• il y a 2 mois
TPMP : 100% médias, 100% darka ! 


Du lundi au vendredi à 18h50 sur C8.


Tous les extraits et émissions de TPMP sont à retrouver sur MyCANAL : https://www.canalplus.com/c8/tpmp/touche-pas-a-mon-poste



TPMP sur les réseaux sociaux : 


Facebook : https://www.facebook.com/TPMPTV
Twitter : https://twitter.com/TPMP
Instagram : https://instagram.com/tpmptv/

Category

📺
TV
Transcription
00:00On va revenir sur l'affaire Camilia, cette petite fillette de 7 ans fauchée par un motard le 29 août dernier à Vallauris.
00:06Et c'est vrai qu'on ne pense qu'à ça depuis des semaines, on pense beaucoup à vous Slim.
00:13Merci d'être avec nous.
00:14– De rien.
00:15– Merci beaucoup.
00:16Comment vous êtes là en ce moment déjà ?
00:17Déjà vous, comment vous vous sentez ?
00:20– Horrible.
00:21– Horrible hein ?
00:22– Horrible.
00:24On doit s'occuper toute la journée en fait.
00:26Dès qu'on est à l'arrêt, on repense à ce qui s'est passé et c'est horrible.
00:32Le pire moment, c'est la nuit.
00:34– La nuit, impossible de dormir ?
00:37– On est fatigué, on dort.
00:38Mais dès qu'on est réveillé, on ne dort plus.
00:41Ce qui est horrible, c'est pour la maman.
00:44Pour une mère, c'est très très compliqué de perdre un enfant et c'est une fille.
00:50Il y a une fusion entre les mamans et les enfants.
00:53Les papas, on ne peut pas la comprendre.
00:57Une maman se réveille avant même que sa fille vomisse la nuit.
01:03Quand elle tombe malade, les mamans, elles ressentent automatiquement.
01:08Donc quand on t'enlève un enfant et derrière, on se justifie,
01:13on n'assume pas nos responsabilités, ça fait encore plus mal.
01:18– Je voudrais vous demander, est-ce que vous voulez revoir les images ?
01:22– Oui.
01:23– Oui, je sais que vous voulez les revoir.
01:25Est-ce que vous voulez en parler avec nos téléspectateurs ce soir à 20h49 ?
01:28On va voir.
01:29Moi franchement, c'est insupportable.
01:32Regardez.
01:36Regardez les images de…
01:39– Juste un instant.
01:40– Allez-y, allez-y.
01:41– Vous voyez cette image ?
01:42– Oui.
01:44– Si on peut revenir sur l'image.
01:46On peut revenir sur l'image, s'il vous plaît, papa ?
01:48Oui ?
01:49– Vous voyez la distance qui sépare ma fille qui est à gauche et le motard ?
01:54– Oui.
01:55– C'est la même distance que ma fille, elle a été projetée.
01:57– Oh !
02:01– C'est soi-disant 10, 15 kilomètres.
02:03– Mais non.
02:06– Donc c'est la même distance.
02:09– Aujourd'hui, il y a ces images qui sont apparues
02:15et c'est vrai qu'on y comprend et on y apprend des choses
02:18qui peuvent modifier le cours de l'affaire.
02:20Parce que moi, ça m'a rendu fou, cette affaire.
02:22Je vous le dis.
02:23Moi, ça m'a rendu fou et ça me rend fou que ce garçon soit libre,
02:29alors que vous, c'est à vie.
02:33À vie, vous ne vivrez plus jamais comme avant.
02:36– Le Camélia n'est plus là.
02:38– Nous, on a été jugé le jour même.
02:40– Exactement.
02:41– C'est à vie et le pire reste à venir pour nous.
02:45Moi, le jour d'aujourd'hui, j'arrive à rester focalisé sur le procès
02:51et sur le jugement.
02:53C'est le seul truc qui me fait patienter pour l'instant.
02:57Et derrière, comme on en parlait tout à l'heure,
03:01qu'il fasse un an, qu'il fasse 10 ans, ça ne changera rien à ma vie.
03:05– C'est vrai.
03:06– Le problème, c'est le comportement qu'il a eu sur la route.
03:11Et après, pendant l'interrogatoire avec la juge, avec la police, tout ça,
03:18c'est le même comportement.
03:20Il n'a même pas essayé de changer, il n'a même pas assumé.
03:23Et ça, en fait, quand on dit que ce n'est pas un danger,
03:26qu'on peut le relâcher, peut-être qu'aujourd'hui,
03:28demain, après-demain, il ne fera pas de conneries.
03:30Mais soyez sûr que dans quelques années, l'affaire, ça va se répéter.
03:34– D'accord.
03:35– Et ça, il faut le prendre en considération.
03:37On va dire qu'on ne sait pas.
03:38– Oui.
03:39– On ne sait pas. Je peux comprendre.
03:41Mais on a eu des exemples avant.
03:43– Oui, je sais.
03:44– On a eu des gens qui ont été relâchés, qui ont refait les mêmes conneries.
03:48Que derrière, eux, excusez-moi, mais ils sont en prison.
03:53– Bien sûr.
03:54– Ils ne sont pas maltraités. Ils sont logés, nourris, blanchis.
03:58– Les images, elles vont à l'encontre de la version du motard.
04:03Heureusement qu'il y a les images.
04:04– Heureusement. Pourquoi ils ont mis aussi longtemps à arriver, Michel Marin ?
04:08– Écoutez, les enquêteurs les avaient tout de suite.
04:12Ils n'ont pas forcément pour mission de les diffuser ou de les divulguer.
04:16À partir du moment où ça fait polémique dans les médias,
04:21peut-être un peu comme pour la conférence de presse concernant l'INA,
04:25on s'aperçoit qu'il faut calmer le jeu et montrer des images
04:30pour que ce soit un peu plus clair.
04:32– Oui, évidemment, l'instruction dira les vérités sur ce drame.
04:37On l'espère tous.
04:38Moi, je voulais seulement réagir parce que je suis motard depuis 40 ans.
04:40Et quand j'ai entendu la thèse exprimée par ce jeune homme
04:43comme quoi sa moto a peut-être fait une embardée…
04:45– Tu veux juste dire un truc.
04:46– En tant que motard, il ne croit pas une seule seconde.
04:48Quand on fait une embardée, on tombe deux mains.
04:49– Il ne faut pas confondre ce jeune homme et les motards.
04:51– Bien sûr.
04:52– Non, non, bien sûr.
04:53– C'est deux mondes différents.
04:54Les motards, c'est un monde.
04:55– Bien sûr.
04:56– C'est une passion, c'est une vie.
04:57– Bien sûr.
04:58– Les gens, les motards, ils adorent leur moto comme les hommes adorent leur femme.
05:02– Bien sûr.
05:03– Ça n'a rien à voir.
05:04– Bien sûr.
05:05Mais ce que je voulais dire, c'est qu'une embardée comme ça…
05:06– Il ne prendrait jamais de risque de casser sa moto pour faire une voie arrière.
05:09– Bien sûr.
05:10Mais ce que je voulais dire, c'est que la thèse a été soulevée à un moment
05:12que c'était une embardée qui n'est pas contre…
05:13– Accidentelle.
05:14– Accidentelle.
05:15Et quand la moto fait une embardée comme ça,
05:16je dis que l'embauche de la moto…
05:18– En rôle à 60 degrés pendant des mètres, c'est n'importe quoi.
05:21– C'est impossible, c'est impossible.
05:23– Une embardée non voulue, au bout de deux mètres, on est par terre.
05:25C'est que c'est voulu.
05:26– C'est n'importe quoi.
05:27Pour lever une moto, il faut accélérer, il faut embrayer, il faut soulever avec ses mains.
05:31Il faut être…
05:32– Si ce n'est pas voulu, tu rentres par terre en deux mètres.
05:34– Par terre en deux mètres.
05:35– Bien sûr.
05:36N'importe quoi.
05:37– C'est n'importe quoi.
05:38– J'ai mon permis depuis 2004.
05:39– Bien sûr.
05:40C'est volontaire.
05:41– Je ne sais pas faire lever une moto.
05:42Je ne sais pas.
05:43– Aujourd'hui, vous reprochez…
05:44– Je sais faire plein de choses, mais lever une moto, je n'y arrive pas.
05:45– Vous reprochez quoi à la justice aujourd'hui ?
05:47À tout ce qui se passe ?
05:49Tu as envie d'avoir…
05:50– Pour ma vie, je vais dire que c'est foutu.
05:52Il n'y a pas de retour en arrière.
05:53Ce que je reproche, c'est en fait l'exemple qu'on a donné à nos jeunes.
05:57C'est ça qui m'inquiète.
05:59Et aujourd'hui, il y a eu un autre refus d'entrave.
06:02– Bien sûr.
06:03Hier.
06:04– Hier.
06:05– Au Chenet.
06:06– Qu'est-ce qu'on va dire ?
06:07Que le policier, il n'aurait pas dû faire son travail ?
06:09Qu'il n'aurait jamais dû être là aussi ?
06:12C'est derrière, c'est que ce qu'on ne comprend pas,
06:14c'est que comme vous, par exemple, quand vous passez à la télé,
06:17votre rôle est très important.
06:19Quand vous passez à la télé, tout ce que vous dites,
06:22il touche des millions de gens.
06:25Ça peut apporter du positif comme du négatif.
06:27La justice, sa réponse, c'est pareil.
06:30– Mais elle n'a pas encore donné sa réponse, la justice.
06:32– Oui, oui, oui.
06:33– Il y a du laxisme, on va dire.
06:35Le procès n'est pas fait encore.
06:37C'est en cours.
06:38L'enquête est en cours, la justice, je sais.
06:40Et c'est le seul truc qui me fait patienter aussi,
06:42c'est que j'y crois.
06:45J'y crois.
06:47Ce n'est pas pour ma fille, comme je l'ai dit,
06:49ça ne va pas la faire revenir.
06:51Mais pour moi, ça calme quelques-uns au moins.
06:54Les décisions qu'ils vont prendre et le jugement qu'il va y avoir,
06:57que ça calme quelques-uns.
06:59Pour moi, si ça aurait été moi, la loi devrait changer.
07:03Tu lèves la moto, tu fais prendre des risques les autres personnes.
07:07La première chose que je conseille, moi,
07:09la moto, elle part à la casse.
07:11Même pas, je te mets en prison.
07:13Tu as été filmé, tu as été pris en flingue grand délit.
07:16La moto, elle part à la casse.
07:18Et là, on va voir, s'il va racheter une moto, il va relever encore.
07:21– Non, non, mais…
07:23– Bien sûr, il a raison.
07:25– Il y a 25 000 rodéos urbains en France.
07:27– Je sais.
07:28– Aujourd'hui, j'en ai croisé deux.
07:30– Ah, c'est vrai ?
07:31– Il y en a 70 par jour.
07:32– Un scooter, 50.
07:33Un jeune, il devrait avoir 14, 15 ans.
07:35– Sim, aujourd'hui, quels mots vous trouvez pour votre famille,
07:42pour votre garçon, pour votre femme au quotidien ?
07:45C'est quoi les mots que vous trouvez ?
07:47Parce qu'on se met tous à votre place et on se dit, nous,
07:49on ne trouverait pas les mots.
07:51– Les mots ?
07:53Je n'ai pas de mots.
07:55En fait, avec mon fils, le programme, c'est simple.
07:58Il se réveille à 6h30, on s'acharne sur lui jusqu'à 20h du soir.
08:02Il se douche, il dort.
08:04Entre l'école et les sports.
08:06C'est tout ce qu'il fait de sa journée.
08:08Dans la journée, on lui permet trois quarts d'heure,
08:10une fois qu'il a fait ses devoirs.
08:12– Vous ne voulez pas qu'il…
08:14– En fait, le problème, c'est que, je veux dire qu'il m'étonne
08:18qu'il cache bien ses douleurs.
08:21– Parce qu'il était là, en plus.
08:23– Oui, il était là.
08:25Dès qu'il a un temps de repos, il repense à ça.
08:29Vous voyez, quand vous avez un enfant à la maison,
08:31que vous lui dites, écoutez, tout le midi, on va changer le lit,
08:35on va essayer de t'aménager ta chambre autrement,
08:37parce qu'ils avaient la même chambre, lui et sa sœur.
08:40Il pète un câble, il te dit, mais pourquoi vous me dites ça ?
08:43Pourquoi il faut changer tout ça ?
08:45Ma sœur, elle est encore là.
08:47Là, tu dis…
08:49En fait, il y a encore du travail.
08:52Et les années à suivre, elles vont être dures.
08:54– Et votre femme, qu'est-ce que vous lui dites ?
08:57– Ma femme, c'est une catastrophe.
08:59C'est pour ça que vous ne le voyez pas.
09:01– Mais on veut…
09:03– Ma femme, c'est…
09:06J'ai peur de la nuit avec elle.
09:10Jusqu'à aujourd'hui, les premiers jours, on est arrivé à se contenir.
09:14Maintenant, c'est des angoisses tous les soirs.
09:17Et après ça, on me dit le pauvre.
09:20On ne lui a rien fait, en fait.
09:22J'aurais pu m'en passer de sa connaissance.
09:24– Bien sûr.
09:25– J'aurais pu m'en passer d'être présent ce soir ici.
09:28– Exactement.
09:29Mais lui, c'est son erreur et sa bêtise qui a fait basculer votre vie.
09:35– Et derrière, on n'assume pas.
09:36– Exactement.
09:37Vous, vous n'avez rien à voir là-dessus.
09:38– Ça, c'est le pire.
09:39Parce que derrière, on essaye de trouver des excuses.
09:42Il n'y a pas, en fait.
09:43– Bien sûr.
09:44– On t'a fait t'assumer, t'encaisser.
09:46– Exactement.
09:47– C'est clair, net et précis.
09:49Mais le problème aujourd'hui, on laisse le temps.
09:53Je ne vais pas dire que c'est un criminel.
09:55Mais au coupable, de trouver les excuses.
09:58J'ai l'impression qu'aujourd'hui, on fait notre maximum pour trouver des excuses.
10:02Il n'y a pas d'excuses.
10:03– Bien sûr.
10:04– On t'a fait assumer, ça s'arrête ici.
10:05– Qu'est-ce que vous lui diriez aujourd'hui ?
10:10– Aujourd'hui ?
10:11– C'est trop tard.
10:12– Je ne vais rien lâcher, quoi qu'il arrive.
10:14– Vous avez bien raison.
10:15– Vous savez qu'au départ, je ne voulais pas prendre d'avocat.
10:19Monsieur Nabil, quand il est venu la première fois,
10:21quand on en a parlé, je lui ai dit, je n'en ai pas besoin.
10:24Je ne comptais pas porter plainte.
10:26Pour moi, c'était jusqu'au moment que j'ai compris
10:28que ce n'est plus un accident de la route.
10:30Un accident de la route, ça peut arriver à tout le monde.
10:32– Bien sûr.
10:33– Ça arrive, c'est la vie.
10:35Mais ce qui s'est passé ce jour-là, ça n'a rien à voir.
10:39C'est un rodéo.
10:40Ce n'est pas un accident de la route, c'est un rodéo.
10:42– Je suis complètement d'accord.
10:43– Je veux revenir parce que j'ai entendu parler qu'il se faisait menacer.
10:47– Oui.
10:48– Non.
10:49Je veux dire, si c'est une personne qui est touchée pour notre fille,
10:52qui veut prendre ou faire quoi que ce soit, ou le menacer,
10:56on va dire, s'il y a quelque chose à faire, c'est à moi le papa de la faire.
11:00Et si aujourd'hui, je ne peux rien faire parce qu'il y a une justice,
11:03il y a des lois, c'est à eux d'assumer leurs responsabilités,
11:06c'est à eux de faire leur travail.
11:08Donc, si jamais qui que ce soit lui a envoyé des messages
11:11ou rentré en contact pour lui faire quoi que ce soit,
11:14je vous demande de vous arrêter.
11:16– Merci.
11:17– Merci.
11:18– Par respect à notre fille, par respect à notre douleur, c'est pas la solution.
11:23Comme on a dit, la haine, c'est pas la solution.
11:26Retrouver une autre personne derrière les barreaux à cause de lui, j'en veux pas.
11:29– Mais attends.
11:30– D'accord ? Parce qu'il va bousiller, peut-être c'est un jeune,
11:32peut-être c'est un adulte, peut-être c'est un papa qui a vécu le même drame que nous.
11:36Donc c'est pas une solution.
11:37On va laisser la justice faire son travail et on verra après.
11:42– Merci Slim.
11:43Je vous le dis, vous savez, vous avez mes coordonnées.
11:47Si vous avez besoin de quelque chose, même en termes d'avocat,
11:50on sera là pour vous aider.
11:52Et vous savez que vous pouvez compter sur moi, sur les équipes et sur moi.
11:56En tout cas, parce que vraiment, je pense à vous tous les jours depuis.
11:59Et votre témoignage, il est incroyable.
12:01Et je pense que tous les Français qui nous regardent à 21h aujourd'hui
12:04se mettent à la place de ce papa, de cette maman.
12:08Je pense fort à votre femme également et aux petits.
12:10Merci en tout cas d'avoir été avec nous.
12:12Et vous savez que le plateau est toujours ouvert pour vous.
12:14Si vous voulez passer n'importe quel message,
12:16vous pourrez venir le faire ici, en direct, quand vous voulez.
12:19Voilà, je le dis.
12:20Merci beaucoup Slim, merci.
12:21– Merci.

Recommandations