Les impôts, c’est l’inverse de l’amour

  • il y a 24 minutes
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Ce lundi, sur Europe 1, Olivier Babeau s'intéresse à l'hypothèse d'une hausse des impôts qui semble se dessiner.
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Transcript
00:00Et à 7h20 sur Europe en place à l'édito éco, Dimitri Pavlenko.
00:04Bonjour Olivier Babaud.
00:05Bonjour Dimitri, bonjour Anissa, bonjour à tous.
00:07Bon Olivier, les hausses d'impôts, ça se précise suite à la déclaration ce week-end de Michel Barnier,
00:12mais aussi du tout nouveau ministre de l'économie Antoine Armand.
00:16Oui Dimitri, ça fait des mois que j'explique qu'on ne coupera pas aux hausses d'impôts,
00:20aussi opposés que j'y sois sur leurs principes, nous y sommes.
00:23Il n'y avait pas cinq minutes que la liste du nouveau gouvernement avait été annoncée sur le perron de l'Elysée
00:27et que notre jeune ministre de l'économie donnait sa première interview, JDD.
00:31Et comme dans les discours des chancelleries, il faut savoir lire entre les lignes,
00:34nous commençons à comprendre à quelle sauce nous, je veux dire les contribuables, allons être mangés.
00:38Donc les impôts vont augmenter Olivier.
00:40Alors, en un mot, commençons, oui. Alors la question c'est lesquels ?
00:43Déjà la ligne rouge fixée par Renaissance semble être franchie.
00:46C'est vrai qu'Antoine Armand dit d'abord « je ne serai pas le ministre de la confiscation fiscale ».
00:49Ouf, le terme de confiscation fiscale est évidemment une pique directe au programme du NFP.
00:53On s'y attendait, ça va quand même mieux en le disant.
00:56Si, et ça c'est du miel à mes oreilles, si la solution était d'augmenter les impôts,
00:59la France serait depuis longtemps la première puissance mondiale.
01:02On commençait presque à se détendre, mais In Coda Venenum, c'est là qu'il dit la phrase qui dit tout.
01:07Exclure d'office certaines hausses d'impôts exceptionnelles et ciblées ne serait pas responsable.
01:12Michel Barnier hier soir a précisé sur la télévision
01:17que ça ne concernerait que les plus fortunés et les très grandes sociétés.
01:21Il y a des pistes plus précises qui sont évoquées depuis.
01:23Impôts sur les sociétés, impôts sur le revenu, les dividendes, les idées foisonnent.
01:27Les hausses d'impôts ne font pas plaisir, Olivier, mais la situation à bien y regarder est si dégradée.
01:32On peut comprendre qu'il faille un effort temporaire et ciblé.
01:35Oui, bien sûr. Le problème, c'est que l'impôt présenté comme temporaire et ciblé
01:39a une fâcheuse tendance à durer et à s'étendre.
01:42Les exemples abondent. Rigolons un peu.
01:44La TVA ne concernait en 1954 que les grandes entreprises.
01:47Elle a été étendue aux petits commerçants, artisans, agriculteurs, à leur grande âme d'ailleurs en 1966.
01:52On se souvient de la vignette automobile créée en 1956 pour financer les retraites des anciens combattants.
01:57Elle devait être temporaire. Elle a été supprimée en 2000 et a perduré pour les entreprises jusqu'en 2011.
02:02L'impôt sur le revenu, instauré en 1914 pour financer les efforts de guerre de la Première Guerre mondiale.
02:06Promis, c'était un effort exceptionnel.
02:09La CSG a été créée en 1991. Son taux était de 1,1%.
02:13Elle a progressivement été étendue à tous les revenus, revenus du capital, retraite, etc.
02:17et son taux est aujourd'hui de 9,2%.
02:19La contribution pour le remboursement de la dette sociale, la fameuse CRDS créée en 1996 pour rembourser la dette de la sécurité sociale,
02:25devait s'éteindre cette année d'ailleurs, en 2024, une fois qu'on aurait épongé la dette sociale.
02:30Elle a été prolongée jusqu'en 2033, voire 2042.
02:33Et enfin, la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus que les gens connaissent peu, de 4% en plus des 45% pour les très hauts revenus.
02:40Elle est introduite en 2011 dans le contexte de la crise financière.
02:43Promis, cette taxe devait être temporaire. Elle est toujours là.
02:46Au fond, les impôts s'opposent exactement à l'amour.
02:49On espère que l'amour dure toujours.
02:51Hélas, trop souvent il s'éteint.
02:53Et bien les impôts, c'est le contraire.

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