La bande de “Julie jusqu’à minuit” évoque la mise en examen de la députée La France insoumise, Sophia Chikirou.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00Roselyne Bachelot, à vous de prendre le pouvoir en vrai, s'il te plaît Chikirou.
00:04Je me suis intéressé au problème avec la justice de madame Chikirou,
00:10éminente personnalité de la France insoumise, députée de Paris bien entendu,
00:16et qui est donc impliquée pour escroquerie aggravée.
00:19De quoi s'agit-il ?
00:20Eh bien, elle a en quelque sorte surfacturé au moment de la campagne présidentielle de 2017,
00:28elle a surfacturé des prestations à la France insoumise,
00:33enfin qui ne s'appelait pas la France insoumise d'ailleurs à ce moment-là aussi peut-être déjà.
00:36Mais par le biais de sa société de communication.
00:38Par le biais de ses sociétés de communication, elle a surfacturé.
00:41Et puis comme les dépenses étaient remboursées par l'État,
00:44bien sûr tout ça est tout à fait intéressant.
00:47Et ayant fait un chiffre d'affaires, elle s'est servie royalement sur les dividendes,
00:51elle a pratiquement capté tous les bénéfices de cette affaire.
00:57A son propre profit.
00:59Alors bon, elle a des liens, comme l'a dit un journal, je me demande si c'est Paul Figaro,
01:03qui a parlé de liens intermittents avec M. Jean-Luc Mélenchon.
01:07Enfin, nous n'entrerons pas dans cette ténébreuse affaire.
01:10Mais on a pensé lors de la loi de 89,
01:13qu'en finançant les partis politiques et en interdisant le financement par les personnes morales,
01:19on allait régler le problème de l'honnêteté de la politique, etc.
01:26C'est vrai qu'il y avait eu des choses absolument gravissimes.
01:29On se souvient des cahiers de Joseph Delcroix et de l'énorme machine à financement du parti socialiste.
01:35L'affaire Urba.
01:36L'affaire Urba, l'affaire Sagesse, la BLE, etc.
01:39On a pensé qu'on allait, du passé, faire table rase,
01:42et tout, liquide, si j'ose dire.
01:45Et on voit que les mêmes mécanismes sont à l'œuvre,
01:48on l'a vu avec le Rassemblement National,
01:50qui a fait la même chose,
01:52de facturer par le biais d'une société des kits de communication,
01:56et évidemment d'empocher les bénéfices de ces kits,
02:00qui étaient ensuite remboursés aux candidats.
02:02On a vu, à la fois pour François Fillon,
02:05mais aussi pour le Rassemblement National,
02:09et pour d'autres partis,
02:11voire les assistants parlementaires,
02:13utilisés pour faire fonctionner le parti.
02:16N'oublions pas l'affaire Bigmalion, qui est de même nature.
02:19J'ai pas épuisé l'ensemble des affaires.
02:27J'en raconte d'ailleurs quelques-unes dans mon prochain livre.
02:31Petit promo pour ce livre,
02:33qui sort quand, Rosi, la semaine prochaine ?
02:36Il sort le 3, oui.
02:38Ça, c'est fait au passage.
02:40Dites du bien de vous, ça circule un jour,
02:42on sait plus d'où c'est venu.
02:44Tristan Bernat.
02:47Moi, je me pose vraiment des questions.
02:50Est-ce qu'il faut durcir encore ?
02:53Il y a deux façons de considérer les choses.
02:56Est-ce qu'on durcit encore les choses,
02:58ou est-ce que parce qu'on a trop durci,
03:01en empêchant peut-être des financements plus souples,
03:05on n'a pas incité à la fraude ?
03:08Vraiment, j'ouvre la question, je n'ai pas la réponse.
03:11Qui a la réponse, autour de ce plateau ?
03:13Personnellement, je pense qu'il faut distinguer,
03:15dans l'imaginaire, on parle de « les affaires »,
03:18on englobe tout.
03:20Dans toutes celles que Roselyne a citées,
03:22on a des affaires qui sont de nature très différentes.
03:24Il y a la fameuse affaire des assistants parlementaires,
03:26qui a concerné le MoDem récemment,
03:28qui a concerné l'Organisation nationale dans quelques jours,
03:31et elle est fiée après.
03:33Là, il y a une vraie question qu'on peut se poser,
03:35c'est est-ce qu'un assistant parlementaire
03:38d'un rassemblement politique
03:40ne participe pas à la vie politique de cette personnalité ?
03:43Il y a un vrai débat.
03:45L'Europe, d'ailleurs de manière à géométrie variable,
03:47selon les partis, selon les moments et selon les pays,
03:50a choisi d'avoir une lecture très rigoriste des choses.
03:54On peut l'approuver,
03:56mais on peut aussi légitimement en discuter.
03:58Lorsqu'on est sur des cas d'enrichissement personnel
04:01ou de détournement de factures,
04:02là, effectivement, c'est autre chose.
04:04Ce qui serait le cas pour Mme Chiquier.
04:06Ce qui serait le cas pour Mme Chiquier.
04:08Recommençons-lui le bénéfice aussi, pour l'instant,
04:10de la présomption d'innocence,
04:12y compris pour elle et pour les filles.
04:14Après, attention aussi aux leçons de morale
04:17données par certains partis.
04:19Mais je crois quand même,
04:21et je pense que Roselyne Bachelot sera de mon avis,
04:24que les affaires qui sortent en ce moment
04:26et qui semblent être contrôlées
04:28ne sont pas de même importance
04:30qu'à une époque précédente.
04:32Heureusement qu'il y a eu les lois sur le financement,
04:34notamment l'interdiction du financement
04:36des entreprises, des personnes morales,
04:38parce que ça a quand même considérablement assaini
04:41le monde politique.
04:43Donc, est-ce que finalement, ces affaires
04:45qui sortent ici ou là et qui seront jugées
04:47ne montrent pas que le système fonctionne ?
04:49Je crois qu'il faut quand même...
04:51Parce que moi, j'entends partout « tous pourris, tous pourris »
04:53et honnêtement, ce n'est pas vrai.
04:56Et je pense qu'il y a quand même...
04:58Il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain.
05:00Ça n'a rien à voir avec les affaires urbains
05:02de cette période folle, où l'argent coulait à flot.
05:04Ce n'est plus le cas aujourd'hui.
05:06Alors après, justice doit passer.
05:09Mais attention là aussi à ne pas tout exagérer.
05:12En deux mots, Christophe,
05:14parce qu'on veut parler des États-Unis.
05:16Deux mots, c'est...
05:18L'honnêteté, l'indignité.
05:20C'est une chose d'avoir des gens qui trichent
05:22avec les règlements, ça serait une autre chose
05:24que de voir débarquer l'argent de la drogue,
05:26l'argent du crime dans la corruption des politiques.
05:28Je crois qu'on n'en est pas là.