Après les propos d'Antoine Armand, le ministre de l'Économie, qui a exclu ce matin sur France inter le RN de "l'arc républicain", Michel Barnier a appelé Marine Le Pen, d'après des informations du Figaro confirmées par BFMTV. Le Premier ministre disait le lendemain de son arrivée à Matignon qu'il "respectait" Marine Le Pen tout comme "les 11 millions de Français qui ont voté pour le RN".
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00:00Sébastien Huyck, député apparenté, Ensemble pour la République.
00:03En fait, on voit bien que Marine Le Pen, c'était les cartes maîtresses, en fait.
00:07Elle tient le gouvernement.
00:08Non, la situation, c'est que nous sommes dans le cadre d'une coalition
00:13avec des gens qui doivent apprendre à travailler ensemble.
00:18Moi, j'ai été député pendant la période 2017-2022,
00:24sur le groupe républicain, des Républicains.
00:28Nous avons été opposés aux macronistes.
00:34Et c'est vrai que dans l'opposition, c'est parfois un peu touchy.
00:40D'accord, mais vous, par exemple, vous êtes député de cette coalition.
00:44En 2022, j'ai prôné une coalition. Malheureusement, j'ai été trop vite.
00:47Mais là, parlons de ce qui se passe actuellement, M. Huyck.
00:49Attendez, M. Huyck, vous êtes député actuellement de cette coalition, vous la soutenez.
00:52Bien sûr.
00:53Est-ce que le Ration national est dans l'arc républicain ?
00:55Est-ce qu'il faut discuter avec eux, les recevoir ?
00:57Chacun pense ce qu'il veut, mais c'est un ministre.
01:01Un ministre doit faire en sorte de parler à l'ensemble des députés,
01:04puisqu'il a l'obligation de faire passer ses textes.
01:08Il a commis une erreur.
01:09Et la coalition n'a qu'une majorité relative.
01:13Il a commis une erreur.
01:14Donc, on ne doit insulter personne quand on est ministre
01:19et qu'on a besoin d'une majorité pour faire passer ses textes.
01:23Je pense qu'il a effectivement commis une erreur.
01:26Donc, M. Barnier a eu raison de recadrer ?
01:28Donc, Mme Le Pen a eu raison d'appeler Michel Barnier.
01:30Mais c'est à Michel Barnier à tenir l'ensemble des troupes gouvernementales.
01:35Ça fait trois jours et on a déjà un quoi ?
01:36Ils n'ont pas l'habitude de travailler ensemble.
01:39C'est la première fois qu'on fonctionne avec une coalition.
01:44Mais la situation est trop grave, on ne va pas laisser six mois d'observation à ce jeune ministre.
01:48Je vous rappelle que dans d'autres pays où on fonctionne par coalition,
01:52on met trois à six mois pour faire une coalition.
01:55Regardez nos voisins allemands.
01:57Regardez ce qui s'est passé aussi en Belgique.
01:59Là, ça s'est fait en 15 jours.
02:03Et là, le Premier ministre n'a pas encore fait sa déclaration de politique générale.
02:10Il va donner le diapason à l'ensemble de l'équipe gouvernementale.
02:16Il me semble que vendredi, il y a un séminaire gouvernemental
02:21où tout va être mis sur la table.
02:25Et c'est à partir de ce moment-là où je pense qu'on va trouver une meilleure cohésion du gouvernement.
02:31Alors, ça ne veut pas dire qu'il n'y aura pas de quac.
02:33Donnez-moi un gouvernement, même quand ils étaient tous de la même sensibilité,
02:37où il n'y a pas eu de quac.
02:39Il y aura toujours des quac, ça fait partie de la politique.
02:43Mais simplement, il faut laisser au Premier ministre le temps de donner le quac.