Retrouvez le replay de l'Équipe de Greg du 11/09/2024.
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SportTranscription
00:00:00Tiens quémando la brisa
00:00:04Con soles de primavera
00:00:08Para plantar la bandera
00:00:13Con la luz de tu sonrisa
00:00:17On reverra tout à l'heure, on reverra tout à l'heure au ralenti
00:00:20Ce tir de Bellone du pied droit qui partait dans la lucarne
00:00:24Et qui va être entrée, c'est pas fini pour les français
00:00:26Ah dommage, Tigana a bien lancé le patini, c'est pas fini
00:00:28Tigana à nouveau qui va pouvoir frapper, frapper
00:00:30Tigana qui revient au rentrée pour platini
00:00:33Et buté bien fini, 3-2
00:00:363-2
00:00:43Quelle émotion, on n'a jamais vu ça
00:00:48Et c'est de la folie, écoutez pour ne rien vous cacher
00:00:51On va être comme vous d'aller là monsieur
00:00:53Parce qu'on n'a plus eu droit à ce match
00:00:55Et Platini a marqué le but
00:00:58Oui bravo Michel, bravo les bénis
00:01:04Bonsoir à tous et bienvenue dans cette très dure équipe de grec
00:01:07Des frissons 40 ans après en revoyant ces images, en écoutant cette voix
00:01:11Je dois vous l'avouer, il est rare de commencer une émission
00:01:14En se disant qu'on aurait aimé ne pas la faire
00:01:16Il est rare de commencer une émission en se disant qu'on aurait aimé qu'elle n'existe jamais
00:01:19Il est rare de se dire qu'on va être malheureux en préparant une émission
00:01:22Et c'est le cas ce soir
00:01:24Ce soir on va la faire cette émission, ça interdira pas les sourires ou les larmes
00:01:27Et ensemble on sera là pour saluer la mémoire de celui qui nous a quittés
00:01:30De manière si abrupte, si injuste, si triste, si dégueulasse ce matin
00:01:34L'inoubliable déjà, Didier Rousteing
00:01:42C'est pas sérieux Didier de nous laisser là, franchement seul, orphelin de toi
00:01:45Aujourd'hui le foot, vous et nous, on a tous perdu une inspiration
00:01:49Un journaliste respecté, un collègue, un ami, un repère depuis de si longues années
00:01:53Didier Rousteing qui nous a accompagné par millions pendant 5 décennies
00:01:57Un homme libre, toujours, il était une figure, une voix, un courant de pensée et un rebelle
00:02:02Un vrai
00:02:04C'est pas sérieux Didier de me laisser avec en tête mes 8 ans quand je vois mon père se mettre à genoux
00:02:08Les poings levés devant la vieille télégroondie Palsekam du salon familial
00:02:12Par bonheur et mimétisme je me souviens avoir fait tout pareil
00:02:15Et je sais pas à ce moment là que c'est toi qui commandes ce France-Portugal mythique
00:02:18Et rester à jamais dans la légende
00:02:20Je ne sais pas mais je ne l'oublierai plus jamais
00:02:23Je me souviens aussi que je ne loupais aucun téléfoot le dimanche matin
00:02:26Il fallait que je voie du foot, du foot rare et du foot gratuit à l'époque
00:02:29Il fallait que je voie Didier parce qu'à l'époque le foot c'était Didier
00:02:33C'est pas sérieux Didier de laisser l'enfant devenu ado quelques années plus tard rêver d'Amérique
00:02:37Sans le savoir tu as changé ma vie et fait de moi l'amoureux des sports US que je suis
00:02:41Grâce à Magmax sur Canal+.
00:02:43Inlassablement comme un gosse dans les couloirs de notre chaîne j'avais les mêmes conversations avec toi
00:02:47Et inlassablement je te posais les mêmes questions comme un gamin
00:02:50Qui en a toujours 10 000 à te poser
00:02:52Alors t'as rencontré Joe Motana ?
00:02:54Alors t'as rencontré Karim Abdul-Jabbar ?
00:02:56Alors t'as été en Californie ?
00:02:58Et inlassablement tu étais heureux d'en parler parce que tu aimais partager tes aventures
00:03:02Parce que Didier tu aimais raconter
00:03:04Tu aimais tant montrer l'autre, le faire briller et le rendre humain aux yeux de tous
00:03:08Mais Didier surtout tu n'as jamais oublié que le football était avant tout un jeu
00:03:12Un jeu dont tu étais un amoureux fou
00:03:14Le jeu J-E-U
00:03:16Ton football c'était avant tout l'émotion
00:03:18Le résultat oui, peut-être, pourquoi pas après tout
00:03:20Mais ton foot c'était 90 minutes de joie, de souffrance, de bonheur, de malheur
00:03:24Ton foot c'était l'émotion
00:03:26Une symphonie portée par des hommes
00:03:28Et accessoirement des joueurs
00:03:30Un joueur qui accepte tout sans rien dire n'est pas un grand joueur
00:03:33Cette citation hélas n'est pas de moi
00:03:35Mais elle aurait pu être de toi
00:03:36Parce que Didier tu aimais les têtes dures, les têtes fortes
00:03:38Tu aimais les rebelles, les révolutionnaires
00:03:40Ceux qui menaient le jeu, presque la charge
00:03:42De Cantona à Maradona en passant par le football total de l'Ajax
00:03:45Tu aimais ceux qui laissaient une empreinte
00:03:47Comme toi tu laisseras la tienne
00:03:49C'est pas sérieux tout ça Didier
00:03:51Toi qui étais un adepte du jeu J-E
00:03:53Pas par égo ou par narcissisme ou si peu
00:03:55Tu étais avant tout un metteur en scène
00:03:57Un reporter qui avait le sens de la télévision
00:03:59Le sens de l'image et surtout, surtout le sens du public
00:04:02Ton obsession a toujours été de placer le téléspectateur au centre du jeu
00:04:05Tu faisais tout ça pour nous
00:04:07Pour que tout le monde puisse comprendre
00:04:09Et aimer davantage ces sportifs que tu aimais tant
00:04:11Alors oui, parfois tu disais bien haut ce qu'il ne fallait pas dire
00:04:14Oui, parfois
00:04:16Et alors ?
00:04:18Tes reportages étaient des romans, des oeuvres, des films
00:04:20Et Didier, sans jamais te prendre au sérieux
00:04:22Tu te placais au centre pour mieux nous éclairer
00:04:24Didier, tu avais réussi à créer aussi une communauté unique
00:04:27A comprendre et presque apprivoiser les réseaux sociaux
00:04:30Les blogs avant ou autres podcasts
00:04:32Adopté par tes braves ou régnant sur ta roustanie
00:04:35Tu avais le don d'être toujours en avance
00:04:37Sur ton temps et surtout
00:04:39Contrairement à d'autres qui frétillent dans une joie érectile
00:04:41Pour trois pauvres likes sur un post raté
00:04:44Toi, tu savais fédérer, entraîner et captiver
00:04:47La télé c'est pas sérieux, le foot c'est pas sérieux
00:04:49Tout cela est dérisoire, tout cela est un jeu
00:04:51Et tu le savais pertinemment
00:04:53Toi qui aimais casser les codes
00:04:55Qu'ils soient journalistiques, télévisuels ou vestimentaires
00:04:57Les moins de 40 ans ont perdu un président à vie
00:04:59De l'équipe du soir
00:05:01Les plus de 40 ont perdu un compagnon de route
00:05:03Une Madeleine de Proust, un Totem
00:05:05Ce soir, je pense à ta famille
00:05:07Tes enfants, tes proches, tes amis
00:05:09Je pense à Mémé, Karine, Johan, Bertrand et les autres
00:05:12A tous ceux que tu as lancés ici ou ailleurs
00:05:14A tous ceux que tu as guidés
00:05:16Et Didier, j'espère de tout mon cœur
00:05:18Que ton âme viendra hanter encore très longtemps
00:05:20Ce foutu plateau
00:05:22On a besoin de toi, de tes lumières
00:05:24De ton autodérision, de ton amour du jeu
00:05:26Quel que soit son orthographe
00:05:28Non, décidément Didier
00:05:30Tout cela n'est vraiment pas sérieux
00:05:32Bonsoir à tous, j'espère que vous allez bien
00:05:34C'est très difficile de faire cette émission
00:05:36Accompagné d'Alicia, de Dominique, de Bertrand
00:05:38De Loïc, de Vikash
00:05:40Et de Raphaël
00:05:42C'est pas un collègue comme un autre que nous avons perdu
00:05:44C'était tout ce que je viens de dire
00:05:46J'espère que vous partagez ces mots
00:05:48Dominique Grimaud, merci d'être avec nous ce soir
00:05:50C'est un plaisir de vous accompagner
00:05:52J'aurais aimé que ce soit dans d'autres circonstances
00:05:54Que vous reveniez
00:05:56Ça va aller Bertrand
00:05:58Dominique, je vais vous laisser un mot sur Didier
00:06:00Que vous avez parfaitement connu
00:06:02Oui, c'est à la fois
00:06:04Un confrère, un ami
00:06:06Un frère
00:06:08On s'est connus
00:06:10Il y a près d'un demi-siècle
00:06:12J'étais journaliste de presse écrite
00:06:14Lui débutait
00:06:16A téléfoot
00:06:18On était à la fin des années 70
00:06:20Quand il rentre
00:06:22A téléfoot à Cognac-Ger
00:06:24A l'époque
00:06:26Il a à peine 18 ans
00:06:28C'est sa maman
00:06:30Qui a fait jouer
00:06:32Ses relations
00:06:34Pour faire entrer Didier
00:06:36Didier est accepté immédiatement
00:06:38Par l'équipe de TF1
00:06:40Des confrères
00:06:42Qui étaient aussi des amis
00:06:44Georges de Courne, François Jeannin
00:06:46Jean Reynald
00:06:48Qui commentait sur tout le basket
00:06:50Et Jean Reynald qui va parrainer Didier
00:06:52Et Didier immédiatement
00:06:54Se singularise
00:06:56Par un ton
00:06:58Par une apparence
00:07:00Qui ne fait même pas semblant
00:07:02D'entretenir
00:07:04Il est lui
00:07:06C'est quelqu'un de libre
00:07:08C'est quelqu'un
00:07:10D'indépendant
00:07:12Et je trouve que c'est dans notre métier
00:07:14Une force de savoir être indépendant
00:07:16Il a son ton
00:07:18Il a son langage
00:07:20Il a ses mots
00:07:22Il a surtout
00:07:24Et ça Charles Biettry le disait
00:07:26Je le lisais encore
00:07:28Parenthèse pour dire que Charles s'accroche encore à la vie
00:07:30Qu'on le salue très chaleureusement
00:07:32Charles Biettry disait dans son tweet
00:07:34Que j'ai lu il y a quelques minutes
00:07:36Qu'il avait surtout
00:07:38Le sens de l'image
00:07:40Et c'est vrai qu'il avait le sens de l'image
00:07:42Moi je l'ai connu ensuite à TF1
00:07:44J'ai rejoint TF1 en 88
00:07:46Didier à l'époque était
00:07:48Le réalisateur
00:07:50Le metteur en scène de téléfoot
00:07:52En plus d'être le présentateur
00:07:54Et ce qu'il aimait
00:07:56Par dessus tout
00:07:58C'est de passer ses nuits
00:08:00Du samedi au dimanche
00:08:02Enfermé dans les cabines de montage
00:08:04C'est à dire qu'il inventait
00:08:06Il imaginait ce qu'allait être téléfoot
00:08:08Donc voilà
00:08:10Et puis ensuite
00:08:12Ça a été un long parcours
00:08:14On s'est jamais perdu de vue
00:08:16Si ce n'est ces dernières semaines
00:08:18J'ai encore
00:08:20J'ai fourmi d'anecdotes
00:08:22Le concernant
00:08:24Je me souviens aussi de ce qu'on a fait
00:08:26A l'Olympique de Marseille
00:08:28J'avais été nommé directeur des médias
00:08:30Je l'ai fait engager
00:08:32A l'Olympique de Marseille
00:08:34Pendant une saison
00:08:36Aucombien
00:08:38Saison réussie
00:08:40Puisque doublé de l'OM
00:08:42C'était 2009-2010
00:08:44Au début on n'a pas été très bien reçus
00:08:46Par les supporters
00:08:48Je me souviens de Banderole
00:08:50Dans le vélodrome qui nous indiquait
00:08:52La direction des toilettes et de Paris
00:08:54On n'était pas marseillais vraiment
00:08:56Et puis les résultats
00:08:58De l'équipe entraînée par Deschamps et Stéphan
00:09:00On fait et qu'on suit
00:09:02On est rentré dans le cœur des supporters marseillais
00:09:04Je pense à Didier
00:09:06Je pense à Didier à Marseille
00:09:08Je pense à nos têtes à tête
00:09:10Et je pense surtout à nos dîners en tête à tête
00:09:12Où l'on refaisait non pas le match
00:09:14Mais les matchs de l'histoire
00:09:16En fait c'était notre passion commune
00:09:18C'était de refaire l'histoire du foot
00:09:20Et puis vous Bertrand
00:09:22Au moment où vous vous apprêtez à nous quitter
00:09:24On vous souhaite le meilleur
00:09:26Vous avez aussi grandi aux côtés de Didier
00:09:28Régulièrement dans l'équipe du soir
00:09:30Avec ses coups de gueule
00:09:32Avec ses prises de position
00:09:34Avec parfois ses non-envies de télé traditionnelles
00:09:36Vous avez appris beaucoup à ses côtés j'imagine
00:09:40Oui forcément
00:09:46Il m'a fait chier cent fois Didier
00:09:50Je suis fier d'avoir pu travailler avec lui
00:09:52Il m'a forcément appris des choses
00:09:56Je pense que des journalistes comme lui
00:09:58Avec sa dimension il n'y en aura plus
00:10:00Plus jamais
00:10:02Je pense que l'époque
00:10:04C'est pour ça que je pouvais avoir des points communs avec lui
00:10:06Il me passe cette époque
00:10:08Et je pense qu'il y a des choses qu'il a vécues
00:10:10Que j'aurais aimé vivre
00:10:12Proximité avec les athlètes
00:10:14La liberté qu'il s'est donnée
00:10:16Il a dit merde à plein de gens
00:10:18C'est pour ça qu'il a aussi changé pas mal de chaînes
00:10:20Il n'y avait pas de faux semblants avec lui
00:10:24Je pense que c'est quelque chose qu'il faut avoir en tête
00:10:26Je pense qu'il peut être fier d'avoir réussi ça
00:10:28D'avoir touché toutes les générations
00:10:32Moi je n'ai pas connu l'époque de téléfoot
00:10:34Ce n'était pas le mec de l'équipe de soir
00:10:36Avec lequel j'allais boire des verres après
00:10:38Mais il restera
00:10:40On s'en souviendra toute notre vie
00:10:42Je pense que quand on le rencontre un jour on s'en souvient
00:10:46Et c'est vrai que c'est une immense peine
00:10:48C'est-à-dire qu'on ne le reverra plus
00:10:52Il y a aussi ce qu'il a fait en dehors
00:10:54Ce syndicat qu'il a créé
00:10:56Il était là aussi précurseur
00:11:00Quand on voit toutes les problématiques dont on parle
00:11:02Les mecs qui jouent trop
00:11:04Lui il a voulu prendre la défense des footballeurs
00:11:06Et pas avec n'importe qui
00:11:08Avec Canto, avec Maradona, avec tous ces gens-là
00:11:12Il n'a pas pu aller au bout de ce combat-là
00:11:14Mais il a éveillé les consciences de ce point de vue-là
00:11:18J'espère qu'un jour ça avancera
00:11:20Et qu'à ce moment-là on lui rendra grâce aussi
00:11:22De ce point de vue-là
00:11:24J'ai revu depuis ce matin
00:11:26J'en avais déjà eu connaissance
00:11:28Mais tous ces documentaires qu'il avait pu faire
00:11:30Cette manière très singulière qu'il avait
00:11:32De parler de foot et de le raconter
00:11:38Il y a vraiment beaucoup de peine
00:11:40C'est très difficile
00:11:42Merci en tout cas d'être venu ce soir
00:11:44Alors que je sais que c'est très compliqué
00:11:46Je parlais d'hommes libres
00:11:48Je parlais de liberté
00:11:50D'hommes et Bertrand
00:11:52On parlait de proximité aussi avec les joueurs
00:11:54C'était une autre époque, un autre temps
00:11:56C'était pas mieux avant
00:11:58C'était différent
00:12:00Il a toujours lui aussi cultivé
00:12:02Cette différence
00:12:04Et ce côté j'avance comme j'ai envie d'avancer
00:12:06Et qu'il était metteur en scène
00:12:08A la fois de son émission, de ses reportages
00:12:10Et de sa vie
00:12:12Vous l'avez connu aussi
00:12:14Qu'est-ce qu'il y avait à ses côtés ?
00:12:16Foot citoyen, Tatane
00:12:18Il est venu nous aider
00:12:20Il a commenté des matchs pour nous
00:12:22Dès que je l'appelais, il répondait
00:12:24On pouvait discuter
00:12:26Il était toujours dispo
00:12:28Pour les actions
00:12:30Pour les plus faibles notamment
00:12:32Lutter contre les discriminations, le racisme
00:12:34Évidemment le syndicat
00:12:36Bertrand en parlait
00:12:38Il m'avait raconté tout sur le syndicat
00:12:40C'était passionnant
00:12:42Il m'a raconté tout ce qu'il avait vécu
00:12:44Maradona, Cantona
00:12:46Le système l'avait rattrapé
00:12:48C'était aussi quelqu'un qui
00:12:50D'une certaine manière était du côté des joueurs
00:12:52Moi ça me touche énormément
00:12:54Il était avec nous, on le savait
00:12:56C'est pour ça qu'on l'aimait beaucoup
00:12:58Il était aussi quelqu'un qui luttait
00:13:00Contre le système et contre le pouvoir
00:13:02C'est aussi pour ça qu'il était
00:13:04Avec les joueurs
00:13:06Moi évidemment j'ai grandi avec lui
00:13:08C'était les foot, les reportages
00:13:10Je les ai vus à l'époque
00:13:12J'avais vu Karim Abdul-Jabbar
00:13:14Michael Jordan
00:13:16C'est pour ça que j'ai séparé entre les moins de 40 ans et les plus de 40 ans
00:13:18Je me suis permis de le faire
00:13:20Parce que c'est ça
00:13:22C'est ce que tout le monde m'a témoigné aujourd'hui comme histoire
00:13:24Puis on a continué
00:13:26Quand je tombais sur l'équipe du soir
00:13:28Je vous écoutais
00:13:30C'est quand même une émission qu'on adore
00:13:32Et de l'écouter lui c'était un ton
00:13:34Il imposait son rythme
00:13:36C'était lui qui décidait de ce qui allait se passer
00:13:38C'est quand même assez unique
00:13:40Basile Boli était avec nous ce soir
00:13:42Dans l'EDG
00:13:44Bonsoir Basile, merci d'avoir répondu à notre invitation
00:13:46Pour parler de Didier Roustan
00:13:48Je vais pas être très original dans ma première question
00:13:50Quel souvenir vous avez de Didier Basile ?
00:13:54C'était un mec
00:13:56On pouvait rire de tout
00:13:58Pas de foot
00:14:00Il avait une philosophie à part
00:14:02Dans le monde du foot
00:14:04C'était mes premiers pas
00:14:06Aux serbes
00:14:08Mon premier reportage
00:14:10Cette amitié qui a duré
00:14:12Pendant près de 40 ans
00:14:16A Marseille
00:14:18Après on a travaillé pendant 7 ans ensemble
00:14:20Et puis on a lié
00:14:24Une amitié vraiment solide
00:14:26Et puis Didier
00:14:28C'était une philosophie du foot
00:14:30Cruyff, Rivellino
00:14:32Maradona
00:14:34C'était un amoureux
00:14:36C'est le Tché comme je l'appelle
00:14:40Vous étiez tous les deux
00:14:42En train de rigoler, période 93
00:14:44Et puis on discute ensemble
00:14:46Histoire de se souvenir aussi des jolies choses
00:14:48Bonjour tout le monde
00:14:50Pour ce questionnaire roux-roux
00:14:52J'ai à mes côtés un joueur
00:14:54Petit niveau
00:14:56Promotion d'honneur
00:14:58Les événements ont fait que
00:15:00Une bonne fille a décidé
00:15:02Qu'un jour, cet homme nul de la tête
00:15:04Ferme les yeux et que ça arrive sur sa tête
00:15:06Ils étaient ouverts les yeux
00:15:08Et la légende...
00:15:10Je suis enfermé
00:15:12Tu étais pas un bon joueur de tête
00:15:14Non, c'est vrai
00:15:16Alors comment c'est possible ça ?
00:15:18J'ai eu la chance d'avoir Carlos Moser
00:15:20Et Casoni tous les jours
00:15:22Donc on apprend
00:15:24C'est vrai qu'on sent une complicité
00:15:26C'est compliqué aujourd'hui de dire à un joueur de foot
00:15:28Que vous ne connaissez pas
00:15:30Vous aviez une proximité
00:15:32Et vous aviez envie de vous marrer avec lui
00:15:34En parlant d'un moment d'histoire du foot français
00:15:38C'était le témoin du foot français
00:15:40Des années 70 et 90
00:15:42C'était quelqu'un qui avait
00:15:44Une mémoire exceptionnelle
00:15:48Il m'a raconté une histoire
00:15:50Qui est extraordinaire
00:15:52Il avait 17 ans
00:15:54Quand Yoni
00:15:56L'amène à TF1
00:15:58Il est rentré à TF1 grâce au foot
00:16:00Parce qu'il jouait à Cannes
00:16:02Dans l'équipe de Pierre Candioni
00:16:04Il a magouillé
00:16:06En disant qu'il avait 18 ans
00:16:08En fait il n'avait pas 18 ans
00:16:10Candioni l'a
00:16:14L'a imposé à TF1
00:16:16Et en même temps c'était son dieu
00:16:18C'était quelqu'un
00:16:20Qui l'aimait beaucoup
00:16:22Candioni il m'en parlait
00:16:24Cet après-midi
00:16:26J'ai eu Dimitri, son fils
00:16:32C'était lourd
00:16:34C'est montier
00:16:36C'était Bérangère
00:16:38Je ne sais pas si vous avez vu
00:16:40Le reportage qu'il avait fait
00:16:42En 93 avec le Loup
00:16:44Il n'y avait que lui qui pouvait le faire
00:16:46Avec son originalité
00:16:48Avec sa façon de voir le foot
00:16:50C'est vrai que je n'étais pas son type de joueur
00:16:52Mais je l'aimais bien
00:16:54Je me faisais penser à Piazza
00:16:56A ses stoppers rigoureux
00:17:06Il avait une affection pour moi
00:17:12Il est rentré dans ma vie
00:17:14Il a vu mes débuts
00:17:18Il était toujours avec moi
00:17:22On perd le thier
00:17:24Mais on perd un scientifique du foot
00:17:30Qui avait sa façon de parler
00:17:32Sa façon d'être au fil libre
00:17:34Il avait une putain de liberté
00:17:36Dans sa façon de dire les choses
00:17:38Et il restera gravé dans nos cœurs
00:17:42Vous parlez de scientifique
00:17:44C'est un mot que je n'avais pas encore eu
00:17:46Quand on a préparé cette émission
00:17:48Mais il y avait aussi ce côté poète
00:17:50Il était capable de vous entraîner
00:17:52Au-delà de ce qu'on pouvait imaginer
00:17:54Quand on était joueur
00:17:56Vous aviez envie de le suivre
00:17:58De lui faire confiance
00:18:00Basile Boli ?
00:18:02Oui à l'époque il bossait
00:18:04Pour France Télévision
00:18:06Il a demandé à Guirou
00:18:08De venir faire un reportage sur moi
00:18:10Guirou était un peu sceptique
00:18:12Il est arrivé
00:18:14Il avait son idée en tête
00:18:16Donc il a placé mes chaussures
00:18:18Il a placé ma mobilette
00:18:20Il a tout mis en scène
00:18:22Pour que ça se passe
00:18:24Comme il l'avait dans la tête
00:18:26C'était quelqu'un
00:18:28Qui vivait vraiment
00:18:30Ce qu'il faisait
00:18:32Dans son métier
00:18:34Il n'y avait pas autre chose
00:18:36Que la création
00:18:38Le petit truc
00:18:40Qui fait à ce que
00:18:42Les reportages ne se ressemblent pas
00:18:44Il n'y a pas longtemps
00:18:46Il y a deux mois
00:18:48Il m'a remis la cassette
00:18:50Des loups 1993
00:18:56Franchement
00:19:02C'est bon
00:19:04Merci beaucoup Basile d'avoir répondu à notre invitation
00:19:06On vous laisse à votre émotion
00:19:08Et on pense tous très fort à Didier Roustan
00:19:10On va continuer à lui rendre hommage
00:19:12C'est un journaliste qu'il était
00:19:14De l'empreinte qu'il va laisser
00:19:16Merci Basile d'avoir répondu à notre invitation
00:19:18Même si je sais que c'est difficile
00:19:20On apprécie énormément votre gentillesse
00:19:22Et bravo pour être venu malgré l'émotion
00:19:24Alice il y a d'autres hommages
00:19:26Notamment de la part des champions d'Europe 1984
00:19:28Avec à chaque fois des anecdotes
00:19:30On en parle depuis le début de l'émission
00:19:32Ce côté original
00:19:34Cette part artistique
00:19:36De Didier Roustan
00:19:38Les mots de Michel Platini
00:19:40Avant Thierry Gilardi
00:19:42Avec son propre style, sa voix, sa passion pour l'Amérique du Sud
00:19:44Et sa bonne connaissance du football
00:19:46On était copains mais pas amis
00:19:48J'étais sûrement un peu trop normale pour lui
00:19:50On a déjeuné ensemble à Cassis il y a quelques mois
00:19:52C'était vraiment quelqu'un de bien
00:19:54Le témoignage aussi d'Alain Gires
00:19:56Qui sera notre invité un peu plus tard dans l'émission
00:19:58Il avait le feu sacré du football
00:20:00Et le respect
00:20:02On avait une proximité à l'époque
00:20:04Pour mon dernier match en 88
00:20:06Il avait fait un reportage avec toujours ce côté original
00:20:08Ce jour-là à Marseille
00:20:10Il m'avait fait porter un net clown pour montrer que je savais m'amuser
00:20:12Il avait fait venir Eric Cantona
00:20:14Qui avait signé à l'OM
00:20:16Et puis encore un autre hommage avec Luis Fernandez
00:20:18Il avait réalisé un film sur moi
00:20:20Qui s'appelait Rocky
00:20:22Qui était merveilleux
00:20:24Il m'a fait connaître Maradona au Parc des Princes
00:20:26Dans les couloirs lors d'un France-Argentine
00:20:28Il était d'une simplicité, d'une gentillesse, d'une humilité
00:20:30Il avait la connaissance du foot
00:20:32Je ne l'ai jamais entendu dire du mal de quelqu'un d'autre
00:20:34Je suis bouleversée
00:20:36On lira d'autres hommages
00:20:38Qui affluent aujourd'hui
00:20:40Après la disparition ce matin
00:20:42On l'a appris de notre ami, collègue
00:20:44Et respecté, voire même vénéré
00:20:46Didier Roustan
00:20:48On va regarder un zapping spécial
00:20:50Préparé par Théo Combes
00:20:52Avec un zapping spécial Didier Roustan
00:20:54Et forcément on va avoir des émotions
00:20:56Les poils qui vont serrer sur les avant-bras
00:20:58Zapping Didier
00:21:02La victoire de l'équipe de France hier
00:21:04A fait plaisir à Didier Roustan
00:21:06Qui était lui aussi un anonyme perdu
00:21:08Parmi ses 50 000
00:21:10Et qui fait ses débuts sur les écrans de télévision
00:21:12Il est dans notre service depuis longtemps
00:21:14Il est une illustration de ce que le talent
00:21:16Et le travail peuvent faire
00:21:18C'est un garçon qui ne venait pas arriver
00:21:20A qui il a donné sa chance, qu'il a prise
00:21:22Et qu'il a bien prise, vous le voyez pour la première fois
00:21:24J'espère que vous le verrez souvent et longtemps
00:21:26Des gants quoique rasés avec une biscotte
00:21:30Gauguenard est toujours aussi fier
00:21:32Version il était une fois en Amérique
00:21:34Once upon a time in America
00:21:36Mais si vous préférez le royaume
00:21:38Tous les goûts sont dans la nature
00:21:40On ne rit pas, de toute manière ces deux hommes ne font qu'un
00:21:42Ils sont de la même trempe, de la même veine
00:21:44J'ai l'impression de gêner, allez, ne troublons pas
00:21:46Leur première rencontre, puisque c'est comme ça
00:21:48Je m'en vais
00:21:50Et je trouve que ça sent bon
00:21:52Je vais demander à ce jeune homme
00:21:54Qu'est-ce qu'on va manger à midi
00:21:56Hein, oui, on va manger
00:21:58Parce que ça sent bon
00:22:00L'heure est grave ce soir car le Président
00:22:02C'est toujours Didier Roustan, bonsoir Président
00:22:04Comment ça va ?
00:22:06Le Président c'est Laurent Blanc
00:22:08La céleste
00:22:10Imaginez un jour si on arrive Laurent Blanc
00:22:12Si vous êtes conviés à nos discussions
00:22:14Qui est Président ? Le Président Blanc ou le Président Roustan ?
00:22:16Laurent Blanc pendant la place de Manuche
00:22:18Le champion du monde c'est là, c'est dans ma diagonale
00:22:20Mais t'y as vu quand même ?
00:22:22Quand même, ouais
00:22:24Non mais là il y a tout ce qu'il y a
00:22:26Ah bah ouais
00:22:28Il y a des tickets
00:22:30Il y a des tickets putain
00:22:32Regarde ça
00:22:34Arrêtez vous allez les casser
00:22:36Justice d'entraque sans merci
00:22:38Ce soir 20h50
00:22:40Sur la chaîne équipe
00:22:42Didier
00:22:44Le... ouais
00:22:50C'est le cassé de bras
00:22:52Ah le cassé de bras
00:22:54Ah c'est mignon
00:22:56Le zouk c'est le seul médicament
00:22:58Ça consomme ça
00:23:00Au malade
00:23:02Au malade
00:23:04Je t'explique
00:23:06Le zouk est le seul médicament
00:23:08Que nous avons
00:23:10Mais ça fait du bien
00:23:12On va faire une formation accélérée de créoles
00:23:14Et de zouk
00:23:16Alors les enfants
00:23:22Ils s'en sortent les Argentins
00:23:24Avec Lionel Messi
00:23:26C'est une balle de match pour l'Argentine
00:23:28Lautaro
00:23:30En avant
00:23:32Libéré
00:23:34Ouais il n'y était plus
00:23:36Et si tu laisses comme ça Messi
00:23:38Tranquillement attendre l'appel de balle
00:23:40De son avançante
00:23:42Voilà le dosage
00:23:44C'est une caresse
00:23:46C'est facile pour lui
00:23:48Et entre les jambes donc
00:23:50De Maxime Crépeau
00:23:54La première fois où je suis allé
00:23:56Manger chez lui
00:23:58Il y avait son papa, sa maman
00:24:00Dans l'après-midi on bossait pour le syndicat
00:24:02Il me dit qu'est-ce que tu fais ce soir
00:24:04Je sais pas, je vais bouffer des pâtes
00:24:06Bon on passe à la maison
00:24:08Il me dit demande
00:24:10Je vais, je sonne
00:24:12Moi j'ai mis une cravate
00:24:14Le papa, la maman
00:24:16Humble, gentil
00:24:18C'est le papa de Maradona
00:24:20Tu peux à un moment dire
00:24:22Des amours
00:24:24Il m'ouvre la porte
00:24:26Il était en claquette, en short
00:24:28Avec un espèce de débardeur
00:24:30Un soleil
00:24:32C'est bon
00:24:34C'est la synthétité
00:24:36C'est le t-shirt que je t'ai montré
00:24:38Il est avec un ballon
00:24:40Et il est avec ses chaussons
00:24:42Et il est heureux
00:24:44Un grand grand joueur
00:24:46C'est au-dessus de Traoré et Mariano
00:24:48Les chiffres sont là pour le prouver
00:24:50J'ai toujours ça à quelqu'un
00:24:52Qui a plus d'expérience que vous
00:24:54Vous en avez pas forcément, moi je suis dans le football
00:24:56De haut niveau depuis 40 ans
00:24:58Donc vous étiez pas encore président
00:25:00J'ai commencé dans le football de haut niveau
00:25:02Toutes proportions gardées, moi dans mon rôle
00:25:04Donc vous sortez ça toujours à tout le monde
00:25:06Mais vous avez commencé en 88, vous connaissiez pas le football
00:25:08Moi je suis né avec le football
00:25:10Et j'ai commencé professionnellement en 76
00:25:12Donc ça fait 12 ans avant
00:25:14Donc votre histoire si vous voulez
00:25:16Je vous n'ai pas votre expérience ou quoi, pas à moi
00:25:18Donc je posais juste une question
00:25:20Je pense que Jean-Michel
00:25:22Je pense que Jean-Michel a raconté
00:25:24C'est-à-dire que lui tu peux pas le couper
00:25:26Mais si toi tu le coupes
00:25:28Il est parti
00:25:30Pour l'heure nous allons tout de suite
00:25:32Découvrir l'actualité du soir
00:25:34Elle va nous la raconter, c'était Elodie Poyade
00:25:36Qui était au centre de la rédaction
00:25:38Elodie, bonsoir
00:25:40Thiago Silva a répondu
00:25:42D'une manière très diplomatique
00:25:44Emménageant le chouette
00:25:46C'est mieux de ne rien dire
00:25:48La chèvre
00:25:50C'est mieux la chèvre
00:25:52On dit une chèvre
00:25:54Le fromage de chèvre
00:25:56Pas la chèvre
00:26:10Y compris dans l'engagement je pense
00:26:12Ils ont été bien meilleurs que nous
00:26:14Dans l'engagement
00:26:16C'était pas faute d'avoir prévenu les gars
00:26:18On peut quand même mentionner aux gens
00:26:20C'est Daniel Guichard
00:26:22Ouais, mon vieux
00:26:24Il sautait pas sur les cornets
00:26:26En septième, huitième
00:26:30C'est un peu ça
00:26:32Faites attention
00:26:34Merci
00:26:36Téléspectateurs l'équipe du soir
00:26:38On vous mettra Daniel Guichard
00:26:40A la fin de l'émission
00:26:42Encore une fois
00:26:44C'est de notre faute
00:26:46On a pas été assez agressif
00:26:48Mais ils pensaient toujours comme ça
00:26:50Mon vieux
00:26:52On a pas battu les dix-deux
00:26:54Et le claquis
00:26:56S'est collé
00:26:58On perdra quand même
00:27:00Le mangue
00:27:04Bonsoir, alors ce soir j'ai pas le droit de bœuf
00:27:06Et j'ai cordon bleu
00:27:08Et j'ai d'autres cabines
00:27:10Je vous dis à tout à l'heure et je vous attends
00:27:12Le cou est bas
00:27:14Le cou est bas, j'ai fait une erreur magistrale
00:27:16J'ai hésité
00:27:18Vous pouvez me faire un petit carotte râpée, jambon
00:27:20Un petit fromage blanc
00:27:22Et je me suis fait avoir par un chic
00:27:24Avec son poisson sauté de bœuf
00:27:26Le sauté de bœuf
00:27:28Les papas sauvent les enfants
00:27:30Le président, c'est son métier
00:27:32C'est le président en vie de l'équipe du soir
00:27:34Didier Rousteing, bonsoir
00:27:36Un métier toujours facile
00:27:38Enfin bon, on garde tout ça
00:27:40Et voilà
00:27:42Ca te plaît bien ?
00:27:44C'est pas bien grave
00:27:46D'ailleurs quand je le fais avec Messaoud
00:27:48Qui lui oublie de temps à autre
00:27:50De temps en temps, il dit le président
00:27:52Aujourd'hui c'est Didier Rousteing, machin
00:27:54Une fois sur cinq je lui dis à vie
00:27:56Donc quelque part ça va pas me déplaire
00:27:58C'est mon côté coquet
00:28:00T'en plaisantes ou mine de rien
00:28:02Il y a un petit peu d'ego avec ça
00:28:04Ca te plaît quoi
00:28:06C'est bien qu'il y ait des hiérarchies dans la vie
00:28:08Ca va plaire aux autres
00:28:12Mais il y a une très belle formule de John Lennon
00:28:14Qui dit
00:28:16Qui commence et qui dit
00:28:18L'amour
00:28:20Et après il dit, quelle était la question ?
00:28:22Voilà, quelle que soit la question
00:28:24La réponse c'est l'amour
00:28:26Et j'ai eu de la chance
00:28:28Je pense
00:28:30En avoir beaucoup donné aussi
00:28:32C'est important si tu en reçois beaucoup
00:28:34Et ça a été
00:28:36Ouais
00:28:38C'est indispensable
00:29:04Merci de nous rejoindre dans l'équipe de Greg Spécial
00:29:06Hommage à Didier Rousteing et ce dessin de forme
00:29:08On ne pleurait pas, la plupart des footballeurs que j'aime
00:29:10Sont déjà là où je vais
00:29:12En grimpant vers le ciel pour Didier
00:29:14Qui nous a brutalement quittés ce matin
00:29:16Évidemment toute la rédaction est mobilisée
00:29:18Pour rendre hommage à cet immense journaliste
00:29:20Dominique Grimaud nous a même fait l'amitié
00:29:22D'être avec nous ce soir de retour dans l'EDG
00:29:24Alicia et Bertrand
00:29:26Loic, Vikash et Raphaël
00:29:28Adrien Kouroub l'arrivera dans quelques minutes
00:29:30Mais avant tout
00:29:32Pourquoi Didier Rousteing était un journaliste si unique
00:29:34Et vous redécouvrirez des images insensées
00:29:36Et vous comprendrez
00:29:38Pourquoi il mérite cet hommage
00:29:40Et pourquoi il y a autant de réactions ce soir
00:29:42Dans le monde du foot, du sport, de la télévision
00:29:44Du journalisme
00:29:46On n'est pas dans un microcosme
00:29:48On est dans un grand public
00:29:50Et savoir parler aux gens, au grand public
00:29:52C'est un art
00:29:54Et il le maniait comme peu Didier Rousteing
00:29:56Loic Tanzy, on ne vous a pas encore entendu ce soir
00:29:58Jeune journaliste, malgré vos choses
00:30:00C'est vrai
00:30:02Quelle image vous gardez de Didier ?
00:30:04Vous avez dit un truc très juste
00:30:06C'est qu'il y a plus de 40 ans
00:30:08Et moins de 40 ans pour lui
00:30:10Pour moi en tout cas
00:30:12C'est plus qu'un journaliste
00:30:14C'est presque un historien
00:30:16C'est quelqu'un qui a adoré raconter des histoires
00:30:18Et qui nous a transmis
00:30:20L'amour du métier
00:30:22Parce qu'il nous a souvent raconté
00:30:24Pleins d'anecdotes sur le métier
00:30:26Et surtout l'histoire du foot
00:30:28Et c'est aujourd'hui ce qui est presque
00:30:30Le plus important dans notre société
00:30:32Parce que l'histoire du foot se perd un peu
00:30:34Par moment
00:30:36Et lui à chaque fois
00:30:38Dès qu'on disait quelque chose qui ne lui plaisait pas
00:30:40Pas à l'antenne mais en dehors
00:30:42Il venait nous voir et il nous racontait plein de choses
00:30:44Sur ce qu'il avait vécu dans le foot
00:30:46Et c'est cette transmission là qui m'a marqué
00:30:48Parce que je n'ai pas connu
00:30:50Quand il montait les matchs sur TF1
00:30:52Je n'ai pas connu les grands reportages
00:30:54Je les ai vus après, plus tard
00:30:56Pas quand j'étais petit
00:30:58Et c'est surtout cette marque
00:31:00De l'histoire
00:31:02Et il y a une deuxième chose
00:31:04C'est qu'il a fait avancer le foot
00:31:06C'est qu'au delà du fait de faire son métier de journaliste
00:31:08Tout ce qu'il a fait en dehors pour le foot
00:31:10On parlait du syndicat
00:31:12Il a essayé de faire avancer le foot à sa manière
00:31:14A chaque fois il se disait
00:31:16Qu'est-ce que je peux apporter
00:31:18Pour faire avancer le foot
00:31:20Et je trouve qu'il l'a fait d'une manière très brillante
00:31:22On va écouter Arsène Wenger
00:31:24Qui a décidé de lui rendre hommage
00:31:26Chez Victor Coudreau et Adrien Courrouble
00:31:28Qui l'ont joint tout à l'heure
00:31:30L'ancien entraîneur d'Arsenal
00:31:32On l'écoute nous parler de Didier
00:31:34Le meilleur hommage qu'on peut lui rendre
00:31:36C'est de dire qu'il avait un amour profond
00:31:38Pour le football
00:31:40Et pour les valeurs
00:31:42Que le football peut véhiculer
00:31:44Donc il était quelque part
00:31:46Toujours
00:31:48Romantique
00:31:50Et défenseur des valeurs
00:31:52Du foot, ce qu'on partageait
00:31:54Parce que Didier était
00:31:56Un vrai amoureux
00:31:58Et un vrai amoureux
00:32:00Du jeu, du beau jeu
00:32:02Mais aussi des valeurs et de l'éducation
00:32:04On rigolait bien ensemble aussi
00:32:06Et puis je pense qu'avec l'équipe
00:32:10Je le voyais de temps en temps
00:32:12Quand je pouvais
00:32:14Tout le monde partage
00:32:16J'ai toujours l'impression que les gens
00:32:18Aient beaucoup de tendresse et de respect pour lui
00:32:20A l'équipe
00:32:22Et j'aimerais partager ça
00:32:24Avec vous aujourd'hui
00:32:50Avec l'équipe du soir
00:32:52Avec Mémé et tous ses chroniqueurs
00:32:54Qui rendront un hommage à Didier Roustan
00:32:56Voici le pourquoi du soir
00:32:58Consacré à Didier
00:33:00C'est Adrien Courauble
00:33:08On la remet mais c'est bien
00:33:10Un pourquoi particulier
00:33:12Un pourquoi hommage
00:33:14A Didier Roustan
00:33:16Parce qu'on a voulu rendre hommage
00:33:18A un personnage incontournable du journalisme sportif
00:33:20Mais plus que ça, une personne absolument unique
00:33:22Je ne parle pas seulement dans le microcosme du journalisme
00:33:24Je parle que Didier Roustan
00:33:26Était un personnage unique
00:33:28Et je vous préviens, c'est une chronique
00:33:30Qui va vous filer le smile
00:33:32C'est ça qu'on veut aussi
00:33:34Les plus jeunes ne savent pas qui était Didier Roustan
00:33:36Ce qu'il a fait, à quel point
00:33:38Même si j'ai essayé de le dire au début de l'émission
00:33:40Il était en avance sur son temps
00:33:42Vous avez sûrement lu, vu que Didier Roustan
00:33:44Au départ, c'était les foot
00:33:46Il a été responsable de cette émission
00:33:48Il faisait des reportages
00:33:50Et les reportages qu'il fait, ils sont uniques
00:33:52Les témoignages des champions d'Europe 1984
00:33:54Qui racontent les reportages de Didier sur eux
00:33:56C'est assez dingue
00:33:58Daniel Bravo, qui raconte ça à l'équipe ce matin
00:34:00Il m'avait fait dribbler un chien sur la plage
00:34:02Qui avait crevé le ballon
00:34:04Et il avait dit, le seul moyen de prendre le ballon
00:34:06A Daniel Bravo, c'est de le crever
00:34:08Il avait fait Shakespeare avec un crâne dans la main
00:34:10Devant un feu en disant, avoir ou ne pas avoir la grosse tête
00:34:12Et puis Bruno Mellon, autre champion d'Europe
00:34:14En 1984, ensemble, on est allé dans mon premier club
00:34:16Au Canet Rocheville, il a filmé le président
00:34:18Mon père, mon oncle, mon frère
00:34:20On est allé au jardin exotique à Monaco
00:34:22Il m'a déguisé en cow-boy
00:34:24C'est lui qui m'a appelé Lucky Luke
00:34:26Et ça m'a suivi toute ma carrière
00:34:28A téléfoot, il a ramené un loup dans le vestiaire de l'Olympique de Marseille
00:34:30Il a fait maquiller Louise Fernandez
00:34:32En tigre, pour le besoin d'un tournage
00:34:34Mais alors, mon moment préféré à téléfoot
00:34:36C'est quand il invite Pelé, qu'est-ce qu'il fait ?
00:34:38On l'appelle le roi Pelé, il ramène un trône
00:34:40Pour faire asseoir Pelé sur un trône
00:34:42Et quand il voit aussi Pelé, la panthère, qu'est-ce qu'il fait ?
00:34:44Il ramène un bébé panthère, moment unique de télévision
00:34:46Incroyable
00:34:48C'est une petite panthère
00:34:50Vous allez l'emmener avec vous Bernard
00:34:52Elle veut jouer peut-être
00:34:54Elle est mignonne
00:34:58C'est ça
00:35:00Et ça, ça a vraiment marqué le roi Pelé
00:35:02C'est ce que raconte justement Didier
00:35:04A SoFoot en 2017
00:35:06Il dira ceci
00:35:08J'ai recroisé Pelé des années plus tard
00:35:10Mais on ne m'a fait ça
00:35:12Il a adoré cette émission
00:35:14La panthère commençait effectivement à pleurer
00:35:16Je lui ai confié pour qu'il lui donne le biberon
00:35:18En lui chantant une berceuse
00:35:20Et c'est vrai, on n'a pas l'extrait dans son intégralité
00:35:22Mais Pelé chante vraiment une berceuse pour calmer la petite panthère
00:35:24Après TF1, il y a évidemment Canal+, je l'ai évoqué tout à l'heure
00:35:26Avec ce magazine
00:35:28Moi qui a bouleversé ma vie, Magmax
00:35:30Alors moi, je ne connaissais pas ce magazine
00:35:32Vous me l'avez appris cet après-midi
00:35:34Que Magmax existait
00:35:36Je ne connaissais pas ce magazine
00:35:38C'est quelque chose encore une fois
00:35:40Qui est unique à l'époque
00:35:42Il part trois semaines avec sa caméra
00:35:44Dans le monde entier pour raconter des histoires
00:35:46On connait tous aujourd'hui
00:35:48Intérieur Sport, J'irai dormir chez vous
00:35:50L'équipe Explore bien sûr
00:35:52Mais l'ancêtre de ces émissions
00:35:54C'est Didier Rousteing qui lance ça
00:35:56Avec Magmax, il va rencontrer des légendes
00:35:58Joe Montana, légende du fauteuil S
00:36:00Pat Riley, en basquette, des histoires plus méconnues
00:36:02Les sorciers au Cameroun, le cyclisme en Colombie
00:36:04Un des documentaires qui va vraiment
00:36:06Marquer l'imaginaire, c'est un documentaire sur
00:36:08Karim Adoljabar, immense légende de l'NBA
00:36:10On est en 1989, rendez-vous compte
00:36:12A l'époque, les images de l'NBA
00:36:14On les a voir en France, il n'y en a pas
00:36:16Alors imaginez un peu les documentaires
00:36:18Et moi ce qui me marque, parce que du coup j'ai regardé les archives
00:36:20C'est la manière qu'il a de lancer le documentaire, la présentation
00:36:22Là encore, on est sur une personnalité unique
00:36:24Et un moment unique de la télévision
00:36:26Je suis à l'abo, je suis à l'abo
00:36:28Je suis à l'abo
00:36:30Putain de fléchette
00:36:32Je suis à l'abo
00:36:34J'ai toujours un message
00:36:36Ça va peut-être me détendre
00:36:38Bon qu'est-ce que je dois faire moi aujourd'hui
00:36:40Bonjour, vous êtes bien chez Magmax
00:36:42Il n'y a personne pour l'instant
00:36:44Soyez clair qu'on s'y parle après le bip
00:36:46On vous rappellera, peut-être
00:36:48Oui, peut-être
00:36:50Salut Didier, c'est Charlie
00:36:52Charlie Biettrich
00:36:54Tu sais que Jabbar a stoppé sa carrière en juin
00:36:56Je sais
00:36:58Alors Jabbar, je trouve que ça doit être une histoire assez extraordinaire
00:37:00Déjà c'est le basketeur
00:37:02Au moins le plus prestigieux de tous les temps
00:37:04Je te vois venir
00:37:06Je suis sûr qu'il n'y a pas que le basket
00:37:08J'en ai parlé hier soir avec Jean Jadis
00:37:10Qui m'a déjà donné un maxi d'anecdotes
00:37:12Ça va, on arrête les frais, j'ai compris
00:37:14Direction Los Angeles pour ce has-been de Jabbar
00:37:16Moi j'y croyais pas du tout, j'ai dit oui
00:37:18J'ai fait le moment
00:37:20Incroyable
00:37:22C'est comme ça qu'il lançait l'émission
00:37:24Ça montre quand même que c'est une personnalité unique
00:37:26D'ailleurs on a entendu Charles Biettrich justement lui laisser le message
00:37:28Sur le Répondeur, il lui a rendu un superbe hommage
00:37:30L'ancien patron des sports de Canal
00:37:32Pendant les trois années passées à Canal
00:37:34Didier Roustan a révolutionné l'art des magazines
00:37:36Par sa créativité et son sens de l'image
00:37:38Le cinéma lui ouvrait ses portes
00:37:40Mais il a choisi une autre voie, c'était l'homme des surprises
00:37:42L'émission s'arrêtera avec Didier Roustan
00:37:44Lorsqu'il quittera Canal
00:37:46Lorsqu'il confiera à l'équipe il y a deux ans justement
00:37:48On l'interroge sur cette fameuse émission
00:37:50Les gens adoraient l'émission
00:37:52Si maintenant on voit des images de partout
00:37:54En 89, 40 minutes sur Abdul Jabbar au Lakers
00:37:56Faut se rendre compte quand même, c'est assez extraordinaire
00:37:58C'était rare, c'était trop lourd à faire chaque mois
00:38:00Comme je m'occupais aussi des matchs, puis j'ai quitté Canal
00:38:02Et par la force des choses, ça s'est arrêté
00:38:04Alors peut-être quelque chose que les gens ne connaissent pas
00:38:06Mais Didier c'était aussi un créateur de compétitions
00:38:08Et alors ça je l'ai découvert aussi aujourd'hui
00:38:10C'est quand même dingue, vous connaissez tous
00:38:12Bien sûr !
00:38:14On sait que François Hollande a créé le Ballon d'Or
00:38:16On sait que l'équipe a créé la Coupe d'Europe
00:38:18On sait que Jules Rimet a créé la Coupe du Monde de la FIFA
00:38:20Mais est-ce que vous saviez
00:38:22Que Didier Roustan avait créé la Coupe de la Ligue
00:38:24Il le raconte ça en 2017 au micro d'Europe
00:38:26En deux jours je fais cette Coupe de la Ligue
00:38:28Mais ce qui est capital
00:38:30C'est qu'il faut qu'il y ait une place qualificative
00:38:32Pour la Coupe de l'UEFA
00:38:34Je vais voir Jean-Claude Darmon
00:38:36Qui est le boss du football français
00:38:38Je lui dis ça, il me dit Didier génial, c'est bien machin
00:38:40Va demain voir le Grete et tout, après je fais le reste
00:38:42Tu vas le séduire, machin
00:38:44Je vais à Guingamp, je vois le Grete, j'ai dit voilà
00:38:46Il faut faire comme ça, comme ça, comme ça
00:38:48Il me dit Didier super, mais ça rentre dans le calendrier
00:38:50Allez à la Ligue et faites le rentrer dans un calendrier virtuel
00:38:52On fait le truc, banco
00:38:54La Coupe de la Ligue, à l'époque, fait passer le truc
00:38:56Avec les autres présidents et la Coupe de la Ligue
00:38:58Est créée
00:39:00On y reviendra parce que Dom racontera d'autres histoires sur ça
00:39:02Et puis il a aussi créé le syndicat des joueurs
00:39:04Ça il le raconte dans SoFoot en 2017
00:39:06C'est une histoire peut-être un peu méconnue aujourd'hui
00:39:08Mais qui avait fait du bruit à l'époque
00:39:10Il raconte cette histoire, Didier Roustan
00:39:12La Coupe du Monde 1986, c'est joué en été
00:39:14Ça, ça a une résonance particulière quand même
00:39:16Quand on lit ses propos, au Mexique, en attitude
00:39:18Et avec beaucoup de matchs à midi
00:39:20Pour que ça passe en prime time en Europe
00:39:22Le tournée a eu lieu en nocturne, malgré la chaleur
00:39:24Les joueurs étaient sur les rotules
00:39:26Maradona était révolté
00:39:28Et c'est ça qui lui a donné l'idée de créer un syndicat des joueurs
00:39:30Ce sont eux qui jouent, qui engendrent l'argent
00:39:32Donc ils doivent avoir leur mot à dire
00:39:34Le syndicat a ouvert officiellement
00:39:36En septembre 1995
00:39:38J'ai pris les choses en main de A à Z
00:39:40Il va donc créer l'Association Internationale des Footballers Professionnels
00:39:42Et pour faire ça, il va s'associer avec Diego Maradona
00:39:44Qu'il va faire rencontrer avec Eric Cantona
00:39:46Pour que ça aille de la résonance
00:39:48Et là encore, moment unique de télévision
00:39:50Signé Didier Rousteing
00:39:52Les hommes ne font qu'un
00:39:54Ils sont de la même trempe, de la même veine
00:39:56J'ai l'impression de gêner
00:39:58Allez, ne troublons pas leur première rencontre
00:40:00Puisque c'est comme ça, je m'en vais
00:40:02Eric
00:40:04Je suis venu d'Argentine
00:40:06Pour t'inviter à participer à quelque chose
00:40:08Que j'ai voulu faire depuis longtemps
00:40:10Un syndicat international
00:40:12Des joueurs de football
00:40:14Malheureusement
00:40:16Ça ne durera pas très longtemps
00:40:18Cette aventure, ça durera 4 années
00:40:20Ça le laissera amer, Didier Rousteing
00:40:22Il en parlait dans les colonnes de l'Etan
00:40:24C'est un journal suisse, il y a un an
00:40:26Le plus décevant dans l'histoire
00:40:28C'est que nous avons été trahis par les syndicats nationaux
00:40:30Qui nous ont vu comme des rivaux
00:40:32Au lieu de nous considérer comme une chance
00:40:34Ils avaient une expérience, une organisation
00:40:36Qui nous faisait défaut, mais aucun impact
00:40:38Sur le plan international
00:40:40Ceux qui l'ont accompagné dans ce projet
00:40:42N'ont pas oublié ce qu'il avait fait
00:40:44A l'image d'Arsène Wenger
00:40:46Qui nous a fait l'honneur de raconter
00:40:48La création de ce syndicat
00:40:50Lui n'a pas oublié ce qu'a fait Didier Rousteing pour le football
00:40:52Il était un peu Don Quichotte
00:40:54Dans le sens où
00:40:56Il bataillait tout seul
00:40:58Et on a créé le syndicat
00:41:00Des footballeurs professionnels mondiaux
00:41:02Et puis quand on a organisé
00:41:04La conférence de presse
00:41:06Tout le monde ne l'a pas suivi
00:41:08Comme on aurait dû le faire
00:41:10Mais malgré tout
00:41:12Parfois les idées germent
00:41:14Et je lui donne la paternité
00:41:16Aujourd'hui
00:41:18Du syndicat mondial FIFPRO
00:41:20C'est Didier le premier
00:41:22Qui a vraiment eu la vérité
00:41:24Et le courage de le créer
00:41:26Encore un coup à la Didier Rousteing
00:41:28Il lance Foot Citoyens
00:41:30C'est une association qu'il va monter
00:41:32Justement avec Arsène Wenger
00:41:34Qui va le suivre dans ses combats
00:41:36Il est revenu sur la création de cette association
00:41:38Pour nous, l'ancien légendaire coach d'Arsenal
00:41:40C'était l'éducation par le football
00:41:42La lutte contre les discriminations
00:41:44Le racisme
00:41:46L'éducation des parents
00:41:48Dans les clubs amateurs
00:41:50Parce qu'il y a beaucoup de violence
00:41:52Dans les clubs amateurs
00:41:54Dont on ne parle pas
00:41:56Et je pense
00:41:58Qu'on a essayé
00:42:00De créer une forme d'éducation
00:42:02Dans chaque club en récompensant
00:42:04Les clubs qui font de mieux
00:42:06Leurs devoirs d'éducation
00:42:08Des parents, des enfants
00:42:10Le gouvernement lance des programmes
00:42:12Mais il y a 20 ans, encore une fois
00:42:14Il est en avance Didier Rousteing
00:42:16L'unique, parce que c'était ça
00:42:18Le racisme, souvent
00:42:20C'est la peur de l'autre
00:42:22C'est la méconnaissance de l'autre
00:42:24Mais il est clair que quand on fait du sport
00:42:26Et en particulier du sport collectif
00:42:28Dès l'âge de 7-8 ans
00:42:30Pendant plusieurs années
00:42:32On va côtoyer des gens apparemment différents
00:42:34On comprend que la personne
00:42:36Même si elle peut paraître différente
00:42:38C'est exactement la même
00:42:40Et puis la fameuse Roustani
00:42:42Encore la preuve
00:42:44Que Didier Rousteing est un personnage unique
00:42:46Là on est quand même 10-15 ans avant Squeezie
00:42:48Quand il lance sur Rousteing TV
00:42:50Ce blog qu'il a débarqué sur le site de l'équipe
00:42:52Où il est filmé face à sa caméra
00:42:54Il raconte des choses
00:42:56Il parle de sa création à Rousteing TV
00:42:58C'est dans SoFoot en 2017
00:43:00Il me manquait quelque chose, un moyen d'expression
00:43:02Pour faire partager, transmettre
00:43:04J'avais vu des gens faire des blogs écrits
00:43:06Mais on m'a dit, attention Didier
00:43:08On te connait lorsque tu commences à parler
00:43:10Fais entre 3 et 5 minutes
00:43:12Parce qu'après les gens décrochent
00:43:14Bien sûr, j'en ai fait qu'à ma tête
00:43:16Je voulais être moi-même
00:43:18Au début j'ai fait 10 minutes, puis 14
00:43:20Et maintenant elle dure entre 35 et une heure
00:43:22J'ai l'impression qu'on n'est pas exactement sur la bonne déclaration
00:43:24Mais c'était du Didier Rousteing
00:43:26Et c'était ça, Didier Rousteing
00:43:28Rousteing TV
00:43:36C'est comme si il existait
00:43:38Un cerf-volant cosmique
00:43:40Un cerf-volant cosmique
00:43:42Qui passe entre les joueurs
00:43:44L'Argentine
00:43:46Je vous dis Corazon
00:43:48Parce que c'est une histoire d'amour
00:43:50Conclure sur pourquoi il était unique
00:43:52Il y a quand même une petite dédicace personnelle
00:43:54Parce que Didier Rousteing
00:43:56C'était aussi un style
00:43:58Il y avait des vestes en cuir sur le plateau
00:44:00Mais c'est celui qui n'hésitait pas
00:44:02Sur une télé publique
00:44:04Sur une chaîne de télé
00:44:06Il n'hésitait pas à mettre des chemises à fleurs
00:44:08Quand parfois certains sont encore
00:44:10Cautieux de cravate
00:44:12Il n'hésitait pas à mettre un maillot vintage
00:44:14Il n'hésitait pas à mettre par exemple un chapeau
00:44:16Ou avoir les cheveux longs à la télé
00:44:18Et pour un jeune qui regarde la télé
00:44:20Et qui a envie un jour de faire de la télé
00:44:22D'avoir un moustache et un mulet
00:44:24Ça fait du bien
00:44:26Vous êtes un petit peu dans l'esprit
00:44:28Quand vous revoyez tout ça
00:44:30On se dit déjà
00:44:32Quelle vie
00:44:34C'est évidemment que la partie publique
00:44:36Mais il a fait des choses pour les autres
00:44:38Bien sûr il était très généreux
00:44:40Mais en fait toute sa vie
00:44:42Toute sa carrière
00:44:44A été basée sur l'émotion
00:44:46Et sur l'humain
00:44:48Voilà c'était Didier
00:44:52Chaque reportage de Didier
00:44:54Était une espèce de voyage
00:44:56Chaque reportage
00:44:58Mais quand on le côtoyait comme vous
00:45:00Quand on faisait le même métier
00:45:02Quand on savait la difficulté de faire tout ça
00:45:04Est-ce qu'il y avait une partie d'admiration ?
00:45:06Est-ce qu'on se disait il est fou ?
00:45:08Est-ce qu'on se disait il ne travaille pas comme nous ?
00:45:10Est-ce qu'on sentait sa différence ?
00:45:12Oui on la sentait
00:45:14Je le disais tout à l'heure
00:45:16On la sentit immédiatement
00:45:18Dès qu'il est arrivé à Téléfoot
00:45:20Donc fin des années 70
00:45:22On a senti sa griffe, sa patte
00:45:24Il avait une espèce de grâce
00:45:26Et il était habité
00:45:28Il avait une passion incroyable
00:45:30Pour le foot et ses acteurs
00:45:32Donc il était à la fois
00:45:34Créat
00:45:36Très imaginatif
00:45:38Très créatif
00:45:40Très poète
00:45:42Et surtout très aimant
00:45:44Et très amoureux
00:45:46Au sens où il disait
00:45:48La seule question
00:45:50La seule réponse que je connais
00:45:52Il le disait souvent
00:45:54La réponse c'est l'amour
00:45:56Il avait toujours cette formule
00:45:58La réponse c'est l'amour
00:46:00C'était Didier
00:46:26Il a voulu faire aussi avancer les choses
00:46:28Et que finalement en 20 ans
00:46:3030 ans ou 40 ans
00:46:32Tout ça a très peu évolué
00:46:34C'est des débats qu'on aurait pu avoir à l'époque
00:46:36Et qu'on a encore aujourd'hui
00:46:38Son côté romantique
00:46:40Le romantisme c'est beau
00:46:42Mais ça va pas toujours au bout
00:46:44Il a fait plus que de parler à la télévision
00:46:46Il l'a mis en pratique
00:46:48On l'a vu sur les images d'Adrien
00:46:50Avec Maradona, avec Antonin
00:46:52Après il s'est heurté parfois
00:46:54Il est plus fort que lui
00:46:56Mais il n'empêche que
00:46:58C'est une trace, ça reste
00:47:00Je suis assez fataliste
00:47:02Sur le fait que ça puisse évoluer
00:47:04J'ai plutôt l'impression qu'on est dans une fuite en avant permanente
00:47:06Plutôt que sur le fait
00:47:08D'appuyer sur le bouton
00:47:10Sur la pédale
00:47:12Pour ralentir
00:47:14Mais il faut lui rendre grâce de ça
00:47:16Et effectivement à Didier Rousteing
00:47:18C'est ce qui en fait
00:47:20Je trouve quelqu'un d'unique
00:47:22Le côté poète, artiste
00:47:24Très présent chez lui
00:47:26Et je rejoins parfaitement ce que disait Dominique
00:47:28Alors c'est vrai qu'on a souvent des débats
00:47:30Malheureusement quand il y a des débordements
00:47:32Et ça nous est arrivé fréquemment d'en parler
00:47:34De ce qui se passait dans les tribunes
00:47:36Là il y avait encore ce que disait Arsène Wenger
00:47:38L'éducation des parents
00:47:40C'est une phrase qui m'a choqué
00:47:42On a l'impression que c'est qu'aujourd'hui
00:47:44On entend les parents en bord de terrain
00:47:46En gueuler même leurs enfants
00:47:48Comme si c'était le futur Mbappé
00:47:50L'éducation, l'éducation, l'éducation
00:47:52On le dit à chaque fois qu'il y a des débordements
00:47:54L'éducation c'est la chose la plus importante
00:47:56On l'a écouté sur le racisme par exemple
00:47:58Quand il parle de racisme
00:48:00Il parle de l'éducation
00:48:02La seule solution pour lui
00:48:04C'était d'éduquer les gens
00:48:06Il tape pas sur les gens
00:48:08Même les gens qui commettent des erreurs
00:48:10Il essaie de trouver des solutions à chaque fois
00:48:12Pour dire ok
00:48:14Il y a une situation qui est telle
00:48:16Qu'est-ce qu'on fait maintenant pour aller plus loin
00:48:18Il y a des personnes comme ça
00:48:20Qui essaient toujours de trouver des solutions
00:48:22Et d'éduquer les gens
00:48:24Pour moi c'est la meilleure des façons de faire
00:48:26On entend ce qu'il dit à 30 ans
00:48:28C'est la même chose
00:48:30En une formule
00:48:32C'est un être qui savait s'accrocher au beau
00:48:34Au sens littéral
00:48:36Avec un B majuscule
00:48:38Il était beau, il était bon
00:48:40Il s'accrochait au beau
00:48:42Et il disait
00:48:44C'est vrai que je suis un peu comme lui
00:48:46Par rapport au football d'aujourd'hui
00:48:48Il disait
00:48:50On est passé d'un football érotique
00:48:52Fait de désir
00:48:54A un football pornographique
00:48:56Je pense qu'il a un peu raison
00:48:58C'est vrai que c'est une métaphore
00:49:00Très intéressante
00:49:02Je me permets
00:49:04J'ai Dominique, j'en profite
00:49:06Ca fait un an que je ne l'ai pas vue autour de cette table
00:49:08Je creuse parce que tout ce qu'on dit sur Didier
00:49:10Moi je me permets de vous le dire pour vous également
00:49:12Et mes plus belles anecdotes
00:49:14Que je ne peux pas toujours raconter autour de la table
00:49:16Elles proviennent de vous
00:49:18Ou de vos histoires, de vos souvenirs
00:49:20Mais quand on disait que c'était un foot d'avant
00:49:22Qu'il y avait une proximité avec les joueurs
00:49:24Qu'on pouvait descendre dans le vestiaire
00:49:26Qu'on pouvait parler avec les gars
00:49:28Avant les réseaux sociaux, avant la médiatisation
00:49:30Une fois de plus c'est pas dire c'était mieux avant
00:49:32Et passer pour des vieux cons
00:49:34C'est pas le concept de tout ça
00:49:36Ce qui a changé c'est la relation
00:49:38Entre acteur et observateur journaliste
00:49:40Il fut un temps
00:49:42Je pense à Didier et tellement d'autres
00:49:44Et je pense à Eugène Sakomano
00:49:46Je pense à Thierry Roland, à Thierry Gellardi
00:49:48Qui nous ont quittés
00:49:50Qui étaient des frères d'armes aussi
00:49:52Il fut un temps, il y a encore 30 ans
00:49:54Et peut-être que Vicach
00:49:56Je ne sais pas si tu l'as connu
00:49:58A l'issue, au terme du match
00:50:00Les journalistes rentraient dans les vestiaires
00:50:02Avant les joueurs
00:50:04On était au Parc des Princes
00:50:06On descendait du deuxième étage
00:50:08On s'installait dans le vestiaire
00:50:10C'est l'arrivée des joueurs
00:50:12Et moi encore sous les yeux, Michel Platini
00:50:14Qui rentre
00:50:16Moi je suis assis à sa place
00:50:18Il me dit du coup ça ne te dérange pas
00:50:20C'est ma place
00:50:22Mais en même temps puisque tu es là, passe-moi une clope
00:50:24Et on clopait
00:50:26Avec les joueurs
00:50:28Dans les vestiaires, c'est tout juste
00:50:30On n'allait pas prendre les douches avec eux
00:50:32On faisait des déplacements à Saint-Etienne, à Marseille
00:50:34Ils venaient nous chercher
00:50:36Soit à l'aéroport, soit à la gare SNCF
00:50:38Donc tout a changé
00:50:40Nous c'est pareil avec Mbappé, c'est un copain
00:50:42Si vous essayez de descendre dans les tribunes du Parc
00:50:44Vous partez vite en prison
00:50:46Nous déjà quand on arrive
00:50:48A descendre du cinquième au quatrième
00:50:50On est très loin d'arriver au zéro
00:50:52Si on parle à un joueur sans l'autorisation
00:50:54Les gens ne sont pas contents
00:50:56C'est vrai que c'était quelque chose de dingue
00:50:58Raphaël vous avez commenté avec Didier
00:51:00De nombreux matchs sur la chaîne ou sur l'équipe live
00:51:02C'est facile de commenter avec lui ?
00:51:04Vous arrivez à placer une ou deux phrases ?
00:51:06C'est compliqué mais en même temps
00:51:08Quand on commente avec Didier
00:51:10Et quand on est un petit jeune
00:51:12On est spectateur
00:51:14Il y a un savoir, c'est une Bible
00:51:16C'était une Bible
00:51:18J'ai le souvenir d'un match
00:51:20De Charité qui avait eu lieu à Rome
00:51:22Il y avait Diego Maradona
00:51:24Et il y avait plein de grandes stars
00:51:26Zanetti, Zamorano
00:51:28C'était mon premier match que je commentais avec Didier
00:51:30Et j'avais une pression de dingue
00:51:32Tu vas commenter avec Didier Roustan
00:51:34Et j'avais préparé le match
00:51:36Comme un fou, comme un malade
00:51:38Je me disais il faut que je sois
00:51:40Comme lui
00:51:42Je connais toutes les histoires
00:51:44De tous les joueurs de A à Z
00:51:46Et en fait
00:51:48J'étais un gamin
00:51:50Et je suis devenu un spectateur
00:51:52Et je l'ai écouté
00:51:54Et c'était ça Didier
00:51:56C'était le savoir, c'était l'histoire
00:51:58C'était le football
00:52:00Et ça fait bizarre aujourd'hui
00:52:02De se dire qu'on a tous travaillé avec lui
00:52:04Commenté avec lui
00:52:06Et puis c'était quelqu'un
00:52:08De simple
00:52:12Il ne faut pas s'excuser
00:52:14Et c'est mon cas aussi d'être à la fois fan et collègue
00:52:16Il n'y a pas de soucis avec ça
00:52:18On a le droit d'avoir aimé
00:52:20Vénéré des gens
00:52:22Ou voulu travailler avec eux
00:52:24Et puis avoir eu la chance de le faire
00:52:28Quand je vois Didier
00:52:30Maintenant
00:52:32Je pense à l'un de mes grands-pères
00:52:34Parce qu'en fait justement
00:52:36Quand je vous parlais de savoir
00:52:38J'ai eu une conversation une fois avec Didier
00:52:40Il me disait
00:52:42T'es d'où ?
00:52:44Ton grand-père il est d'où ?
00:52:46Il est d'Alger, Elbillard
00:52:48Et là c'est la première fois de ma vie
00:52:50Mon grand-père me saoulait avec cette histoire
00:52:52Elbillard c'était le club à l'époque d'Alger
00:52:54Tu avais battu Reims
00:52:56En 56
00:52:58Là tu ne pouvais pas l'avoir sur Reims
00:53:02Cette anecdote
00:53:04Et de voir que Didier Rousteing connaissait cette histoire
00:53:06Ca m'a marqué à vie
00:53:08A chaque fois que je vois Didier
00:53:10Ou que je voyais Didier
00:53:12Je pensais à mon papy
00:53:14C'est vrai que Didier
00:53:16Il avait pas toujours réponse à tout
00:53:18Il avait pas loin d'avoir réponse à tout
00:53:20C'était le plus incollable
00:53:22Il voulait surtout avoir raison
00:53:24Il voulait surtout avoir raison
00:53:26Vikash Dorasso
00:53:28Quand on voit son engagement contre le racisme
00:53:30C'est notre combat à tous ici
00:53:32Souvent vous l'avez dit
00:53:34Les fédérations
00:53:36Les instances ne font pas assez
00:53:38Moi j'ai aussi le sentiment qu'il a souvent été abandonné
00:53:40Au milieu du gay
00:53:42Que ce soit dans le syndicat
00:53:44Et que le romantisme, comme disait Bertrand, ne paye pas
00:53:46Et qu'à un moment donné personne ne reprend le flambeau
00:53:48Absolument personne
00:53:50On fait croire, on fait des clips, on met des stars et il ne se passe rien
00:53:52Oui mais il a quand même créé
00:53:54Il l'a fait
00:53:56Il n'a pas attendu que ça se fasse sans lui
00:53:58Il a mis les mains dans le camp
00:54:00Lui il s'est bougé
00:54:02Moi je trouve ça extraordinaire
00:54:04De prendre le risque
00:54:06De se faire manger par le système
00:54:08Lui il l'a fait
00:54:10C'est pas passé loin
00:54:12Quand on a Maradona et quand on a Cantona
00:54:14Et que ça dure un moment
00:54:16Mais le système est très très fort
00:54:18Je me dis que c'est beaucoup de talent aussi
00:54:20Pour pouvoir arriver à être la personne qu'il était
00:54:22Le romantisme
00:54:24Puis le mec un peu décalé
00:54:26C'est aussi beaucoup beaucoup de talent
00:54:28Quand il parlait de football c'était très précis
00:54:30C'est une connaissance du football
00:54:32Et on pouvait l'écouter longuement
00:54:34Moi je me suis surpris à ne pas être d'accord
00:54:36Une fois avec lui
00:54:38Ça m'a fait super bizarre
00:54:40Pour moi, Didier Rousteing il est comme moi
00:54:42Quand on est d'accord
00:54:44Et surtout à débattre face à lui
00:54:46C'est notre métier
00:54:48C'est possible de ne pas être d'accord avec lui
00:54:50Vous savez la télévision lui a souvent dit
00:54:52Fuck Didier
00:54:54Il avait changé de chaîne régulièrement
00:54:56Il était capable de se faire chier avec ses patrons
00:54:58Il était capable s'il était en désaccord de dire
00:55:00Je m'en vais, il faut beaucoup de cran, beaucoup de courage
00:55:02Evidemment Didier il était un peu pareil
00:55:04Quand il venait en plateau
00:55:06Didier ne passait jamais par la loge maquillage
00:55:08Didier il arrivait avec la chemise qu'il avait envie d'avoir
00:55:10Didier il était président à vie désormais éternelle
00:55:12S'il voulait venir en thong en plein hiver
00:55:14Il venait en thong en plein hiver
00:55:16Et tout le monde lui laissait sa liberté
00:55:18Et ça allait bien évidemment comme ça
00:55:20Et c'est ce qui faisait à la fois sa beauté et son charme
00:55:22Alicia beaucoup de réactions également
00:55:24Sur les réseaux sociaux d'anonymes et de personnalités
00:55:26Il y a quelque chose qui m'a interpellé aujourd'hui
00:55:28C'est que pratiquement tous les clubs de Ligue 1
00:55:30Et de Ligue 2
00:55:32Ont salué Didier Roustan
00:55:34Avec soit une photo particulière, un texte évidemment
00:55:36On va vous montrer ça
00:55:38C'est assez hallucinant
00:55:40Pratiquement tous les clubs
00:55:42Ils sont allés de leur anecdote
00:55:44Regardez on les découvre ensemble
00:55:46Il y a Saint-Etienne, il y a Monaco, il y a l'OM
00:55:48Nice, Nantes, Rennes, le Paris Saint-Germain
00:55:50Il y a aussi Caen, il y a aussi Metz
00:55:52Enfin absolument tout ça
00:55:54Et puis je voulais vous montrer aussi forcément
00:55:56L'hommage de l'Ice Can
00:55:58Can là où il a joué à ses débuts
00:56:00Regardez là c'est Didier Roustan jeune
00:56:02Là où il a fait ses premiers pas
00:56:04Il a côtoyé les pros à Can Dominique
00:56:06Si je ne me trompe pas
00:56:08Avec le maillot, les souvenirs
00:56:10C'est un très bon joueur
00:56:12Bonjour
00:56:14Non moi je l'ai écouté c'est un très bon joueur
00:56:16Il ne faut pas lui dire très bonjour
00:56:18Le milieu du journalisme
00:56:20Bien sûr Téléfoot
00:56:22Puisqu'il a participé évidemment à l'émission
00:56:24A la création de Téléfoot en 77
00:56:26Et à Canal+, qui a eu un mot
00:56:28Egalement sa passion pour le foot
00:56:30Son expertise, son charisme ont marqué
00:56:32Des générations
00:56:34Les mots de Vincent Duluc
00:56:36Évidemment il était une voix, une mémoire
00:56:38Le visage de 45 ans de football à la télé
00:56:40Et un sacré compagnon de soirée
00:56:42Il a eu les mêmes stupeurs et tristesses
00:56:44J'imagine que Dominique ça pourra nous le confirmer aussi
00:56:46Grégoire Margoton
00:56:48A publié cette photo du jeune
00:56:50Didier Roustan journaliste
00:56:52Avec Platini, Isabelle Moreau aussi
00:56:54Qui l'a côtoyé à ses débuts
00:56:56Et Johan Mikou, quelle tristesse
00:56:58L'un des derniers romantiques du football
00:57:00Par rejoindre un grand nombre de légendes de ce sport
00:57:02Tu continueras à partager avec eux
00:57:04J'en suis sûr
00:57:06Un sentimiento comme tu disais
00:57:08Je garderai ça en tête, ce matin je pleure
00:57:10Je me manquer, bon voyage l'ami
00:57:12Voilà pour Didier Roustan dans notre émission Hommage
00:57:14Je vous rappelle notre soirée, on va continuer
00:57:16A parler, à évoquer, à souvenir
00:57:18De Didier Roustan qui nous a quitté trop tristement
00:57:20Cette nuit
00:57:22Il y aura dans la foulée ce match France-Portugal
00:57:24Cette demi-finale de l'Euro 84
00:57:26Légendaire commentée par Didier Roustan
00:57:28Et Michel Denisot
00:57:30Vous la revivrez en intégralité sur la chaîne équipe
00:57:32Avec les commentaires d'origine
00:57:34Et puis derrière évidemment une émission immanquable
00:57:36Une équipe du soir emmenée par Olivier Ménard
00:57:38Rendre un hommage sans aucun doute
00:57:40Merveilleux à Didier Roustan
00:57:42Vous restez avec nous d'autres témoignages concernant Didier
00:57:44D'autres intervenants, on aura un trick spécial
00:57:46Didier Roustan jouera
00:57:48Concernant Didier Roustan et puis on essaiera de parler quand même
00:57:50De l'AFP, tout ce qu'il devait détester également
00:57:52Didier, à tout de suite
00:57:58Bonjour à vous si vous venez de nous rejoindre
00:58:00Ce soir la chaîne équipe est triste
00:58:02Ce soir la chaîne équipe est en pleurs
00:58:04Ce soir la chaîne équipe est en deuil puisque nous perdons l'un et l'autre
00:58:06Didier Roustan qui nous a quitté brutalement cette nuit
00:58:08Didier, légende du journalisme à la télévision
00:58:10Didier, légende du journalisme à la télévision
00:58:12Didier, légende du journalisme à la télévision
00:58:14Un formidable reporter
00:58:16Dominique Grémeau nous a rejoint exceptionnellement ce soir
00:58:18C'est un plaisir de vous accueillir Dominique à nouveau au sein de votre bande
00:58:20Alicia, Bertrand, Loïc, Vikash et Raphaël
00:58:22Alicia, Bertrand, Loïc, Vikash et Raphaël
00:58:24Sont également là avant de continuer à parler de Didier Roustan
00:58:26Et puis on reviendra également en fin d'émission sur cette élection à l'AFP
00:58:28Et puis on reviendra également en fin d'émission sur cette élection à l'AFP
00:58:30On a tenu quelques petites infos assez savoureuses
00:58:32On va s'offrir un trick spécial Didier Roustan
00:58:34On va s'offrir un trick spécial Didier Roustan
00:58:36Regardez
00:59:02Regardez
00:59:04Regardez
00:59:06Regardez
00:59:08Regardez
00:59:10Regardez
00:59:12Regardez
00:59:14Regardez
00:59:16Regardez
00:59:18Regardez
00:59:20Regardez
00:59:22Regardez
00:59:24Regardez
00:59:26Regardez
00:59:28Regardez
00:59:30Regardez
00:59:32Regardez
00:59:34Regardez
00:59:36A l'avant
00:59:38Regardez
00:59:40Regardez
00:59:42Regardez
00:59:44Regardez
00:59:46Regardez
00:59:48Visuellement
00:59:50Via de ziehen
00:59:52Via de zieg
00:59:54Via de ziegen
00:59:56Via de ziegen
00:59:58Léomessi pour lancer la campagne !
01:00:03Léomessi pour lancer la campagne de l'Argentine !
01:00:09Vers les Etats-Unis, vers 2026, c'est lui le héros !
01:00:13La poule guitare Léomessi qui permet à l'Argentine de faire regir, de faire exploser le Monumental !
01:00:19L'histoire est belle et il fallait cela pour débloquer ce match.
01:00:23Voilà notre petit lutin qui a pris le ballon, qui l'a placé.
01:00:29Léomessi met la puissance, travaille ce ballon.
01:00:33Vous voyez, il y a de la vitesse, il y a de la précision.
01:00:36Et voilà le capitaine qui reprend les affaires en main.
01:00:41Le boss, il est là.
01:00:43Voilà Didier, c'était cet amour aussi d'homme de l'Amérique du Sud, de l'Argentine, du Brésil, de ces stars brésiliennes et argentines.
01:00:52Tous les pays de l'Amérique du Sud.
01:00:55Il nous parlait de la Bombonera, de tous ces stades.
01:00:58Il n'était jamais plus heureux que lorsqu'on l'envoyait en portage.
01:01:02Il partait de lui-même en vacances.
01:01:04Il ne manquait jamais River Plate-Boca Junior qui était son match.
01:01:10Il adorait tous les Brésiliens, tous les Argentins.
01:01:13On l'a dit avec une tendresse particulière, toute particulière pour Diego.
01:01:18Diego qui était son véritable dieu.
01:01:21Et là je reprends le dessin de notre ami Faro.
01:01:26Il va rejoindre des gens qu'il aimait.
01:01:29Et pas n'importe lesquels, Pelé, Maradona et Cruyff.
01:01:32Qui sont certainement les trois meilleurs joueurs de l'histoire du foot.
01:01:35C'est vrai Bertrand que cet amour pour l'Amérique du Sud.
01:01:38Alors en plus à une période là aujourd'hui où disons que les Français Argentines sont devenus une rivalité pas franchement saine.
01:01:45C'est quelque chose qui crée encore un décalage roustanesque.
01:01:49Oui, il était plus Messi-Maradona que Martinez quand même.
01:01:53Oui, évidemment.
01:01:54On était tous avec lui de ce point de vue là.
01:01:58Et c'est vrai que quand on pense à lui, l'Argentine revient forcément.
01:02:02Et le lien qu'il avait avec Diego Maradona aussi forcément.
01:02:07On en a parlé à travers le syndicat.
01:02:10Quand on parle d'Argentine, me revient aussi tous les débats qu'on a pu faire
01:02:16quand le grand Marcelo Bielsa était entraîneur de l'OM.
01:02:19Et tout le monde n'était pas ravi de Bielsa parce que sa relation avec les journalistes était compliquée.
01:02:24Mais tous les matchs de Marseille étaient à nouveau une curiosité et un régal d'avoir joué.
01:02:31Et ça Didier, il adorait. Il adorait vraiment ça.
01:02:33Et c'est vrai que l'esthétisme qu'il recherchait avant tout dans le foot, c'est quelque chose dans lequel je pouvais me reconnaître aussi.
01:02:41Et c'est vrai qu'il y a des grandes stars actuelles qui sont peut-être moins esthétiques, moins romantiques que les siennes.
01:02:48Et il l'a toujours dit même si ça déplaisait là aussi.
01:02:52Donc forcément, on continuera de penser à lui éternellement quand on parlera d'Argentine, quand on parlera de Messi.
01:02:59Parce qu'il joue encore et quand on convoquera la mémoire de Diego Maradona.
01:03:04Parce que même s'il n'est plus là, c'est un des plus grands joueurs, peut-être le plus grand joueur de l'histoire du football.
01:03:08Et c'était sa star.
01:03:10Après, Victor Jaurasso, c'est beau aussi. Quelqu'un qui aime autant les joueurs.
01:03:13Quelqu'un qui décide de vouloir les mettre en avant et de dire que les footballeurs ne sont pas que des idiots qui courent après un ballon.
01:03:20Qui se dit qu'un footballeur est quelqu'un qui fait du bien dans la vie des autres aussi.
01:03:25Oui, le syndicat c'était un peu ça. C'était de redonner le pouvoir aux joueurs face au système.
01:03:31C'était eux qui sont la plus grande valeur dans ce métier-là.
01:03:36Ils voulaient les mettre en avant et puis qu'ils reprennent leur destin en main.
01:03:40Il ne s'est pas dit je le fais avec la hiérarchie, je vais organiser un truc.
01:03:46Non, il a dit les joueurs de foot, on va y aller nous.
01:03:49On va reprendre le pouvoir et je vais vous aider à le faire.
01:03:52Évidemment, ça n'a pas beaucoup plu.
01:03:54C'est fabuleux de penser.
01:03:56Quand on aime le foot comme on lui l'aimait, c'est-à-dire ce côté romantique.
01:04:00Mais pas que. Le beau jeu, c'est aussi des gens intelligents.
01:04:03Des gens qui sont capables de se déplacer sur un terrain de foot.
01:04:07De faire une passe dans la bonne vitesse, la bonne distance, au bon moment, etc.
01:04:11Et ça, ils le voyaient.
01:04:12Et les joueurs de foot sont capables de ça.
01:04:13Et c'est ce qui mettait beaucoup en avant.
01:04:15Karim Nedjari, un ancien camarade de jeu sur cette chaîne, évidemment,
01:04:19qui présentait En fin du foot avec Didier Roustan et Pierre Ménès.
01:04:21Directeur général des RMC Sport était avec nous.
01:04:23Bonsoir Karim.
01:04:24Merci d'avoir répondu à mon invitation.
01:04:26Merci d'être dans l'équipe de Greg ce soir.
01:04:28C'est un plaisir de vous accueillir, de vous retrouver sur la chaîne.
01:04:31Évidemment, j'imagine, Karim, que ce soir, votre cœur est lourd
01:04:35et que vous avez beaucoup de souvenirs avec Didier, en particulier sur la chaîne.
01:04:42C'est comme dans tous ces cas-là.
01:04:43En fait, on n'arrive pas à réaliser.
01:04:45On n'arrive pas à réaliser que Didier n'est pas là, qu'il ne sera plus là.
01:04:48Depuis ce matin, je me dis cela.
01:04:50Donc, on se pose toujours toujours des questions.
01:04:53Est-ce que dans ces moments-là, il faut réagir ?
01:04:55Est-ce que dans ces moments-là, il faut…
01:05:01Parce qu'en fait, quand quelqu'un parle, on parle de soi-même.
01:05:04Et moi, je n'ai pas envie de parler de moi-même.
01:05:05J'ai envie de parler de lui, quoi.
01:05:07Donc, c'était quelqu'un qui était très généreux.
01:05:11Il y avait une phrase qui était très importante avec lui.
01:05:13C'est que quand il vous disait au revoir, il vous disait « Porte-toi bien ».
01:05:16Dans « Porte-toi bien », il y avait bien sûr l'état de santé,
01:05:19mais il y avait un côté aussi élégance.
01:05:21Et à chaque fois, il y avait cette élégance-là.
01:05:23Tout à l'heure, j'étais très touché par les larmes de Bertrand.
01:05:27Mais j'ai envie de dire à Bertrand,
01:05:30s'il y a quelque chose qui est important aujourd'hui, c'est l'héritage.
01:05:33Et l'héritage, tu dois le porter, Bertrand,
01:05:36comme nous tous autour de cette table, de tous les journalistes.
01:05:39C'est d'être respectueux de ce métier qu'on aime tous,
01:05:43mais d'être courageux.
01:05:44Et lui, il était courageux.
01:05:46Quand il ne se plaisait pas quelque part, il partait.
01:05:49Quand un dirigeant de football n'était pas content,
01:05:51peu importe, il défendait son bout de gras.
01:05:53À un moment donné, il faut avoir l'audace et le courage.
01:05:56Il avait ce courage-là.
01:05:57Et parfois, ce courage-là, il faut le payer par la solitude.
01:06:00Et lui, il a passé aussi des moments de solitude.
01:06:03Puisqu'il y a eu des cycles dans la carrière de Didier,
01:06:06des hauts et des très hauts, et des bas et des très bas.
01:06:09Vous avez raison de le rappeler aussi, Karim, avec cette vie si riche.
01:06:12Et en fin du foot, je me souviens, c'était une émission où je regardais,
01:06:15je vous voyais tous les trois, c'était nouveau comme conseil.
01:06:17Pierre Menezes.
01:06:18Il y avait Pierre Menezes, évidemment, il y avait vous,
01:06:20il y avait Didier, et vous vous engueuliez autour d'une table.
01:06:22Et en vrai, aujourd'hui, si on s'engueule tous les soirs,
01:06:24finalement, de 16h à minuit,
01:06:26ou après, Dominique l'a fait avec Estelle sur M6,
01:06:29et également avec Pierre.
01:06:30Puis après, ça s'est fait ailleurs.
01:06:31C'était très novateur, ce qu'il avait apporté sur la chaîne.
01:06:35Mais c'était très novateur.
01:06:38Il y avait aussi Jean-Pierre Tragus, l'Italien qui était avec nous.
01:06:41En fait, il faut rendre hommage à Vincent Regnier
01:06:43et à l'équipe 21 à l'époque,
01:06:45qui était le Cherché, à un moment donné, où il traversait le désert.
01:06:48Il n'avait pas de moyens.
01:06:50Il avait un décor tout en noir, comme cela.
01:06:54Il passait ses nuits, il dormait à l'équipe TV,
01:06:56l'équipe 21 à l'époque.
01:06:58Et il avait inventé un concept qui s'appelait l'indie-foot,
01:07:02et ensuite qui est devenu, enfin, du foot.
01:07:04Et là où on parlait de football,
01:07:06on pouvait parler pendant une heure de défense anti-roi du Milan AC,
01:07:09ou la défense avec couverture croisée.
01:07:16Et il était capable de dire, on va parler de trois quarts d'heure de ça.
01:07:19Il avait inventé une caméra haute
01:07:22pour pouvoir faire des tactiques avec une table
01:07:25qui était simplement une table de subuté haut.
01:07:27Voilà, il n'avait pas de moyens,
01:07:29mais il travaillait avec la passion comme un artisan.
01:07:32Mais vous avez raison.
01:07:33En fait, on s'engueulait avant,
01:07:35parce qu'avant on préparait l'émission dans une pizzeria qui était juste à côté.
01:07:38On s'engueulait pendant l'émission, et on s'engueulait après l'émission.
01:07:41Mais à chaque fois, c'était, on s'engueulait,
01:07:43parce qu'avec des convictions et avec du respect pour chacun.
01:07:47Et moi, je lui dois beaucoup,
01:07:49puisque j'arrivais de ma Picardie profonde, je ne connaissais personne.
01:07:52Il m'avait lu dans Le Parisien, il m'avait dit,
01:07:54viens défendre tes idées, viens défendre tes informations.
01:07:57Et si je retiens quelque chose sur lui,
01:08:00c'est le courage, avoir le courage de ses opinions,
01:08:02le courage de défendre ses informations,
01:08:04et d'arriver avec des convictions.
01:08:07Pas simplement se servir du football,
01:08:09parfois être au service de ce football.
01:08:11Même si aujourd'hui, pour lui, il avait du mal à reconnaître cette époque-là.
01:08:15Il avait du mal à s'insérer.
01:08:18Quelque part, pour lui, le football était mort en 82,
01:08:20quand l'Italie a battu le Brésil,
01:08:25le Brésil de Socrates, le Brésil de Junior, le Brésil de Zico.
01:08:29Il avait cette nostalgie, il avait toujours cette mélancolie en lui,
01:08:33qu'il fallait qu'il arrive à combattre.
01:08:35Mais il a été innovateur en tout.
01:08:37Il a été innovateur, il a inventé un style.
01:08:40On dit faire du roustan en télévision, ce qui est rare.
01:08:43Il y a très peu de journalistes qui ont, on peut dire, fait du roustan.
01:08:46Il a inventé un récit de reportage,
01:08:49il a inventé un commentaire où il restait plus de 15 minutes
01:08:52sans que Cantona dise la même chose.
01:08:54Il a inventé les émissions de débat à la Didier Roustan, en fait,
01:08:59qui faisait du roustan.
01:09:01J'aimerais qu'on regarde, même si je sais que parler de vous, vous coûte,
01:09:04mais ce moment-là fait partie aussi de l'histoire de notre chaîne
01:09:08et de la vie de Didier.
01:09:10Vous en parliez de ce Enfant du foot, on regarde un moment,
01:09:12puis on en reparle juste après.
01:09:14Regardez Karim et vous tous.
01:09:16Salut Didier !
01:09:18Salut Didier !
01:09:19Bon Didier, on a un nouveau copain à te présenter.
01:09:21Il est juste là, regarde.
01:09:22Salut Didier, je voulais savoir, j'ai une question à te poser.
01:09:25Je voulais savoir, ça fait combien de temps que tu n'avais pas critiqué de joueur ?
01:09:28Voilà, je voulais juste une petite réponse.
01:09:30Sache que lundi prochain, je te regarderai et j'attends une bonne réponse.
01:09:33A bientôt. Bonne journée.
01:09:35Et au niveau de ses chemises ?
01:09:36Les chemises, il faut changer.
01:09:38Je ne sais pas où tu vas les acheter, mais ce n'est pas ça.
01:09:40Donc si tu pouvais changer, ce serait pas mal.
01:09:43A bientôt. Ciao.
01:09:44Et vous avez bien évidemment reconnu le jeune Robert Pires.
01:09:47Karim Dejary, vous qui dirigez une rédaction de sport,
01:09:50vous qui avez été ici longtemps,
01:09:52et ici on est tous suffisamment expérimentés,
01:09:54on se connaît tous suffisamment pour savoir ça,
01:09:56quelle liberté de ton,
01:09:58quelle simplicité dans la séquence qu'on vient de voir ?
01:10:01Oui, mais ce que disait tout à l'heure Bertrand,
01:10:03c'était une autre époque.
01:10:05On voyageait avec les joueurs, on les voyait,
01:10:07on leur mettait des notes,
01:10:09le lendemain on se faisait engueuler au camp des loges,
01:10:11on s'engueulait, mais il y avait un respect.
01:10:13Je ne parle même pas de la période de Dominique.
01:10:17Dominique, c'était une autre époque, c'était un autre échange.
01:10:21Il y avait une certaine authenticité dans les rapports.
01:10:23Aujourd'hui, vous écrivez une note, vous vous faites engueuler
01:10:25par l'adjoint de l'agent qui a rencontré l'avocat du joueur.
01:10:30Il manque cette simplicité de rapports humains.
01:10:34On est tous un peu mélancoliques.
01:10:36Mais comme disait Didier, peut-être qu'on est tous venus des vieux cons.
01:10:38Ou alors c'est peut-être le foot.
01:10:40On s'en fout.
01:10:42Je ne suis pas sûr que Dominique le dise,
01:10:45mais c'est aussi une des raisons du fait qu'il a décidé d'arrêter le foot.
01:10:49Ce foot-là, ce n'est plus le vôtre, ce n'est plus forcément celui de Didier.
01:10:51Il a voulu combattre jusqu'au bout.
01:10:53Mais c'est vrai que quand même...
01:10:55C'est de l'assitude, oui.
01:10:57J'ai beaucoup aimé.
01:10:59Vous restez encore un petit peu avec nous, Karim, si ça vous va.
01:11:01J'aime beaucoup cette histoire de Socrates.
01:11:04Parce que c'est un joueur qu'on n'a pas encore nommé depuis le début de l'émission.
01:11:06Socrates, pour les plus jeunes,
01:11:08il faut rappeler que c'était le docteur Socrates.
01:11:10C'était un footballeur qui avait fait des études,
01:11:12qui était extrêmement brillant, intelligent,
01:11:14beau sur un terrain de foot, Dominique.
01:11:16Le frère aîné de Ray, également.
01:11:18Et c'est vrai qu'il était,
01:11:20on a beaucoup parlé de Maradona,
01:11:22un symbole absolu, Socrates.
01:11:24Ah oui, ce Brésil 82.
01:11:26On ne voit pas comment il a...
01:11:2940 ans après, on se demande comment il a pu échouer.
01:11:31Peut-être pas la meilleure équipe
01:11:33de l'histoire du Brésil,
01:11:35mais en tout cas, pas loin,
01:11:37Socrates, Zico notamment.
01:11:39Oui, voilà, et Karim a raison d'en parler.
01:11:41En fait,
01:11:43on a tous été fracassés par
01:11:45des défaites, plus que par des victoires.
01:11:49Moi-même, et Didier d'ailleurs,
01:11:51avons été fracassés
01:11:53par la défaite des Pays-Bas,
01:11:55des fameuses Oranges,
01:11:57en finale de la Coupe du Monde 1974.
01:11:59On ne s'en est jamais remis.
01:12:01D'autres,
01:12:03qui nous ont précédés,
01:12:05ne se sont jamais remis de la défaite de la Hongrie,
01:12:07en finale 1956, face à l'Allemagne.
01:12:09Et c'est vrai que cette défaite des Brésiliens
01:12:11face aux Italiens de par le Russie,
01:12:13en 82,
01:12:15on l'a encore à travers de la gorge.
01:12:17C'est vrai.
01:12:19C'est vrai, Karim, et je terminerai par ça.
01:12:21C'est agréable aussi de convoquer l'histoire.
01:12:23Alors, évidemment, on aurait aimé le faire
01:12:25dans certaines circonstances,
01:12:27mais je ne sais plus qui parlait d'historien du football
01:12:29autour de la table. Pardonnez-moi, l'émission a commencé.
01:12:31C'était Loïc Tanzy.
01:12:33C'est vrai qu'il faut la convoquer, cette histoire,
01:12:35et ça passe par des gens qui étaient
01:12:37de la grandeur de Didier également, Karim.
01:12:41Oui, parce que Didier, il y avait toujours ses références
01:12:43quand il se prenait la tête avec Jean-Michel Aulas,
01:12:45quand il disait qu'il y avait 40 ans d'histoire derrière.
01:12:47Il avait 40 ans de matchs,
01:12:4940 ans de matchs commentés,
01:12:51de 40 ans de matchs lus,
01:12:53de 40 ans de matchs décortiqués aussi.
01:12:55Tout le monde peut apporter.
01:12:57À partir du moment où chacun apporte ses convictions,
01:12:59bien sûr, il y a l'histoire, il y a aussi la philosophie
01:13:01dans le football.
01:13:03Et Didier, il était très dans cette philosophie,
01:13:05parce que je pense qu'il disait toujours
01:13:07que le football était le reflet de la société.
01:13:09Donc, il était important que nous,
01:13:11lorsqu'on défend le football, une certaine idée du football,
01:13:13on défend aussi une certaine idée de la société.
01:13:15Et ça aussi, c'est quelque chose qui,
01:13:17vous autour de la table, vous faites ça tous les soirs,
01:13:19il est important aussi de dénoncer
01:13:21son passion d'enfance.
01:13:23Et ça, c'est l'héritage de Didier,
01:13:25c'est ce que nous, on doit au moins retenir de ça.
01:13:27Si on est très peiné aujourd'hui, au moins,
01:13:29il nous a confié ça, il faut le garder comme un trésor
01:13:31et l'exploiter, et tous les jours se dire
01:13:33qu'est-ce qu'il, lui, leur a dit sur cette affaire.
01:13:35Dans le foot citoyen, il y a foot et citoyen.
01:13:37Et Dieu sait que c'est important.
01:13:39Loïc, une dernière question.
01:13:41Oui, une question pour Karim, aussi pour Dominique.
01:13:43J'ai l'impression aussi que c'était un journaliste,
01:13:45et vous y avez participé,
01:13:47qui a fait comprendre aux gens
01:13:49qu'il était un fan de football,
01:13:51à une époque où peut-être le fan de football
01:13:53était un peu dévalorisé dans la société.
01:13:55Est-ce que c'est vrai ou est-ce que c'est un imaginaire ?
01:13:57Intellectuel, c'est peut-être un mot
01:13:59un peu fort.
01:14:01Non, je crois qu'il était
01:14:03comme d'autres, comme Thierry,
01:14:05mais Thierry Roland était beaucoup plus...
01:14:07C'est terrible à dire, d'ailleurs.
01:14:09Je trouve que Thierry était infiniment plus pudique
01:14:11que Didier. Didier se livrait vraiment à la télé.
01:14:13Thierry, il avait ses formules,
01:14:15qu'on adorait
01:14:17ou qu'on n'adorait pas,
01:14:19ou elle détestait.
01:14:21Thierry Gilardi, c'est encore autre chose.
01:14:23Eugène Sakomano.
01:14:25Eugène Sakomano, aussi,
01:14:27à sa manière, était unique.
01:14:29Son phrasé, ses élans,
01:14:31son enthousiasme.
01:14:33C'était extraordinaire, Sako.
01:14:35Et donc, c'est vrai que
01:14:37on est en deuil
01:14:39de tous ses amis,
01:14:41de tous ses frères,
01:14:43et on a une
01:14:45très grosse pensée
01:14:47pour eux, qui sont partis
01:14:49il y a quelques années.
01:14:51Karim, vous voulez répondre à Loïc, également,
01:14:53ou on se contente des mots de Dominique ?
01:14:55Non, c'était très beau,
01:14:57ce que vient de dire Dominique.
01:14:59Une des choses
01:15:01qu'a apporté aussi Didier,
01:15:03c'est la culture musicale. Dans les reportages,
01:15:05c'est lui qui pouvait mettre des musiques.
01:15:07On pouvait connaître Barclay James Servers,
01:15:09les Pink Floyd. Il arrivait à coller
01:15:11les musiques de films,
01:15:13des musiques de chansons,
01:15:15sur des reportages. C'était un des premiers
01:15:17qu'il apportait. Et il nous a appris
01:15:19que le football allait au-delà du rectangle vert.
01:15:21C'était ça, où il y avait une partie
01:15:23de sa philosophie, quand je le dis.
01:15:25Et n'ayant pas peur des mots,
01:15:27il avait une certaine poésie aussi,
01:15:29qu'il apportait dans la manière de raconter le football,
01:15:31la manière de le compter,
01:15:33la manière de le filmer.
01:15:35C'est tout cela qu'il a apporté.
01:15:37Il avait un côté Tarantino
01:15:39dans ses reportages,
01:15:41dans l'arrivée de Quentin Tarantino.
01:15:43C'était un plaisir de vous accueillir ce soir
01:15:45dans l'EDG. Portez-vous bien.
01:15:47Merci beaucoup et à très vite.
01:15:49Bonne soirée à vous.
01:15:51Dans un instant, Alain Giresse sera avec nous également.
01:15:53Il a tenu à rendre hommage à Didier Rousteing
01:15:55ce soir dans cette émission spéciale.
01:15:57On parlait de musique.
01:15:59Quand vous entendez cette musique maintenant,
01:16:01vous savez que c'est Didier Rousteing.
01:16:03Et ça, c'était le seul. A tout de suite.
01:16:05...
01:16:07...
01:16:09...
01:16:11De retour sur le plateau de la chaîne Equipe.
01:16:13Avec cette musique emblématique
01:16:15de Didier Rousteing qui nous a fait la mauvaise surprise
01:16:17de nous quitter cette nuit
01:16:19immense, le grand, le légendaire
01:16:21Didier Rousteing. On pourra en parler ce soir autour de la table
01:16:23d'Alicia De Ligue. Mais Grimaud qui fait son retour
01:16:25ce soir avec nous et qui a accepté notre invitation.
01:16:27Merci mon dame. Bertrand Latour également.
01:16:29Le hectant Zivica de Rassau.
01:16:31Et Raphaël Sebaoune.
01:16:33La soirée va être magnifique.
01:16:35Il faut avoir des sourires et on a le droit de s'autoriser des larmes
01:16:37puisque nous revivrons ensemble ce France-Portugal
01:16:39mythique de l'Euro 1984.
01:16:41Je ne vous donne pas le score, sait-on jamais peut-être ?
01:16:43Je pourrais en spolier quelques-uns,
01:16:45les plus jeunes d'entre vous. Mais c'est là où tout a commencé.
01:16:47Et puis derrière, ne loupez pas,
01:16:49j'en suis certain, cette soirée magnifique
01:16:51que nous prépare Olivier Ménard et cette émission hommage
01:16:53dans l'Equipe du soir.
01:16:55Ça risque d'être extrêmement
01:16:57émouvant. Alain Giresse devrait nous rejoindre
01:16:59également dans quelques instants. Mais Alicia,
01:17:01d'autres réactions qui affluent, notamment
01:17:03sur les réseaux sociaux. Et on ne pouvait pas vous donner
01:17:05celle d'Eric Cantona.
01:17:07Eric Cantona qui a publié ce cliché
01:17:09sur ses réseaux sociaux, accompagné
01:17:11de ses mots.
01:17:13« Grande tristesse d'apprendre la mort de Didier Roustan.
01:17:15C'était pour moi le plus grand journaliste sportif,
01:17:17intelligent, vif, avec un grand sens
01:17:19de l'image. » On a beaucoup parlé
01:17:21de ce sens de l'image. « Nous avons fait
01:17:23tant de choses ensemble, dont la création
01:17:25du premier syndicat de joueurs
01:17:27avec Maradona. Il va me manquer.
01:17:29Repose en paix, mon ami. »
01:17:31Voilà pour Eric Cantona qui,
01:17:33en dehors de ce message-là, souhaite garder
01:17:35le silence. On respecte évidemment.
01:17:37On n'est pas en train de harceler les gens pour
01:17:39absolument avoir des hommages. Chacun peut vivre son deuil
01:17:41comme il le souhaite, que ce soit en plateau,
01:17:43en larmes, pas en larmes, ou en tweetant.
01:17:45Loïc Tansy, est-ce que vous êtes
01:17:47émerveillé par les liens
01:17:49qu'il avait su créer avec certains joueurs
01:17:51quand on voit aujourd'hui la difficulté qu'on peut avoir
01:17:53avec les joueurs de foot ?
01:17:55Je ne sais plus qui l'a dit tout à l'heure. C'est Karim.
01:17:57L'avocat
01:17:59pour avoir des gens...
01:18:01L'agent de l'agent qui a vu le loup,
01:18:03qui connaît le 06 de la belle-sœur.
01:18:05Mais ce n'est pas parce que les portes étaient plus ouvertes
01:18:07que maintenant que c'était facile, je pense.
01:18:09Le lien qu'il a noué avec
01:18:11Maradona, par exemple,
01:18:13pour un journaliste français,
01:18:15le nouer avec
01:18:17un joueur argentin comme ça, autant sollicité
01:18:19dans le monde, quand on sait
01:18:21ce qu'il représente dans le foot,
01:18:23c'est une forme de talent d'arriver
01:18:25à côtoyer et à nouer un lien
01:18:27avec une personnalité comme ça.
01:18:29L'époque était différente
01:18:31mais le lien humain
01:18:33qu'il a noué avec les joueurs reste le même
01:18:35et je pense que
01:18:37l'hommage est encore plus fort
01:18:39quand on voit le nombre de joueurs
01:18:41qui lui rendent hommage, les clubs qui lui rendent hommage
01:18:43parce que ça voulait dire que
01:18:45parler avec quelqu'un c'est facile mais
01:18:47humainement, il a laissé quelque chose
01:18:49auprès de ces gens-là.
01:18:51Je n'ai pas de souvenirs quand même.
01:18:53Là vraiment, il faut être ce qu'était Didier
01:18:55pour avoir autant de messages de clubs
01:18:57sur les réseaux sociaux, sur leurs comptes.
01:18:59Plus d'un million de tweets, vous vous rendez compte ?
01:19:01C'est quelque chose qui nous dépasse.
01:19:03Et Didier, c'était aussi de la joie.
01:19:05C'était par les tenues, par le talent,
01:19:07par la gouaille, par les émissions.
01:19:09Pour ceux qui n'étaient pas avec nous en début d'émission,
01:19:11je vous invite à regarder à nouveau un ZAP
01:19:13spécial Didier Rousteing, histoire de se souvenir
01:19:15et souvenir ça peut rimer avec sourire.
01:19:17Regardez.
01:19:21L'heure est grave ce soir car le Président
01:19:23c'est toujours Didier Rousteing.
01:19:25Le Président, comment ça va ?
01:19:27Le Président, c'est Laurent Blanc.
01:19:29L'équipe du soir, c'est qui ?
01:19:31Imaginez un jour si on arrive Laurent Blanc.
01:19:33Si vous êtes conviés à nos discussions,
01:19:35qui est Président ? Le Président Blanc
01:19:37ou le Président Rousteing ?
01:19:39Laurent Blanc pendant la place de Manuche.
01:19:41Le champion du monde, c'est là.
01:19:43Y compris dans l'engagement, je pense.
01:19:45Ils ont été bien meilleurs que nous dans l'engagement.
01:19:47Ce n'était pas faute d'avoir prévenu les gars.
01:19:49On peut quand même mentionner aux gens ?
01:19:51C'est Daniel Guichard.
01:19:53Mon vieux.
01:19:55Ne sautez pas sur les cornets.
01:19:57C'était l'huitième.
01:19:59Mon vieux.
01:20:01C'est un peu ça.
01:20:03Faites attention.
01:20:05Amis.
01:20:07C'est le fait d'être dans l'équipe du soir.
01:20:09On vous mettra Daniel Guichard
01:20:11à la fin de l'émission.
01:20:13Et vous verrez.
01:20:15Encore une fois.
01:20:17On n'a pas été assez agressifs.
01:20:19Mais ils pensaient toujours comme ça.
01:20:21Mon vieux.
01:20:23On n'a pas battu l'édifice de vieux.
01:20:25Et le cas qui s'y connaît.
01:20:29On perdra quand même.
01:20:35Le président, c'est son métier.
01:20:37C'est le président à vie de l'équipe du soir.
01:20:39Un métier toujours facile.
01:20:41Surtout quand le peuple se robille.
01:20:43Mais on garde tout ça.
01:20:45Ca te plait bien ?
01:20:47C'est pas très agréable.
01:20:49D'ailleurs.
01:20:51Quand je le fais avec Messaoud.
01:20:53Qui lui oublie de temps en temps.
01:20:55De temps en temps.
01:20:57Il dit le président.
01:20:59Une fois sur cinq.
01:21:01Je lui dis à vie Messaoud.
01:21:03C'est mon côté coquet.
01:21:05T'en plaisantes ?
01:21:07Il y a un peu d'ego avec ça.
01:21:09Ca me déplaît pas.
01:21:11C'est bien qu'il y ait des hiérarchies.
01:21:13Ca va plaire aux autres.
01:21:15Mais il y a une très belle formule de John Lennon.
01:21:19Qui dit...
01:21:21L'amour.
01:21:23Et après il dit.
01:21:25Quelle était la question ?
01:21:27Quelle que soit la question.
01:21:29La réponse est l'amour.
01:21:31J'ai eu de la chance.
01:21:33Je pense.
01:21:35En avoir beaucoup donné aussi.
01:21:37C'est important.
01:21:39Si tu en reçois beaucoup.
01:21:41Si tu prends tout et que tu ne donnes rien.
01:21:43C'est indispensable.
01:21:47Bertrand Latour.
01:21:49Est-ce que c'était si évident que ça.
01:21:51De faire des émissions avec Didier Rousteing ?
01:21:53Ca dépendait des jours.
01:21:55Simple non.
01:21:57C'était pas simple évidemment.
01:21:59Il avait une très grande personnalité.
01:22:01Quand il avait décidé de faire long.
01:22:03Il faisait long.
01:22:05Quand on est chroniqueur.
01:22:07Ce qui m'arrivait le plus souvent.
01:22:09On a aussi envie de parler.
01:22:11Quand on a le citron qui est le mien.
01:22:13Il fait chier.
01:22:15Ca arrive.
01:22:17Quand on présente.
01:22:19Retour pub.
01:22:21Il parle.
01:22:23Il était ingérable.
01:22:25C'était lui qui décidait.
01:22:27A quoi elle ressemblait l'émission.
01:22:29C'est ce qui faisait son charme.
01:22:31Il y en a même d'autres.
01:22:33J'ai revu.
01:22:35La séquence où il imite Rudi Garcia.
01:22:37C'est du génie absolu.
01:22:39C'est fantastique.
01:22:41Là, vous avez le meilleur de Didier Rousteing.
01:22:43Parfois, il pouvait être un petit peu
01:22:45sous-polé.
01:22:47En tout cas, c'était intéressant
01:22:49de croiser le fer avec lui.
01:22:51Il avait des arguments.
01:22:53Il avait énormément de convictions aussi.
01:22:55Beaucoup d'ailleurs sur lesquelles
01:22:57je pouvais le rejoindre.
01:22:59L'esthétisme qu'il défendait.
01:23:01Parfois, je faisais des arbitrages.
01:23:03Des accords sur des champs.
01:23:05On n'était pas très d'accord.
01:23:07C'était pas toujours simple.
01:23:11On ne lui faisait pas changer d'avis à Didier Rousteing.
01:23:13Non, on ne lui faisait
01:23:15assez peu changer d'avis.
01:23:17Pour parler de moi juste quelques instants,
01:23:19j'ai ce regret
01:23:21de ne pas lui avoir dit
01:23:23l'émotion qu'elle avait d'avoir bossé avec lui.
01:23:25Ça me fait chier.
01:23:29Ce soir, Didier Rousteing,
01:23:31nous manque tout simplement.
01:23:33Il y aura France-Portugal
01:23:35dans la foulée de l'émission.
01:23:37Cette demi-finale mythique
01:23:39qui a vu la France démarrer.
01:23:41Une histoire de victoire.
01:23:43Première victoire de l'Euro 84.
01:23:45On revivra cette demi-finale
01:23:47contre les Portugais dans un match
01:23:49complètement mythique, complètement fou.
01:23:51Vous la revivrez en intégralité.
01:23:53Vous revivrez le temps réglementaire.
01:23:55Vous vivrez les prolongations.
01:23:57L'équipe du soir,
01:23:59on essaie de rejoindre Alain Giresse.
01:24:01On continue à rendre hommage à Didier Rousteing.
01:24:03On vous rendra visite dans quelques minutes.
01:24:11Bonsoir à vous qui venez de nous rejoindre.
01:24:13On a appris tout à l'heure
01:24:15le décès de l'un des nôtres, Didier Rousteing,
01:24:17de l'un des vôtres.
01:24:19Il fait partie de votre vie depuis 5 décennies.
01:24:21Il était l'incarnation du football à la télévision.
01:24:23Un créateur hors normes.
01:24:25Un metteur en scène, un journaliste,
01:24:27un amoureux du ballon, un amoureux des joueurs.
01:24:29Et justement, puisque je parle des joueurs
01:24:31nous vous proposons le match France-Portugal,
01:24:33l'Euro 1984.
01:24:35Nous avons Alain Giresse
01:24:37qui est avec nous ce soir dans l'équipe de règles.
01:24:39Bonsoir Alain, merci d'avoir répondu
01:24:41à notre invitation.
01:24:43J'espère que vous allez bien.
01:24:45Quelle image, quel moment vous gardez
01:24:47avec Didier ?
01:24:49Il y en a eu.
01:24:51D'abord, le personnage.
01:24:53Il avait le feu sacré sur le football.
01:24:55La passion du football.
01:24:57On sentait que
01:24:59quand il était autour de nous
01:25:01en tant que journaliste, on sentait qu'il était
01:25:03amoureux de ce sport.
01:25:05Il venait vers nous avec
01:25:07beaucoup de bienveillance.
01:25:09Même si, effectivement,
01:25:11quand on passait à côté d'un match,
01:25:13il était critique, tout à fait normalement.
01:25:15Mais on sentait qu'il n'y avait aucune recherche.
01:25:17Et ce n'est que
01:25:19de parler, d'évoquer le football.
01:25:21Et quand il se lançait
01:25:23dans des reportages,
01:25:25il nous demandait toujours
01:25:27certaines situations
01:25:29qui pouvaient un peu dérouter.
01:25:31Mais c'était Didier.
01:25:33Et ça se passait facilement.
01:25:35Ce soir, on va reproposer
01:25:37le match France-Portugal,
01:25:391984. Et Dominique Grimaud,
01:25:41pour ne rien vous cacher, a dit déjà 40 ans.
01:25:43Vous l'avez revu, vous,
01:25:45depuis ce match ?
01:25:47Il est commenté par Didier.
01:25:49C'est pour ça aussi qu'on vous le propose ce soir,
01:25:51aux côtés de Michel Benizot, que l'on salue, bien évidemment,
01:25:53également, Michel. Est-ce que vous l'avez revu
01:25:55ce match-là, après l'avoir vécu ?
01:25:57Celui-là, oui, je l'ai revu.
01:25:59Celui-là, je l'ai revu.
01:26:01Il y a un certain match que je ne veux pas revoir,
01:26:03mais celui-là, oui, je l'ai revu.
01:26:05En plus, dans le cadre du stade
01:26:07de Marseille, l'ambiance qu'il y avait,
01:26:09tout était réuni pour que
01:26:11ce soit un match spectaculaire.
01:26:13Didier, ça les donnait à cœur joie dans ses commentaires.
01:26:15Quand on était un joueur de foot
01:26:17et une énorme star, parce que je le dis
01:26:19peut-être pour les plus jeunes, il faut savoir que vous avez
01:26:21quand même été dans les tout premiers du Ballon d'Or.
01:26:23Vous avez remporté l'Euro 84.
01:26:25Un des plus grands joueurs de l'histoire du football français.
01:26:27Et vous voyez, en dessous, Alain,
01:26:29il y a marqué 47 sélections.
01:26:31Je le dis là encore, pour les plus jeunes, il y avait beaucoup moins de matchs.
01:26:33Sinon, vous seriez assez loin.
01:26:35Ce n'est pas un débat.
01:26:37Les rapports étaient différents avec les journalistes.
01:26:39Éclairez-nous par rapport à ça.
01:26:41C'est une des notions qu'on a depuis le début de l'émission.
01:26:43Vous êtes un témoin privilégié. Est-ce que c'était différent, vraiment ?
01:26:45Oui, différent.
01:26:47Mais différent parce que
01:26:49il y a des évolutions
01:26:51dans tous les domaines.
01:26:53Dans le domaine du football également.
01:26:55Je le dis parce que j'étais encore en activité
01:26:57avec une sélection.
01:26:59Pour être confronté aux médias
01:27:01d'aujourd'hui, oui, évidemment.
01:27:03D'abord parce que c'est
01:27:05beaucoup plus médiatisé.
01:27:07L'approche qu'il y a, un petit peu,
01:27:09je trouve que
01:27:11maintenant, on cherche immédiatement
01:27:13une raison précise
01:27:15sur un résultat,
01:27:17sur un match.
01:27:19Quand ça gagne, on est les meilleurs du monde.
01:27:21Quand ça perd, on est bons à jeter
01:27:23au chien.
01:27:25Là-bas, on pouvait
01:27:27un petit peu
01:27:29rentrer dans les débats avec les journalistes
01:27:31parce qu'ils étaient à la recherche de certains éléments.
01:27:33C'était intéressant
01:27:35de discuter avec eux.
01:27:37Une petite parenthèse
01:27:39qui n'existe plus maintenant, lors de nos phases finales
01:27:41de Coupe du Monde,
01:27:43c'était un petit moment de loisir pour nous
01:27:45de se retrouver dans une conférence de presse,
01:27:47notamment quand on était au Mexique,
01:27:49de parler aux journalistes français. On parlait de tout, de rien,
01:27:51pas que du football.
01:27:53Je ne pense pas qu'aujourd'hui, c'est quelque chose
01:27:55qui serait envisageable, mais c'était le cas.
01:27:57Et puis, bien sûr,
01:27:59un garçon comme Thierry,
01:28:01Didier, pardon,
01:28:03se prêter au jeu, c'était très agréable.
01:28:05Ce qui va très bien,
01:28:07puisque Dom parlait aussi des deux Thierry,
01:28:09de Jeanne et encore de Didier.
01:28:11Il a rejoint ce clan-là. Merci beaucoup, Alain Giray.
01:28:13Ça nous a fait vraiment très plaisir
01:28:15de vous accueillir ce soir. Merci pour vos mots.
01:28:17Et donc, ce soir, Alain Giray, en prime time,
01:28:19sur la chaîne l'équipe, France-Portugal,
01:28:21la demi-finale de l'Euro 84.
01:28:23Celle-là, je ne pensais pas un jour que je la dirais.
01:28:25Bonne soirée, Alain. Merci d'avoir été avec nous.
01:28:27C'était une joie de vous accueillir.
01:28:29Didier, on en reparlera. Dans quelques minutes,
01:28:31Olivier Ménard nous rendra visite
01:28:33pour nous parler de la spéciale qui aura lieu ce soir
01:28:35à l'équipe du soir après ce France-Portugal.
01:28:37Mais l'actualité, c'est aussi,
01:28:39histoire de s'échapper dix minutes,
01:28:41l'élection à la Ligue de football professionnelle.
01:28:43Ça a été record mollesque, Raphaël Sobaoun.
01:28:45Oui, on va vous rappeler ce qu'il s'est passé
01:28:47au niveau de la réélection.
01:28:4914 voix sur 17 pour Vincent Labrune.
01:28:51Et d'après nos informations,
01:28:53puisqu'on va s'intéresser désormais
01:28:55un peu plus à la Ligue 2,
01:28:57puisque les dirigeants de Ligue 2 l'ont mauvaise,
01:28:59ils n'ont pas digéré le vote de leurs représentants
01:29:01au conseil d'administration de la LFP.
01:29:03Vous le voyez, selon nos informations,
01:29:05Pierre-Olivier Murat, le président de Rodez,
01:29:07a voté pour Vincent Labrune.
01:29:09Et Bernard Jouanin, le président d'Amiens,
01:29:11lui, s'est abstenu,
01:29:13alors qu'un peu plus tôt dans la journée,
01:29:15ce n'était pas forcément ce qui était prévu.
01:29:17Et pour en parler,
01:29:19pour peut-être éclaircir ce dossier,
01:29:21Laurent Léry, le président de Laval,
01:29:23est avec nous. Bonsoir, monsieur Léry.
01:29:25Merci d'être avec nous et d'avoir répondu
01:29:27à notre invitation.
01:29:29J'ai dit rocambolesque,
01:29:31mais j'ai le sentiment que vous êtes plutôt remonté
01:29:33et qu'il y a des choses qui,
01:29:35peut-être qui vous ont échappé ou qui nous ont échappé.
01:29:37Vous pouvez nous éclairer sur ce vote
01:29:39du collège de Ligue 2
01:29:41qui nous a paru un peu trouble
01:29:43au lendemain de l'élection ?
01:29:45Remonter,
01:29:47je ne pense pas que ce soit le mot.
01:29:49Déjà, je voudrais rendre hommage
01:29:51à la famille de Didier Rousteing
01:29:53et bien sûr à Didier Rousteing
01:29:55qui nous a fait grandir tous dans le monde du football.
01:29:57Moi, en tout cas,
01:29:59j'ai grandi dans le football avec lui.
01:30:01C'est bien triste.
01:30:03Malheureusement, la vie, c'est toujours trop tôt.
01:30:05Et hommage à lui et à toute sa famille.
01:30:07Pour revenir sur le sujet
01:30:09qui nous préoccupe,
01:30:11le sujet du moment
01:30:13et ces élections,
01:30:15effectivement, on avait souhaité
01:30:17qu'il y ait débat
01:30:19puisque dans toute la période
01:30:21de campagne,
01:30:23qui a été relativement courte,
01:30:25on a souhaité transmettre
01:30:27quelques projets
01:30:29que nous avions au sein de la Ligue 2
01:30:31et puis, bien sûr,
01:30:33ouvrir les débats pour que
01:30:35les choses puissent évoluer
01:30:37puisque je pense qu'on souffre tous
01:30:39d'une situation de crise dans le monde du football
01:30:41et nous souhaitions apporter notre pierre
01:30:43à l'édifice dans la situation
01:30:45qu'on vit tous.
01:30:47On a organisé ces débats qui ont été
01:30:49ouverts avec Vincent Labrune
01:30:51et bien sûr Cyril Linette
01:30:53et dans le collège de Ligue 2 qui a eu lieu hier matin,
01:30:55nous avons souhaité faire un vote
01:30:57pour que nos représentants
01:30:59qui ont été élus au conseil d'administration
01:31:01puissent porter la voix de l'ensemble des présidents
01:31:03du collège de Ligue 2.
01:31:05Quand on a dit ça,
01:31:07évidemment que
01:31:09nous souhaitions que
01:31:11cette voix
01:31:13l'élection
01:31:15envers le président
01:31:17que nous souhaitions voir élu
01:31:19soit portée par les deux candidats
01:31:21et il semblerait que ça n'ait pas été le cas.
01:31:23Alors bon,
01:31:25on est remonté oui et non,
01:31:27on sait que la situation est complexe,
01:31:29on sait que la situation est compliquée.
01:31:31Monsieur Léry, c'est impossible ça !
01:31:33Comment vos représentants peuvent ne pas suivre
01:31:35vos recommandations et vos votes ?
01:31:37Comment c'est possible ?
01:31:39Je crois que le meilleur moyen c'est de les interroger.
01:31:41Oui mais il faut qu'ils répondent pour ça.
01:31:43Et là, on essaye.
01:31:45Contactez-les.
01:31:47Moi je les ai eus et bien sûr au téléphone.
01:31:49Un peu déçu de la situation.
01:31:51Mais vous n'avez pas un sentiment de trahison ?
01:31:55Le mot est trop fort.
01:31:57Je crois qu'aujourd'hui on est dans un monde du football
01:31:59qui a beaucoup polémiqué.
01:32:01Moi je ne suis pas pour la polémique.
01:32:03On a transmis des messages forts à Vincent Labrun
01:32:05qui l'a reçu.
01:32:07Aujourd'hui, Vincent est élu à la présidence
01:32:09de la LFP.
01:32:11Nous souhaitons que dans la suite
01:32:13de la construction du nouveau projet
01:32:15qui va tenir pour 4 ans,
01:32:17il entende notre voix.
01:32:19Peu importe ce qui s'est passé aux élections,
01:32:21tout le monde sait ce qui s'est passé.
01:32:23Dont acte.
01:32:25A chacun maintenant de prendre ses responsabilités,
01:32:27d'être dans le rassemblement
01:32:29autour du projet qui va être porté.
01:32:31Je crois que c'est ça le plus important.
01:32:33Je ne cherche pas à polémiquer
01:32:35ni à reprocher à nos représentants
01:32:37de ne pas avoir porté notre voix.
01:32:39Tout le monde le sait.
01:32:41Peu importe.
01:32:43Moi je fais confiance à Pierre-Olivier
01:32:45et je fais confiance à Bernard
01:32:47pour qu'ils puissent tirer
01:32:49les leçons de cette aventure
01:32:51et poursuivre notre représentation
01:32:53au conseil d'administration
01:32:55pour que ce conseil puisse fonctionner
01:32:57le mieux possible.
01:32:59Je précise qu'on a essayé de les joindre
01:33:01mais ils n'ont pas souhaité nous répondre.
01:33:03On a fait notre travail
01:33:05pour essayer de les avoir
01:33:07et vous nous avez fait l'amitié d'être là.
01:33:09Je vois Loïc Tanzy
01:33:11qui est avec nous,
01:33:13qui me semble effondré.
01:33:15Je vous laisse réagir.
01:33:17Je ne comprends pas ce qui vous empêche
01:33:19ce soir de dire
01:33:21que ce n'est pas normal ce qui s'est passé
01:33:23et que vous avez envie de voir
01:33:25ce qui va se passer dans la suite.
01:33:27Ce n'est pas normal d'avoir donné
01:33:29une consigne de vote et que la consigne
01:33:31n'a pas été respectée.
01:33:33Il n'y a rien qui m'empêche de le dire.
01:33:35Ce qui m'intéresse c'est l'unité.
01:33:37On vit dans un monde du football
01:33:39qui se querelle en permanence.
01:33:41On vit dans une pression permanente
01:33:43entre nous, les non-dits,
01:33:45les gens qui se regardent
01:33:47et qui n'osent pas dire les choses.
01:33:49Moi je suis là pour constater
01:33:51cette situation, je suis un homme de projet
01:33:53et je souffre de cette situation
01:33:55donc je ne vais pas rajouter une polémique
01:33:57à la polémique.
01:33:59Moi ce que je veux c'est qu'on travaille rassemblés.
01:34:01On a aujourd'hui un Collège Ligue 1, un Collège Ligue 2
01:34:03qui normalement est représenté au Conseil d'administration
01:34:05et dans les derniers mois
01:34:07ce Conseil d'administration, j'estime
01:34:09qu'il n'a pas bien fonctionné.
01:34:11Pour preuve, on a été devant le fait
01:34:13accompli sur de nombreuses décisions
01:34:15qui ont été prises. C'est ça que j'ai souhaité
01:34:17m'apporter, c'est ça que nous avons souhaité porter
01:34:19et Vincent a reçu le message
01:34:21donc aujourd'hui on ne va pas rajouter
01:34:23des polémiques à la situation.
01:34:25Je crois qu'il faut, si on veut justement
01:34:27réussir dans cette nouvelle
01:34:29mandature, il faut qu'on soit tous
01:34:31ensemble, il faut qu'on soit
01:34:33capable de laver un petit peu, comme on dit souvent
01:34:35selon l'expression de notre linge sale,
01:34:37se comprendre et repartir sur des bases
01:34:39saines avec un projet de tête.
01:34:41Moi je ne suis pas là pour
01:34:43reprocher ni à Bernard
01:34:45ni à Pierre-Olivier de ne pas
01:34:47avoir respecté la consigne de vote.
01:34:49C'est fait. Maintenant
01:34:51retournons-nous vers l'avenir et
01:34:53j'ose espérer que Vincent, on fera
01:34:55de même pour que finalement
01:34:57ce collège Ligue 1, Ligue 2
01:34:59soit réuni et que chacun
01:35:01ne travaille pas dans ses silos
01:35:03sans se parler et qu'on
01:35:05puisse
01:35:07alimenter souvent des polémiques
01:35:09qui ne devraient pas exister.
01:35:11Mais monsieur Léry, j'entends ça, tant mieux pour l'avenir
01:35:13si vous avez envie qu'il y ait l'unité.
01:35:15Est-ce que la Ligue 2 va mal quand même ?
01:35:17On a vu un problème de diffusion,
01:35:19les spectateurs qui ne sont pas contents
01:35:21de l'agenda qui a été choisi,
01:35:23la colère même des agressions.
01:35:25On a vu des choses complètement dingues.
01:35:27On voit une consigne de vote qui n'est pas respectée.
01:35:29Je vous pose la question de manière...
01:35:31Vous dites, laver son linge sale, il n'a pas été lavé en famille
01:35:33puisqu'on était tous témoins et les supporters
01:35:35et les amoureux aussi. Est-ce que la Ligue 2 va mal ?
01:35:37Est-ce que vous pensez vraiment qu'on peut repartir
01:35:39comme si de rien n'était, vers une unité ?
01:35:41Surtout pas comme si de rien n'était.
01:35:43Je crois que vous savez, dans la vie,
01:35:45tout est un problème aussi de communication.
01:35:47On a vécu une période de tempête
01:35:49entre ces droits télé
01:35:51qui ont été très compliqués à négocier.
01:35:53On a tous attendu, on a tous validé
01:35:55nos budgets de DNCG et on a appris
01:35:57le 14 juillet qu'on avait effectivement
01:35:59une baisse très importante des droits télé.
01:36:01C'est rajouté à ça une modification
01:36:03du calendrier,
01:36:05donc on a rajouté des petits...
01:36:07évidemment des sujets complexes
01:36:09qu'on a été obligés de subir
01:36:11et c'est ça qu'on ne veut plus vivre en fait.
01:36:13Tout simplement. Je crois que
01:36:15ce qui a été décidé, et moi je respecte
01:36:17notre diffuseur évidemment,
01:36:19parce que c'est très important qu'il
01:36:21ait accepté de nous suivre en Ligue 2
01:36:23et moi je ferai tout pour que ça se passe bien.
01:36:25Je ferai tout également pour que ça se passe bien
01:36:27au-delà avec tous les partenaires
01:36:29médiatiques que nous pouvons avoir
01:36:31mais en fait c'est toujours
01:36:33un sujet de communication, un sujet de présentation
01:36:35et quand on présente mal les choses
01:36:37et bien elles sont mal prises
01:36:39par l'ensemble des parties prenantes
01:36:41et je crois que c'est ça le sujet de fond.
01:36:43On n'a pas suffisamment
01:36:47discuté, dialogué
01:36:49en amont pour comprendre
01:36:51les choses et quand vous subissez
01:36:53des situations, vous avez toujours
01:36:55des réactions épidermiques et nos supporters
01:36:57ont subi comme nous la situation
01:36:59et ont eu cette réaction épidermique.
01:37:01Donc maintenant le moment est à l'apaisement,
01:37:03il faut se parler, moi je parle
01:37:05avec mes supporters, je leur explique la situation
01:37:07mais il faut qu'on respecte notre diffuseur
01:37:09il faut que tout le monde se comprenne
01:37:11et je crois qu'on n'a pas assez
01:37:13communiqué, on n'a pas assez rassemblé
01:37:15et à un moment donné
01:37:17quand vous faites subir aux protagonistes
01:37:19des décisions froides
01:37:21ils le prennent mal et tout le monde le prend mal.
01:37:23Merci beaucoup d'avoir répondu
01:37:25à notre invitation, merci d'être venu
01:37:27et d'avoir accepté, vous, de répondre
01:37:29à nos questions et d'avoir été clair
01:37:31sur l'envie d'unité pour les 4 ans
01:37:33à venir autour de Vincent Labrune
01:37:35on l'a bien compris, ce n'était pas votre choix
01:37:37au tout début, maintenant il faut que ça fonctionne
01:37:39merci pour votre message.
01:37:41Il y a eu débat, maintenant nous travaillons, tous ensemble.
01:37:43Merci beaucoup Laurent Léry
01:37:45et bonne saison avec le stade Lavalois.
01:37:47Avant d'accueillir Olivier Ménard dans un instant
01:37:49pour parler de la spéciale ce soir
01:37:51comme nous venons de faire une émission spéciale
01:37:53hommage à Didier Rousteing et avant de revivre
01:37:55un France-Portugal, ce que je vous propose
01:37:57c'est de nous amuser
01:37:59avec un jeu, un Fight Club
01:38:01spécial Didier Rousteing, ça vous va ça ?
01:38:03Pour avoir du sourire, jouons.
01:38:05Sympa.
01:38:11Ça m'avait manqué le qu'est-ce que c'est que ce jeu
01:38:13de Dominique Grimaud alors qu'il le faisait
01:38:153 fois par semaine.
01:38:17Moi j'étais heureux, j'ai retrouvé ma Madeleine de Prousse
01:38:19c'est quoi déjà le Fight Club ?
01:38:21Le Fight Club ce sont des duels, on cherche des joueurs
01:38:23je vous donne le CV du joueur, son premier club
01:38:25à son dernier club pro. Le thème du soir
01:38:27et je vous assure ça va aller très vite vu les joueurs
01:38:29Trouvez-moi les joueurs préférés de Didier Rousteing
01:38:31on vous a mis ses joueurs préférés dans le Fight Club
01:38:33D'accord ? Une équipe Alicia, Dominique
01:38:35et Bertrand face à Loïc
01:38:37Vikash et Raphaël. Duel numéro 1
01:38:39Mesdames, Messieurs, on ne joue pas tous ensemble
01:38:41ce sont des duels et on ne souffle pas
01:38:43parce que j'ai deux souffleurs comme au théâtre
01:38:45On y va, Alicia contre Vikash
01:38:47Premier duel, joueur préféré de Didier Rousteing
01:38:49il a démarré sa carrière à Nancy
01:38:51Oui !
01:38:53Vikash d'Arras soit un tout petit peu plus rapide
01:38:55Nancy ça fait Tyrène Gévantis 1-0
01:38:57C'était bien, c'était bien
01:38:59Dominique, le retour de Dom au Fight Club
01:39:01contre Raph
01:39:03Nous cherchons un joueur
01:39:05je ne peux pas donner d'indices sur le joueur
01:39:07je ne dis rien
01:39:09c'est trop après
01:39:11Il démarre sa carrière, taisez-vous Raphaël
01:39:13à l'Ajax, Cruyff
01:39:15C'est ça Dom !
01:39:17Evidemment
01:39:19Ajax, Barcelone, Los Angeles, Washington
01:39:21Bien sûr
01:39:23Voyez l'hommage ? On vous fait citer Cruyff
01:39:25avec plaisir
01:39:27Ah celui-là, Bertrand Loïc
01:39:29Loïc contre Bertrand
01:39:31Il démarre sa carrière
01:39:33à Munich
01:39:351860
01:39:37Puis il va au Bayern Munich
01:39:39Beckenbauer et puis derrière les Etats-Unis
01:39:41Bien joué, 2-1
01:39:43pour la team, je ne sais pas qui est capitaine
01:39:45Vikash d'Arras contre la team Dominique
01:39:47Bien sûr
01:39:49Alicia contre Raph, les joueurs préférés
01:39:51de Didier Rousteing
01:39:53Duel numéro 4, c'est un joueur retraité
01:39:55Moi j'ai écrit retraité, les gars
01:39:57vous allez me faire passer au zapping
01:39:59Je retire ce retraité
01:40:01Il n'est pas retraité ?
01:40:03Vous allez comprendre pourquoi
01:40:05J'ai honte d'avoir dit ça, début de carrière, Argentinos Junior
01:40:07Maradona ?
01:40:09Oui, mais vous m'écrivez moi je le répète
01:40:11comme un gros bêta, genre disparu
01:40:13bien sûr, Argentinos Junior
01:40:15Boca Juniors, Barcelone et Naples
01:40:17Merci Alicia
01:40:21Il allait tomber c'est sûr
01:40:23C'est un joueur qui n'est pas très efficace
01:40:25Je n'en ai pas mis une dedans encore
01:40:27Vous êtes en larmes depuis le début
01:40:29Dominique contre Loic
01:40:31Duel numéro 5, encore un joueur légendaire
01:40:33parmi les joueurs préférés
01:40:35de Didier Rousteing
01:40:37Début de carrière à Santos
01:40:39Voilà, ça donne
01:40:413-2
01:40:43C'est la première qui en fait 2
01:40:45C'est très compliqué
01:40:47Il vous plaît bien celui-là, il est sur mesure
01:40:49C'est un Fight Club cadeau
01:40:51C'est un joueur
01:40:53qui n'a pas annoncé sa retraite
01:40:55Pour Bertrand contre Vikash
01:40:57Il démarre sa carrière
01:40:59à Taleres
01:41:01Pastorey
01:41:03Bien joué Bertrand, Oulakane, Palerme, PSG
01:41:05Elle se remet chez Catarest
01:41:07C'est la pub là non ?
01:41:09Non, il n'y a pas de pub, il y a Olivier Ménard
01:41:11qui va arriver derrière
01:41:13Il y a 3-3, de toute façon à 3-3
01:41:15vous ne gagnez pas
01:41:17Duel numéro 7, Alicia
01:41:19Alicia contre Loic
01:41:21Il y a 3 duels chacun, je n'en ai pas gagné
01:41:23C'est sa dernière chance
01:41:25Un joueur en activité
01:41:27Alicia contre Loic, début de carrière à Barcelone
01:41:29Messi
01:41:31Bien joué
01:41:33Puis après le PSG et l'Inter Miami
01:41:35C'est un Fight Club
01:41:37très léger
01:41:39C'est une balle de match
01:41:41Une balle de match
01:41:43Pour Dominique Grimaud contre Vikash Doraso
01:41:45C'est un joueur retraité
01:41:47Peut-être pour un super duel d'arrière
01:41:49C'est pour toi
01:41:51Début de carrière à Auxerre
01:41:53Cantona
01:41:55Bien joué
01:41:57Dans le sud
01:41:59Eric, Martigues
01:42:01Auxerre, Martigues, Auxerre
01:42:03Paris revient
01:42:05Martigues à la plage
01:42:07Martigues à l'école
01:42:09Martigues à Auxerre
01:42:11On se fait quand même un duel
01:42:13tous contre tous à 5-3 pour le plaisir
01:42:15Un dernier hommage à Didier
01:42:17On va faire le duel n°10 en régie
01:42:19Pour que tout le monde joue
01:42:21Puis après Olivier nous rejoint
01:42:23C'est une seule bonne réponse par temps ?
01:42:25On balance tout ce qu'on veut
01:42:27Même si on se trompe on y retourne
01:42:29C'est là aussi un joueur légendaire
01:42:31Qui démarre sa carrière à Botafogo
01:42:33Zico
01:42:35Socrates
01:42:37Bien joué Raphaël
01:42:39Les Corinthians, la Fiorentina, Flamengo, Santos
01:42:41Et Botafogo
01:42:43Je vous demande d'accueillir
01:42:45Olivier Ménard
01:42:47qui nous rejoint dans l'EDG
01:42:49C'est pas si fréquent
01:42:51J'ai mon mémé à mes côtés
01:42:53J'aurais préféré
01:42:55Rester vous voir à la rédac
01:42:57Plutôt que de te voir là
01:42:59Mais bon c'est comme ça
01:43:01On a fait du mieux qu'on a pu
01:43:03Depuis 18h20
01:43:05Il y aura France-Portugal dans la foulée
01:43:07Commentée par Didier Rousteing
01:43:09Aux côtés de Michel Denisot
01:43:11Et puis derrière
01:43:13Une émission spéciale pour celui qui est désormais le président éternel
01:43:15Voilà, il n'y aura pas de débat
01:43:17Il n'y aura pas de duel, il n'y aura pas de question
01:43:19Il y aura juste une évocation
01:43:21Comme ce que vous avez fait ce soir
01:43:23Sur Didier
01:43:25Si je vous dis Didier Rousteing ça vous dit quoi ?
01:43:27Quelle anecdote ? Quel souvenir ?
01:43:29On verra ses bons et ses mauvais côtés
01:43:31Ces petites choses comme ça
01:43:33On essaiera de lui redonner vie
01:43:35Le temps d'une émission
01:43:37Et puis voilà
01:43:39Tout à l'heure on avait le droit d'être fans et collègues
01:43:41Moi j'ai commencé en le regardant
01:43:43En grandissant, tu l'as connu bien plus longtemps
01:43:45En émission bien plus souvent
01:43:47Mais quand on voit les images
01:43:49Qu'on a vu dans le zapping, qu'on a eu plaisir
01:43:51Tous à revoir
01:43:53On sentait quand même que tu avais
01:43:55Envie de l'écouter, il te faisait rire
01:43:57Il était cabot et ça te plaisait en émission
01:43:59C'est ton chouchou ou Bertrand est jaloux ?
01:44:01C'est ce que pense Bertrand mais non
01:44:03C'était notre Ronaldinho en fait
01:44:05C'était notre Ronaldinho, c'était notre joueur majeur
01:44:07Alors notre joueur majeur
01:44:09Parfois il te fait gagner les matchs
01:44:11Certainement
01:44:13Il t'en fait un petit peu perdre
01:44:15Un petit peu de temps, un petit peu de machin
01:44:17Mais c'était quelqu'un
01:44:19Qui était notre joueur majeur
01:44:21Et qui donnait on va dire la température
01:44:23Je crois que c'est toi Vikash
01:44:25Qui disait qu'il donnait un peu un tempo
01:44:27Ouais il donnait un tempo
01:44:29Alors parfois
01:44:31Dans certaines émissions
01:44:33Tout d'un coup il se mettait à chanter
01:44:35Et à rebours
01:44:37Parce qu'il s'emmerde un peu
01:44:39Il se dit tiens
01:44:41Non ça va pas ce soir
01:44:43Et tout d'un coup il te fait gagner le guichard
01:44:45T'es comme ça
01:44:47Mais ça va bien Didier
01:44:49Et puis après
01:44:51Il voulait un peu réveiller le plateau
01:44:53Après d'autres anecdotes
01:44:55Est-ce qu'il était facile à gérer en plateau ?
01:44:57Parce que quand on regarde l'émission Bertrand
01:44:59On disait que parfois il pouvait partir dans des tirades
01:45:01Non mais genre il est facile à gérer
01:45:03Ils sont tous durs à gérer
01:45:05Non on ne gère pas Didier
01:45:07Parce que parfois les gens disent bravo vous gérez bien
01:45:09Merci du compliment
01:45:11Je ne gère rien du tout
01:45:13Non il m'est arrivé parfois
01:45:15De l'appeler après les émissions
01:45:17Le lendemain toujours
01:45:19Pour papoter un petit peu
01:45:21Avec lui en disant
01:45:23T'en as trop fait
01:45:25T'en as machin
01:45:27La dernière fois c'était sur Mbappé
01:45:29Alors il posait des questions
01:45:31Il posait la question d'une certaine manière
01:45:33Qu'il fallait répondre à peu près
01:45:35J'ai dit bah Didier
01:45:37J'ai fait ça parce que
01:45:39Je pense qu'il l'aime
01:45:41C'est un débat c'est pas grave
01:45:43Il y avait un autre truc
01:45:45C'était avant le générique
01:45:47Je fais Didier tu fais mémé
01:45:49Il fait
01:45:51Oh ce soir
01:45:53Je ne suis pas bien
01:45:55Vraiment je ne suis pas bien
01:45:57Top générique machin
01:45:59Il te met un ravi
01:46:01Il chante machin
01:46:03Tu te méfiais de ses prises
01:46:05Avant générique
01:46:07Peut être que
01:46:09Il se mettait un petit coup de pied aux fesses
01:46:11C'était une bête de télévision
01:46:13On l'a dit et redit
01:46:15C'est ce côté on va dire
01:46:17Imprévisible
01:46:19C'est le côté imprévisible
01:46:21Bon mauvais côté génial
01:46:23Fulgurant agaçant énervant
01:46:25Et finalement d'être là à côté de lui
01:46:27Ouais c'est agréable
01:46:29C'est vrai que c'était pas toujours
01:46:31Parce que parfois j'avais
01:46:33Les ressentis du plateau
01:46:35Merde on peut pas exister machin
01:46:37C'est vrai les gars
01:46:39Ce soir
01:46:41Ne loupez pas l'équipe du soir
01:46:43Restez avec nous pour la fin de cette émission
01:46:45Vous allez vivre dans un instant
01:46:47Il est temps que ça s'arrête là
01:46:49France-Portugal la deuxième finale de l'Euro
01:46:511984 commentée par Didier Roustan
01:46:53Et Michel Deniso
01:46:55On a fait ce qu'on a pu
01:46:57Bonne émission à tous
01:46:59Merci d'avoir été avec nous
01:47:01A bientôt
01:47:25Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org