• il y a 2 mois
Chaque jour, Roselyne Dubois répond à vos questions sur BFMTV.

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Transcription
00:00D'abord, commençons par le Liban et la situation, évidemment, extrêmement tendue.
00:03Il ne doit pas, il ne peut pas y avoir de guerre au Liban, c'est ce qu'a dit Emmanuel Macron hier à la tribune de l'ONU.
00:08La France et les États-Unis tentent d'obtenir un cessez-le-feu temporaire de trois semaines qui permettrait d'ouvrir des négociations.
00:14Israël n'a pas répondu. L'État hébreu qui continue de combattre l'Hezbollah avec force.
00:19Voilà ce qu'a dit le Premier ministre Benjamin Netanyahou avec force.
00:22On sera à la frontière israélienne dans un instant.
00:25Igor Saheri, on vous retrouve dans le nord du pays, dans le nord du Liban, où se croisent les réfugiés qui viennent de Syrie par le nord,
00:31ceux qui remontent aussi par le sud pour fuir les bombardements israéliens.
00:35C'est une région où l'Hezbollah est moins présent.
00:38On s'en rend peu compte de France, mais en fait, à Beyrouth, l'organisation islamiste est omniprésente.
00:46Oui, absolument. À Tripoli, nous sommes à la frontière avec la Syrie.
00:50Tripoli est une ville sunnite, tout comme la Syrie, et l'Hezbollah est une milice chiite.
00:55Et ici, on n'aime pas beaucoup l'Hezbollah, notamment parce que la milice a fait beaucoup de mal à la population syrienne pendant des années.
01:02Et il se trouve que des milliers de réfugiés ont parcouru 250 kilomètres depuis la frontière avec Israël pour remonter ici,
01:09par souci notamment de tranquillité, parce qu'il n'y a pas de frappe israélienne jusqu'à présent à Tripoli.
01:16Contrairement à Beyrouth, à Beyrouth, il y a des quartiers entiers qui sont contrôlés effectivement par l'Hezbollah.
01:21D'ailleurs, un exemple très concret, la plupart des écoles à Beyrouth sont gérées et contrôlées par l'Hezbollah.
01:28Et ce sont eux, les militants, les combattants du Hezbollah, qui, quelque part, ont géré l'afflux massif des réfugiés depuis le sud de Liban.
01:38C'est aussi eux, finalement, qui font office de service public pour une partie des gens à Beyrouth,
01:44parce que l'État libanais aujourd'hui n'a pas de président, n'a pas réellement de gouvernement.
01:49C'est donc un peu un état dans l'état, le Hezbollah ici au Liban.
01:53Et la majorité des villes du sud du Liban sont également contrôlées forcément par le Liban et par le Hezbollah.
02:00C'est précisément pour ça qu'Israël frappe cette partie-là du territoire.
02:05Et d'ailleurs, vont se poursuivre ces frappes, c'est ce qu'annonce Israël.
02:09De nouveaux bombardements pour cibler les installations du Hezbollah, voilà ce qu'annonce l'État hébreu.
02:13Merci beaucoup, Igor Sahiri et Hortense Gérard, envoyés spéciaux de BFM TV.
02:17Il y a donc l'armée israélienne qui a dit préparer une possible entrée au Liban.
02:22Avec ces frappes qui se poursuivent dans le même temps, est-ce que vraiment des chars pourraient passer la frontière ?
02:27Écoutez le chef d'état-major israélien qui parlait, bel et bien, à ses troupes d'une invasion, qui parlait en tout cas de préparation en cours.
02:35Vous entendez les frappes au-dessus de vous. Nous avons fait des tirs toute la journée.
02:41Il s'agit à la fois de préparer le terrain pour votre éventuelle entrée et aussi continuer à affaiblir le Hezbollah.
02:48Aujourd'hui, le Hezbollah a élargi sa portée de tir et plus tard, il recevra une réponse très forte. Préparez-vous.
02:56Voilà, réponse très forte et pas question de cesser le feu, dit à l'instant le ministre des Affaires étrangères, tant que le Hezbollah n'aura pas été vaincu.
03:04Ils vont continuer, disent-ils les Israéliens, jusqu'à la victoire totale.
03:08Clémence Dibou, on vous retrouve en direct de la frontière.
03:11Ça en dit long, effectivement, sur l'état d'esprit hébreu. Oui, il pourrait très bien passer cette frontière.
03:19Déjà, visuellement, ce que l'on peut dire quand on arrive jusqu'ici dans le nord, vers la région de Kiryat Shmona, avec Baptiste Keïta,
03:26on voit beaucoup de véhicules qui sont transportés sur les routes.
03:30Alors ça va dans un sens et dans l'autre, du nord vers le sud et du sud vers le nord.
03:33Difficile d'en tirer des conclusions, mais on sent qu'il se passe quelque chose.
03:36Vous l'avez entendu tout à l'heure, le chef d'état-major qui s'est déplacé auprès de la 7e brigade de blindés tout au nord d'Israël pour leur dire de se tenir prêts.
03:45La communication. Et donc là, on peut en déduire que l'armée est prête, que le gouvernement est prêt.
03:51Je vous rappelle que depuis septembre, enlever la menace au nord d'Israël est devenu un but de guerre officiel.
03:57Oui, mais faut-il prendre cela au pied de la lettre ?
04:00Est-ce que c'est aussi pour montrer les muscles ?
04:02Alors qu'un cessez-le-feu est sur la table et qu'on est en train d'être négociés, il faut aussi pouvoir envisager cette hypothèse-là.
04:09Et puis, il ne faut pas aussi oublier le traumatisme de 2006 dans la société israélienne.
04:14Parce qu'une incursion terrestre, ça veut dire très certainement beaucoup de pertes parmi les soldats.
04:19Ce n'est pas une armée de métiers ici en Israël.
04:22C'est une armée de conscrits, souvent des très jeunes hommes qui partent au combat.
04:25Un fils, un mari, un ami.
04:27Il y a déjà eu plus de 700 soldats de Tzahal morts depuis le 7 octobre, notamment avec l'incursion à Gaza.
04:33Et évidemment, tout cela fait très peur à la société israélienne.
04:37Et ça peut aussi peser sur cette volonté ou non d'entrer au Liban.
04:42Clémence Dibou avec Baptiste Keïta.
04:44Pas de cessez-le-feu, c'était en tout cas pour ce matin la réponse du gouvernement israélien.
04:48Vous parliez des possibles pertes israéliennes, Clémence.
04:51Il y a aussi évidemment le bilan civil côté libanais.
04:54On rappelle qu'on est à un demi-million de déplacés depuis le sud du Liban et des dizaines de victimes.

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