Gouvernement Barnier: "Ça m'a l'air mal parti pour que le changement de logiciel soit réel", affirme Sébastien Chenu (RN)

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Le député Rassemblement national du Nord, Sébastien Chenu, était l'invité de Julie Hammett ce mardi soir dans "Julie jusqu'à minuit", sur BFMTV.

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00:00Si on fait d'abord un point sur les ministres sortants, est-ce que c'est quelque chose que vous accepteriez s'il y a, par exemple, un Gérald Darmanin, un Stéphane Séjourné, un Sébastien Lecornu, qui se retrouvent dans le prochain gouvernement ?
00:13En fait, c'est un gouvernement et droite et gauche, c'est-à-dire que c'est un gouvernement macroniste. C'est un retour à la case départ, c'est-à-dire que voter aux élections européennes, largement pour Jordan Bardella,
00:22voter aux élections législatives, largement pour le Rassemblement national ou pour même d'ailleurs d'autres forces d'opposition, résulte, amène comme conclusion d'avoir un gouvernement où on retrouve les mêmes, peut-être, à d'autres postes, un petit jeu de bonnes taux,
00:37et on y ajoute des vieux LR qui ne supportent plus de ne plus avoir le pouvoir et qui trépignent depuis des années, qui considèrent que les autres sont là par effraction et qui attendent des chauffeurs, des voitures, des titres et de la dorure.
00:50Donc, moi, je pense que si le Premier ministre Michel Barnier entame son crédit en renommant des gens de ce gouvernement sortant avec les convictions qu'ils ont, parce que les hommes sont les hommes, mais ils portent des convictions, une vision, une méthode, je pense qu'il va se heurter très rapidement à un mur à l'Assemblée nationale.
01:11Donc, vous dites quoi ? Vous censurez s'il y a des ministres sortants qui font partie de ce gouvernement ?
01:18Non, nous avons dit que nous ne le censurions pas a priori. Il va construire son gouvernement, il va faire sa déclaration de politique générale, il va être dans le verbe, il va faire exactement ce qu'il veut, et on va le voir à l'œuvre ensuite.
01:31Et ensuite, on se réserve le droit de pouvoir le censurer. La construction de son budget, la capacité à le faire passer ou pas, à utiliser ou pas le 49.3, il y aura mille occasions de pouvoir le censurer si on considère qu'il ne prend pas la bonne direction.
01:45On lui a donné une chance, on lui a donné une possibilité de nous montrer qu'il y avait un changement de logiciel. Visiblement, ça m'a l'air mal parti pour que le changement de logiciel soit réel.
02:00Qu'est-ce qui vous fait dire ça ? C'est le choix, les noms qui circulent, c'est ça, pour l'éventuel gouvernement ?
02:05On ne confie pas le sort d'un pays et la résolution des problèmes de ce pays à ceux qui les ont créés, voire revenir Jean-François Copé, Xavier Bertrand.
02:16C'est quand même le casting des ringards qui ont mis le pays dans cet état-là, avec quelques soupçons de gens pseudo de gauche et des macronistes que les Français ont sanctionnés.
02:29Est-ce qu'à un moment, le président de la République, parce que c'est lui qui va valider tout ça, atterrit ? Est-ce qu'il se rend compte que les Français ont voté, qu'ils ont envoyé un message ?
02:40Lui, il dit que c'est un gouvernement de coexistence exigeante.
02:45Qu'est-ce que c'est que ce blabla ? Coexistence exigeante, ça veut dire quoi ? En fait, faire la même politique avec des gens qui n'étaient peut-être pas encore au gouvernement, mais qui pensent de la même façon.
02:55Si c'est ça, alors moi je leur prédis de très difficiles heures.

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