Cet épisode se déroule aux Philippines, plus précisément sur l'île de Luzon, et se concentre sur les défis auxquels sont confrontés les habitants vivant près du volcan Pinatubo. Points clés :
Le volcan Pinatubo a connu une éruption majeure en 1991, qui a dévasté la région environnante.
Depuis l'éruption, les pluies de mousson provoquent régulièrement des coulées de boue et de cendres volcaniques, appelées "lahars".
Ces lahars rendent les routes extrêmement dangereuses et difficiles à emprunter, en particulier pendant la saison des pluies.
Le documentaire suit probablement des conducteurs locaux qui tentent de naviguer sur ces routes périlleuses pour transporter des marchandises ou des personnes.
Les habitants de la région doivent faire preuve d'une grande ingéniosité et de courage pour surmonter ces conditions difficiles et maintenir leurs moyens de subsistance.
L'épisode met en lumière la résilience des communautés locales face aux défis posés par l'activité volcanique et les conditions météorologiques extrêmes.
Il illustre également comment l'environnement naturel peut avoir un impact profond sur la vie quotidienne et les infrastructures d'une région.
Ce documentaire fait partie de la saison 3 de la série "Les routes de l'impossible" et a été diffusé en 2010. Il offre un aperçu unique des défis de transport dans une région volcanique active des Philippines.
Le volcan Pinatubo a connu une éruption majeure en 1991, qui a dévasté la région environnante.
Depuis l'éruption, les pluies de mousson provoquent régulièrement des coulées de boue et de cendres volcaniques, appelées "lahars".
Ces lahars rendent les routes extrêmement dangereuses et difficiles à emprunter, en particulier pendant la saison des pluies.
Le documentaire suit probablement des conducteurs locaux qui tentent de naviguer sur ces routes périlleuses pour transporter des marchandises ou des personnes.
Les habitants de la région doivent faire preuve d'une grande ingéniosité et de courage pour surmonter ces conditions difficiles et maintenir leurs moyens de subsistance.
L'épisode met en lumière la résilience des communautés locales face aux défis posés par l'activité volcanique et les conditions météorologiques extrêmes.
Il illustre également comment l'environnement naturel peut avoir un impact profond sur la vie quotidienne et les infrastructures d'une région.
Ce documentaire fait partie de la saison 3 de la série "Les routes de l'impossible" et a été diffusé en 2010. Il offre un aperçu unique des défis de transport dans une région volcanique active des Philippines.
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VoyagesTranscription
00:30Je commence toujours le trajet par une prière pour Dieu.
01:01C'est la route de l'avortement.
01:02Si une femme enceinte prend ce bus, elle aura perdu son enfant à l'arrivée.
01:13Un de mes amis est tombé avec son bus dans le ravin.
01:17Il y a eu neuf morts.
01:19Les accidents sont inévitables sur une route aussi dangereuse.
01:22Nos vies appartiennent à ces montagnes. Nous sommes nés à la montagne, nous ne pouvons que l'aimer.
01:35Attention les rochers !
01:44Je me suis déjà occupé d'un mort et je l'ai ramené à la vie.
01:52On va toucher le jackpot, on va trouver des kilos d'or.
02:22Il y a un certain goût pour couper la route.
02:25Les ouvriers sont déjà au travail.
02:30Tous les jours, c'est le même combat contre la montagne pour Christopher et ses hommes.
02:36Ils doivent dégager en un temps record les milliers de mètres cubes de roche qui bloquent la route.
02:41La montagne s'écroule toutes les nuits.
02:46Nous devons déblayer la route pour que les gens puissent passer à nouveau.
02:51Dans quelques heures, les bus de Bontoc vont arriver.
02:57Et il ne faut pas perdre de temps, il faut rapidement tout dégager.
03:13Plus bas dans la vallée, la ville de Bontoc.
03:17Sans aéroport et sans gare, la route est un axe vital pour ses 15 000 habitants.
03:22Si la Kalinga reste bloquée, c'est toute la région qui est paralysée.
03:26Et même les gris-gris en os de serpent n'y pourront rien.
03:30Seul moyen de transport en ville, c'est drôle d'engin, les rickshaw.
03:37Dépêchez-vous s'il vous plaît.
03:39Pour les longues distances, il faut prendre un 4x4 ou bien le bus.
03:47C'est un trajet éprouvant qui attend les passagers.
03:55Le bus 532, 20 ans de service, va partir sur l'une des routes les plus dangereuses des Philippines.
04:02La Kalinga, sur l'île de Luzon.
04:05Elle relie Bontoc à Tabuk, la capitale du nord, en passant par les montagnes de la Cordillera.
04:17Une route indomptable, en construction depuis un siècle.
04:22Il faut près d'une journée, si tout va bien, pour parcourir les 90 kilomètres.
04:38Fernando, l'assistant du chauffeur, donne le signal du départ.
04:43Lorsque sa main tape la Kalinga, il donne le rythme de la manoeuvre.
04:47Les bus appartiennent au chauffeur, alors pour rentabiliser au maximum le voyage, il n'hésite pas à mettre des passagers sur le toit.
05:16Une place vendue à moitié prix, car le voyage se fait au péril de leur vie.
05:23Les passagers du toit doivent rester sur le qui-vive, s'ils ne veulent pas être éjectés à terre ou électrocutés.
05:30Attention à vos têtes !
05:46A chaque fois qu'il attaque la montagne, Ed, le chauffeur, se met sous la protection de son créateur.
06:05Je commence toujours le trajet par une prière pour Dieu.
06:15C'est lui qui veille sur nous.
06:20Cette route est très difficile.
06:25Mais je suis tombé dans le métier quand j'étais petit.
06:29Donc je n'ai plus trop peur.
06:59C'est mon premier voyage sur cette route, c'est vraiment très angoissant.
07:09Mais les voyageurs ont un ange gardien pour veiller sur eux.
07:32Fernando, l'assistant du chauffeur, il scrute les moindres mouvements de la montagne.
07:39Au premier signe d'éboulement, il stoppe le bus.
07:44Je suis l'homme à tout faire du bus.
07:48Je m'occupe des bagages, des passagers et je surveille la route.
07:55J'enlève les pierres qui bloquent le passage.
08:13Pour ne pas perdre trop de temps, un passager est venu lui prêter main forte.
08:44Sur la Kalinga, Fernando ne chôme pas.
08:58L'autre danger de la route vient des nombreuses ornières qui font tanguer le bus.
09:03Un roulis quasi permanent qui peut l'entraîner au fond du précipice.
09:08Attention ici c'est délicat, le bus tangue trop.
09:31Cette fois-ci, les mains ne suffisent plus.
09:37Être ange gardien sur la Kalinga, c'est surtout un travail de force à payer une misère.
09:47Par chance ce jour là, des ouvriers viennent à leur rescousse.
09:53Moi je regarde juste, c'est surtout les hommes qui font ces trucs là.
09:59La Kalinga est sans pitié avec les machines et les hommes.
10:03Et parfois, la montagne gronde et réclame son terrible tribu.
10:11Il y a un an, un de mes amis chauffeurs est tombé dans le ravin avec son bus.
10:16Oui, il y a eu 9 morts, 9 morts et 50 blessés.
10:28Les accidents sont inévitables sur une route aussi dangereuse.
10:33Depuis 2006, le gouvernement philippin a entrepris des travaux titanesques pour sécuriser la route.
10:39Mais chaque jour, la nature reprend ses droits.
10:42Le béton de la route est recouvert en permanence par des éboulis de pierres et de terre.
10:47Le béton de la route est recouvert en permanence par des éboulis de pierres et de terre.
10:50Le béton de la route est recouvert en permanence par des éboulis de pierres et de terre.
10:55Le béton de la route est recouvert en permanence par des éboulis de pierres et de terre.
11:00Le béton de la route est recouvert en permanence par des éboulis de pierres et de terre.
11:11Grâce au gouvernement du président Arroyo, il y a eu des changements.
11:16Avant, la route était étroite.
11:19Alors l'état l'a fait élargir.
11:22Il l'a même bétonné par endroits.
11:26Un combat entre l'homme et la montagne qui dure depuis près d'un siècle.
11:43Malgré tous leurs efforts, Christopher, le chef de chantier et son équipe n'ont pas réussi à déblayer à temps.
11:49Le bus va rester bloqué de longues heures.
11:56En ce moment, il pleut près de six heures par jour.
12:02L'eau fragilise la montagne, ce qui ralentit le travail des ouvriers.
12:06A la moindre fausse manoeuvre, c'est l'accident.
12:10Il faut savoir bien observer la montagne.
12:14Sinon, tu peux te retrouver sous des tonnes de terre.
12:18La montagne est vraiment dangereuse.
12:22Là, il est en train de gratter l'eau du talus pour faire tomber les pierres.
12:31Et quand les petites pierres commencent à tomber, ça veut souvent dire que les grosses pierres vont suivre.
12:37Et ça fait un bruit énorme, comme ça.
12:52L'un de mes collègues a été enseveli.
12:55C'était du côté de Sabagan.
12:57Il est mort.
13:05Attention aux rochers, venez !
13:16Nos vies appartiennent à ces montagnes.
13:19Nous sommes de la montagne, nous ne pouvons que l'aimer.
13:23Nous avons le devoir de la protéger.
13:26Mais quelquefois, il faut faire des améliorations.
13:30Nous devons en sacrifier une partie.
13:33Ici, la montagne et l'homme vivent en harmonie.
13:39On se respecte jusque dans la mort.
13:44Certaines tribus refusent même d'en creuser ses entrailles pour enterrer leurs défunts.
13:50Alors ils les accrochent à flanc de montagne, le plus haut possible, le plus proche du paradis.
13:56Avant le repos éternel, les âmes fatiguées pourront se poser sur ces chaises.
14:03Ah, c'est le signal qui annonce le départ.
14:07Ça y est, la route est dégagée.
14:10Les véhicules peuvent enfin passer.
14:15Allez, on ne redémarre pas, on continue.
14:41Des villages restent inaccessibles.
14:44Alors certains ont eu une bonne idée en créant une société de mototaxi.
14:49Le pneu a dû être percé par un clou.
14:52Si le trou est trop grand, on le remplace.
14:54Et s'il est petit, on colle une rustine.
15:00Watari est le chef de la très officielle Team Unity.
15:05Vite, vite, gonfle le pneu.
15:10Des guetteurs viennent de leur annoncer l'arrivée imminente du bus.
15:15Allez, installe la roue.
15:21C'est bon, c'est réparé.
15:23Bon allez, dépêche-toi, le bus arrive.
15:29Après 45 kilomètres et 5 heures de piste, le bus arrive enfin à Tinglayen.
15:40Certains passagers du bus se préparent à une nouvelle épreuve.
15:50Botbot, leur village, est à 12 kilomètres d'ici, perdu là-haut dans les montagnes.
15:56Pour s'y rendre, une seule solution, prendre une mototaxi.
16:01Assez risque et péril.
16:10D'autant plus que les motos sont chargées au maximum.
16:23Des motos de route sur un chemin de crosse, trois quarts d'heure d'angoisse pour les passagers.
16:29Pierre, Crevasse, Hornière, à chaque instant, on risque l'accident.
16:42Sans les motos, il faudrait plus de 4 heures de marche dans la montagne pour rejoindre le village.
17:13Avec nos motos, nous aidons les gens du village.
17:19C'est un bon job, elles nous permettent de faire vivre nos familles.
17:24Moi j'aime bien ce nouveau métier.
17:28Avant j'étais agriculteur, je travaillais dans les champs.
17:32Et c'était vraiment pénible.
17:38Au début, on prenait des sacs de ciment, du riz, des cartons de marchandises.
17:44Et puis avec le temps, on a commencé à transporter des personnes.
17:49Vu que le nombre de motos augmentait, nous avons décidé de nous organiser en association.
17:55Voilà comment ça marche.
17:58S'il y a 10 personnes à transporter et qu'il y a 10 motos disponibles, c'est une personne par moto, pas deux.
18:06Nous devons tous rester égaux.
18:10En tout cas avec les filles ça marche, c'est sûr.
18:13Les chauffeurs sont de bons amants.
18:36Une fois par semaine, il rentre chez lui voir sa femme et ses trois enfants.
18:55Aujourd'hui, il ramène de la ferraille pour agrandir sa maison.
19:06La course lui a coûté 7 euros 400 pesos, le transport avec la marchandise.
19:23Le prix est raisonnable parce que si je devais transporter toutes ces marchandises moi-même, ça me prendrait presque une journée de rentrer chez moi.
19:36Christopher ramène chez lui des denrées introuvables dans son village perdu.
19:42Des pâtes, des épices ou encore du café.
19:46Tout le reste comme la viande et les légumes sont produits par la communauté.
19:51Deux de ses enfants sont venus l'aider.
19:57Voilà ma maison.
19:59Mais Christopher a un petit problème.
20:08Mon épouse est en train de travailler à la ferme.
20:13Vous savez, elle récolte du riz.
20:16Vous n'avez pas la clé?
20:18Non, je n'ai pas de clé.
20:20Il va falloir attendre.
20:24A la ville comme à la montagne, lorsque l'on est à la porte, une seule solution, aller toquer chez la voisine.
20:33Je viens lui emprunter un peu de café.
20:38Car ma femme n'est toujours pas arrivée.
20:42La plupart de ses habitants ne sont pas d'accord.
20:45Ils ne sont pas d'accord.
20:47Ils ne sont pas d'accord.
20:49Ils ne sont pas d'accord.
20:51Ils ne sont pas d'accord.
20:53Ils ne sont pas d'accord.
20:55Ils ne sont pas d'accord.
20:57Ils ne sont pas d'accord.
20:59Ils ne sont pas d'accord.
21:01Ils ne sont pas d'accord.
21:03Ils ne sont pas d'accord.
21:05Ils ne sont pas d'accord.
21:07Ils ne sont pas d'accord.
21:10La plupart de ses habitants cultivent le riz.
21:13Comme beaucoup de villages de la Cordillera, le manque de routes condamne les habitants à l'isolement.
21:21Christopher est l'un des rares à avoir trouvé un travail en bas de la montagne.
21:29Il ne rêve que d'une chose, avoir une belle route pour pouvoir envoyer ses enfants à l'école et surtout à l'université.
21:40Nous pensons que si la piste qui mène de la route au village était en meilleur état, cela marquerait pour nous le début du progrès.
21:53Et nous et nos enfants aurions une vie bien meilleure.
21:58Voilà ma femme, elle est enfin arrivée.
22:17Une petite surprise attend Christopher.
22:22Ah mince, la fenêtre était grande ouverte.
22:26Dans un coin de la pièce principale, un trésor.
22:31Là, c'est ma moto.
22:34Je vais vous la montrer.
22:40Je l'ai acheté en 2002.
22:44Et c'était la première fois que quelqu'un avait une moto au village.
22:51Comme vous le voyez, j'ai tout cassé.
22:53Les phares, le guidon, j'ai même réussi à tordre la fourche.
22:58Et les pierres me crevaient constamment les pneus.
23:01C'est l'enfer cette piste.
23:05Et surtout, comme je ne freinais pas trop dans les pentes, je tombais constamment sur les rochers.
23:17Tout le monde ne peut pas s'improviser, motard de l'extrême.
23:24Ici, le seul endroit plat, c'est la place du village.
23:29Elle tient lieu de piste d'entraînement pour les nouvelles recrues des mototaxis.
23:34Jeffrey, ancien cultivateur, essaie depuis quelques jours de maîtriser une moto sans casque, mais en tombe.
23:44Watiri, le formateur, ne semble pourtant pas inquiet.
23:49J'ai formé beaucoup de personnes ici.
23:53Quand quelqu'un achète une moto, il vient nous voir et nous le formons.
24:08Aux Philippines, le permis moto n'est pas obligatoire.
24:11Alors chacun se débrouille comme il peut.
24:29Ah, que dire de la conduite de Jeffrey.
24:32Je pense que maintenant, il est capable de faire le trajet.
24:36Enfin, surtout sans passager.
24:47Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai l'impression qu'il n'y a pas de motos ici.
24:52Je ne sais pas pourquoi, mais je pense qu'il n'y a pas de motos ici.
24:57Je ne sais pas pourquoi, mais je pense qu'il n'y a pas de motos ici.
25:01Je ne sais pas pourquoi, mais je pense qu'il n'y a pas de motos ici.
25:31Allez, on y va.
25:33Fais gaffe à ma moto.
25:35Elle est fragile.
25:37C'est mon gagne-pain.
25:41Regarde devant toi et garde bien l'équilibre.
25:49Arrête-toi !
25:52Je vais bloquer la roue.
25:53Je vais bloquer la roue.
26:24Donc, j'ai expliqué à Jeffrey comment trouver l'équilibre.
26:28Il faut jouer avec la première et les freins.
26:33Sans casque, c'est vraiment très dangereux.
26:54Alors, vous vous sentez prêts ?
26:58Je suis prêt, mais pour un passager seulement.
27:09Fais gaffe, fais gaffe.
27:11Il y a un virage.
27:12Dans la vallée, le bus continue sa route.
27:15Cela fait près de six heures qu'ils sont partis,
27:17et ils sont encore loin d'arriver à Tabuk, leur destination finale.
27:43Ils sont en retard et surtout très inquiets.
27:46Beaucoup de passagers sont descendus et très peu sont remontés.
27:50La recette ne va pas être bonne.
27:54Tout va bien, mais on n'a pas beaucoup de passagers.
27:58S'il ne fait pas de bénéfices, il ne pourra pas se verser de salaire.
28:04Ni même payer sa retraite.
28:06Il n'a même pas le droit d'avoir de l'argent.
28:08Il ne pourra pas se verser de salaire,
28:11ni même payer Fernando, son assistant.
28:24Certaines personnes n'ont pas les moyens de payer le trajet en entier.
28:29Alors on leur fait crédit.
28:33Cela ne nous pose pas de problème.
28:35Ils paieront la différence lors de leur prochain voyage.
28:42Parfois aussi, quand il n'y a pas assez de passagers,
28:45on ne gagne pas suffisamment d'argent pour payer l'essence.
28:52De la sueur en guise de salaire, à chaque trajet, c'est la même angoisse.
29:05Ca y est, on voit les montagnes de Tabuk.
29:08La ville se trouve juste de l'autre côté.
29:19Après huit heures de route, au lieu de six,
29:22le bus quitte enfin la piste pour le bitume.
29:28C'est la fin d'un long voyage mouvementé.
29:30Et pour Ed, le chauffeur et Fernando, c'est maintenant l'heure de vérité.
30:00C'est de septembre à décembre que l'on travaille bien.
30:05Cette fois-ci, on n'a pas gagné grand chose.
30:07Tout juste de quoi payer l'essence.
30:15Une mauvaise journée.
30:16Ils ont même perdu 600 pesos, une dizaine d'euros.
30:21Ils repartiront demain avec l'espoir de prendre davantage de passagers.
30:31A Tabuk, aujourd'hui, il y a foule.
30:34Ed, le chauffeur, nous conseille d'aller voir à la sortie de la ville, un étrange personnage.
30:43Il y a un guérisseur à Tabuk.
30:47Beaucoup de gens viennent de très loin juste pour le voir.
30:51Il y a un guérisseur à Tabuk.
30:53Il y a un guérisseur à Tabuk.
30:55Il y a un guérisseur à Tabuk.
30:57Il y a un guérisseur à Tabuk.
31:00Il touche la partie malade avec un peu d'eau et la personne est guérie.
31:08Sous un chapiteau de fortune, plusieurs centaines de personnes écoutent religieusement cet homme.
31:18Il est vénéré comme un saint, il s'appelle Sentino.
31:22Dans ce pays très croyant, on vient de loin pour bénéficier de son pouvoir de guérison.
31:29Pour revoir Sentino, nous avons fait 230 kilomètres.
31:33La première fois, mon mari avait la nuque complètement bloquée et il marchait avec une canne.
31:39Maintenant, ça va déjà beaucoup mieux.
31:41Il peut retravailler et s'occuper de nous.
31:50C'est toujours le même rituel.
31:52Avant d'accéder au traitement miraculeux, les hommes et les femmes sont séparés.
32:00Les hommes doivent se présenter torse nu.
32:04Puis les assistantes distribuent gratuitement des gobelets remplis d'une eau miraculeuse.
32:14C'est la première étape, la purification de l'intérieur.
32:20En moyenne, je reçois 5000 malades et visiteurs par jour.
32:25Le plus grand nombre de personnes que j'ai bénies en une journée, c'est 32 000.
32:34La deuxième étape, c'est la douche mystique.
32:37Sentino arrose copieusement de son eau bénite chacun de ses fidèles pour soigner leur douleur.
32:48Ses dons de guérison, il les tiendrait depuis l'enfance.
32:55D'après ma mère, quand j'étais enfant, je tombais malade sans arrêt.
33:00Je suis même devenu aveugle, oui totalement aveugle et totalement sourd aussi.
33:07Et puis après ça, j'ai commencé à me soigner moi-même.
33:13J'ignore pourquoi Dieu m'a accordé ce don, pourquoi il a fait de moi un élu.
33:18Il y a beaucoup de journalistes qui viennent me filmer sans me demander mon autorisation.
33:28Mais ils n'arrivent pas à prendre des images de moi.
33:31Leur cassette reste vierge.
33:34Avec l'eau de sa source miraculeuse, Sentino, le demi-dieu, dit même pouvoir traiter les cas les plus désespérés.
33:41Sous l'attente principale, des familles entières attendent.
33:45Il est leur dernier espoir.
33:49Pour preuve de son pouvoir devant notre caméra, il prend un cas désespéré.
34:02Cette femme est presque clouée dans un fauteuil roulant.
34:06Complice ou miracle, rien n'arrête Sentino.
34:20Il va même encore plus loin.
34:26Je m'occupe aussi des morts.
34:28Une fois, on m'en a amené un mort depuis 6 ou 12 heures.
34:33Et j'ai réussi à le ramener à la vie.
34:36Le secret de sa source de vie se trouve juste derrière chez lui.
34:41Son eau miraculeuse vient directement du réseau municipal.
34:46Les voies m'ont dit une fois d'arrêter la distribution de l'eau parce que les gens avaient tendance à mal comprendre les choses.
34:54Ils commençaient à croire que l'eau les avait guéris et n'ont pas leur foi en Dieu.
34:59J'ai donc suspendu les bénédictions pendant deux mois.
35:11Lève toi et marche avec cette simple phrase et quelques miracles bien placés.
35:16Le petit business de Sentino n'est pas près de s'arrêter.
35:24Et cela rend furieux Rolando, le pasteur de la ville.
35:30La majorité des gens qui viennent le voir ne guérissent jamais.
35:34Sur 100 personnes qui sont allées chez lui, il y a peut-être une personne seulement qui s'en sortira.
35:42C'est impossible qu'il arrive à les guérir.
35:45Je connais même deux personnes qui sont allées chez Sentino et qui ont vu leur état s'aggraver.
35:51Elles sont mortes par la suite.
35:58Le pasteur se rend à la mine d'or de Banao.
36:10Pour s'aider, il faut prendre un jeepney, un autobus 4x4.
36:15Trois heures de route dans une position très inconfortable.
36:22C'est très fatigant. On a vite mal aux jambes ou aux reins.
36:26Parce que le jeepney bouge sans arrêt.
36:28Et puis quand il y a beaucoup de passagers, que le jeepney est plein, on est vite serré là dedans.
36:46Le jeepney est fabriqué aux Philippines.
36:49Il passe à peu près partout.
36:54Mais quand on le sollicite trop, sa fiabilité devient plus qu'aléatoire.
37:24On a un petit problème mécanique.
37:52Une pièce est cassée.
38:22Ça y est, on peut y aller.
38:48Au bout de quatre heures de route, le jeepney arrive enfin à l'entrée de la mine d'or.
39:08On appelle cet endroit le Golden Gate.
39:11C'est le passage obligé pour tout homme qui rêve de richesse.
39:16Dans ce Far West philippin, les règles sont strictes.
39:21Personne ne peut fouler le sol de la mine sans l'aval des Marshall.
39:30Et avant d'y accéder, une fouille minutieuse des bagages est obligatoire.
39:37Je contrôle les bagages pour voir s'il n'y a pas de l'alcool ou des armes.
39:41Voici les articles interdits dans la mine.
39:44Armes, drogues, alcool.
39:48Notre objectif principal est d'assurer la sécurité des mineurs.
39:52Sous l'influence de certains produits, ils ne font plus attention à leur vie.
40:02Le sentier s'enfonce dans la forêt.
40:05Il faut encore quatre heures de marche pour atteindre l'Eldorado.
40:35Il procède l'une des mines les plus rentables.
40:38Et pour quelques grammes d'or, il est prêt à jouer avec sa vie.
40:50La plus grosse erreur que l'on puisse faire avec de la dynamite, c'est de la faire tomber dans le feu.
41:00Alors, on a six, non, dix bâtons de dynamite.
41:08Allez, on y va. On va casser de la pierre.
41:18On comprend mieux pourquoi les gardes confisquent les bouteilles d'alcool à l'entrée de la mine.
41:30Chariots en bois, pas de casque, une simple lampe électrique et aucune règle de sécurité.
41:37Selon les mineurs, il y aurait peu d'accidents.
41:56Il faut plus de dix minutes pour atteindre le fond de la mine.
42:00Attention à ta tête.
42:07Cette perceuse est la seule concession faite à la modernité.
42:18On fait des trous dans la roche pour pouvoir y placer les bâtons de dynamite.
42:27Ramos, l'intrépide, entaille chaque bâton de dynamite pour en décupler leur force.
42:47Une fois la mèche allumée, ils n'ont que 30 secondes pour se mettre à l'abri.
43:07Même abrité dans un recoin, l'onde de choc est violente.
43:27Les mineurs comptaient vérifier tout de suite s'ils étaient riches, mais ils n'avaient pas prévu autant de poussière.
43:34Ils doivent sortir rapidement, sinon c'est l'asphyxie.
43:50C'est pas facile de trouver de l'or.
43:55Nous attendons dehors, car la fumée de la dynamite est très dangereuse.
44:00Il ne faut surtout pas l'inhaler.
44:03Nous allons devoir attendre 4 heures avant que les gaz toxiques disparaissent.
44:22Un peu plus bas, les ouvriers de la mine voisine rincent la roche à l'eau claire.
44:35Vous avez vu comme je suis forte?
44:46Une eau pas si claire que ça, car pour extraire l'or de la poussière de cailloux, les mineurs utilisent une technique hautement polluante pour l'environnement.
44:55Le mercure, il a la propriété de fixer les paillettes d'or.
45:03Cela fait 20 ans que l'on utilise le mercure ici.
45:10Nous sommes un peu inquiets, mais la seule mesure que nous avons pu prendre, c'est d'interdire l'accès à la mine aux femmes enceintes et aux enfants.
45:20Quant à nous, nous allons mourir, nous sommes vieux.
45:26Royce travaille ici depuis 15 ans, c'est le doyen de la mine.
45:30Les problèmes d'environnement, il s'en accommode, car l'or, selon lui, apporte une forme de stabilité dans la région.
45:41L'activité minière a permis de pacifier la région.
45:47Avant, les habitants de Balbalane étaient très pauvres et se révoltaient souvent contre le gouvernement.
45:56Grâce aux mines, nous avons pu empêcher la culture du cannabis et régler des problèmes d'ordre politique.
46:05La paix a été rétablie grâce à l'or.
46:12Cette petite maison en bois est source de sourires ou de grimaces pour les mineurs, car c'est ici qu'ils viennent vendre leur récolte d'or.
46:2260 euros pour 3 grammes d'or, c'est ce que gagnent environ les mineurs chaque semaine.
46:46Dans la mine de Ramos, la fumée a mis plus de 4 heures pour s'évacuer.
46:54Mais pas de chance pour les mineurs, la dynamite n'a pas tout cassé.
46:58Il va falloir encore creuser, mais ils sont aidés par un mystérieux pouvoir.
47:07Ici, nous avons un pouvoir secret.
47:13Si nous sommes fatigués, nous avons ce pouvoir en réserve.
47:17C'est le kilikili power.
47:20Vous ne le connaissez pas ?
47:23Eh bien, ce kilikili power, c'est l'odeur de nos aisselles.
47:28Ça nous rend plus forts.
47:31Si vous n'avez pas le kilikili power en vous, vous n'arriverez jamais à casser ce rocher avec des outils.
47:47Après une heure de dur labeur, verdict.
48:00Voilà un indice.
48:05Cette pierre contient ce qu'on appelle du quartz.
48:09Il y a aussi un peu de pyrite.
48:13Et ça, c'est vraiment un bon indice.
48:17Si on creuse encore un mètre, je suis sûr qu'on trouvera de l'or.
48:25Dans un mois peut-être, on va toucher le jackpot.
48:28On va trouver des kilos d'or.
48:32Trouver de l'or, aller à la banque centrale et le vendre.
48:39Comme ça, on va pouvoir se rincer le gosier avec des litres de whisky.
48:45C'est pour enlever la poussière que nous avons au fond de la gorge.
48:58À la mine, les hommes racontent que la fièvre de l'or peut rendre fou n'importe quel mineur.
49:29À 62 ans, Royce, le doyen, espère encore.
49:33Il a sa propre mine juste au dessous de sa maison.
49:42J'ai d'abord creusé un tunnel de 10 mètres de profondeur en pensant que j'allais trouver un filon au bout.
49:49Mais maintenant, j'en suis à 120 mètres de tunnel et il n'y a toujours pas d'or.
49:57Tout le monde voudrait être riche. C'est le seul rêve des gens ici.
50:06Si je ne trouve pas d'or, ça ne fait rien. Ce sont mes enfants qui le trouveront.
50:14Mon tunnel, c'est l'héritage que je laisse à mes fils, à mes petits-enfants, à mes nièces et aux générations à venir.