Le Premier ministre Michel Barnier poursuit ses consultations dans le but de former un nouveau gouvernement. Il a reçu hier des chefs de la droite. Ce mardi après-midi, ce sera au tour de Fabien Roussel, patron des communistes, de s'entretenir avec lui.
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00:00Michel Barnier poursuit ses consultations, Mathieu Croissando, il a reçu hier les chefs de la droite et il s'entretiendra cet après-midi à Matignon avec Fabien Roussel, le patron des communistes.
00:10Fabien Roussel, peut-être entrant au gouvernement ?
00:13Oh, il n'y a aucune chance que ça arrive. Il y va Fabien Roussel parce qu'il dit que les communistes ne refusent jamais le dialogue, mais la discussion risque de tourner court quand même.
00:23Lors de la nomination de Michel Barnier, Fabien Roussel, il avait confié avoir explosé de rire. Alors le secrétaire national des communistes a quand même rempli sa liste de courses pour l'occasion.
00:32Il y va pour réclamer notamment la brogation de la réforme des retraites, des hausses de salaire, plus de justice fiscale. Vraiment pas sûr qu'il en ressorte avec son panier plein.
00:41Mais ce qui est intéressant, c'est que les communistes sont les seuls à se rendre à Matignon.
00:45Mais c'est ça, il n'y a pas d'autres membres du Nouveau Front Populaire qui vont faire le déplacement à Matignon ?
00:49Non, parce qu'ils restent bloqués sur Lucie Castex, sans y croire, mais pour le symbole, et ils fourbissent déjà la motion de censure qu'ils dégaineront après la déclaration de politique générale de Michel Barnier.
00:59Mais surtout aujourd'hui, ils ont d'autres chats à fouetter, les membres du Nouveau Front Populaire, puisque le bureau de l'Assemblée doit se prononcer sur la dernière gesticulation des Insoumis,
01:07la procédure de destitution du président. Je dis gesticulation parce que ça n'a aucune chance d'aboutir.
01:13Je rappelle qu'il faut que le texte soit validé par le bureau de l'Assemblée, qu'il soit transmis en commission des lois, qu'il soit ensuite adopté par deux tiers des députés, puis ensuite par deux tiers des sénateurs, donc fermer le banc.
01:21Le président de la République, en fait, il peut être destitué, ça c'est un article de la Constitution qui le prévoit, en cas de manquement à ses devoirs, manifestement incompatible avec l'exercice au mandat.
01:30Et LFI, qui est à l'origine de cette procédure, estime que c'est le cas parce qu'il n'a pas nommé Lucie Castex alors que la gauche était arrivée en tête.
01:37Mais ce n'est pas l'avis de tout le monde au sein du Nouveau Front Populaire.
01:39Les socialistes, par exemple, qui trouvent ça idiot.
01:41La seule réponse politique à la nomination de ce gouvernement, c'est la censure, avait dit Olivier Faure.
01:46Et pourtant, ce matin, ces socialistes devraient donner leur accord pour que cette procédure de destitution soit donc transmise à la commission des lois.
01:54Mais pour ne pas se fâcher avec Jean-Luc Mélenchon, le leader des Insoumis, les a d'ailleurs félicités hier soir sur X.
02:00Une grande nouvelle se félicite Jean-Luc Mélenchon.
02:03Le refus de la décision du suffrage universel ne sera pas resté sans conséquences.
02:07Pour Macron, la dignité du peuple souverain est représentée par le Nouveau Front Populaire sans faille.
02:11Sans faille, tu parles.
02:12Olivier Faure lui a répondu aussitôt, mollo lastico.
02:15Regardez, juger recevable une résolution, accepter d'en débattre, ce n'est pas l'approuver.
02:23Cette procédure n'aboutira pas, chacun le sait.
02:25Et au final, ce rejet offrira au président de la République une relégitimation qu'il ne mérite pas.
02:29Autrement dit, c'est stupide.
02:31Donc si je résume, on a des communistes qui vont à Matignon discuter de la composition d'un gouvernement dans lequel ils n'envisagent pas d'entrer.
02:38Une seconde.
02:39Des socialistes qui soutiennent l'examen d'une destitution du président de la République sans la vouloir.
02:44Une seconde.
02:45Des Insoumis qui font comme si cela avait une chance d'aboutir sans y croire.
02:49Une seconde.
02:50Je vais vous dire une chose, tant que la gauche continuera à s'agiter sans croire à ce qu'elle fait ni à ce qu'elle dit,
02:54la droite et les macronistes peuvent dormir sur leurs deux oreilles.
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