que là, nous sommes dans des lieux qui nous font perdre aussi une partie de notre humanité.
00:46La question, c'est comment on rétablit à la fois l'état de droit, comment on impose l'état de droit, comment on fait en sorte de protéger les femmes,
00:55et comment on fait en sorte de ne pas mettre les personnes dans des zones qui sont en dehors de toute visibilité.
01:05En l'occurrence, il fait cette proposition concernant non pas les étrangers qui sont en situation irrégulière d'une façon générale, mais spécifiquement sur les criminels.
01:15Si ils sont criminels, ils doivent aller en prison. Ils parlent de centre de rétention, mais ce n'est pas la même chose.
01:23Le centre de rétention, c'est pour gérer l'immigration et pour gérer les personnes étrangères. La prison, c'est pour gérer les personnes qui ont fait des délits.
01:31Et donc, si une personne s'est rendue coupable de violences sexuelles, alors elle doit aller en prison.
01:36Il peut y avoir des femmes dans les centres de rétention administratifs.
01:42Il est allé en prison, il était mineur, il ne pouvait pas être expulsé automatiquement.
01:46Quand il est sorti de prison, derrière, il y a eu une ordonnance, une OQTF qui a été prononcée.
01:52Il est allé en centre de rétention administrative en attendant que cette OQTF puisse être exécutée.
01:56Et ça a empêché quelque chose ?
01:57Justement, et c'est ça la question, le point qui est soulevé, c'est que s'il était resté quelques jours de plus, il aurait eu le laissez-passer consulaire.
02:04On ne va pas refaire l'histoire de Philippines. Malheureusement, c'est tragique, c'est arrivé.
02:07Mais est-ce qu'il n'y a pas des leçons à tirer de ce qu'il s'est passé ?
02:09Mais ça aurait duré quelques jours de plus et de toute façon, ça se serait passé.
02:13Enfin, je veux dire, la question, c'est...
02:15Ça ne se serait pas passé s'il était rentré.
02:17Mais si, ça se serait passé ailleurs. Ça se serait passé ailleurs de la même manière.
02:21La question, c'est la dangerosité de la personne.
02:23Mais vous êtes l'une de la République française. Votre propos, c'est d'abord de protéger les citoyennes françaises, non ?
02:27Absolument, mais toutes les citoyennes, toutes les personnes, toutes les femmes en fait.
02:31Alors qu'est-ce qu'on fait des OQTF ?
02:33Cette personne qui est dangereuse doit être mise en prison pour protéger la société. Il n'y a aucun doute là-dessus.