Maxime Pérez, ancien correspondant au Proche-Orient et spécialiste des questions de défense, à propos de l'explosion de bipeurs ce mardi au Liban : «On voit bien ici la marque de fabrique d'Israël, son ADN, sa puissance technologique».
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00:00C'est probablement l'une des opérations de renseignement les plus
00:05sophistiquées qui a pu être menée peut-être dans l'histoire de la guerre
00:09moderne avec des standards nouveaux, avec un degré de préparation sans précédent.
00:16Il faut imaginer les moyens engagés dans cette opération, le degré
00:22d'infiltration probablement des services de renseignement israéliens
00:26dans la chaîne logistique et dans la chaîne d'approvisionnement du Hezbollah
00:31jusqu'à son appareil sécuritaire puisqu'on peut imaginer que quand le
00:36Hezbollah fait commande de matériel comme des blippers ou même des
00:41téléphones portables, il y a un minimum des vérifications qui sont
00:46effectuées et en l'occurrence on peut supposer ici que tous ces obstacles ont
00:51su et ont pu être contournés par ceux qui ont mis en place ce piège et très
00:58vraisemblablement pour moi c'est un moment Open Aimer, c'est le croisement
01:01entre la puissance technologique, ce fameux soft power au service du hard power,
01:08d'intérêts, d'objectifs militaires en l'occurrence et on voit bien ici la
01:15marque de fabrique d'Israël, son ADN, cette puissance technologique qui fait
01:20vraiment, qu'on connaît depuis la création d'Israël, qui fait la force de
01:29son armée, de ses unités technologiques avec toujours la combinaison de moyens
01:35technologiques et au service de moyens militaires.