Renault : «On nous parle de survie», les syndicats inquiets face aux annonces de la direction

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00:00Bruno Le Maire qui s'est félicité à cette occasion d'avoir réindustrialisé le pays.

00:04Pourtant, de janvier à juin dernier, 61 fermetures d'usines ont été annoncées.

00:09C'est 9% de plus qu'en 2023.

00:12Certaines grandes industries françaises sont en difficulté, notamment dans le secteur automobile.

00:17Renault, par exemple, annonce jouer sa survie, laissant ses salariés perplexes.

00:22Cette semaine va s'ouvrir un cycle de négociations entre la direction et les organisations syndicales.

00:27Négociations sur l'évolution des effectifs en France pour les trois prochaines années.

00:32Concurrence chinoise, vente de voitures électriques en baisse, malgré un marché automobile morose.

00:36Le constructeur français s'est redressé ces derniers mois, il a affiché des résultats financiers inédits.

00:41C'est donc assez paradoxal pour les salariés à qui l'on parle de survie de l'entreprise

00:45dans un document de préparation avant ces négociations.

00:48Devant les actionnaires, Luca De Meo annonce des résultats historiques

00:51avec notamment une marge opérationnelle inédite de 8%.

00:54Mais nous, on nous parle de survie, s'interroge Florian Grimaldi, délégué CGT du site de Lardy en Essonne.

01:00Pour lui, il faudrait investir pour résister à la concurrence chinoise plutôt que de réduire les effectifs.

01:06Nous, on voit au quotidien des ingénieurs qui sont dans des entreprises sous-traitantes

01:10et qui travaillent avec nous sur le même site, qui sont licenciés.

01:13Voilà, c'est des compétences de haut niveau.

01:15Donc, mettre en balance la survie de l'entreprise alors qu'il y a des gens qui pourraient travailler justement

01:19pour faire en sorte que la survie de l'entreprise ne se pose pas, c'est contradictoire.

01:23Miser sur l'électrique permet de donner un horizon à des sites comme Sandouville qui était sur la sellette

01:27mais pour d'autres, la baisse des ventes a des effets immédiats, souligne Fabien Glohaguen, délégué FO en Seine-Maritime.

01:33Pour moi, quand on parle de survie, est-ce que c'est pour faire peur ? Je ne sais pas.

01:36Pour l'instant, ça se traduit par la sous-activité dans nos usines.

01:39Je pense notamment au site motoriste de Cléon.

01:41Ça part pour l'électrique. Là, on est dans le marasme.

01:43S'ils ne vendent pas, les salariés ne travaillent pas. Les usines ne tournent pas.

01:46Les négociations commencent ce jeudi et devraient durer plusieurs semaines.