• il y a 3 mois

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00:007h43, Germinal Perrault, le président du département de la Dordogne, est avec nous ce matin, Thibaud Delmarle.
00:05Bonjour Germinal Perrault.
00:06Bonjour.
00:07Alors l'avis de l'enquête publique est donc favorable à votre deuxième projet de déviation de Bénac, c'est une victoire ce matin ?
00:13Oui, c'est une victoire. C'est une victoire pour les équipes du département qui travaillent sur ce dossier depuis longtemps,
00:20mais c'est surtout une victoire pour l'ensemble des Périgourdins,
00:23parce que c'est l'intérêt général qui a primé dans cette affaire contre l'intérêt de quelques particuliers.
00:30C'est aussi une victoire pour la jeunesse, parce que ce nouveau projet est résolument tourné vers l'avenir.
00:36C'est une étape de ce projet, parce que cet avis favorable est la dernière étape avant que le préfet donne son accord ou non.
00:45Est-ce qu'aujourd'hui vous êtes serein, certain que le préfet suivra l'avis de cette enquête ?
00:50C'est une étape essentielle, parce que si la commission d'enquête, qui est désignée, je veux le préciser, par le président du tribunal administratif de Bordeaux,
00:59avait donné un avis négatif, le projet était fini, le nouveau projet était enterré.
01:05Là c'est un espoir formidable, et vous savez comme moi qu'en général le préfet, dans 99% des cas, suit l'avis de l'enquête publique.
01:14Et puis, très honnêtement, je vois mal l'État s'opposer à un nouveau projet qui s'est bâti autour de la lutte contre le réchauffement climatique,
01:23avec le développement des mots de Doux, la réouverture du Nougat, la mise en place d'un navette électrique,
01:28qui est fondé sur le renchérissement de la biodiversité, avec l'ouverture de Dequan, planter 27 000 euros, faire des abris pour les chauves-souris, etc.
01:37Et surtout, laissez-moi finir, qui va régler des problèmes de sécurité définitivement dans Mainac.
01:43Je vois pas l'État s'opposer à ce genre de projet, ou alors ce serait mystérieux.
01:47– Mais ce qui ne serait pas en porte-info, justement, vis-à-vis de la dernière décision de justice, le préfet ?
01:51– Pas du tout, d'ailleurs, les commissaires enquêteurs expliquent très bien que c'est un nouveau projet.
01:56D'ailleurs, ce n'est pas les premiers à le dire.
01:58Je vous signale que quand le préfet de la Dordogne avait pris un arrêté pour organiser la concertation, en juillet 2023,
02:07il y a quelqu'un, dont on parlera tout à l'heure, qui avait déféré cet arrêté préfectoral devant le tribunal de Bordeaux.
02:14Et le tribunal, qu'est-ce qu'il a dit ? Il a dit, rien ne dit que c'est le même projet.
02:18Donc aujourd'hui, on n'est pas du tout... La première affaire, elle est terminée.
02:22Et elle est terminée définitivement, je le regrette, parce que je vous rappelle...
02:26– Oui, mais c'est sur ces bases-là que part le deuxième projet ?
02:29– Non, non, non, je crois que vous faites erreur.
02:32– Sur les travaux, en tout cas.
02:33– Non, non, vous faites erreur.
02:35Je veux vous rappeler que le département a travaillé, a fait des travaux,
02:40parce qu'il a eu toutes les autorisations des services de l'État.
02:43Et il a même eu une lettre du Premier ministre, M. Edouard Philippe, qui nous disait qu'on pouvait faire nos travaux.
02:48Et à dix reprises, les opposants ont été déboutés en référé par le tribunal administratif de Bordeaux.
02:54Et contre toute attente, le Conseil d'État, ensuite, en fin d'année, onze mois après le début des travaux,
03:00a dit qu'il n'y avait pas d'intérêt public majeur.
03:02Aujourd'hui, les choses sont claires.
03:04Nous, on a dit qu'on a un deuxième projet.
03:07Mais le gaspillage éhonté ne doit pas se produire dans notre République aujourd'hui,
03:12où, je vous rappelle, il y a sept à huit millions de gens qui vivent en dessous du seuil de pauvreté.
03:17Et donc, nous proposons, il y a d'ailleurs une loi de 2015 qui le prévoit,
03:22nous proposons de réutiliser des éléments déjà construits.
03:26– Là, vous continuez à les détruire ?
03:28– Et aujourd'hui, les commissaires enquêteurs, ils ont bien confirmé qu'il fallait les réutiliser.
03:34Ils ont même recommandé de ne pas les détruire.
03:36– Et là, vous en êtes tous dans la destruction de ce qui doit être déconstruit.
03:39– Aujourd'hui, nous avons suivi les injonctions de l'autorité judiciaire administrative.
03:45On a, l'année dernière, démoli un kilomètre de 150 de route toute neuve,
03:50équipée de bassins de rétention pour les eaux pluviales et les hydrocarbures
03:53entre Casseno et les Milandes, ce qui est une aberration absolue.
03:57Et là, nous avons commencé à démolir.
04:00Mais aujourd'hui, c'est une affaire que l'on va traiter dans les prochains jours.
04:04Aujourd'hui, il faut attendre quelques semaines que le préfet se prononce.
04:09De toute façon, la démolition, elle ne peut pas se faire immédiatement
04:13parce qu'il y a encore des choses que le CREMA avait demandées
04:17en matière de précaution, en matière d'études, qui ne sont pas réalisées.
04:20– 7h47 sur France Bleu et France 3.
04:22La vie de l'enquête publique est donc favorable
04:24au deuxième projet de déviation de Beynac.
04:26La réaction du président du département, Germinal Perrault, à votre micro, Thibaut Delmarle.
04:30– Et les opposants à votre projet, on l'a encore entendu ce matin,
04:34mettent un peu en cause le résultat de cette enquête publique.
04:39Ils disent que c'est surtout des mobilisations de réseaux, d'un côté comme de l'autre.
04:43– Vous savez, quand eux-mêmes animent des associations,
04:48là, ça ne les gêne pas d'animer des réseaux.
04:50Je crois que tout ça n'est pas très sérieux.
04:52On ne peut pas contester que 78% des périgourdins qui se sont dévoilés,
04:59qui n'ont pas témoigné de façon anonyme, sont favorables au projet.
05:03Et on ne peut pas contester que la majorité de ceux qui y sont opposés
05:06sont des gens extérieurs au département.
05:08J'ai tendance à préférer que ce soit les gens du département qui s'expriment.
05:12Mais il y a autre chose que je veux dire.
05:14Les quatre conseils municipaux des communes concernées
05:17se sont prononcés pendant l'enquête.
05:19Les deux communautés de communes de Sarlat et de Dôme
05:21se sont prononcées pendant l'enquête.
05:23Aujourd'hui, on a demandé, c'est le préfet qui l'a demandé,
05:26à toutes les communautés de communes de Dordogne de se prononcer.
05:29Il y en a 20, il y a deux agglos, Bergerac et Perigueux,
05:32et il y a 18 communautés de communes.
05:34100% des communautés de communes de la Dordogne
05:36se sont prononcées favorablement au projet
05:39à 95% de tous les élus communautaires de la Dordogne.
05:42Donc aujourd'hui, on ne peut pas nous dire
05:44que ce n'est pas démocratique quand les gens se prononcent pour.
05:47Est-ce que vous vous attendez encore aujourd'hui à devoir payer des astreintes
05:50pour ne pas avoir terminé le chantier de démolition ?
05:52Aujourd'hui, je n'en sais rien.
05:53Nous n'avons pas d'astreinte à payer au moment où je vous parle.
05:55Puisque ce qu'on nous a demandé, on l'a payé.
05:58Mais j'espère que le bon sens va l'emporter.
06:01Et notamment si nous allons saisir immédiatement la justice
06:05avec l'avis de la commission d'enquête.
06:08C'est quelque chose de très important.
06:10Et bien sûr, on attendra l'avis de monsieur le préfet.
06:13Et là, je pense que les choses vont donner.
06:16Parce qu'il y a quelque chose de paradoxal.
06:17D'un côté, on nous dit qu'il faut démolir.
06:19Et de l'autre, on va nous dire que vous êtes autorisé.
06:21Donc il y a un problème.
06:22Un mot sur cette enquête préliminaire qui est ouverte contre vous
06:25après la plainte d'opposants pour abus d'autorité.
06:28C'est l'association défendre l'intérêt général en Dordogne
06:31qui l'a déposée.
06:33Donc on vous reproche de ne pas avoir respecté la décision de justice
06:35de détruire les ponts en Dordogne.
06:37Vous étiez au courant ?
06:38Vous avez été entendu dans cette enquête ?
06:40C'est vous qui me l'avez appris.
06:42Je pense que ce n'est pas le hasard si vous en parlez ce matin
06:45en même temps que la bonne nouvelle
06:47que tous les périgourdains peuvent profiter.
06:49Je pense que c'est fait exprès.
06:51Je sais qui a porté plainte.
06:53C'est vous qui me l'avez appris.
06:54Il s'agit de monsieur Pardo.
06:55C'est un habitant de Castel.
06:57Il porte plainte tout à fait régulièrement.
06:59Le dernier contre qui il a porté plainte
07:00c'est d'ailleurs le préfet de la Dordogne
07:02puisque c'est lui qui a contesté devant le tribunal administratif de Bordeaux
07:06l'arrêté qui préconisait de mettre en place la concertation.
07:10Vous reconnaissez que vous avez traîné les pieds ?
07:13Absolument pas.
07:15Non, non, non, absolument pas.
07:17Absolument pas.
07:18Tout ça c'est de la mousse.
07:20Vous faites de la mousse.
07:21C'est peut-être votre travail, je n'en sais rien.
07:23Mais en tout cas c'est de la mousse qui n'a aucune importance.
07:25Merci Germain Dalperro d'avoir été avec nous ce matin.
07:27Avec grand plaisir.
07:28Interview à retrouver sur francebleu.fr et sur l'application ici.

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