Composition du nouveau gouvernement : «Monsieur Attal pense à lui, pas à la France», estime Pascal Praud
De passage dans la matinale de Dimitri Pavlenko pour annoncer le programme de son émission, Pascal Praud revient sur la stratégie de Gabriel Attal dans la composition du nouveau gouvernement, notamment contre les Républicains.
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00:00On va évoquer évidemment ce gouvernement qui se met en place, mais on commence à comprendre
00:06le jeu de Gabriel Attal.
00:08Et je pense qu'à Gabriel Attal, il pourrait, il pourrait, rendre
00:15incompatible la présence des républicains dans le gouvernement.
00:18Comment cela ?
00:20Parce qu'il a regardé le pacte législatif des républicains
00:26et il a dressé quelques lignes rouges.
00:29Et M. Attal, manifestement, son ambition est sinon dévorante, du moins importante.
00:36Et il a quelques comptes à régler.
00:38On l'a vu dans la passation de pouvoir et je pense qu'avec son groupe,
00:44si effectivement il met quelques lignes rouges,
00:47et bien les républicains n'entreront pas.
00:50Donc dans ces cas-là, il refile, si j'ose dire, c'est un peu trivial, le mystigris à Emmanuel Macron.
00:58Qu'est-ce que vous pensez ? Comment les français voient ça ?
01:01Je pense que M. Attal, il pense à lui, il ne pense pas à la France.
01:04J'ai bien compris, maintenant, Gabriel Attal, son fonctionnement, il pense à lui, à lui, à lui.
01:10Il est attaliste. Donc il y a une chose qui l'intéresse, c'est lui.
01:13Donc c'est une position. Il y en a qui pensent à la France, qui sont prêts, pourquoi pas, à des coalitions,
01:19qui sont prêts à des négociations, qui imaginent qu'on puisse travailler ensemble.
01:25Je vous assure, Gabriel Attal, il y a quelque chose chez lui.
01:30Alors comme il mène son groupe quand même, on ne peut rien faire sans ce groupe,
01:35non plus Renaissance d'ailleurs, mais qu'on appelle Ensemble.
01:38EPR !
01:44Avez-vous vu le bon mot d'Elisabeth Borne hier qui disait
01:46« après le soutien sans participation, les macronistes sont en train d'inventer la participation sans soutien » ?
01:51Oui, oui, oui, mais de toute façon, vous avez raison, c'est petit meurtre entre amis.
02:01De toute façon, c'est ingouvernable.
02:03Écoutez, on est le 7 juillet, rien n'a changé.
02:12Si Emmanuel Macron était gaullien ou gaulliste, il partirait.
02:19Parce que c'est ingouvernable, parce qu'il a été trois fois désavoué,
02:22il ne veut pas le faire, et c'est le président de la République,
02:26il a été élu, il est légitime, il n'y a pas de soucis.
02:28Maintenant, il est dans une situation, on le voit bien,
02:32c'est que ce que tu gagnes à gauche, tu le perds à droite,
02:35et ce que tu gagnes à droite, tu le perds à gauche.
02:37On en parle tous ensemble de cette situation politique bien compliquée.