Nous avons eu l’opportunité de visiter l'un des cas les plus extrêmes de syndrome de Diogène en France. Depuis une dizaine d’années, une femme de 74 ans, ancienne professeure, accumulait toutes sortes d'objets et de déchets dans sa maison de 200 m². Après avoir franchi des montagnes d'ordures, nous avons découvert des excréments, des rats et un environnement insalubre.
Si vous connaissez ou suspectez qu'un de vos proches est atteint du syndrome de Diogène, n'hésitez pas à contacter les services sociaux ou la mairie.
Merci à Xtrem Clean de nous avoir reçu !
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PersonnesTranscription
00:00Aïe, il y a les tuyaux, c'est horrible !
00:04Comment une dame de 80 ans peut vivre là-dedans ?
00:07C'est mescalique, on peut le préciser quand même, c'est mescalique.
00:11Je voyais bien qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas,
00:13parce qu'elle mettait très longtemps pour entrer chez elle.
00:16On voyait qu'elle poussait des choses.
00:18Quand ce n'est pas allumé, ça fait vraiment flipper.
00:22Mais c'est quoi ?
00:24L'odeur, ça devient vraiment irrespirable.
00:27Gratin dauphinois de 2014.
00:29On est bien sur les rats, là, on le sait.
00:32La baraque a failli prendre feu.
00:34Le clôt de diogène.
00:36Oui, c'est des excréments sûrement de la dame.
00:39Attention, enlève ton pied, enlève ton pied !
00:43Attention !
00:53Bonjour tout le monde et bienvenue sur Légendes.
00:55Aujourd'hui, un reportage exceptionnel sur le syndrome de diogène.
00:58J'en avais déjà entendu parler.
00:59Ça faisait longtemps qu'on voulait vous montrer ça.
01:01On a attendu des mois avant de pouvoir aller sur un nettoyage,
01:04sur un chantier d'une maison d'une dame qui est atteinte par le syndrome de diogène.
01:08Vous allez voir, c'est assez exceptionnel.
01:10C'est le fait d'accumuler beaucoup d'objets.
01:12Lola et Thibault, deux journalistes de Légendes,
01:15vous êtes partis sur ce tournage.
01:17Ça a été très difficile.
01:18Vous allez voir, ça sentait très mauvais.
01:20Il y avait des excréments,
01:21il y avait de la nourriture qui était là depuis des dizaines d'années.
01:23C'était très très chaud.
01:24Est-ce que vous pouvez nous expliquer tous les deux
01:26ce que c'est vraiment que le syndrome de diogène ?
01:28C'est un trouble qui touche tout le monde,
01:30qui peut toucher tout le monde à tout âge et de toutes les classes sociales,
01:33donc les riches comme les pauvres.
01:34Et le symptôme qu'on voit le plus sur les syndromes de diogène,
01:37c'est l'attachement aux objets qui ne servent à rien
01:40jusqu'à devenir des accumulateurs compulsifs.
01:43Ils n'en vont rien jeter, jamais.
01:45Et ça va empirer et ça va devenir insalubre, ça va devenir horrible
01:48et comme on va le voir aujourd'hui dans le reportage.
01:50Même leurs excréments, ils vont les garder pendant des années ?
01:52Par exemple, ce qu'on a vu, nous, c'était dans des boîtes de conserve.
01:54Il y avait une montagne de boîtes de conserve avec des excréments.
01:57Ils ne veulent rien jeter ?
01:58Ils ne veulent rien jeter.
01:59Alors, il y a certaines personnes qui sont conscientes de ce trouble,
02:02mais il n'y en a pas du tout.
02:03Il y en a, ils sont complètement dans le déni.
02:05Et pour ce reportage, nous, on est partis dans un petit village,
02:07près de Clermont-Ferrand.
02:08C'est une dame de 74 ans qui est atteinte de ce syndrome
02:11et qui a accumulé depuis au moins une dizaine d'années.
02:13Comment ça se fait que vous êtes partis maintenant ?
02:15Qu'est-ce qui s'est passé ?
02:16Pourquoi vous avez choisi ce chantier ?
02:17Alors, on a eu un mail sur la boîte contact de légende.
02:19Tout simplement ?
02:20Tout simplement.
02:21Merci à tous, d'ailleurs.
02:22D'une entreprise qui s'appelle Xtreme Clean 63.
02:24C'est un père et son fils qui font ces chantiers,
02:26qui font des chantiers un peu particuliers de nettoyage.
02:28Par exemple, ils nettoient des scènes ou des syndromes de diogène,
02:32comme on le voit aujourd'hui.
02:34C'est un métier très particulier parce qu'il faut pouvoir endurer tout ça.
02:39Endurer quoi ? L'odeur ?
02:41L'odeur, nettoyer des déchets qu'on ne devait pas nettoyer,
02:45les déchets des autres.
02:46Des salles entières remplies d'excréments.
02:48Enfin, c'est horrible, quoi.
02:49On a vu les chiffres.
02:50Moi, j'ai été très étonné.
02:51Est-ce que tu peux expliquer, Lola, un peu la quantité de gens ?
02:54Parce que c'est beaucoup plus gros que les chiffres qu'on peut imaginer.
02:57En France, il y a une personne sur 2000 qui serait touchée par le syndrome de diogène.
03:00C'est énorme.
03:01Et nous, on a été très surpris.
03:02Et ça encore, c'est que les personnes diagnostiquées.
03:04Il pourrait vraiment y en avoir beaucoup plus.
03:06Et en général, ce syndrome, il touche les personnes de plus de 65 ans en majorité.
03:10Mais comme Thibault l'a dit, ça peut vraiment toucher tout le monde.
03:13Est-ce qu'on a une idée de la quantité ?
03:15Est-ce qu'on imagine le nombre de tonnes qu'il peut y avoir de déchets dans cette maison-là ?
03:19Il y avait au minimum 10 tonnes de déchets dans la maison
03:22sur des montagnes qui vont jusqu'à 1,50 m du sol
03:25et sur les 200 m² de la maison.
03:27La totalité de la maison était remplie de déchets.
03:29Et pour la petite anecdote,
03:31quand on a voulu rentrer dans la maison par la porte d'entrée,
03:34il y avait tellement de déchets qui bloquaient la porte d'entrée
03:36qu'on a mis 10 bonnes minutes pour enlever les déchets petit à petit
03:40pour pouvoir entre-ouvrir légèrement la porte pour se faufiler dedans.
03:43Mais rentrer comment, la dame ?
03:44La dame, apparemment, rentrait par une fenêtre qui donnait sur la rue.
03:48Elle ouvrait son volet.
03:49Elle avait un petit mécanisme pour ouvrir son volet
03:51et ouvrir sa fenêtre de l'extérieur.
03:53Et elle passait par la fenêtre.
03:54Elle ne pouvait même plus rentrer par la porte chez elle.
03:56C'est fou.
03:57Ça fait des mois que vous l'attendiez, ce reportage.
03:59Le Adèle en question, qui a cette société de nettoyage,
04:02nous avait envoyé un email sur contact-legendegroupe.fr.
04:04Vous pouvez le faire vous aussi.
04:05Là, ça apparaît à l'image.
04:06Vous pouvez nous envoyer votre numéro de téléphone.
04:08C'est une idée de reportage à faire pour Légende.
04:10Vous êtes tous les bienvenus.
04:11On cherche toujours des nouvelles idées.
04:13Et le Adèle en question nous avait dit,
04:15dans quelques mois, dès que j'ai un gros chantier,
04:17je vous appelle.
04:18Et ben, coup de bol, c'est le plus gros chantier de sa carrière.
04:21Il n'avait jamais eu un syndrome de diogène aussi gros.
04:24Regardez l'état de cette maison dans ce reportage de Légende.
04:28Regardez.
04:32Donc là, on se retrouve avec Adèle.
04:33Enchanté, Adèle, déjà.
04:34Enchanté.
04:35On est où, là ? On fait quoi ?
04:36Alors là, on est dans une commune du Puy-de-Dôme.
04:39Et on vient intervenir sur une dame
04:43qui s'est retrouvée en situation de diogène.
04:45J'ai été prévenu par les secours, la police, la mairie.
04:49Et on a mis en place tout un système
04:51pour qu'on puisse intervenir en sécurité,
04:54vider le logement, le désinfecter, le nettoyer.
04:57C'est un logement qui est vraiment, vraiment très encombré,
05:00qui a été laissé à l'abandon.
05:03Et on va, pour la première fois, rentrer à l'intérieur.
05:06On n'a pas encore ouvert, mais apparemment, il y a des objets.
05:10À hauteur d'homme.
05:11Il y a des objets du sol au plafond, voilà.
05:13Du sol au plafond, oui.
05:14Il va falloir vraiment tenter, frayer son chemin.
05:17Et on va essayer de faire ça.
05:18On essaye maintenant, si jamais...
05:19On va essayer tout de suite.
05:20On découvre ensemble.
05:21Allez, on découvre ensemble.
05:22On découvre ensemble.
05:23On met le masque tout de suite ou pas ?
05:24On met le masque et la capuche.
05:27Directement.
05:28Masque et capuche.
05:29Donc, on rentre direct dans les choses dures.
05:32Hop.
05:37Ah ouais.
05:58C'est les rats qui ont fait ça ?
05:59Oh la vache.
06:02C'est parti.
06:03Je voyais bien qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas,
06:05parce qu'elle mettait très longtemps pour entrer chez elle.
06:08On voyait qu'elle poussait des choses.
06:10On essaie de rentrer ?
06:11Je te suis ?
06:12On va vous suivre.
06:13Oh waouh.
06:17Alors.
06:19Ah ouais.
06:20Donc alors là, Jules, ça va être compliqué pour toi.
06:24On est au plafond, donc il y a...
06:26Ok.
06:28Il y a un mètre, un mètre trente, un mètre cinquante d'objets de partout.
06:36Il y a une chute du cadreur aussi.
06:41Oh mon Dieu.
06:43Là, c'est l'aventure.
06:44Oh là là.
06:45Mais ça, c'est seulement le couloir.
06:47Oh là là.
06:48Oh là là.
06:56Donc là, c'est même compliqué de marcher.
06:59Voilà, ce que je disais.
07:01Ce que je disais dans ce genre de maladie,
07:03c'est beaucoup des gens qui sont des acheteurs compulsifs.
07:06Il y a énormément de cartons neufs.
07:09Tout ça, c'est neuf.
07:11C'est des gens qui achètent, ils stockent.
07:13Ils achètent, ils stockent.
07:14C'est des trucs qui n'ont jamais été ouverts.
07:16Il n'y a pas les mots.
07:18On est dans une maison de 200 mètres carrés.
07:20Et donc, sur les 200 mètres carrés, a priori, c'est comme ça.
07:22C'est rempli partout.
07:24Donc voilà, c'est une vie entière.
07:27Une vie entière d'accumulation.
07:29D'accumulation.
07:31C'est absolument...
07:34Incroyable.
07:36Incroyable.
07:37Même moi, je suis surpris.
07:39Là, la pièce, on n'a aucun accès à la première pièce.
07:43Donc ici, il va falloir dégazer un petit peu
07:46pour pouvoir rentrer à l'intérieur.
07:48Et ce qui serait intéressant,
07:50c'est de pouvoir accéder jusqu'à la fenêtre
07:52pour pouvoir au moins l'ouvrir
07:54et avoir un peu d'air à chaud pour nous.
07:56Tu as pu parler avec la personne qui habitait ici ?
07:58Oui.
07:59Mais elle vivait ici ?
08:00Elle vivait tous les jours ici.
08:02Donc elle faisait comme nous.
08:04Donc c'est une personne âgée, tu avais dit ?
08:06C'est une personne assez âgée, qui a eu 82 ans, il me semble.
08:10Et elle arrivait à vivre là-dedans, alors que nous...
08:13Elle arrivait à se débrouiller, très débrouillarde.
08:15Avec 40 ans de moins, on a du mal à se déplacer là-dedans.
08:18Et elle, elle avait l'habitude.
08:20C'était une dame qui avait son problème,
08:22mais sinon, c'était une dame très sympathique.
08:24Je passais des fois devant chez elle
08:26et je voyais qu'il y avait pas mal de déchets.
08:28Je me disais, cette dame, elle doit avoir une maladie.
08:31Et comment une dame de 80 ans peut vivre là-dedans ?
08:34C'est une maladie.
08:36Elle prend l'habitude au fil des années.
08:38Et pour elle, ça devient une situation normale.
08:41Ça tombe.
08:42Faites attention que ça s'écroule pas sur vous.
08:45Tu veux passer en France ?
08:47C'est OK pour vous ?
08:49C'est OK pour nous, pour l'instant.
08:51Allez, on entre dans la cuisine.
08:55J'ai peur qu'il y ait des rats au sol.
08:58Oui, moi aussi.
08:59Faites attention où vous marchez.
09:13Le cadreur essaie de s'en sortir.
09:16On vous donne le cadre le mieux possible.
09:18Il y a des endroits où il y a de l'électricité.
09:26Là, on est dans la cuisine.
09:28Là, on est dans la cuisine.
09:32Il n'y a pas un mètre carré...
09:34Non, de libre, non.
09:36Il n'y a pas un mètre carré de libre.
09:39C'est OK pour tout le monde ?
09:41Pourquoi tu demandes si c'est OK pour tout le monde à chaque fois ?
09:45Pour savoir s'il n'y a pas quelqu'un d'entre nous
09:47qui est coincé quelque part ou qui est blessé.
09:50Et qu'on se le dise régulièrement.
09:53Il faut vraiment que la priorité,
09:55ce soit notre sécurité à tous.
09:57Chaque chantier, c'est quand même une aventure complète.
09:59Chaque chantier est différent.
10:01Chaque chantier a sa difficulté et ses dangers.
10:04Il faut toujours tout analyser.
10:07Il faut rester vraiment professionnel
10:09et regarder autour de nous, au-dessus, en dessous.
10:13L'accumulation est faite à l'étage.
10:16Vous allez voir comment ça encombre là-haut.
10:19Vous dites oui, le plancher pourrait s'effondrer.
10:22OK, d'accord.
10:24La dame avait des animaux ?
10:26La dame avait un chien, apparemment.
10:28Il me semble qu'il est mort, le chien.
10:31Désolé de la nourriture,
10:33parce que c'est ce qui n'était pas bouffé.
10:36Par les rats et par les animaux,
10:38elle pouvait continuer de se nourrir.
10:40Comme je vous disais, au fur et à mesure des années,
10:42cette dame s'est habituée.
10:44Elle essaie de trouver des techniques pour dire,
10:46bon, ici, je peux m'asseoir.
10:48Sur ces encombrements, je pourrais me poser
10:50si je veux faire une sieste.
10:52C'est vraiment une situation de...
10:54Ça se rend là, c'est vraiment...
10:56Parce que là, on ne parle plus de douche,
10:58on ne parle plus de faire ses besoins dans un toilette.
11:00C'est vraiment de la survie.
11:02OK, d'accord.
11:04C'est vraiment là où elle peut,
11:06elle mange comme elle peut,
11:08elle dort comme elle peut.
11:10Ils ont tellement honte de leur situation
11:12que pour eux, leur seule solution,
11:14c'est de trouver...
11:16de se débrouiller.
11:18Mais de surtout pas appeler quelqu'un.
11:20Je me doutais qu'elle était très gentille et tout,
11:22mais qu'il y avait des problèmes
11:24de santé, il me semblait.
11:26Physiquement plus que moralement ?
11:28Oui, oui.
11:30Parce qu'elle faisait beaucoup...
11:32Elle sortait pas beaucoup le jour,
11:34mais elle rentrait très tard le soir.
11:36Elle sortait le soir ?
11:38Le soir, oui, la nuit.
11:40Avec son chien.
11:42On a eu accès à une petite cour,
11:44et regardez ce qui nous a frappés,
11:46c'est qu'il n'y avait rien ici.
11:48C'était la seule partie visible de l'extérieur,
11:50et sûrement par honte, parce qu'elle ne voulait pas
11:52que les voisins sachent qu'elle avait diogène.
11:54Elle ne stockait rien à l'extérieur.
11:56C'est incroyable, hein ?
11:58Et puis c'est pareil à l'étage.
12:00C'est pas imaginable la misère
12:02de vivre là-dedans.
12:04Vous voyez, on porte le matos à la main,
12:06on fait comme on peut.
12:08C'est très compliqué, ça peut être très dangereux.
12:10En vrai, ça peut être hyper dangereux.
12:12Là-bas, il y a une casse en bois qui a fallu tomber dessus.
12:14Voilà.
12:16On va continuer la découverte.
12:18Il y a deux autres étages
12:20qui sont censés être encore plus remplis.
12:22On va essayer d'y accéder.
12:24Et puis on va voir ce que ça donne.
12:26Mais c'est...
12:28On est dans une autre vie.
12:30Et en dehors,
12:32depuis la rue, on va dire,
12:34on ne peut pas voir qu'il y a quelque chose.
12:36C'est ça qui est assez impressionnant.
12:38On se verrait
12:40dans notre pire chantier
12:42chez Extreme Clean 63.
12:44Une vraie galère.
12:46Moi, je suis sur une chaise.
12:50C'est bon ?
12:52Ça va, mais tu vois,
12:54c'est le genre de truc qui peut être grave.
12:56Donc là, on voit qu'il y a de la nourriture
12:58et qu'il y a encore congelé.
13:00Il fonctionne, ouais.
13:04Et lui, il fonctionne aussi,
13:06il congèle.
13:08Donc elle arrivait quand même.
13:10On a des araignées sur les cadreurs.
13:12Le cadreur est sous les araignées.
13:14Non.
13:16C'est bien.
13:18C'est bien sympa.
13:20Oh là là, attention, attention.
13:22Attention, attention.
13:24Enlève ton pied, enlève ton pied.
13:32Ça va ?
13:34Oui, ça va, ça va.
13:36Ça prenait feu aussi.
13:38C'est un grippin.
13:40Il était encore branché à une rallonge.
13:42C'était pour se nourrir.
13:44Voilà.
13:46Alors là, qu'est-ce qu'il y a de ce passé,
13:48pour expliquer bien ce que vous venez de voir à l'image ?
13:50En gros, il y a un départ de feu.
13:52En fait, c'est ça. On était dans la cuisine.
13:54Enfin, c'est ce qu'il en restait.
13:56Quand tout d'un coup, on a vu de la fumée qui se dégageait du sol.
13:58Et là, on a eu peur.
14:00Et en fait, il y avait un grippin qui était enseveli
14:02sous 1,30 m de déchet
14:04qui était en train de prendre feu.
14:06Et heureusement qu'on était dans cette pièce à ce moment-là,
14:08parce que sinon, on n'aurait pas eu le temps
14:10d'aller à l'hôpital.
14:12Et heureusement qu'on était dans cette pièce à ce moment-là,
14:14parce que sinon, tout aurait pu s'embraser très très vite
14:16et ça aurait pu être très grave.
14:18C'est-à-dire qu'il y avait de l'électricité encore dans la maison ?
14:20Encore de l'électricité.
14:22Vous ne saviez pas ?
14:24On ne savait pas. Eux-mêmes ne savaient pas que les plombs étaient allumés.
14:26Et donc, c'était encore plus dangereux, parce qu'on ne le savait pas, justement, ce risque.
14:28C'est-à-dire qu'il y en a un d'entre vous, sans le savoir,
14:30qui a marché, qui a enfoncé le grippin.
14:32Et comme c'est sous des déchets en plastique,
14:34si un déchet tombe dedans, c'est fini.
14:36Et on aurait pu même se faire prendre, en allant assez rapidement à l'étage,
14:38on aurait pu se faire prendre par des flammes qui sont au rez-de-chaussée.
14:40Donc on a eu un peu de chance.
14:42Bon, ce n'était pas énorme,
14:44mais on a eu quand même un peu de chance.
14:46Mais ça peut très vite devenir catastrophique.
14:48C'est ça, ce qu'Adèle nous a répété plusieurs fois,
14:50c'est que ça peut très vite être très dangereux.
14:52Tu fais gaffe, il y a un rat qui s'est barré, là.
14:56C'est bon, les gars ?
15:00Et là, Adèle, on n'arrive pas à bien s'imaginer,
15:02mais c'est...
15:04Parce que ça, toi, c'est tous les jours comme ça ?
15:06Oui, c'est régulièrement comme ça, oui.
15:08Mais à ce point-là ?
15:10Pas à cette ampleur, mais presque.
15:12Là, l'odeur est quand même beaucoup plus dure.
15:18Alors là, en face, on a la salle de bain.
15:20Ça.
15:22Ça, c'est la salle de bain.
15:26Donc on voit bien qu'il n'y a aucun accès
15:28pour se laver.
15:30C'était barricadé complètement.
15:36Donc là, c'est la première fois
15:38que quelqu'un rentre dans la maison,
15:40et la fenêtre est ouverte là-bas.
15:42Et la dame avait fait
15:44un bâton pour pouvoir
15:46fermer la fenêtre,
15:48pour pouvoir atteindre la fenêtre,
15:50parce que la salle de bain est complètement saturée.
15:52Là, c'est impossible de rentrer dans la salle de bain.
15:54Et voilà, elle avait fait...
15:56Donc c'est assez bizarre.
15:58On dirait qu'elle se rend compte
16:00que ce n'est pas vivable,
16:02mais en même temps,
16:04elle se débrouille pour ça.
16:06Quand c'est pas allumé, ça fait vraiment flipper.
16:10Tu vois, elle s'était fait un endroit
16:12où elle pouvait se poser.
16:18Oh mon Dieu !
16:20Ça, c'est Michel.
16:22Non mais c'est pas possible.
16:24Voilà, elle avait sa couverture.
16:26Donc là, elle s'était fait un endroit
16:28où elle pouvait...
16:30où elle a fait à peu près comme sa chambre,
16:32avec ses décorations,
16:34pour pouvoir se poser et faire la sieste.
16:36Donc la dame dormait là ?
16:38La dame dormait là.
16:44Donc voilà, là,
16:46elle mangeait là.
16:48C'est triste, hein ?
16:56Là, il peut bien flipper.
17:08Faut quand même oser y aller, là.
17:10Tu t'allonges dans le lit ?
17:12Ah, j'ai peur des rats.
17:16Ah !
17:18C'est ici même
17:20que la dame dormait.
17:22J'ai pas les mots.
17:24C'est incroyable.
17:26Y a beaucoup, beaucoup d'excréments
17:28autour de son lit.
17:30Y a un duvet, donc ça, c'était sûrement sa couverture.
17:32Un jus de carte.
17:34Beaucoup, beaucoup de jouets.
17:36Une loupe.
17:38Y a des mouches.
17:40Et alors là, je pense que c'était le pyjama de la dame.
17:42C'est humide.
17:44Un petit excrément.
17:46On a une couette, des oreillers, tout.
17:48Des doudous.
17:50C'est d'une tristesse, quand même.
17:52Lola, est-ce que tu ferais pas un test sans masque ?
17:54Allez, je teste.
17:56Ah ouais, non. Alors, vous voyez le rang fermé ?
17:58C'est ça fois 100. Et alors aussi, ce qu'il faut préciser,
18:00c'est que plus tu vas enlever les déchets,
18:02donc tu vas remuer, c'est là que les odeurs
18:04vont réapparaître, finalement. Donc ça sera encore pire
18:06que ce qu'on voit sur là.
18:08Parce que là, pour l'instant, les odeurs, en fait,
18:10elles stagnent. Mais quand on va enlever, par exemple,
18:12la première couche, là, une fois qu'on a enlevé la moitié,
18:14l'odeur, ça va être mille fois pire.
18:16Parce qu'il y a toutes les odeurs
18:18qui sont enfouies depuis des dizaines d'années
18:20en dessous, qui vont remonter.
18:22Et qui en plus sont humides.
18:24Et qui en plus sont humides. Donc l'excrément humide,
18:26la nourriture périmée avec l'humidité,
18:28la chaleur, puisqu'en dessous, il fait hyper chaud.
18:30Et surtout, quand on risque des maladies,
18:32ce que tu disais, on est équipé là, c'est parce que...
18:34C'est ça. Si on n'a pas tous ces équipements-là,
18:36à chaque chantier,
18:38on aurait des grosses maladies.
18:40N'importe quoi. Staphylococque,
18:42les maladies sexuellement transmissibles.
18:44Voilà. Parce que des fois,
18:46les gens peuvent se couper, saigner,
18:48les excréments.
18:50On peut vraiment attraper toutes les maladies possibles là-dedans.
18:52Tous nos habits, on les met dans des sacs poubelles
18:54à laver uniquement entre eux.
18:56À une grosse puissance.
18:58On se désinfecte totalement.
19:00Les chaussures,
19:02elles ne rentrent pas dans la maison ?
19:04Non. Les chaussures, pas dans la maison. On les laisse dehors.
19:06On les garde uniquement pour les chantiers.
19:08On se désinfecte totalement
19:10parce qu'il ne faut pas qu'on contamine notre maison.
19:12Et ce qui est fou, c'est que la dame, ton père a discuté avec elle,
19:14elle est en bonne santé.
19:16C'est ça. Ce qui arrive souvent,
19:18c'est que les gens-là,
19:20je pense que c'est leur système immunitaire
19:22qui s'habitue au bout d'un moment
19:24et qui est très puissant.
19:26Du coup, il y a des gens
19:28qui vivent là-dedans
19:30et ils ne tombent pas malades.
19:32Dans les seaux,
19:34tout ça, c'est des excréments séchés.
19:36Donc la dame faisait aussi ses besoins
19:38dans cette chambre.
19:40Un peu partout où elle pouvait.
19:42Sur des livres, des jeux.
19:44Le bonheur. 365 images positives.
19:52C'est des gens qui
19:54aimeraient s'en sortir,
19:56mais qui n'y arrivent pas.
19:58C'est trop.
20:00On voulait qu'une dame de 80 ans
20:02arrive à ranger ça.
20:04Alors là, on est en train de remuer
20:06et l'odeur, ça devient vraiment irrespirable.
20:08C'est heureux.
20:10Et plus on va creuser,
20:12plus l'odeur deviendra irrespirable.
20:14On a une petite boîte.
20:16Une petite boîte en métal.
20:18Toute neuve, encore une fois.
20:20Il y a l'air d'avoir annoncé la clé
20:22qu'il y a dedans.
20:24Avec de l'excrément d'ara.
20:26La boîte était fermée avec de l'excrément d'ara.
20:28Comment c'est possible ?
20:30Je vous ai dit, on peut trouver.
20:32C'est là.
20:34On est bien sur les rats, on le sait.
20:36Moi, je n'ai pas peur de sentir
20:38les odeurs qu'il y a là.
20:40Je fais des choses un peu bêtes.
20:42Par exemple, je suis vraiment à la recherche
20:44de la pire odeur que je peux trouver sur un chantier.
20:46Et...
20:48C'est quoi pour le temps, la gagnante ?
20:50La gagnante, un toilette qu'on avait fait
20:52chez une personne qui était
20:54remplie d'excréments à ras bord
20:56depuis au moins 12-13 ans, je crois.
20:58Donc ça, qu'on a dû enlever
21:00à la louche, peut-être
21:0260 centimètres d'excréments.
21:04Pour toi, c'est normal ?
21:06Ça sent pas trop ?
21:08Ça va, c'est bien.
21:10Là, ça commence à être terrible.
21:12Vous ne le sentez pas à la caméra.
21:20J'ai trouvé où la dame faisait
21:22aller aux toilettes.
21:24Ce n'est pas dans les toilettes, du coup ?
21:26Je ne pense pas.
21:28C'est dans la baignoire.
21:30Ah, mon Dieu.
21:32Donc là, dans la baignoire,
21:34on peut voir des seaux.
21:36Ça a l'air d'être des...
21:38C'est des excréments sûrement de la dame.
21:40Oui, en Suisse, c'est de la dame.
21:42Là, on peut voir tous les papiers,
21:44les PQ, etc.
21:46Regardez, même là,
21:48je vois qu'il y a un seau avec un trou dedans.
21:50Ça doit être peut-être un rat
21:52ou une souris qui vivait dedans.
21:54Je suis plus seul.
21:58Donc là, on est posé dans ce qui est censé être
22:00la salle de bain.
22:02Et on se demande quand même, Inoal,
22:04tu as 19 ans bientôt.
22:06C'est quand même un métier extraordinaire.
22:08C'est clair.
22:1019 ans, je viens à peine d'avoir mon bac
22:12et j'ai rejoint mon père
22:14dans cette aventure.
22:16Après, c'est vraiment un métier qui me passionne.
22:18Toujours l'aventure, les défis.
22:20J'adore me poser des défis
22:22vraiment extrêmes.
22:24Même moi, je n'aurais jamais imaginé aimer faire ça.
22:26Même le faire un jour,
22:28parce que quand j'en parle à des amis,
22:30que je nettoie des scènes de crime,
22:32des syndromes comme ça,
22:34c'est un métier, par exemple,
22:36soit qu'on pourrait rêver en étant enfant,
22:38nettoyer des scènes de crime,
22:40soit quelque chose que personne n'ose faire.
22:42Au bout d'un moment, on s'y habitue.
22:44Un, deux, trois, quatre...
22:46Vraiment, quand on est dans ce métier-là,
22:48quand c'est l'heure du travail,
22:50c'est une bulle.
22:52C'est une bulle de...
22:54On ne pense pas à ce qui est dégueulasse,
22:56ce qui n'est pas beau, etc.
22:58C'est le travail.
23:00Là, il me semble que c'est des...
23:02Oui, ce sont des draus, tout neufs,
23:04jamais ouverts.
23:06Voilà, on en a du rose, du bleu,
23:08on a une multitude. Oui, il y en a quatre, cinq, six.
23:10On se rend compte, avec ce syndrome d'hygiène,
23:12qu'il y a toutes sortes de déchets accumulés.
23:14On a aussi bien du produit désinfectant,
23:16plein de bibelots,
23:18des dras, des oeufs, ce sont des jouets.
23:22Encore des trucs tout neufs, de la papeterie,
23:24des recettes de cuisine,
23:26beaucoup de soda.
23:28Là, on est sur, probablement, 1,50 m de déchets, non ?
23:30Oui, ça va être ça, à peu près 1,50 m.
23:32Le plafond est là.
23:34On peut le toucher sans difficulté,
23:36avec les mains.
23:38Et on est dans l'étoile d'araignée, on se régale.
23:40C'est ça. Et du coup, c'est quoi ta journée type ?
23:42On arrive sur le chantier,
23:44on analyse un petit peu,
23:46on passe, on visite le chantier,
23:48on se fait un petit briefing de comment on va procéder,
23:52et combien de temps ça va nous prendre.
23:54Et puis, après, on attaque directement.
23:56Généralement, on attaque par l'entrée.
23:58Donc, en journée type,
24:00on ramasse les déchets.
24:02On fait pas mal de pauses,
24:04comme mon père vous a dit,
24:06pour respirer, pour se mettre un coup d'eau sur le visage,
24:08parce qu'au bout de quelques heures de nettoyage,
24:10c'est très étouffant.
24:12Et alors, une scène de suite,
24:14c'est quand même plus facile à nettoyer
24:16qu'une maison avec le syndrome de Diogène ou pas ?
24:18Alors, oui,
24:20parce que ça prend beaucoup moins de temps.
24:22C'est une scène de suite,
24:24c'est très rapide à nettoyer.
24:26Mais il y a beaucoup de désinfection.
24:28En fait, il faut purifier l'air,
24:30il faut désinfecter
24:32tout le sang à toucher, etc.
24:34Mais en général,
24:36ça prend beaucoup moins de temps que nettoyer
24:38par exemple un syndrome de Diogène.
24:40Regardez,
24:42elle a dû essayer de créer un...
24:44Je ne sais pas ce que c'est, avec des trucs de Kinder Surprise.
24:46C'est une dame
24:48assez créative apparemment.
24:52Je ne sais pas ce que c'était.
24:54Une guirlande.
24:56Une guirlande avec
24:58des Kinder.
25:00Combien ça gagne ?
25:02Après,
25:04je peux gagner dans les environs
25:06de 2000-2500 euros
25:08par mois.
25:10Mais étant donné la difficulté du travail
25:12et les risques qu'on prend,
25:14les odeurs dans lesquelles on vit,
25:16je trouve que ce n'est pas
25:18énorme.
25:20Moi, je regarde beaucoup
25:22les possibilités qu'il y a dans l'entreprise
25:24d'évoluer.
25:26L'aventure qu'on fait en famille,
25:28elle est magique.
25:34Je suis très fier de bosser avec mon fils,
25:36de faire ça en famille.
25:38Je suis très fier de l'aventure qu'on a créée,
25:40j'ai envie de dire, ensemble.
25:42Depuis le tout début, il me suit,
25:44il croit en moi, il croit en nous
25:46et on est contents.
25:48Chaque jour, on voit que ça évolue.
25:50Chaque personne avec qui on parle,
25:52elle est fière de nous,
25:54elle nous remercie de ce qu'on leur apporte.
25:56Même que ce soit
25:58dans les mairies, la police,
26:00les choses comme ça, ils sont contents.
26:02Ils sont contents de ce qu'on fait pour eux
26:04et ça soulage beaucoup de gens.
26:06T'as dit ce matin, Adèle,
26:08pas de concurrence.
26:10Non, il n'y a vraiment pas beaucoup d'entreprises.
26:12Après, vous avez des entreprises
26:14qui vident des maisons
26:16ou qui vident des granges,
26:18mais ils n'interviennent pas dans des lieux
26:20où c'est vraiment hard,
26:22où il y a des excréments,
26:24où il y a des dangers,
26:26où les gens n'aiment pas trop.
26:28Ils nous ont envoyé des photos de leur dernier chantier d'eugène
26:30pour que vous puissiez vous rendre compte.
26:32Attention, pour les âmes sensibles, ça peut être choquant.
26:34On y voit des toilettes remplies d'excréments,
26:36des frigos et congélateurs remplis de larves,
26:38des montagnes de déchets.
26:40Là, en l'occurrence, c'est un tas de plats surgelés
26:42dans la maison d'un homme d'une quarantaine d'années.
26:44Et ils nous ont aussi envoyé des photos
26:46de nettoyage de scènes de films.
26:54Tu fais super gaffe.
26:58Tout va bien.
27:02Il y a la batterie qui est tombée, frérot.
27:04J'ai retrouvé la batterie.
27:06C'est bien, t'es grand,
27:08t'enlèves toute l'étoile d'araignée.
27:10T'as tout sur la tête, Jules.
27:14T'arrives à passer avec la cam, Jules ?
27:22On ne voit même pas le sol
27:24et là, on est loin,
27:26à un mètre de l'autre.
27:28C'est vrai qu'on est sur un mètre de hauteur.
27:34C'était un peu pré-rangé
27:36et là-bas, on peut voir même des oeufs,
27:38qui sont des vrais oeufs, on dirait.
27:40Des pantalons tout neufs,
27:42encore avec l'étiquette.
27:46Ça, c'est que des trucs neufs.
27:48Date de 2019, Laurie.
27:50Là, Thibaut est à un mètre de l'autre,
27:52et là, on est à un mètre de l'autre.
27:54Date de 2019, Laurie.
27:56Là, Thibaut est à un mètre trente de hauteur.
28:00Attends, je tombe.
28:06Donc là, il y a un savon.
28:08De quoi tricoter.
28:10Des nouilles.
28:14Toujours des emballages de pizza, neufs.
28:16Pizza qui est toujours à l'intérieur.
28:202022, celle-là.
28:24On n'a que le mois, malheureusement.
28:26On n'a pas l'année.
28:30Là, c'est la porte du grenier qu'on n'a jamais vue.
28:48Voilà, on va être bien, là.
28:50Là, c'est bien, là.
28:52Là, c'est agréable.
28:54Là, c'est cool.
29:08C'est au moins 20 euros, la figure.
29:10À peine croyable.
29:12Tout est neuf.
29:14Il y en a pour combien d'argent ?
29:16D'argent ?
29:18Je chiffrerai en milliers d'euros, moi.
29:20Bon.
29:22Là, c'est agréable.
29:24C'est agréable.
29:26Ce qu'on fait, nous, dans la société,
29:28souvent, quand les gens sont décédés
29:30ou qu'on va tout jeter,
29:32c'est qu'on peut récupérer d'intéressants.
29:34Comme, par exemple,
29:36des jouets tout emballés.
29:38On les désinfecte et souvent, on les donne
29:40à des bourses aux jouets, des associations.
29:42Tout ça peut être recyclé, quand même.
29:44Il y a des logements où les personnes
29:46sont décédées, tout est nickel.
29:48Il ne s'est pas dit aux gènes, vous voyez.
29:50Là, on récupère télévision, machine à lave
29:52et frigo, table, et on donne
29:54beaucoup à des associations.
29:56Tu avais des infos sur la dame qui vivait ici ?
29:58Moi, j'ai pu rencontrer cette dame.
30:00J'ai été manger au restaurant avec elle.
30:02Parce que cette dame, elle fuyait tout le monde.
30:04Elle fuyait la mairie, les services sociaux.
30:06Elle ne voulait parler à personne.
30:08Et moi, par honte...
30:10Quand tu l'as vue au restaurant,
30:12tu as dit que tu l'as vue.
30:14On s'est rencontré. J'ai discuté d'abord
30:16au téléphone avec elle.
30:18Moi, j'aime bien rassurer les gens
30:20pour qu'ils se sentent un peu plus à l'aise avec moi
30:22et qu'ils me laissent...
30:24Parce que j'entre vraiment dans la vie intime
30:26de tout le monde.
30:28Il y a son logement,
30:30il y a ses affaires personnelles,
30:32il y a toute sa vie.
30:34J'essaie de coordonner son nom.
30:36Il faut vraiment que je crée un lien
30:38pour qu'ils se sentent en confiance
30:40et qu'ils me laissent intervenir.
30:42Donc on a pu manger ensemble.
30:44J'ai vu que c'était quelqu'un
30:46de très sympa.
30:48Tu pouvais le voir ?
30:50Voir ? Sur elle ?
30:52Pas du tout.
30:54Très touchant parce qu'on se dit
30:56comment on a pu laisser,
30:58même des voisins ou l'entourage,
31:00une personne dans cette situation
31:02autant de temps.
31:04Je lui ai demandé des conseils à propos de l'école.
31:06Je lui ai dit comme il faut.
31:08Et ça, c'était il y a combien de temps ?
31:10Ça fait 6-7 mois.
31:12Et elle faisait propre sur elle ?
31:14Très bien habillée, très propre.
31:16Elle a une voiture neuve,
31:18elle l'a achetée l'année dernière.
31:20Mais elle ne s'en sert jamais.
31:22Ça c'est sa voiture.
31:24Et en fait, ce syndrome va jusqu'à la voiture.
31:26Et même le côté conducteur...
31:28Parce qu'elle ne s'en servait pas.
31:30Donc c'était un débarras
31:32si vous préférez pour elle.
31:34Je ne sais pas ce qu'il y a de dingue
31:36de la misère.
31:38Alors comme on vient de le voir,
31:40l'accumulation des objets va jusqu'à la voiture de la dame.
31:42Ça va jusqu'au véhicule à l'extérieur,
31:44sur le parking.
31:46On a du mal à s'imaginer comment quelqu'un
31:48peut garder autant de déchets.
31:50Est-ce que vous avez pu parler à cette dame
31:52qui a ce syndrome de diogène ?
31:54On n'a pas pu la rencontrer le temps du chantier.
31:56Elle avait été relogée dans un camping
31:58et elle n'a pas voulu nous parler
32:00parce qu'elle a honte de sa maladie.
32:02C'est un chef de chantier qui a pu la rencontrer
32:04et lui, il voulait cette rencontre
32:06pour pouvoir rentrer dans son intimité
32:08avec sa permission.
32:10Ça lui tenait à cœur.
32:12Qu'est-ce qu'on sait sur elle ?
32:14Est-ce qu'on connaît son âge,
32:16sa profession,
32:18ses passions, sa famille ?
32:20Cette dame a 74 ans,
32:22donc elle est toujours vivante.
32:24Ses voisins la décrivent comme quelqu'un d'ultra cultivé,
32:26qui a toute sa tête, avec qui on peut avoir
32:28une discussion totalement normale.
32:30Elle était toujours propre sur elle, toujours bien apprêtée,
32:32donc ça ne se voyait vraiment pas de l'extérieur.
32:34C'est fou. Quand on voyait sa chambre avec tous les excréments
32:36et tout ce qu'il y avait dedans, ça devait sentir très mauvais, non ?
32:38C'est ça qui est fou. On ne peut pas savoir
32:40qu'une personne a diogène,
32:42elle ne sentait rien, Adèle l'a rencontrée dans un restaurant
32:44en public et il n'y avait
32:46aucune odeur, rien de visible.
32:48Donc on ne peut pas savoir que quelqu'un a le syndrome
32:50de diogène si on ne va pas voir l'intérieur de sa maison.
32:52On se demande quand même comment elle a pu
32:54en arriver là. C'est vraiment ça qui m'a marqué
32:56quand j'ai vu le reportage. Je me suis dit mais comment on peut en arriver là ?
33:00Ranger des bouteilles d'eau...
33:02Tout le monde, sur sa table de nuit, peut ranger des bouteilles d'eau
33:04pendant une semaine...
33:06Tout le monde a une bouteille d'eau,
33:08un rouleau de papier toilette,
33:10un machin...
33:12Un caleçon posé par terre, un truc...
33:14Pendant une semaine, il dit qu'il faut que je le range, qu'il faut que je m'occupe de ça...
33:16Et tout ça, ça peut arriver.
33:18Mais comment tu en arrives à rentrer par la fenêtre
33:20parce que tu n'arrives plus à ouvrir la porte ?
33:22Qu'est-ce qui déclenche le syndrome de diogène ?
33:24Comment ils en viennent là, les gens ?
33:26Le syndrome de diogène peut se déclencher à la suite d'un choc émotionnel
33:28brutal, comme par exemple une séparation,
33:30un décès, ou simplement un changement
33:32brusque de situation. Et en fait,
33:34dans le cas de cette dame, on a appris qu'elle avait perdu sa fille,
33:36donc c'est sûrement ça qui a déclenché son diogène.
33:38Et donc juste après le choc, son esprit
33:40a sûrement essayé de se mettre en mode survie,
33:42donc il a essayé de se protéger en emmagasinant
33:44plein d'objets pour créer un cocon,
33:46pour chercher du réconfort, justement.
33:48En se mettant dans un cocon de détresse.
33:50Voilà, c'est ça. Pour se protéger, vraiment.
33:52Et alors, il y a des dernières études qui sont sorties,
33:54pour que vous puissiez vous rendre compte, il y aurait eu une explosion
33:56de cas pendant le Covid, en fait,
33:58lié au confinement. Beaucoup de personnes auraient développé
34:00le syndrome de diogène.
34:02Et il y aurait 20% des personnes qui étaient présentes
34:04au Bataclan, donc le 13 novembre 2015,
34:06qui auraient développé le syndrome de diogène.
34:08Alors, c'est pas toujours un choc, ça peut aussi
34:10être lié à une maladie, à un trouble
34:12psychique, à une addiction, ou même à une dépression.
34:16Ouais, avant l'autre marche qu'on voit,
34:18donc...
34:20C'est impensable.
34:22Donc là, on a des
34:24certains dauphinois de 2014.
34:26Et voilà, en fait, on peut trouver,
34:28on peut remonter dans le temps.
34:30Donc là, c'est quoi ? De la Moussaka,
34:32on va vous trouver la date.
34:34De la Moussaka de...
34:362014 aussi.
34:38C'est limite... Alors, rongé, non,
34:40mais ça peut être par année, quoi.
34:42Là, c'est l'escalier,
34:44il faut préciser quand même, c'est l'escalier.
34:46C'est plus un toboggan qu'un escalier.
34:48Ah, cet escalier,
34:50ils sont quand même...
34:52Dès qu'on remue les objets, on sent que...
34:54On sent l'odeur.
34:56La boîte d'œuf... 2012.
34:58Non, non.
35:00CCI 2012.
35:02Une boîte d'œuf pleine.
35:06On sent pas tellement d'odeur.
35:08Ah, il y a une lettre.
35:10Il a même pas été ouvert.
35:142022.
35:16Ah, il y a même
35:18la poubelle jaune.
35:22C'est trié.
35:38On va essayer d'ouvrir un peu la porte.
35:44Hein ?
35:46Ah ben non.
35:48C'était sport.
35:50C'était sport.
35:54Ouais.
36:08C'est clair.
36:12La baraque a failli prendre feu.
36:14Elle laissait ça dehors.
36:16Elle l'a débloquée.
36:18On va rentrer là.
36:22Les plombs, vous les avez allumés en rentrant ?
36:24Non, on a rien allumé. Moi, je pensais qu'il y avait pas d'électricité.
36:281950, elle est née.
36:30Donc 73 ans.
36:32Elle a voté, en tout cas,
36:34en 2022.
36:36Elle faisait encore son devoir.
36:38La question qu'on se pose quand on voit ça,
36:40comment ça se fait que l'entourage
36:42ne se rende compte de rien ?
36:44Comment est-ce que la famille ne l'a pas aidée avant ?
36:46De l'extérieur, généralement, ça se voit pas.
36:48Faut vraiment aller chier la personne pour se rendre compte.
36:50Physiquement, ils peuvent paraître propres
36:52et ne pas dégager forcément d'odeurs.
36:54Ils peuvent toujours être dans la vie sociale.
36:56Par exemple, on a trouvé...
36:58Elle est allée voter, cette dame.
37:00Elle est toujours intégrée dans la société.
37:02C'est fou.
37:04Qui s'en est rendu compte, sur cette dame de 74 ans ?
37:06C'est les voisins qui ont appelé les pompiers
37:08parce qu'ils s'inquiétaient de ne plus voir la dame sortir de sa maison.
37:10Quels sont les risques ?
37:12Il y en a beaucoup, j'imagine, sanitaires,
37:14d'avoir une maison qui devient aussi sale que celle-là.
37:16Le premier risque, c'est que c'est insalubre.
37:18Il y a des parasites, il y a des rats.
37:20Noël et Adèle, ici,
37:22ils ont trouvé 39 cadavres de rats dans la maison.
37:24En nettoyant.
37:26En enlevant toutes les couches, les déchets,
37:28ils ont trouvé 39 cadavres de rats.
37:30Ça peut créer forcément des maladies liées à l'hygiène.
37:32À cause de l'accumulation d'objets et de déchets,
37:34il arrive parfois que certains diogènes
37:36meurent ensevelis à la suite
37:38d'une chute d'un objet ou d'un meuble.
37:40Il y a aussi des gros risques d'incendie.
37:42Comme vous l'avez vu dans le reportage,
37:44on a déjà retrouvé des personnes mortes dans les flammes.
37:46Et il y a aussi un risque d'effondrement
37:48des planchers, à cause du poids
37:50des objets et des déchets.
37:52Alors, est-ce que ça soigne
37:54un syndrome de diogène ?
37:56Est-ce qu'on peut avoir ce syndrome et en revenir, en guérir ?
37:58On peut en guérir, mais il n'y a pas de médicaments.
38:00C'est pas une maladie,
38:02c'est des conséquences de troubles psychologiques.
38:04On peut s'en sortir avec des psychologues,
38:06avec des assistants sociaux,
38:08mais c'est un accompagnement plus humain
38:10que médical.
38:12Ils ont commencé à déblayer
38:14un petit peu, et là, on voit
38:16les strates différentes.
38:18On est à
38:20un bon mètre minimum
38:22au niveau des déchets,
38:24et on voit vraiment que c'est
38:26là qu'on voit que c'est vraiment très sale.
38:28Et là, ils commencent à enlever
38:30des bouteilles, mais entourées
38:32de choses,
38:34on ne sait pas trop ce que c'est.
38:36C'est figé, c'est complètement figé,
38:38le truc.
38:40Ça peut être des excréments de plein de choses,
38:42de rats,
38:44avec à côté une astuce
38:46pour les micro-ondes.
38:48Une poêle d'araignée.
38:50C'est énorme, il y a tellement
38:52d'objets, tellement de choses, tellement de saleté.
38:54Donc là,
38:56aujourd'hui, on a avancé de ça.
38:58C'est ça. En une journée,
39:00on n'a pas avancé plus que ça
39:02pour sécuriser le périmètre,
39:04mais les autres jours,
39:06on va faire en sorte d'avancer un peu plus.
39:08Mais ça va
39:10bien nous prendre
39:12au moins deux semaines à tout faire.
39:14Deux semaines en charbonnage
39:16total. Donc voilà, en tout cas,
39:18on va vous mettre toute l'avancée du chantier.
39:20Il y a, comme on a dit tout à l'heure,
39:22quelques 10 tonnes à enlever d'objets.
39:24Une maison entière, 200 m²
39:26à enlever d'objets. On va vous montrer tout ça
39:28petit à petit.
39:30Et on peut te retrouver où ?
39:32Vous pouvez nous retrouver sur Facebook
39:34ou sur TikTok, sur le compte
39:36ExtremeClean63.
39:38C'est là où on voit toute l'avancée des travaux,
39:40des différents chantiers.
39:42Des petites anecdotes, des trouvailles,
39:44les avant-après de nos chantiers,
39:46etc. Et on poste tout dessus.
39:56Hop là, salon
39:58tout en secoubert.
40:00Petite trouvaille un peu dégueulasse.
40:02On a un pot
40:04de toilettes.
40:08En déblayant la salle de bain,
40:10on a enfin trouvé les toilettes.
40:12On a fini de créer
40:14le grenier.
40:16Là, c'est tout ce qu'on a eu.
40:20Je ne sais même pas quoi dire.
40:32C'est délire.
40:50Je suis en train d'enlever le cajubis.
40:52Et là...
40:54Mais c'est quoi ?
40:56C'est un chat ?
40:58C'est un chat ?
41:20Alors là, on voit que ça coûte
41:22un peu d'argent quand même. Il y a une société qui est payée
41:24pour nettoyer la maison. Il y a une baine, d'ailleurs,
41:26pour jeter les déchets. Qui paye ?
41:28Alors, c'est les personnes directement qui payent
41:30ou les proches, s'ils en ont les moyens. Et sinon, en fait,
41:32ça passe directement par des mairies ou des associations.
41:34Et dans le cas de cette maison, c'est la dame qui a financé
41:36une moitié et la suite a été prise
41:38en charge par la mairie.
41:39Pourquoi la mairie paye ?
41:40Parce qu'en fait, il y a des gros risques, comme on disait,
41:42d'incendie, d'effondrement. Si c'est un immeuble,
41:44les appartements, c'est beaucoup plus contraignant qu'une maison
41:46parce qu'à cause des nuisibles, les voisins peuvent
41:48directement être impactés. Donc, c'est pour ça que
41:50les mairies prennent en charge.
41:51Combien de temps ils ont pris pour nettoyer cette maison-là ?
41:53Alors, ce chantier, il a duré 14 jours
41:55au total. Donc, il y a 10 jours.
41:57Ils ont passé 10 jours à vider la maison. Et après,
41:59tu as 4 jours de nettoyage et de désinfection totale.
42:01C'est énorme.
42:02C'est énorme. Et ils ont changé tous les meubles, quasiment.
42:04Tout ce qui était dans la salle de bain a été changé
42:06et remis à neuf. Tout ce qui pouvait être sauvé
42:08a été gardé et donné à des associations.
42:10Et si c'était beaucoup ? Parce qu'il y avait
42:12énormément de poupées encore dans leur emballage
42:14avec le prix sur l'emballage de la poupée.
42:16Donc, la dame est juste partie
42:18acheter la poupée, l'a mise dans sa maison,
42:20et c'était tout. Elle n'y a plus touché
42:22pendant des années, des fois 10, plus de 10 ans.
42:24Et tout ça, Adèle a pu le donner à des associations.
42:26Donc, encore neuf.
42:28Il y avait plusieurs objets emballés. C'est fou. Il y avait plein de trucs
42:30qui étaient emballés, pas déballés.
42:32C'était même plus plusieurs objets. C'était des quantités
42:34astronomiques d'objets, de poupées.
42:36Il avait dit que c'était en milliers d'euros
42:38les objets qu'il avait pu donner à une association.
43:19Merci beaucoup, en tout cas, d'avoir regardé la vidéo,
43:21les amis. J'espère que ça vous a plu.
43:23On vous met trois vidéos, tous les mercredis, vendredis
43:25et dimanches, sur les jambes. Parfois, des interviews
43:27et parfois des reportages, comme celui-ci, sur
43:29le syndrome de Diogène.
43:31Pour raconter une petite anecdote qui est arrivée
43:33à Lola et Thibault sur le tournage, en fait,
43:35vous êtes partis avec vos vêtements,
43:37vous avez mis des combinaisons blanches, on l'a vu,
43:39des gants... Parfois, tu les as même pas mis, toi,
43:41c'était dégueulasse, d'ailleurs. On a rigolé
43:43en montage parce qu'il arrêtait de toucher aux objets
43:45sans mettre de gants, puis après, il se touchait les visages.
43:47Il se touchait les visages tout de suite.
43:49Il t'est arrivé un truc, toi,
43:51vraiment horrible. Est-ce que tu peux le raconter ?
43:53On savait pas si on le mettait au montage,
43:55mais je trouve ça cool de vous partager, c'est ce moment
43:57quand même de vie. Horrible, c'est plus caustique
43:59parce que je faisais mes plans
44:01dans la chambre, je filmais, et à un moment,
44:03je recule de 15 cm
44:05et je sens mon pied qui s'enfonce de 15 cm
44:07dans un liquide.
44:09On était au milieu des déchets,
44:11donc je savais pas trop... Je voyais pas
44:13ce pot de... Ce liquide.
44:15Et on s'est rendu compte
44:17que c'était un pot entier de pisse.
44:19Un pot de chambre ? Un pot de chambre
44:21qu'elle avait gardé, qui était en dessous
44:23des déchets, qui était au milieu d'une pièce.
44:25Depuis des années ? Depuis des années.
44:27Donc j'avais ce pied-là.
44:29Mais t'as mis le pied entier dedans ? Le pied entier, voilà.
44:31Jusqu'à moitié du mollet dans ce pot
44:33de pisse. Sauf que t'avais pas pris de...
44:35Pour vous raconter l'anecdote
44:37jusqu'au bout, t'avais pas pris de vêtements
44:39de rechange. En fait, on avait pas prévu que ce soit
44:41si horrible que ça. C'était
44:43horrible. C'était vraiment les odeurs,
44:45la quantité d'excréments.
44:47Et on a pu se rincer
44:49vite fait dans la rue.
44:51On avait un petit tuyau, etc. Mais on s'est retrouvés
44:53dans le train avec nos habits
44:55en chaussettes. Enfin, moi, j'ai pas gardé mes chaussures
44:57forcément, qui étaient remplies de ce liquide.
44:59Mais on s'est retrouvés dans le train
45:01avec ces habits-là. Moi, je suis arrivé dans
45:03l'hall de mon immeuble. J'ai jeté tous mes vêtements
45:05parce que je ne voulais plus les garder.
45:07J'ai tout jeté directement sans me poser de questions.
45:09Je crois que le réalisateur qui est derrière la caméra
45:11a essayé de les sauver en les passant plusieurs fois
45:13à la machine à 90 degrés, etc.
45:15Pour tout jeter derrière. Les chaussures aussi.
45:17Irrattrapable.
45:19L'odeur restait. On est rentrés, on a tous pris
45:21une douche hyper longue.
45:23Mais en se frottant...
45:25Et puis on a trop peur de ramener des trucs
45:27chez nous. Ah oui, des punaises de lit. Je sais pas, oui.
45:29Et même quand je regardais les premières versions
45:31de montage, j'avais l'impression
45:33de saleté qui revenait,
45:35qui reste, qui était terrible.
45:37Ancré, ouais. Dans le nez.
45:39Les odeurs, c'était...
45:41C'était dur. Bon, merci en tout cas.
45:43Vous avez été très courageux, tous les deux, parce que c'est pas facile
45:45d'aller faire ce reportage. Dans l'équipe,
45:47il y en avait plein qui n'ont pas voulu venir.
45:49Ils ont su que c'était sur notre deuxième chaîne.
45:51Il y en avait d'autres qui voulaient y aller.
45:53C'est le principe de faire ces reportages,
45:55c'est qu'on essaie de vous montrer des choses qu'on n'a pas toujours
45:57l'habitude de voir sur des reportages
45:59qu'on peut voir à la télé ou sur YouTube. Il n'y en a pas beaucoup.
46:01Sur Diogène, on n'en avait pas vraiment vu.
46:03Si vous avez d'autres idées,
46:05n'hésitez pas à nous les mettre en commentaire.
46:07Vraiment, ça nous aide beaucoup pour trouver des idées de sujets.
46:09Là, on va être dans un autre
46:11tournage de reportage,
46:13donc ils vont regarder les commentaires, Lola et Thibaut.
46:15Donc, n'hésitez pas, c'est pas vraiment
46:17pour faire bien qu'on dise ça à l'image,
46:19c'est qu'on se sert vraiment de vos idées, ça nous aide,
46:21on est ensemble. De un, vous pouvez nous envoyer
46:23un mail avec votre numéro de téléphone
46:25et des petites anecdotes. Si vous voulez qu'on vienne tourner
46:27sur votre région,
46:29si vous connaissez quelque chose à filmer qui pourrait faire l'objet
46:31d'un reportage, contacte
46:33le groupe.fr, voilà, le mail s'affiche.
46:35Et si vous voulez juste mettre en commentaire vos idées,
46:37on va les lire aussi. Merci beaucoup à vous tous, continuez
46:39de vous abonner de plus en plus nombreux sur notre chaîne YouTube
46:41Légendes, vous êtes plus de 100 000 arrivés par mois
46:43depuis la création de ce média, merci beaucoup pour ça.
46:45Et on est dispo aussi en podcast audio,
46:47si vous voulez nous écouter quand vous allez faire du vélo, du sport,
46:49le soir, dans le lit,
46:51quand vous êtes en train de rouler,
46:53vous pouvez nous mettre en podcast sur Spotify,
46:55sur Deezer, sur Google Podcasts ou Apple Podcasts,
46:57en mettant 5 étoiles et en vous abonnant,
46:59ça nous aide beaucoup aussi. On est le premier podcast de France
47:01depuis le lancement, donc merci mille fois pour tout ça.
47:03Je vous embrasse fort, merci à tous les deux.
47:05Merci à toi. Je vous mets aussi les réseaux sociaux
47:07de Thibaut et de Lola, si vous voulez les suivre
47:09pour suivre leur Instagram et suivre un peu leurs aventures.
47:11Et j'ai juste un truc à rajouter,
47:13merci à Adèle et Noël qui nous ont
47:15accueillis toute la journée, qui nous ont montré
47:17leur métier et qui nous ont montré ce chantier hors normes,
47:19le plus gros syndrome de diogène de France.
47:21Merci beaucoup à vous tous, continuez de vous abonner
47:23sur la chaîne YouTube de Légendes, merci
47:25mille fois d'être là de plus en plus nombreux et on se retrouve tous les
47:27mercredis, vendredis et dimanches pour d'autres
47:29vidéos, d'autres interviews et d'autres reportages.
47:31Ciao tout le monde !