[#Reportage] Projet de Constitution : politiques, intellectuels, société civile inquiets à propos de certaines dispositions
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00:00C'est un texte de douze titres, vingt-quatre chapitres et cent quatre-vingt-quatorze articles
00:06qui a été élaboré par le Comité constitutionnel national sur la base des propositions sorties
00:13du Dialogue national inclusif. Si lors de la présentation du rapport final, une partie
00:18de l'opinion s'était déjà indignée de la présence de certaines recommandations
00:23ouvertement discriminatoires vis-à-vis d'une partie des compatriotes. Le projet de constitution,
00:30bien que plus modéré, contient toujours en son sein certaines dispositions controversées
00:36et qui sont loin de faire l'unanimité. En ligne de mire, il y a le chapitre consacré
00:42au Président de la République qui consacre un régime présidentiel fort avec la suppression
00:48du bicéphalisme de l'exécutif. En outre, les conditions d'éligibilité au poste
00:54de Président de la République inquiètent tout autant puisque l'article 53 étarte
01:00plusieurs catégories compatriotes. D'ailleurs, l'ancien Premier ministre, Alain-Claude
01:06Billébinzé, a parlé de projet de constitution liberticide fondé sur l'exclusion. A ce
01:12propos, le débat aurait même déjà dépassé les frontières nationales puisque, si l'on
01:17croit, le magazine Africa Intelligence, un émissaire du Président Alassane Ouattara,
01:22aurait récemment rencontré à Libreville le Président Oligi Nguema afin de l'alerter
01:28sur les risques de fracture de la société gabonaise en cas de maintien d'une disposition
01:33constitutionnelle qui serait de nature à catégoriser les compatriotes. Il faut dire
01:39que cette question divise, y compris au sein du milieu intellectuel. En effet, auditionnée
01:45par l'Assemblée plénière de la Constituante dans le cadre de l'étude de ce projet de
01:50constitution, le directeur de l'Institut de recherche en sciences humaines, le docteur
01:55Georges Moussavou, a pointé une mesure qui pourrait compromettre l'équilibre car nombreux
02:01ménages sont binationaux, indique-t-il. Daniel Mengara, qui s'est déjà déclaré
02:06candidat à la présidentielle de 2025, a parlé de projets qui recherchent la monarchisation
02:12des institutions lorsqu'Alfred Ndiabanda a quant à lui pointé un risque de grave
02:18atteinte aux valeurs républicaines et craint surtout l'érection d'une dictature et
02:24d'une personnalisation du pouvoir. Sentiment Hondor, leader de la société civile cité
02:30par RFI, est quant à lui surtout inquiet des conditions de destitution du Président
02:36de la République qui, selon lui, ne vont pas assez loin. La proposition qui est faite
02:41c'est d'inclure les crimes économiques et financiers, d'inclure la propagande ethnique
02:46ou régionale, les prises illégales d'intérêts, le blanchiment des capitaux, les crimes de
02:51sang et les répressions de manifestations dans les motifs d'accusation du Président,
02:57a suggéré Sentiment Hondor. C'est donc un texte qui devra être sérieusement toiletté
03:02par les députés et sénateurs de la transition si les autorités en place veulent espérer
03:08rassurer l'opinion publique nationale mais aussi la communauté internationale.