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La bande de “Julie jusqu’à minuit” évoque la baisse de la vitesse sur le périphérique parisien annoncée par Anne Hidalgo

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00:001er octobre, il faudra passer à 50 km sur le périph', Bruno.
00:03Elle y tient la maire de Paris à cette décision, elle l'avait annoncée avant les Jeux,
00:08elle va l'appliquer après les Jeux, contre l'avis de l'État,
00:13puisqu'on sait que le préfet de police a fait part de ses réserves,
00:17de ses réticences pour concertation insuffisante.
00:20L'État aura son mot à dire ou pas d'ailleurs ?
00:22Alors, c'est là où il y a bagarre, puisqu'elle dit que sur ce point-là,
00:26c'est elle, c'est sa décision, elle, et l'État n'a rien à dire.
00:29En revanche, sur l'autre décision qu'elle veut prendre,
00:31c'est-à-dire réserver une voie, pendant les Jeux olympiques,
00:35il y a une voie du périphérique qui est réservée aux taxis, aux transports en commun,
00:42cette voie-là, cette décision-là relève de l'État.
00:45En revanche, elle, elle estime que la décision,
00:47et c'est là où il y a bagarre avec l'État.
00:51Le gouvernement Attal, également les ministres des Transports qui se sont succédés,
00:56se sont opposés à cette décision, sur ordre de Manuel Macron.
00:59Et Emmanuel Macron ne veut pas de cette décision,
01:02et il avait donné consigne au préfet et aux ministres des Transports successifs
01:05d'empêcher Anidalgo de le faire.
01:07Alors, après, une fois qu'on a dit ça, qui a raison ?
01:10Moi, je crois que c'est Anidalgo.
01:12– Ah, vous pensez que c'est une bonne chose ?
01:13– Oui, moi je crois que c'est…
01:15Faut regarder, de toute façon, aujourd'hui, en gros, le matin, le soir,
01:18c'est entre 35 et 45 km heure de moyenne.
01:22Franchement, les 50, on y est déjà, de toute façon,
01:24si vous prenez le périph' en voiture, à part le soir, très tard,
01:27où là, c'est véritablement dangereux, par ailleurs,
01:30je pense qu'on y est déjà.
01:32Le risque, l'argument, par contre, de la pollution,
01:35me paraît beaucoup plus moyen, beaucoup plus moyen,
01:40même l'ADEME, qui est quand même un organisme assez écolo,
01:43dit que ça aura peu d'effets.
01:47En revanche, qu'une artère de ce type-là, si proche de Paris,
01:52la circulation soit limitée, que ce soit moins dangereux,
01:54je trouve que ce n'est pas plus mal.
01:57Après, je trouve que l'État a dit qu'il n'y a pas eu assez de concertation,
02:01ça fait depuis 2018, ça fait des mois,
02:04bon, maintenant, il faut prendre une décision.
02:05C'est peut-être un peu brutal,
02:06parce qu'on est passé de 80 à 50 en peu de temps, ce serait le cas.
02:10– Mais sur la philosophie derrière, quand même,
02:13parce que ce n'est pas les Parisiens qui vont prendre leur voiture,
02:17peu en tout cas, pour aller travailler, pour prendre le périph'.
02:20Ça va être les personnes qui vivent en banlieue et qui vont être pénalisées.
02:24Est-ce que… non ?
02:25– On n'est pas, à mon avis, je suis assez d'accord avec Bruno,
02:27on n'est pas dans le cadre du 80 km heure d'Édouard Philippe.
02:31Autant le 80 km heure, effectivement,
02:34quand vous êtes en zone rurale ou périurbaine,
02:38ça a une signification, c'est-à-dire que ça change la donne.
02:42Autant là, sincèrement, sur le périphérique,
02:44quand on connaît le périphérique, pardon, nous autres Parisiens,
02:48mais on roule rarement à 50 km heure,
02:51sauf en pleine nuit, quand il n'y a personne
02:53et quand le périph' n'est pas fermé, d'ailleurs.
02:55Donc, à mon avis, ça ne va pas changer grand-chose,
02:57c'est une mesure qui est assez symbolique,
03:01qui correspond tout à fait à la politique d'Anne Hidalgo, par ailleurs.
03:04Là où la polémique va commencer à être vraiment justifiée,
03:09c'est quand elle va carrément fermer le périphérique,
03:13parce que ça arrivera un jour.
03:14– À vous penser ?
03:14– Évidemment.
03:16– On n'y est pas, on n'y est pas encore, Pablo.
03:20– Si, si, elle en a parlé.
03:22– Non, elle a parlé de le transformer, ce qui n'est pas tout à fait vrai.
03:24– Oui, mais on sait ce que ça veut dire.
03:26– Vous savez peut-être ce que ça veut dire,
03:28mais en l'occurrence, ce n'est pas, à mon avis, ce qu'elle avait en tête.
03:30Mais pour moi, le principal problème,
03:32je suis d'accord avec les arguments qui ont été donnés,
03:34notamment les arguments écolos et l'argument de…
03:37bon, c'est déjà le cas, en fait, que c'est en dessous de 50.
03:40En revanche, il y a un problème démocratique,
03:42c'est-à-dire qu'on a une maire de Paris qui prend une décision,
03:46c'est un arrêté, donc c'est toute seule dans son bureau.
03:49Alors, il y a eu des concertations, etc., et elle prend l'arrêté,
03:52puis elle dit, voilà, ça va passer à 50 km heure.
03:55Moi, je pense que ce n'est pas possible,
03:56dans la mesure où, effectivement, c'est dans le domaine parisien,
04:00mais c'est quand même à la limite, en fait, du domaine parisien.
04:04C'est emprunté par beaucoup de gens qui ne sont pas des Parisiens,
04:07qui sont des Franciliens, ou même qui sont des Français,
04:09voire des étrangers, en fait, qui passent par cette artère.
04:13Et donc, je pense qu'il aurait fallu, au moins,
04:16mettre à débat, en fait, avec les villes périphériques,
04:20avec sûrement toutes les villes du bassin francilien,
04:26pour réfléchir à cette question.
04:28Et il y a un organe, en fait, qui avait été créé
04:31pour réfléchir, en fait, à ces questions qui parlaient de Paris,
04:35mais, en fait, dépassaient Paris, qui est une ville-centre.
04:39Tout est fait en rayon et tout passe par Paris.
04:42C'était le Grand Paris.
04:43Le problème du Grand Paris, c'est qu'ils ont accouché du Grand Paris Express.
04:47C'est ce métro qui va faire le tour.
04:50Et c'est tant mieux, même s'il y a pas mal de problèmes, etc.
04:54De gouvernance, tout ce que vous voulez.
04:55Et dans la façon dont les travaux ont été faits.
04:57En revanche, j'ai quand même des choses à dire, si on s'en souvient.
05:00Mais en revanche, le problème, c'est qu'ils n'ont pas accouché.
05:05Ils n'ont pas.
05:07On se suit depuis tout à l'heure.
05:08On se suit depuis 19h.
05:10Mais le problème, c'est qu'ils n'ont rien réussi à accoucher d'autres.
05:14C'est-à-dire qu'il aurait fallu qu'ils arrivent à se créer autour de Paris
05:19et avec Paris, qu'il y ait des rencontres, qu'il y ait des directions communes de choix.
05:25Je suis d'accord avec vous.
05:27C'est-à-dire que la gestion de Paris et de la couronne parisienne
05:32est gérée de façon absolument pas concertée
05:36et que les intérêts des habitants sont absolument antinomiques.
05:40Paris est une ville qui se gentrifie et qui est habitée par des gens,
05:45en moyenne, avec un niveau de vie beaucoup plus élevé.
05:48Un Parisien sur deux n'a pas de voiture.
05:50Il se déplace à pied ou avec d'autres moyens de locomotion collectif
05:55ou très légèrement motorisé, genre, ou pas du tout motorisé comme la bicyclette.
06:00Et finalement, il y a des gens qui vivent assez bien.
06:03Pas tous, mais globalement assez bien.
06:06Et par contre, qui ont des vendeuses, des infirmières qui viennent dans les hôpitaux,
06:12du personnel de nettoyage qui, lui, est au service de ces Parisiens intramuros
06:17et qui prennent directement, évidemment, les contraintes qui sont imposées par la maire de Paris.
06:23Et il y a une sorte d'injustice fondamentale dans la gestion de cette agglomération parisienne.
06:28– Roselyne Basselot…
06:29– 50 km n'ont pas changé leur vie.
06:30– Non mais, c'est le principe, c'est le principe.
06:33– Vous l'avez dit, c'est un symbole.
06:34– Oui, vous avez raison, mais c'est un signe.

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