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Quel avenir voulons-nous vivre? - Ce film bouleverse notre façon de penser et apporte un éclairage original sur nos motivations subconscientes, les conséquences involontaires et la façon dont notre nature fondamentale influence notre avenir en tant qu'humanité.

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00:01:00La vie existait déjà bien avant nous, et elle existera encore longtemps après notre départ.
00:01:12Tous les êtres vivants qui s'y trouvent ont évolué ensemble au fil des siècles.
00:01:25Et bien que nous soyons un maillon de la vie,
00:01:28parce que nous la voyons,
00:01:34nous pensons que nous sommes au-dessus d'elle.
00:01:42La nature nous a tellement donné.
00:01:46Nous avons créé un nouveau monde à partir d'un univers sauvage
00:01:50et construit de grandes civilisations.
00:01:53Il semble qu'il n'y ait rien que nous ne puissions faire.
00:01:56Le ciel lui-même n'était pas une limite.
00:02:02C'était génial d'être de retour dans l'espace.
00:02:06Nous voyons les signes d'une réalité inattendue.
00:02:09Avons-nous atteint les limites de notre nature humaine ?
00:02:12Est-ce la fin de la ligne pour nous ?
00:02:17Difficile à dire actuellement.
00:02:21Nous vivons en quelque sorte dans le passé de l'avenir.
00:02:27Le monde dans lequel nous vivons n'est qu'une sphère bleue étonnante.
00:02:33Quand on la voit depuis l'espace, on comprend qu'il s'agit d'une planète
00:02:37qui tourne autour du Soleil, sur son axe.
00:02:40Les océans, les nuages, les montagnes, les forêts.
00:02:43On peut tout voir de là-haut.
00:02:46Nous sommes au-dessus d'une planète qui tourne autour du Soleil.
00:02:50Nous sommes au-dessus d'une planète qui tourne autour du Soleil.
00:02:53Les océans, les nuages, les montagnes, les forêts.
00:02:56On peut tout voir de là-haut.
00:02:59On peut voir à plus de 1000 km dans n'importe quelle direction.
00:03:02Et tout cela se déplace sous nos pieds à une vitesse de 5 km par seconde.
00:03:06Lorsque vous regardez l'horizon, vous voyez un très, très fin petit ruban bleu d'atmosphère.
00:03:11Et là, vous comprenez.
00:03:14Ça a été un choc pour moi en tant que scientifique.
00:03:17Je pensais être prêt à tout intellectuellement.
00:03:20Mais ça m'a choqué de voir à quel point l'atmosphère est mince
00:03:23et qu'elle est facilement affectée par ce que nous faisons.
00:03:30C'est le grand défi de notre époque.
00:03:33Gérer l'impact de l'homme sur l'environnement
00:03:36et ses répercussions sur l'avenir de notre civilisation.
00:03:40Nous coupons tous les arbres.
00:03:43Nous tuons tous les poissons.
00:03:46Nous consommons toujours plus.
00:03:49La plupart des articles sur l'écologie parlent de la fin du monde.
00:03:51On se dit tous, quand est-ce que ça va commencer ?
00:03:543, 2, 1...
00:03:57Le concept de monde en tant que moyen de distinction
00:04:00entre les êtres humains et tout le reste n'existe plus.
00:04:09C'est le seul endroit que nous connaissons
00:04:12et où nous pouvons vivre dans tout cet univers.
00:04:17Les choses vont dans tous les sens.
00:04:19Nous modifions de multiples aspects de l'environnement terrestre.
00:04:22Prévoir tous les effets liés à ces changements est des plus compliqués.
00:04:26Que faisons-nous ?
00:04:29Nous sommes restés en retrait et nous avons regardé la nature s'éteindre sous nos yeux.
00:04:34Tout le monde se demande pourquoi nous ne réagissons pas davantage.
00:04:38Nous avons utilisé nos capacités
00:04:41pour construire une énorme société technologique très avancée.
00:04:44Mais dans notre essence, nous restons des animaux.
00:04:46Et l'un des problèmes est que, en tant qu'animaux,
00:04:49nous avons certaines émotions et certaines tendances
00:04:52qui sont contre-productives dans notre grande société complexe.
00:04:59Spinoza, le philosophe, a dit
00:05:02« L'homme ne comprend pas vraiment tous les processus inconscients
00:05:05qui contrôlent ses agissements et ses pensées lorsqu'il est conscient. »
00:05:11Peut-être que les solutions que nous recherchons sont d'abord en nous,
00:05:13dans nos gènes,
00:05:16nos motivations subconscientes,
00:05:19nos instincts les plus primaires.
00:05:25Je pense que nous sommes l'espèce la plus flexible
00:05:28qui ait jamais évolué.
00:05:31Et lorsque vous voyez des gens prospérer dans l'Arctique,
00:05:34dans le désert du Kalahari
00:05:37ou dans la forêt amazonienne,
00:05:40ce sont des réalisations titanesques.
00:05:43L'Homme peut détruire tous ses habitats et tout ce qui s'y trouve.
00:05:53L'évolution peut-elle nous aider à comprendre
00:05:56le « moi » conscient que nous avons aujourd'hui
00:05:59et l'avenir de l'humanité ?
00:06:08Du point de vue de l'évolution, l'homme n'est qu'une espèce parmi d'autres.
00:06:10Nous sommes uniques,
00:06:13mais la biologie de l'évolution considère en fait
00:06:16que chaque espèce est unique.
00:06:20Chaque espèce, peu importe le lieu,
00:06:23est un génie de la survie.
00:06:26Sinon, elle ne serait pas là.
00:06:29Chaque espèce peut nous apprendre quelque chose.
00:06:32Quand on regarde toutes les formes de vie,
00:06:35les plantes et les animaux,
00:06:37bien sûr, nous sommes tous constitués de la même manière.
00:06:40Les atomes qui font les molécules, qui produisent l'ADN,
00:06:43et la diversité ont déclenché ce processus de sélection naturelle.
00:06:46Nous savons donc que la sélection naturelle a permis à la diversité d'apparaître
00:06:49en choisissant les individus les mieux adaptés à l'environnement.
00:06:53La sélection naturelle a fait évoluer différentes lignées d'organismes,
00:06:56et nous sommes au sommet d'une de ces lignées.
00:07:02Être des animaux ne nous réduit pas au rang de bête utilitaire
00:07:04dans notre civilisation sophistiquée.
00:07:07C'est exactement le contraire.
00:07:10Ça signifie plutôt que cette sophistication remonte jusqu'aux coléoptères,
00:07:13aux ailes iridescentes.
00:07:16Car il y a quelque chose d'intrinsèquement non utilitaire
00:07:19et ludique dans l'évolution.
00:07:27Nous faisons partie du cycle naturel.
00:07:30Nous faisons partie de la Terre et nous dépendons fondamentalement
00:07:32de ses bonnes grâces.
00:07:36Une relation très symbiotique avec tout ce qui se trouve sur Terre.
00:07:46Et j'entends certaines personnes dire
00:07:49« Non, non, c'est une question de science, ce n'est pas pour nous.
00:07:52C'est le domaine de Dieu. Nous ne devrions pas y aller. »
00:07:55Je peux entendre ce point de vue, mais je ne pense pas que ce soit
00:07:58ce que je vois dans les Écritures.
00:08:00Ce que je vois dans les Écritures, c'est ce que je veux vous montrer.
00:08:03Je veux me révéler à vous.
00:08:06Je ne vois pas la science comme un défi pour ma foi.
00:08:10En fait, je la vois comme une affirmation de ma foi.
00:08:15Nous sommes nouveaux sur la planète.
00:08:18Notre évolution est la plus récente.
00:08:21Nous sommes à l'essai.
00:08:24En termes d'évolution, les animaux s'adaptent à leurs conditions écologiques.
00:08:27Mais nous, en tant qu'humains,
00:08:30nous devons contrôler nos conditions écologiques.
00:08:36L'évolution en elle-même est un processus
00:08:39par lequel les organismes deviennent plus efficaces
00:08:42pour extraire les ressources de leurs environnements.
00:08:45L'être humain est unique. C'est ce qui le différencie de tous les autres animaux.
00:08:48C'est sa maîtrise de la technologie.
00:08:51Nous sommes capables de transformer notre environnement
00:08:54comme aucun autre animal peut le faire.
00:08:57Nous, les humains, nous sommes des primates à gros cerveaux
00:09:00et des bipèdes,
00:09:03et en découvrant comment contraindre d'autres animaux à distance,
00:09:06notamment à travers le lancer.
00:09:09Nous avons compris comment apprivoiser le feu
00:09:12et l'utiliser à notre avantage.
00:09:15L'évolution de notre technologie nous a permis
00:09:18de nous étendre à de nouveaux territoires
00:09:21et de manipuler l'environnement,
00:09:24ce qui nous a donné un net avantage.
00:09:26Des endroits comme celui-ci me rappellent
00:09:29à quel point la nature peut être rude.
00:09:32Nous sommes tellement habitués à vivre dans l'air conditionné
00:09:35et à bénéficier du confort du monde moderne.
00:09:38Mais lorsque vous allez dans la nature et que vous en faites l'expérience,
00:09:41vous vous rendez compte à quel point nous sommes faibles en tant qu'animaux.
00:09:46Et c'est dû au fait que nous sommes fondamentalement
00:09:49une espèce culturelle.
00:09:52La culture est notre système de survie.
00:09:57Notre culture cumulative nous permet de nous protéger
00:10:00contre les dures réalités de l'environnement et de le remodeler.
00:10:08Notre culture fait partie intégrante de notre écologie.
00:10:13Nos ancêtres humains remontent à plus de 4 millions d'années
00:10:16et les hommes anatomiquement modernes à plus de 200 000 ans.
00:10:21Nous avons donc hérité de leurs traits de survie.
00:10:23D'une certaine manière,
00:10:26ces traits sont présents en chacun de nous,
00:10:29un peu comme optimisés dans le temps.
00:10:32Nous nous soucions beaucoup de ce que les autres pensent de nous
00:10:35en se comparant à eux.
00:10:38Nous essayons toujours d'atteindre le même état émotionnel quotidien
00:10:41que nos ancêtres qui ont réussi.
00:10:49Nous avons dans notre cerveau
00:10:51les mêmes neurotransmetteurs
00:10:54que ceux qui créaient le sentiment d'exaltation
00:10:57que nos ancêtres éprouvaient lorsqu'ils trouvaient la récompense inattendue
00:11:00que pouvait représenter une baie ou une noix
00:11:03ou lorsqu'ils se réjouissaient d'une chasse fructueuse.
00:11:07Mais dans une culture où la technologie est omniprésente,
00:11:10nous sommes entourés de stimuli prêts à l'emploi
00:11:13qui nous poussent à nous récompenser nous-mêmes.
00:11:16Nos impulsions évolutives peuvent être facilement détournées.
00:11:22Quel que soit l'endroit où nous avons grandi dans le monde,
00:11:25il est dans notre ADN de copier ceux qui nous entourent.
00:11:28Pour les humains, l'imitation fait partie intégrante
00:11:31de l'appartenance à une tribu.
00:11:34Aujourd'hui, nos adaptations se font principalement
00:11:37en fonction de l'environnement culturel
00:11:40que nous avons créé autour de nous.
00:11:43Si nous ne nous intégrons pas dans notre culture,
00:11:46nous ne reproduisons pas et nous aurons du mal à survivre.
00:11:48Nous serons ostracisés.
00:11:51Ce qui, dans une espèce sociale comme la nôtre,
00:11:54peut ressembler à une condamnation à mort.
00:12:00Le cerveau humain est-il inadapté à notre évolution
00:12:03et aux circonstances modernes dans lesquelles nous nous trouvons ?
00:12:08Nos besoins sont-ils différents de ceux de nos ancêtres ?
00:12:13Le mot « besoin » fait référence à ce qu'on désire profondément.
00:12:15Une tablette de chocolat, par exemple.
00:12:18Et là, je suis sûr que les Néandertaliens
00:12:21auraient adoré le Coca-Cola Zéro.
00:12:24C'est vrai qu'ils avaient l'air vraiment bons et purs
00:12:27parce qu'ils n'en avaient pas, contrairement à nous
00:12:30qui semblons plus intéressés par ce genre de choses.
00:12:33Mais ils ont vraisemblablement le même système nerveux que le nôtre.
00:12:36S'il est vrai que les hommes de Néandertal
00:12:39sont devenus accros à Angry Birds,
00:12:42il y a quelque chose de vrai à propos de la société contemporaine.
00:12:45Il y a quelque chose de vrai concernant les peuples anciens.
00:12:48Voici le cerveau d'un être humain moderne.
00:12:51Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il est identique
00:12:54à celui d'individus ayant vécu il y a 50 000 ans.
00:12:57Mais bien entendu, les informations stockées dans ce cerveau moderne
00:13:00sont très différentes de celles contenues dans celui de nos ancêtres.
00:13:03En fait, le cerveau encode l'information,
00:13:06et cette information change d'une génération à l'autre.
00:13:09Ainsi, comme vous pouvez le voir, l'évolution humaine
00:13:12est l'accumulation de sagesse et de connaissances
00:13:15et de connaissances.
00:13:23Notre système perceptif n'est pas adapté
00:13:26aux changements massifs qui s'opèrent sur la planète.
00:13:29Pas plus qu'il ne l'est aux infimes détails de ces changements.
00:13:36Le système d'alarme de notre cerveau en cas de menace,
00:13:39la mygdale, et nos centres émotionnels
00:13:42sont très sensibles à ces dangers antérieurs.
00:13:45Cette époque où un bruissement dans les buissons
00:13:48pouvait correspondre à un tigre sur le point de vous dévorer,
00:13:51aux réalités symboliques d'aujourd'hui,
00:13:54du genre « je ne suis pas traité avec équité »
00:13:57ou « chéri, il faut qu'on parle », bref, tout facteur déclencheur.
00:14:01Nous avons un système très rapide
00:14:04qui est une sorte de gestionnaire des réactions viscérales,
00:14:07des réponses réflexes ou instantanées face aux dangers.
00:14:09Et d'un autre côté,
00:14:12nous avons un système plus lent, plus délibératif,
00:14:15qui met du temps à s'engager.
00:14:18Un système lent et pondéré
00:14:21que nous devons garder engagé
00:14:24lorsque vient le moment d'examiner
00:14:27des questions complexes du monde qui nous entoure.
00:14:36Nous sommes des êtres physiques et biologiques
00:14:39qui évoluent dans un océan d'énergies cosmiques.
00:14:44Cela paraît plutôt tripant, et ça l'est,
00:14:47là où chaque partie contient des informations sur l'ensemble.
00:14:55La vision à long terme est à la fois tournée vers le passé
00:14:58et vers l'avenir.
00:15:09À 99,9% de notre histoire évolutive,
00:15:12nous avons été des chasseurs et des cueilleurs,
00:15:15vivant en deux petits clans
00:15:18où chacun partageait des liens familiaux
00:15:21et où nous avions donc tout intérêt à prendre soin les uns les autres.
00:15:24Nous vivions également de la terre
00:15:27de manière à ne pas aller au-delà des capacités limites de l'environnement.
00:15:35Il n'y avait aucun moyen de stocker de la nourriture
00:15:37pendant de longues périodes,
00:15:40de sorte qu'il était impossible d'avoir du surplus.
00:15:43Cela a eu pour effet de créer un système social
00:15:46très égalitaire où les femmes étaient autonomes
00:15:49et où il n'y avait pas de réelle hiérarchie
00:15:52de dominance rigide entre les hommes.
00:15:55Ce n'est qu'après l'invention de l'agriculture
00:15:58et la domestication des plantes et des animaux
00:16:01que les êtres humains ont été confrontés à la question
00:16:04de savoir quoi faire des ressources excédentaires.
00:16:07Nous nous sommes lancés dans l'agriculture pour la première fois.
00:16:10Tout a décollé à partir de là
00:16:13et cela n'a duré que 12 000 ans.
00:16:16Un véritable battement de cils en termes d'évolution.
00:16:20Le contrôle de la production
00:16:23et de la distribution de ces ressources excédentaires
00:16:26a entraîné un changement dans l'organisation culturelle
00:16:29et sociale de l'humanité.
00:16:33Un peu comme l'ADN,
00:16:35l'évolution culturelle est un système transférable.
00:16:38Il possède toutes les propriétés d'un système évolutif.
00:16:43Dès lors que nous avons découvert l'agriculture,
00:16:46les choses ont changé.
00:16:49Nous avons commencé à agir comme une entité plus grande,
00:16:52à l'instar d'une colonie de fourmis ou de termites ou d'une ruche.
00:16:54Les abeilles et les fourmis sont des organismes individuels
00:16:57qui jouent des rôles différents.
00:17:00Ils se précipitent pour se nourrir ou défendre la colonie
00:17:03et, collectivement,
00:17:06ils créent un super-organisme.
00:17:09Bien entendu, les êtres humains n'ont rien d'insectes sociaux,
00:17:12mais si vous observez un village ou une ville,
00:17:15il y a un super-organisme.
00:17:18C'est un super-organisme.
00:17:20Bien entendu, les êtres humains n'ont rien d'insectes sociaux,
00:17:23mais si vous observez un village ou une ville à travers le temps,
00:17:26vous vous rendrez compte que cela ressemble beaucoup
00:17:29à un super-organisme interdépendant en pleine croissance.
00:17:34Une réorganisation de l'existence matérielle
00:17:37aux lourdes conséquences.
00:17:43Aujourd'hui, nous vivons dans un monde d'abondance matérielle
00:17:46et d'énergie bon marché,
00:17:48mais on peut penser que c'est normal pour les êtres humains
00:17:51que c'est une condition humaine normale.
00:17:55Les sociétés anciennes, du Moyen-Âge jusqu'à l'ère moderne,
00:17:58consacraient 90% de leur économie à la production d'énergie,
00:18:01principalement sous forme de denrées alimentaires.
00:18:07Ce qui signifie que 90% des activités de la population
00:18:10consistaient à produire de l'énergie,
00:18:13autrement dit, à assurer leur survie.
00:18:16Nos vies dépendaient des flux solaires.
00:18:20La lumière du soleil frappait la terre.
00:18:23La photosynthèse faisait pousser les plantes,
00:18:26la pluie et le sol, grâce à leurs nutriments, faisaient pousser les cultures,
00:18:29les animaux mangeaient les cultures, et nous, nous mangeons les animaux.
00:18:33L'énergie se transforme d'un état à un autre.
00:18:39Nos corps sont le produit de la lumière actuelle du jour.
00:18:46Nous ne sommes que des entités éphémères,
00:18:49qui apparaissent, évoluent un peu, puis disparaissent.
00:18:53Voilà comment fonctionne le système.
00:18:56Nous avons la chance d'être en vie, de nous déplacer sur cette planète,
00:18:59d'y faire et d'y créer des choses,
00:19:02tout ceci grâce à ce gigantesque flux d'énergie qui provient du soleil.
00:19:15L'univers tout entier est une gigantesque machine
00:19:18à disperser des potentiels énergétiques.
00:19:22L'énergie est essentielle en ce sens que rien dans cet univers ne bouge
00:19:25sans qu'un potentiel énergétique ne soit présent.
00:19:39Nous avons également été en mesure d'augmenter cette quantité d'énergie,
00:19:42déjà assez importante, en utilisant des ressources essentielles
00:19:45gelées dans la croûte terrestre sous la forme de ce qu'on nomme
00:19:48les combustibles fossiles.
00:19:58L'énergie solaire fossile est si puissante
00:20:01qu'elle est indissociable de la magie.
00:20:04Et nous avons exploité cette ancienne énergie
00:20:07pendant une très brève période de l'histoire de l'humanité.
00:20:16La composition chimique de 50 % des protéines
00:20:19et de 80 % d'azote de notre corps
00:20:22provient indirectement de la signature chimique
00:20:25de cette énergie solaire fossile que nous exploitons.
00:20:31Nous sommes donc différents de nos ancêtres
00:20:34qui étaient constitués d'énergie solaire,
00:20:37alors que nous, nous sommes constitués de combustibles fossiles.
00:20:40Dans les sociétés qui vivent de la chasse et la cueillette,
00:20:42l'énergie solaire suffit à nourrir une personne par kilomètre carré.
00:20:45L'agriculture de subsistance de base
00:20:48peut subvenir aux besoins d'un grand nombre de personnes,
00:20:51mais loin de la densité de population que nous connaissons aujourd'hui.
00:20:54Notre mode de vie actuel est anormal.
00:21:03Il n'y a donc pas vraiment de moyens pour quiconque
00:21:06de savoir, à un niveau viscéral, que le système présente des problèmes,
00:21:09car il suffit de regarder autour de soi pour conclure que tout fonctionne.
00:21:13Par le passé,
00:21:16si tant est que nous y accordions de l'attention,
00:21:19on utilisait du bois.
00:21:22Nous sommes quelque peu conscients du fait
00:21:25que nos prédécesseurs utilisaient du bois
00:21:28et qu'ils en ont tellement consommé qu'ils ont dû passer à autre chose,
00:21:31au charbon en l'occurrence, puis au pétrole.
00:21:34Il y a 80 ans, on ne trouvait du pétrole en Amérique
00:21:37que sous la surface.
00:21:39Nous n'avions besoin que de très peu de machines
00:21:42pour exploiter ces puits éruptifs,
00:21:45et nous produisions 100 fois plus d'énergie que nous n'en avions fournie.
00:21:52Tout à coup, un nouveau mode de transport a vu le jour,
00:21:55et avec lui une manière complètement nouvelle de se nourrir,
00:21:58de s'habiller, de construire des abris,
00:22:01ce qui a totalement changé notre mode de vie.
00:22:05Grâce à ça, nous avons pu sortir du pays.
00:22:10Tout au long de l'histoire de l'humanité,
00:22:13nous avons dû vivre en quelque sorte éparpillés
00:22:16afin de ne pas trop solliciter une ressource en particulier.
00:22:20Lorsque nous avons commencé à importer de la nourriture ou de l'énergie,
00:22:23nous pouvions vivre à peu près où nous voulions,
00:22:26et là où nous voulions vivre, c'était en ville.
00:22:29On a donc assisté à une migration massive
00:22:32et aux campagnes qui se sont vidées.
00:22:35Nous nous sommes tous installés en ville,
00:22:37car nous pouvions ainsi acheminer les aliments
00:22:40que nous cultivions à la campagne vers la ville,
00:22:43et une fois en ville, nous pouvions faire tout un tas d'autres choses.
00:22:46Nous allions pouvoir créer toutes ces connaissances,
00:22:49des technologies, cette force de croissance économique,
00:22:52et plus nous vivions de cette façon, plus il était difficile
00:22:55de se souvenir de ce qui nous avait permis d'en arriver là,
00:22:58à savoir l'énergie bon marché.
00:23:08Les êtres humains sont progressivement devenus
00:23:11un super-organisme fonctionnel.
00:23:14Au départ, il fallait maximiser l'excédent de céréales.
00:23:18Nous avons commencé à cultiver plus de céréales
00:23:21et à les stocker, ce qui a permis à notre population de croître
00:23:24et à notre territoire de s'étendre,
00:23:27alors aujourd'hui nous maximisons la plus-value.
00:23:30Nous maximisons ces représentations financières,
00:23:33numériques et électroniques.
00:23:38Mais l'argent n'est en réalité qu'un droit
00:23:41sur certains services énergétiques.
00:23:44Au final, l'argent, le commerce, la technologie
00:23:47sont tous au service du super-organisme.
00:24:01Il est pratiquement impossible pour les individus
00:24:04de fonctionner de manière indépendante dans la société moderne.
00:24:07Nous contribuons et dépendons d'un super-organisme
00:24:10en pleine croissance pour nous nourrir, nous vêtir,
00:24:13alimenter nos communications sophistiquées
00:24:16et même protéger nos sociétés les unes des autres
00:24:19de guerres hautement organisées.
00:24:25Nous vivons dans un maillage d'interdépendance énergivore
00:24:28dont nous n'avons jamais vraiment eu une vue d'ensemble.
00:24:32Un état d'abondance peut avoir des conséquences inattendues.
00:24:34C'est le paradoxe de notre époque.
00:24:43En arrière-plan de tout ce que nous faisons,
00:24:46que nous nous considérions comme capitalistes,
00:24:49soviétiques ou féodaux, tout est une sorte de programme,
00:24:52de recette, d'algorithme, le fonctionnement logistique
00:24:55de cette société néolithique qui a vu le jour
00:24:58partout dans le monde.
00:25:01Le problème, c'est qu'à force de laver,
00:25:04de penser et de répéter la même opération assez souvent,
00:25:07on finit par en révéler les défauts.
00:25:10Par exemple, le fait que je démarre ma voiture,
00:25:13sur le plan statistique, n'a aucune incidence
00:25:16du point de vue du réchauffement climatique.
00:25:19Par contre, des milliards et des milliards de tours d'allumage
00:25:22de voitures ont plus d'incidence et c'est là le paradoxe.
00:25:25Tout à coup, nous réalisons que nous faisons partie
00:25:28d'un super-organisme. Nous nous sommes empêtrés
00:25:31dans des systèmes de production, de fabrication
00:25:34et nous faisons tous partie du système.
00:25:47En tant qu'organismes sociaux, nous sommes un peu comme des fourmis.
00:25:50Les signaux que nous échangeons sont bien plus complexes
00:25:53que les simples signaux chimiques échangés par les fourmis,
00:25:56mais nous échangeons tout de même des signaux.
00:25:59Et en tant qu'être humain, nous prenons des mesures individuelles
00:26:01qui, dans l'ensemble, provoquent un comportement émergent.
00:26:04Le problème qui se pose aujourd'hui
00:26:07est que ce comportement émergent devient de plus en plus complexe
00:26:10et porte préjudice à la planète, à nous-mêmes
00:26:13et à de nombreuses autres espèces.
00:26:16Les comportements émergents sont partout autour de nous,
00:26:19ils peuvent rapidement évoluer et devenir imprévisibles.
00:26:22Personne ne pouvait prévoir que notre mode d'interaction
00:26:25conduirait à Internet, au téléphone intelligent,
00:26:28à la disparition des cabines téléphoniques
00:26:31et à la disparition des serber farms.
00:26:34Qui sait ce qui se passera ensuite ?
00:26:39Nous sommes tous dans le même bateau.
00:26:42Peut-être qu'en déconnectant du système
00:26:45et en vous promenant vraiment partout,
00:26:48vous avez le droit de vernir votre image.
00:26:51Nous sommes de minuscules microbes vivant à la surface de cette immense planète.
00:26:54Nous pouvons réellement affecter cette planète et l'amener à réagir.
00:27:01À ce rythme, si nous n'arrêtons pas d'émettre du dioxyde de carbone,
00:27:04nous allons très bientôt avoir des ennuis.
00:27:07Nous allons connaître d'énormes dérèglements climatiques.
00:27:10La ceinture de pluie va se déplacer.
00:27:13Des centaines de millions de personnes,
00:27:16voire un milliard et demi, auront des difficultés d'accès
00:27:19à l'eau potable et à la nourriture.
00:27:22Nous avons besoin d'un nouveau système.
00:27:25Nous avons besoin d'un nouveau système.
00:27:28Nous avons besoin d'un nouveau système.
00:27:31Nous avons besoin d'un nouveau système.
00:27:36La question n'est pas de savoir à quoi ressemble le monde
00:27:39lorsqu'il fait froid ou chaud.
00:27:42Nous vivons un temps de changement.
00:27:45Le plus intéressant, c'est la façon dont le monde change
00:27:48lorsque la concentration dans l'atmosphère de dioxyde de carbone
00:27:51et d'autres gaz à effet de serre augmente considérablement,
00:27:54comme c'est le cas ici,
00:27:57ou lorsqu'il connaît une énorme perte de sa biodiversité
00:28:00Si un grand changement se prépare et que nous voulons savoir
00:28:03comment il pourrait réagir à l'avenir, que faisons-nous ?
00:28:06Nous considérons ce qui s'est passé dans le passé.
00:28:09L'histoire géologique renforce largement les leçons tirées des modèles climatiques.
00:28:12Quand on dit que le doublement du dioxyde de carbone
00:28:15entraînera un réchauffement d'environ 2,5 à 3 degrés,
00:28:18l'histoire de la Terre est largement conforme à cette affirmation.
00:28:21C'est pourquoi une grande partie de mes recherches
00:28:24est axée sur la reconstruction du climat passé.
00:28:26Nous cherchons des transitions spectaculaires.
00:28:29Mais il n'y en a pas beaucoup.
00:28:32Car dans l'histoire de la Terre, les choses changent progressivement.
00:28:36Il y a trois ans, j'ai commencé à travailler sur un projet.
00:28:39Il s'agissait d'étudier un événement vieux d'environ 120 millions d'années.
00:28:42Et le but était d'explorer exactement cette question.
00:28:45Il était question de ce que nous considérons généralement
00:28:48comme un phénomène d'acidification rapide des océans,
00:28:51un phénomène de réchauffement rapide,
00:28:53et nous nous sommes dit qu'il fallait examiner la situation
00:28:56et voir ce qu'il se passait.
00:28:59Au fur et à mesure que nous avançions dans nos recherches,
00:29:02que nous améliorions nos modèles d'âge et que nous reconstruisions
00:29:05de mieux en mieux les changements climatiques,
00:29:08il est devenu évident que cet événement particulier,
00:29:11vieux d'environ 100 millions d'années, s'est produit pendant environ 40 000 ans.
00:29:14Cela correspond au même degré de changement climatique
00:29:17que nous pensons atteindre au cours des 100 prochaines années.
00:29:20Il y a beaucoup plus d'énergie dans le système.
00:29:23Nous savons très peu de choses sur la manière
00:29:26dont les systèmes biologiques de support de vie sur la Terre
00:29:29réagiront à des changements radicaux et rapides.
00:29:42Nous avons d'extraordinaires biomes sur cette planète
00:29:45qui sont tous des pièces d'un puzzle.
00:29:54L'image est claire lorsque toutes les pièces sont fonctionnelles et présentes.
00:29:59Mais dès lors que vous commencez à enlever ces pièces,
00:30:02on ne voit plus vraiment à quoi ressemble l'image
00:30:05et le fonctionnement global du système est déréglé.
00:30:16La calotte glaciaire arctique rétrécit.
00:30:19La masse de glace du Groenland disparaît à raison de 300 gigatons.
00:30:22Soit 300 kilomètres cubes de glace par an.
00:30:25L'océan change, le niveau de la mer monte.
00:30:28Nous observons une hausse significative du niveau de la mer.
00:30:31Nous nous attendons à ce qu'il atteigne deux pieds,
00:30:34voire plus, avant la fin de ce siècle.
00:30:37Tous ces éléments sont des faits.
00:30:40Ce n'est pas tant le changement lui-même qui est important,
00:30:43mais la vitesse à laquelle il se produit.
00:30:46Plus le changement est rapide, moins nous n'avons le temps de nous adapter.
00:30:48Plus le changement est rapide, moins les arbres
00:30:51ou le plancton qui vit dans l'océan n'ont de temps pour s'adapter.
00:30:54Plus le changement est rapide,
00:30:57moins les écosystèmes n'ont de temps pour s'adapter.
00:31:01Et plus c'est complexe,
00:31:04plus il est difficile de prédire les conséquences de ce changement.
00:31:08Le changement climatique va exercer une pression énorme
00:31:11sur des sociétés déjà soumises à des tensions politiques internes
00:31:14et à des tensions induites par le manque de ressources.
00:31:17Par exemple,
00:31:20la disponibilité de la nourriture et de l'eau,
00:31:23les événements dramatiques liés au changement climatique,
00:31:26autant de facteurs susceptibles d'exacerber les divisions au sein de la société.
00:31:29L'accès à la richesse crée des divisions,
00:31:32de même que l'accès à la nourriture et à l'eau
00:31:35qui provoquent des divisions plus marquées.
00:31:39Cela aura un impact sur la manière dont vivent les êtres humains sur la planète.
00:31:42Et dès lors que cela arrive,
00:31:44les gens se déplacent et sont en colère.
00:31:47Les terres perdent de leur valeur ou en gagnent.
00:31:50Les populations changent
00:31:53et ces changements déstabilisent les gouvernements.
00:32:06Nous pourrions lever les yeux la nuit
00:32:09et admirer les étoiles lointaines
00:32:11et les nuages cristallines.
00:32:17Mais nous ne pouvons plus repousser nos problèmes
00:32:20dans l'arrière-cours des moins puissants,
00:32:23des moins fortunés d'entre nous.
00:32:26Nous sommes ici et nous avons été créés ici,
00:32:29où tout est lié.
00:32:32Les agriculteurs, les chiens, les lampes LED,
00:32:35les fleurs, les crayons, les politiciens,
00:32:38les micro-ondes, les pingouins,
00:32:41tout est lié.
00:32:57Au cours des dix prochaines années,
00:33:00nous allons accroître notre richesse de 50 %.
00:33:03La question profonde est de savoir
00:33:06si cela signifie que nous serons 50 % plus riches,
00:33:08au sens propre, 50 % mieux lotis
00:33:11ou 50 % plus heureux.
00:33:15Pour obtenir davantage d'informations
00:33:18sur le changement climatique,
00:33:21l'épuisement des réserves de pétrole
00:33:24ou la destruction de l'environnement,
00:33:27les gens ne savent pas quoi faire
00:33:30dans la mesure où ils font partie de cet organisme
00:33:33qui essaye d'obtenir davantage de substances chimiques
00:33:35pour s'occuper de l'environnement.
00:33:38Nous sommes ici chaque jour,
00:33:41et le nombre de personnes
00:33:44qui veulent être sur ce tapis roulant
00:33:47est lui aussi un peu plus grand chaque jour.
00:33:50Au bout du compte,
00:33:53il n'y aura pas assez de place pour courir
00:33:56et les gens tomberont,
00:33:59énormément de gens.
00:34:02Nous sommes profondément motivés
00:34:05et si notre force vitale n'aura aucun impact,
00:34:08nous nous retirons tout simplement
00:34:11et nous réorientons généralement cette énergie-là
00:34:14où nous avons le sentiment d'avoir plus d'impact.
00:34:17Et où cela se situe-t-il
00:34:20dans notre culture actuelle ?
00:34:23Dans la consommation.
00:34:26L'économiste Immanuel Wallerstein
00:34:29a parlé de la théorie des systèmes mondes
00:34:32dans laquelle toutes les choses sont liées
00:34:35pour le meilleur et souvent pour le pire.
00:34:38De sorte qu'en vivant ici,
00:34:41dans la partie la plus industrialisée de ce monde industriel,
00:34:44nos tentacules s'étendent partout.
00:34:51L'efficacité est la capacité
00:34:54à produire un résultat souhaité.
00:34:57Mais les résultats que nous obtenons,
00:35:00sont-ils ceux que nous souhaitons ?
00:35:02Les choses apparaissent à tout jamais.
00:35:05Notre intelligence est en train
00:35:08de refaire le monde sous nos yeux.
00:35:11Aujourd'hui, il suffit de cliquer sur un lien quelque part
00:35:14pour que quelque chose apparaisse devant sa porte
00:35:17sans que l'on ait la moindre idée
00:35:20de ce qui a permis de le faire parvenir jusqu'à nous.
00:35:23Tout ce que nous savons de ce qui l'a amené là,
00:35:26c'est le prix.
00:35:29Nous nous désintéressons de plus en plus
00:35:32à l'énergie.
00:35:35L'énergie est vraiment au centre de la physique.
00:35:38Mais pour un profane, la façon la plus simple de la définir
00:35:41est probablement en disant que l'énergie est la capacité
00:35:44à effectuer un travail.
00:35:47Le travail est une force qui s'exerce sur une distance.
00:35:50Ainsi, à chaque fois que vous déplacez un objet
00:35:53de la Chine aux Etats-Unis ou du sol au plafond,
00:35:56vous dépensez de l'énergie.
00:35:59Pour vous rendre au travail, il faut évidemment de l'énergie.
00:36:02Bien que nous soyons des créatures puissantes
00:36:05sur cette planète, nous avons néanmoins besoin
00:36:08de l'écosystème pour survivre. Nous avons donc tout intérêt
00:36:11à ne pas le détruire car ce serait plutôt néfaste.
00:36:14Il s'agit d'une transition, d'une révolution
00:36:17ou appelez ça comme vous voulez.
00:36:20Mais le fait est que toutes ces révolutions
00:36:23ou ces transitions qu'il y a eu dans le passé ont eu un coût.
00:36:26Une transition énergétique doit être payée en énergie.
00:36:33L'énergie est l'essence de la vie.
00:36:40Elle crée le mouvement et la nourriture.
00:36:47Toute vie exploite les flux d'énergie.
00:36:50Nous avions l'habitude de mesurer les unités d'énergie
00:36:53en termes de chevaux vapeurs.
00:36:57Un cheval peut accomplir le travail de dix hommes.
00:37:04Un petit tracteur, celui de 40 chevaux,
00:37:07peut accomplir le travail d'une centaine d'hommes.
00:37:11Un petit tracteur, celui de 40 chevaux,
00:37:14peut accomplir le travail d'une centaine d'hommes.
00:37:16Un petit tracteur, celui de 40 chevaux,
00:37:19et une seule semi-remorque, celui de 450 chevaux ou plus.
00:37:30Et contrairement aux chevaux,
00:37:33les camions peuvent travailler jour et nuit par tous les temps.
00:37:36Le flux de combustible fossile a donné un coup de fouet à notre société.
00:37:42Pour faire simple, aujourd'hui nous disposons d'une science
00:37:44qui nous permet de réaliser que ces esclaves fossiles,
00:37:47qui ne se plaignent pas, ne dorment pas,
00:37:50sont infatigables et super forts,
00:37:53font cependant leurs besoins et respirent.
00:37:56Et leur souffle est à l'origine du réchauffement de notre biosphère
00:37:59et de l'acidification de nos océans.
00:38:02Il vaut mieux les maintenir dans le sol,
00:38:05ce qui n'est pas si simple.
00:38:08Si l'on considère l'énergie contenue dans les combustibles fossiles,
00:38:11on peut dire que 90% du travail effectué dans les économies humaines
00:38:14est fait par les esclaves fossiles.
00:38:18L'Américain moyen consomme 220 000 kilocalories par jour.
00:38:24Une chose à laquelle on ne pense pas,
00:38:27car n'ayant en tête que les 3000 ou 3500 kilocalories de nourriture que nous mangeons.
00:38:34Et notre empreinte énergétique est presque 100 fois supérieure à cela
00:38:37si l'on considère les bus, les avions, tous les hôpitaux,
00:38:40Disneyland, NASCAR, bref.
00:38:42Toutes ces choses que nous achetons et importons à travers le monde.
00:38:49Le pétrole est le secteur dans lequel les gens investissent
00:38:52et autour duquel gravitent la plupart des fonds de pension
00:38:55et d'institutions dont dépend l'humanité.
00:38:59Les énergies renouvelables,
00:39:02bien qu'elles soient arrivées à maturité
00:39:05et qu'elles soient de plus en plus au marché,
00:39:08ne remplaceront jamais cette infrastructure et cette civilisation.
00:39:10Nous disposons de très peu de temps
00:39:13pour passer à une économie à faible émission de carbone,
00:39:16mais il serait très naïf de notre part de continuer à se dire
00:39:19« Maintenons le pétrole dans le sol et faisons fonctionner tout le reste ».
00:39:22Si vous vous demandez si l'énergie solaire
00:39:25peut alimenter notre société telle qu'elle est aujourd'hui,
00:39:28vous avez déjà la réponse.
00:39:31C'est non, c'est impossible.
00:39:34Pour passer du pétrole, du gaz et du charbon à l'énergie solaire,
00:39:37il faut changer beaucoup de choses.
00:39:40Notre système alimentaire est un puits d'énergie.
00:39:43Pour produire une calorie nutritionnelle,
00:39:46il faut utiliser 10 à 12 calories fossiles.
00:39:49Actuellement, sur la planète,
00:39:52on compte environ 100 000 milliards de dollars de machines
00:39:55qui fonctionnent à l'essence ou au diesel.
00:39:58Ainsi, derrière chaque baril de pétrole
00:40:01que nous achetons à 50 dollars
00:40:04se cachent des milliers d'esclaves fossiles.
00:40:06Aux États-Unis,
00:40:09le parc automobile est constitué de 250 à 270 millions de voitures
00:40:12et de camionnettes en circulation,
00:40:15ce qui représente plus d'une décennie de production
00:40:18et davantage de richesse que le produit intérieur brut en un an
00:40:21ne serait en mesure de remplacer.
00:40:24Ces changements ne se feront pas du jour au lendemain.
00:40:27Il existe un paramètre très fondamental
00:40:30dans l'évaluation de ce genre de choses.
00:40:33On l'appelle le retour d'énergie sur l'énergie investie.
00:40:36L'énergie ne se monnaie pas en dollars.
00:40:39Enfin, si, mais elle coûte particulièrement de l'énergie.
00:40:42Le pétrole est la plus grande industrie sur la planète.
00:40:45C'est donc lui qui donne le ton en termes d'inflation.
00:40:48Si vous augmentez le prix du pétrole,
00:40:51tous les autres prix augmentent
00:40:54jusqu'à ce que les gens s'adaptent
00:40:57et puissent à nouveau être capables de payer
00:41:00le coût d'extraction du pétrole.
00:41:03Ce n'est donc pas que nous sommes en manque de pétrole
00:41:06mais plutôt qu'il est de plus en plus coûteux
00:41:09en termes d'énergie de les obtenir,
00:41:12parce que plus c'est cher, moins c'est avantageux
00:41:15pour le reste de la société.
00:41:18Dans les années 1930, nous avons utilisé
00:41:21tout le pétrole de Beverly Hillbilly
00:41:24qui bouillonnait sous terre.
00:41:27L'énergie nette, c'est-à-dire l'énergie restante
00:41:30après avoir payé le coût énergétique
00:41:33de la recherche et de l'extraction,
00:41:36est un des enjeux de ce qui se passe.
00:41:39Lorsque nous contractons une dette,
00:41:42nous promettons de la rembourser avec de l'énergie future.
00:41:45Les combustibles fossiles ne dureront pas éternellement.
00:41:48Ils ne pourront pas durer éternellement.
00:41:51Le potentiel énergétique d'un baril de pétrole
00:41:54équivaut à celui d'un être humain
00:41:57qui travaille 40 heures par semaine pendant 4 ans et demi.
00:42:00Il faut penser à l'avenir.
00:42:03Il faut conserver quelque chose pour l'avenir
00:42:06et pour l'avenir.
00:42:09Ne mangez pas toutes vos semences de maïs,
00:42:12dit un vieil adage.
00:42:21Les agriculteurs avisés savent que s'ils mangent
00:42:24toutes leurs semences de maïs,
00:42:27il ne restera plus rien à semer pour une future récolte.
00:42:30Les générations futures regarderont-elles en arrière
00:42:33et considéreront-elles qu'une grande partie
00:42:36d'eux-mêmes est mort.
00:42:39Sommes-nous en train de dévorer
00:42:42toute notre semence de maïs ?
00:42:45Nous sommes si nombreux à nous être habitués
00:42:48à un niveau de confort et de commodité sans précédent
00:42:51dans notre passé biologique.
00:42:54Nous devons redéfinir nos attentes.
00:42:57Non pas en fonction de ce que nous pourrions perdre,
00:43:00mais en fonction de ce que nous pourrions gagner
00:43:03en nous préparant à quelque chose de différent.
00:43:07Les combustibles fossiles sont néfastes ?
00:43:10Nous devons les maintenir enfouis dans le sol.
00:43:13Voilà pourquoi nous avons lancé une vaste campagne
00:43:16de désinvestissement pour arrêter d'investir dans le charbon,
00:43:19le pétrole et le gaz naturel.
00:43:22Même si nous cessons d'investir dans les actions,
00:43:25tant que nous continuerons de nous déplacer en avion et en voiture,
00:43:28à disposer d'infrastructures construites autour de transports bon marché
00:43:31et d'une connectivité mondiale des chaînes d'approvisionnement,
00:43:33un fonds spéculatif rachètera ses actions 5 centimes moins chères.
00:43:39Nous pouvons très facilement entrer en mode, par exemple,
00:43:42en parlant du pétrole, discours d'assuétude.
00:43:45Du genre, je vais laisser cette bouteille de whisky dans le placard
00:43:48et je n'en toucherai pas une goutte, si bien que, paradoxalement,
00:43:51je reste focalisé sur cette bouteille.
00:43:56En fait, il ne s'agit pas vraiment de penser différemment.
00:44:00Un lendemain de veille marqué par ce mix selon lequel
00:44:03les choses devraient se passer en douceur
00:44:06et que la douceur est quelque chose de réel.
00:44:17Si dans 10 ou 20 ans, vous vous retrouvez dans un monde
00:44:20où l'énergie n'est pas bon marché, il vous faudra dénouer,
00:44:23d'une manière ou d'une autre, ce gigantesque système urbain mondial.
00:44:27En jetant un coup d'œil dans l'histoire,
00:44:30on se rend compte que cela s'est déjà produit.
00:44:33On se rend compte qu'il n'était pas en mesure d'assurer
00:44:36l'approvisionnement de Rome et des autres grandes villes
00:44:39en denrées alimentaires et en autres fournitures.
00:44:42Les villes n'étaient plus habitables, elles ne fonctionnaient plus.
00:44:45Alors cette fois-ci, que se passe-t-il ?
00:44:56Dans le passé, ce sont des conflits avec d'autres tribus
00:44:59qui ont permis à l'humanité de progresser au prix d'énormes massacres.
00:45:04La Première Guerre mondiale nous a apporté la radio et les avions
00:45:07et la Deuxième Guerre mondiale, l'énergie nucléaire.
00:45:14La course à l'espace entre les États-Unis et l'Union soviétique
00:45:17et la guerre froide nous ont apporté les satellites de communication,
00:45:20la géolocalisation et bien d'autres choses encore.
00:45:24Aujourd'hui, nous sommes dans un contexte où nous devons travailler ensemble.
00:45:27Nous ne pouvons pas travailler les uns contre les autres,
00:45:30nous devons travailler les uns avec les autres.
00:45:33Nous devons travailler les uns avec les autres en pensant à l'avenir
00:45:36et non pas les uns contre les autres dans le présent.
00:45:41Le problème ne réside pas tant dans ce que nous pensons du monde dans lequel nous vivons,
00:45:44mais plutôt dans la manière dont nous pensons le monde dans lequel nous vivons.
00:45:53Eh bien, nous avons ici un cerveau humain.
00:45:56Quand on le voit en vrai, on est quelque peu déçu, n'est-ce pas ?
00:46:00Il est tout petit par rapport à ce qu'il arrive à faire.
00:46:03Il est tout petit par rapport à ce dont nous sommes capables
00:46:06et qu'on se dit que tout cela sort d'un si petit objet, c'est tout à fait remarquable.
00:46:11Imaginons un instant que nous entrons dans un monde théorique
00:46:14où tout ce qui existe, à tous les niveaux, a la même valeur.
00:46:22Des gratte-ciels aux arbres, en passant par les êtres humains,
00:46:25le soda, les tasses, les orangs-outans, les chaussures, les valises,
00:46:28les embarcations, l'eau, les diamants et les libellules.
00:46:33Même le temps lui-même.
00:46:40Si nous parvenons à imaginer que toutes ces choses sont intrinsèquement égales,
00:46:43alors nous saurons que ce que nous percevons comme la réalité
00:46:46provient des jugements de valeurs qui existent dans notre esprit.
00:47:00Si tout existe de la même manière, nous serons confrontés
00:47:03à un problème intéressant.
00:47:06S'il est vrai que le simple fait d'exister tue un grand nombre de formes de vie,
00:47:09je dois alors déterminer quel type de forme de vie j'aimerais tuer.
00:47:12Et pour cela, je dois être conscient et explicite,
00:47:15ce qui est une tâche extrêmement difficile.
00:47:22Par exemple, il y a toujours une conséquence involontaire à ce que nous faisons.
00:47:33La réalité se produit simultanément à plusieurs niveaux.
00:47:37Il est impossible d'y parvenir complètement.
00:47:40C'est pourquoi nous sommes à nouveau confrontés à la notion
00:47:43d'exploration de différentes nuances d'hypocrisie.
00:47:46Vous connaissez cette fameuse étude qui dit
00:47:49soit je vous offre 20 dollars maintenant, soit je vous offre 50 dollars dans une semaine.
00:47:52Les gens sont presque toujours obligés d'opter pour le court terme.
00:47:56Oui, si on y réfléchit bien, jusqu'à un certain point c'est très rationnel,
00:47:59parce que vous pourriez être mort.
00:48:01C'est vrai, vous ne savez pas qui va...
00:48:04Un oiseau dans la main vaut mieux que deux sur le buisson.
00:48:07Absolument. Il y a donc une certaine rationalité dans cette actualisation.
00:48:10Les organismes qui se préoccupaient de l'avenir dans 50 ans
00:48:13ont été surclassés par ceux qui se préoccupaient de l'avenir d'ici à 5 minutes.
00:48:19Notre destin est entre nos mains,
00:48:22dans celle de personne d'autre.
00:48:31Comment allons-nous façonner l'avenir pour qu'il soit meilleur ?
00:48:35Qu'est-ce qui définit notre identité ?
00:48:41Sommes-nous définis par nos pulsions ou par nos principes ?
00:48:43Qui sommes-nous ?
00:49:09Ce que je suis est en fait l'accumulation de mes expériences
00:49:11et de mes interactions avec les autres.
00:49:19Les bébés n'ont pas de concept de soi,
00:49:22ils n'ont pas la moindre idée de qui ils sont.
00:49:25Mais au fur et à mesure qu'ils interagissent avec d'autres personnes,
00:49:28ils commencent à se créer une image d'eux-mêmes,
00:49:31un sentiment et des pensées sur qui ils sont.
00:49:36Toutes ces informations sont le fruit des points de vue
00:49:38et des réponses données par les autres.
00:49:42Dans notre société moderne,
00:49:45les gens consacrent beaucoup de temps et d'efforts
00:49:48à accumuler des objets et des possessions
00:49:51qui n'ont parfois aucune utilité particulière.
00:49:54Mais c'est presque comme si nous devions acquérir des choses autour de nous
00:49:57pour affirmer notre personnalité.
00:50:00Nous utilisons les objets comme une extension de nous-mêmes.
00:50:03Dans la vie de tout être sensible, le désir est inévitable.
00:50:05Le type de produit en plastique
00:50:08que le consumériste fabrique par désir peut être optionnel,
00:50:11mais le désir est inévitable.
00:50:14C'est grâce à ce même désir qu'Apple arrive facilement
00:50:17à nous vendre un nouvel iPhone chaque année.
00:50:20Or, je peux vous assurer que vous n'avez pas besoin du prochain iPhone.
00:50:23En fait, vous ne savez même pas quelles seront ces nouvelles fonctionnalités
00:50:26et vous ne les connaîtrez qu'une fois que vous les aurez vues.
00:50:29N'empêche que vous êtes presque sûr de les aimer quand vous les verrez.
00:50:32C'est là tout l'intérêt de cette notion d'obsolescence dynamique.
00:50:35C'est de ressentir ou atteindre un certain état émotionnel
00:50:38pendant une courte période, puis, presque aussi rapidement
00:50:41que vous l'avez atteint, il commence à s'estomper
00:50:44et vous devez trouver autre chose.
00:50:47Nous adorons vraiment ressentir les choses que nous voulons rapidement.
00:50:54Aujourd'hui, nous avons beau avoir une conscience très développée
00:50:57dotée de nombreuses connaissances culturelles et techniques,
00:51:00notre façon de penser est toujours fortement influencée
00:51:02par un inconscient primitif à qui il y a des millions d'années.
00:51:16Nous, les humains, ne sommes pas seulement comme des animaux,
00:51:19nous sommes des animaux.
00:51:22Et tout comme les animaux, nous entrons en compétition pour trouver des partenaires.
00:51:25Dans la nature, les organismes qui ont des ressources supplémentaires à exhiber,
00:51:28telles que des queues voyantes ou de grands bois,
00:51:31annoncent à leurs partenaires que leurs gènes sont si bons
00:51:34qu'ils n'ont pas besoin de lésiner et de s'économiser
00:51:37puisqu'ils sont si forts et possèdent ces attributs étonnants.
00:51:46Le même phénomène se produit dans notre société humaine
00:51:49pour impressionner les membres du sexe opposé.
00:51:52Beaucoup de ces manifestations exigent de dépenser de l'énergie
00:51:55et des ressources naturelles supplémentaires
00:51:58dont nous n'avons pas vraiment besoin pour être génétiquement aptes,
00:52:01mais nous répondons à ces signaux culturels
00:52:04comme si ces choses avaient vraiment de l'importance.
00:52:10Cette question du statut et de sa mise en évidence
00:52:13est, je crois, l'un des éléments les plus fondamentaux
00:52:16de notre compétition.
00:52:18Oui, en effet.
00:52:21Et ceux qui s'y connaissent le mieux en la matière,
00:52:24ce sont les spécialistes en marketing et en publicité,
00:52:27parce que lorsqu'ils veulent vous vendre des produits conçus
00:52:30par de grands designers ou ce qu'ils exploitent,
00:52:33ils se préoccupent plus de savoir ce que pensent les autres
00:52:36car, intuitivement, ils ont compris que nous sommes des animaux
00:52:39à la recherche d'un statut social.
00:52:44Nous aimons que les choses soient claires,
00:52:46nous aimons que les choses soient pratiques et nouvelles,
00:52:49nous aimons que les sacs soient griffés,
00:52:52nous aimons boire dans des bouteilles que nous pouvons jeter,
00:52:55nous aimons les contenants en polyester de notre restauration rapide,
00:52:58le plastique en lui-même est quelque chose qui persiste dans le temps.
00:53:04Bien qu'il soit recyclé encore et encore,
00:53:07qu'il rétrécisse encore et encore,
00:53:10il nous revient toujours en pleine figure.
00:53:13Et aujourd'hui, on le retrouve dans notre sang.
00:53:17Nous ne sommes pas en phase avec ce qui se dit
00:53:20et ce que nous comprenons.
00:53:23Avec ce qui se passe et notre vie actuelle,
00:53:26y compris toutes les choses que nous aimons
00:53:29et qui pourraient poser problème sur le plan écologique,
00:53:32mais que nous aimons tout de même.
00:53:38Nous avons une image très positive de nous-mêmes
00:53:41et de la nature,
00:53:43et nous essayons de maintenir cette perception
00:53:46dans la mesure où nous ne prêtons attention
00:53:49qu'aux informations qui confirment ce parti pris.
00:53:56Nous allons délibérément recadrer les choses
00:53:59que nous avons accomplies
00:54:02afin de rester cohérents avec qui nous sommes.
00:54:14Notre cerveau est toujours en train de créer ces distorsions.
00:54:17Nous n'avons pas de contact direct avec la réalité.
00:54:20L'une des qualités importantes que nous avons développées
00:54:23et qui nous a aidés à survivre est l'identité collective.
00:54:26Aujourd'hui encore, cette identité joue un rôle essentiel dans nos vies
00:54:29et influe inconsciemment et fortement
00:54:32notre comportement et nos actions.
00:54:35Nous avons toujours tendance à rejeter la faute sur les autres
00:54:38plutôt que de l'accepter nous-mêmes.
00:54:40Et cela fait partie de ce parti pris
00:54:43qui crée ou maintient une certaine cohérence
00:54:46dans le fait de se considérer comme quelqu'un de bien.
00:54:49Nous sommes donc tous capables de nous tromper
00:54:52sur ce qui se passe réellement dans notre monde.
00:54:55Et il n'y a pas de mécanisme ou de voie intérieure
00:54:58pour signaler le caractère artificiel de cette situation.
00:55:01Nous ne voulons pas vivre dans l'anxiété.
00:55:04Nous voulons croire que les choses que nous aimons faire
00:55:07ne changeront jamais.
00:55:10Confondons-nous ce dont nous avons besoin
00:55:13avec ce que nous désirons
00:55:16et ce que nous désirons avec ce dont nous avons besoin ?
00:55:19La notion de désir est en réalité antérieure
00:55:22à celle de besoin.
00:55:25Et le besoin n'est en fait qu'un désir stabilisé
00:55:28qui a été transformé, probablement par la société,
00:55:31en quelque chose d'apparemment nécessaire.
00:55:34C'est pourquoi je pense que nous devons faire preuve de prudence
00:55:37lorsque nous parlons d'une nouvelle société.
00:55:40Une société écologique, c'est-à-dire de l'adéquation
00:55:43entre nos besoins et nos désirs.
00:55:46Il s'agit donc d'une lutte permanente
00:55:49entre les centres inhibiteurs au niveau de la partie supérieure du cerveau,
00:55:52notamment la zone préfrontale,
00:55:55qui savent ce qui est bon pour nous,
00:55:58et les zones de mesencephales chargées des impulsions émotionnelles
00:56:01qui veulent juste profiter, sans plus attendre,
00:56:04des petits plaisirs de la table.
00:56:07Supposons que nous sommes dans une boulangerie
00:56:10où l'animation pour avoir envie de graisse et de sucre s'emballe.
00:56:13Il voudra vraiment une de ces choses délicieuses.
00:56:16Mais ensuite, notre cortex préfrontal,
00:56:19cette partie du cerveau qui apprend et qui comprend, vous dira,
00:56:22« Tu sais, ça fait grossir, et tu as un problème de glycémie,
00:56:25ce n'est pas très bon pour toi. »
00:56:29Le cortex préfrontal a la capacité d'inhiber les impulsions émotionnelles.
00:56:34Une fois que nous comprenons réellement
00:56:37ce que nous coûtent les choses que nous consommons
00:56:40et que nous pouvons subir à l'environnement,
00:56:43le même mécanisme s'applique et nous permet de revenir sur le balcon de l'esprit
00:56:46où nous pouvons voir tout ce qui se passe afin de prendre une meilleure décision.
00:56:50C'est la première étape vers le changement de nos habitudes.
00:56:53Car sans la pleine conscience,
00:56:56nous ne prêterions même pas attention à nos choix,
00:56:59nous nous contenterions de faire aveuglément, spontanément
00:57:02et automatiquement ce que nous avons toujours fait,
00:57:05nos vieilles habitudes nous reprendraient.
00:57:10Nous sommes plus susceptibles d'adhérer à un message, à une voix
00:57:13ou à une personne qui se présente à nous
00:57:16et est capable de répondre à nos angoisses, à nos incertitudes
00:57:19avec tant d'assurance et de conviction
00:57:22lorsque nous sommes dans un climat d'incertitude,
00:57:25de précarité, de vulnérabilité et de confusion.
00:57:34C'est le constat qui a été fait à maintes reprises en politique.
00:57:37Je n'ai pas besoin de rappeler quelques exemples flagrants
00:57:40de ce qui s'est passé lorsque le sentiment de peur du grand public est coopté.
00:58:04Près de la moitié des richesses du pays
00:58:07est détenue par 1% des personnes les plus riches
00:58:10et nous sommes nombreux, y compris sans doute mes parents à leur époque,
00:58:13à nous démener chaque jour pour survivre.
00:58:16Au cours de leur vie, dans les années 1930,
00:58:19ils ont vu des gens mourir de faim parce qu'ils n'arrivaient pas à gagner leur vie.
00:58:22Bien que la plupart des Américains n'aient pas connu tout ça,
00:58:25certains le ressentent encore.
00:58:28Ils craignent et se sentent tellement menacés par le chômage
00:58:31qu'ils se focalisent sur le court terme.
00:58:36Dans toute relation symbiotique, il est difficile de savoir
00:58:38qui est en haut et qui est en bas
00:58:41et ce type de relation peut s'effondrer à tout moment.
00:58:49Le désir d'être secouru repose sur un profond sentiment d'impuissance.
00:59:00Ouvrez un journal et regardez un documentaire écologique traditionnel
00:59:03et vous verrez toutes sortes de faits destinés à vous effrayer,
00:59:05à vous bouleverser et à vous culpabiliser.
00:59:09C'est ainsi que nous nous représentons la catastrophe écologique.
00:59:16Malheureusement, cela signifie que, psychologiquement,
00:59:19nous nous replongeons encore dans cette époque où tout cela s'est produit,
00:59:22ce qui nous permet en quelque sorte de choisir de nous engager ou non dans cette voie.
00:59:26Mais le fait est que nous sommes déjà sur cette voie.
00:59:32Lorsque, sur le plan climatologique, nous parlons de la réalité,
00:59:35de la réalité du changement climatique,
00:59:38cela semble, à première vue, un peu déprimant.
00:59:41Ainsi, votre réaction naturelle en apprenant une mauvaise nouvelle
00:59:44et en entendant quelqu'un dire « non, non, non, ce n'est pas vrai »
00:59:47est d'espérer que cette personne qui vous dit que cela n'est pas possible est raison.
00:59:53Durant mes six ans au Congrès,
00:59:56j'ai toujours affirmé que le changement climatique n'avait aucun sens.
01:00:01Je ne m'y connaissais pas vraiment sur le sujet.
01:00:03Comme je représentais le district probablement le plus républicain de l'État et du pays,
01:00:06je savais qu'il fallait que je m'y oppose.
01:00:09Puis, un jour, mon fils est venu me voir.
01:00:12Il venait d'avoir 18 ans et voté pour la première fois.
01:00:15Il m'a dit « Papa, je vais voter pour toi,
01:00:18mais tu dois faire le ménage dans l'environnement ».
01:00:21Votre enfant est malade.
01:00:2498 médecins disent « traitez-le de cette façon ».
01:00:27Deux autres disent « non, voici plutôt ce qui convient ».
01:00:30J'opterais pour les deux.
01:00:34Certains pensent qu'il s'agit d'un déficit d'informations.
01:00:37Si nous donnons aux gens plus d'informations scientifiques,
01:00:40nous leur montrons comment fonctionne la science,
01:00:43ils se réallieront à nous.
01:00:46Il y a des gens qui gagnent leur vie et beaucoup d'argent
01:00:49grâce à des débats radiophoniques et télévisés
01:00:52au cours desquels ils déclarent toutes sortes de choses.
01:00:55Ils ont séjourné à l'Holiday Inn Express la nuit dernière
01:00:58et se prennent désormais pour des experts en matière de climat.
01:01:00C'est un problème d'identification.
01:01:03Cela ne ressemble pas à ma tribu.
01:01:06Cela ne sonne pas comme ma tribu.
01:01:09Cela ne ressemble pas à notre cri de guerre.
01:01:12Cela ne ressemble pas à notre musique.
01:01:15Très souvent, on présente la climatologie
01:01:18comme une sorte de nouvelle religion à laquelle il faut adhérer.
01:01:21Non, ne demandez pas aux gens de croire en la climatologie.
01:01:24Dites-leur simplement « voici des données ».
01:01:27Maintenant, que vous dit votre foi
01:01:30et qu'est-ce que vous pensez des données ?
01:01:33La mienne me dit que je suis le gardien de cette glorieuse création.
01:01:36Parfois, la science s'avère erronée.
01:01:39Mais d'autres fois, elle s'avère très juste.
01:01:42La clé des initiatives scientifiques
01:01:45dont nous sommes ici pour discuter aujourd'hui est la transparence.
01:01:48L'accès aux données et leur remise en question complète.
01:01:51C'est ainsi que nous ferons progresser la science.
01:01:54Je suis impatient d'entendre, monsieur le Président.
01:01:57Je vous remercie.
01:02:00Il y a une évolution majeure dans notre façon de penser
01:02:03à travers les civilisations.
01:02:06Par exemple, pendant des milliers d'années,
01:02:09nous avons pensé que la Terre était au centre de l'univers.
01:02:12Nous savons aujourd'hui que ce n'est pas le cas.
01:02:15Et puis, bien sûr, il y avait aussi cette idée
01:02:18comme quoi l'homme est au sommet du règne animal.
01:02:21Mais nous découvrons aujourd'hui,
01:02:24grâce à la sélection naturelle et au darwinisme,
01:02:27que nous ne sommes qu'une espèce parmi tant d'autres qui ont existé.
01:02:30Et c'est au fur et à mesure que nous avons découvert
01:02:33que ce n'est pas tout à fait vrai non plus.
01:02:36Selon moi, la science aura révélé que l'arrogance,
01:02:39l'individualisme ou l'égocentrisme que nous avons
01:02:42à l'égard de notre planète, de notre espèce
01:02:45et de nous-mêmes n'est pas justifié.
01:02:51L'écologie.
01:02:54Un mot dérivé du grec oikos,
01:02:57qui veut dire maison.
01:03:00Une institution qui réunisse tous les membres de la famille Terre.
01:03:10Nous ne pouvons pas dire que l'écologie n'existe que là-bas,
01:03:13au-delà, car elle n'a pas de frontières
01:03:16et elle est en constante évolution.
01:03:20L'écologie est intime.
01:03:23Elle nous colle à la peau et la traverse.
01:03:26Elle est perméable, sans frontières
01:03:28et chaotique.
01:03:32L'intérieur et l'extérieur
01:03:35sont liés à jamais.
01:03:41Donc lorsque nous parlons de durabilité,
01:03:44qu'espérons-nous préserver ?
01:03:59L'un des problèmes de la philosophie,
01:04:02c'est qu'elle n'est pas seulement dans votre tête.
01:04:05Elle est partout.
01:04:08Tout, d'une certaine manière, a été un rêve dans la tête de quelqu'un,
01:04:11dans un espace construit.
01:04:14La pensée n'est pas seulement quelque chose qui se trouve ici.
01:04:17Elle est partout.
01:04:21Le contexte dans lequel nous vivons actuellement
01:04:24est celui dans lequel nous faisons croître l'économie
01:04:26en consommant des biens,
01:04:29notamment des biens qui existent en quantité limitée.
01:04:36En tant que personnes et créatures
01:04:39qui créent du sens et des histoires,
01:04:42nous avons tendance à avoir des personnages ou des protagonistes
01:04:45qui sont soit les méchants, soit les héros ou les sauveurs.
01:04:48Et cela est profondément ancré dans notre psychique humain.
01:04:51C'est ainsi que nous avons tendance à donner un sens au monde.
01:04:53Et la tendance, très compréhensible,
01:04:56est de créer des méchants dans le rôle des entreprises
01:04:59ou des industries pétrolières
01:05:02et d'en faire des héros ou des éco-guerriers.
01:05:10Bien que cela soit compréhensible,
01:05:13cela crée en fait une sorte d'histoire d'exemption
01:05:16où nous, en tant qu'individus, sommes quelque peu exemptés
01:05:19ou quelque peu en dehors de l'histoire.
01:05:24Dans notre culture actuelle,
01:05:27on se montre très critiques à l'égard du capitalisme
01:05:30qui serait mauvais et sans lequel
01:05:33nous n'aurions pas autant d'impact sur les choses.
01:05:36C'est en partie vrai.
01:05:43Ce système repose sur l'instinct de recherche de nourriture
01:05:46qui est la base du capitalisme.
01:05:49La nourriture, c'est la nourriture.
01:05:51Ce système repose sur l'instinct de recherche de nourriture
01:05:54qui réside dans notre nature animale.
01:05:58Les loups, par exemple.
01:06:01Ils préfèrent abattre un élan
01:06:04plutôt que de consacrer le même temps et la même énergie
01:06:07à chasser une souris ou un lapin.
01:06:10De cette manière,
01:06:13ils sont en meilleure forme du point de vue de l'évolution
01:06:16et disposent de plus de calories pour élever leur progéniture.
01:06:18La dynamique est la même chez l'homme.
01:06:21Nous aimons investir peu
01:06:24et obtenir beaucoup plus en retour.
01:06:27C'est ce que nous faisons sur les marchés boursiers
01:06:30lorsque nous bénéficions d'une remise de 20% sur des chaussures,
01:06:33de deux cocktails pour le prix d'un à l'heure de l'apéritif
01:06:36ou d'une bonne affaire lors de l'achat d'une maison
01:06:39dans le cadre d'une saisie exceptionnelle.
01:06:42Le capitalisme n'est pas forcément bon ou mauvais.
01:06:45Il est au service du super-organisme
01:06:48et nous fonctionnons comme une gigantesque meute de loup
01:06:51avide d'énergie.
01:07:02Vous savez, l'une des nombreuses causes de la guerre
01:07:05est en fait la pénurie d'énergie.
01:07:08Étant donné que l'énergie circule toujours
01:07:11d'un état comprimé à un autre moins comprimé,
01:07:14l'entropie est le passage constant à zéro des choses.
01:07:17Nous ne pouvons pas créer une machine
01:07:20qui inverse l'entropie.
01:07:23Elle est la raison pour laquelle le temps
01:07:26semble aller dans une seule direction.
01:07:29Nous ne pouvons pas créer une machine
01:07:32qui inverse l'entropie.
01:07:34Elle est la raison pour laquelle le temps
01:07:37semble aller dans une seule direction.
01:07:40La raison pour laquelle vous n'avez jamais vu
01:07:43un verre cassé se reconstituer en un verre parfait.
01:07:46Et si vous cherchez la machine écologique parfaite
01:07:49qui réinjectera dans le système l'énergie
01:07:52que la machine en a extraite,
01:07:55je crains que vous n'ayez à attendre la fin de l'univers.
01:08:05Il faut donc toujours laisser une marge de manœuvre
01:08:08dans votre analyse des animaux.
01:08:11Et en disant animaux, je parle au sens large,
01:08:14j'inclus les êtres humains, pour continuer de penser
01:08:17que nous allons toujours faire les choses correctement,
01:08:20que nous avons optimisé toutes nos actions,
01:08:23nos stratégies de recherche de nourriture et tout le reste,
01:08:26et que nous pouvons extrapoler à partir de là
01:08:29parce que si nous avions tout bien fait,
01:08:31il n'y aurait pas de pauvreté, pas de changement climatique,
01:08:34ni de guerre.
01:08:37L'endroit où on est assis détermine l'endroit où l'on se trouve.
01:08:40Et si l'on est en quelque sorte attaché
01:08:43à un type particulier d'industrie,
01:08:46et que l'on y voit son avenir,
01:08:49il est naturel de s'y accrocher.
01:08:52Il n'existe pas vraiment de marché libre.
01:08:55J'espère que les gens comprendront.
01:08:58Parce que s'il y en avait, nous finirions comme cela
01:09:01et nous n'aurions pas eu la force très puissante
01:09:04qui contrôlerait toute l'Amérique.
01:09:09Si l'État ne nous aide pas à façonner les forces du marché,
01:09:12celles-ci seront prises par les exigences à très court terme
01:09:15que nous leur imposons.
01:09:22Par notre besoin d'aller à la station-service
01:09:25et d'obtenir le carburant le moins cher,
01:09:28par celui du fonds de pension d'obtenir son rendement
01:09:31quel que soit le type d'investissement.
01:09:35Il est très difficile de gagner les 6, 7 ou 8 % par an
01:09:38que prévoyaient les calculs actuariels
01:09:41lors de la création des fonds de pension.
01:09:44Ce n'est donc pas une institution étrangère
01:09:47qui nous pousse à nous focaliser sur le court terme,
01:09:50mais nous-mêmes.
01:09:53Pourquoi l'administration n'a-t-elle pas anticipé
01:09:56la crise énergétique il y a plusieurs années ?
01:09:59Nous devons apporter une nouvelle perspective à ce propos.
01:10:02Il y a quelques années, j'ai demandé à un membre du Congrès
01:10:05« Quel est le problème le plus difficile auquel vous êtes confrontés en ce moment ? »
01:10:08Et elle a parlé des subventions fédérales
01:10:11pour l'assurance contre les inondations en bord de mer,
01:10:14étant donné que nous les avons toujours subventionnées,
01:10:17avec le coût des subventions qui ne cessent d'augmenter,
01:10:20les gens insistent pour acheter des maisons sujettes à l'érosion
01:10:23par les marées et aux inondations et donc à la destruction,
01:10:25c'est-à-dire à l'inondation.
01:10:32Il n'existe pas de tarification transparente
01:10:35et responsable concernant tous les effets
01:10:38de la combustion des combustibles fossiles.
01:10:41Les marchés ne fonctionnent toujours pas correctement.
01:10:44Une fois que ces coûts seront révélés
01:10:47et affichés au compteur et à la pompe,
01:10:50les consommateurs pourront faire des choix dans leur propre intérêt.
01:10:56Nous produirons du carburant de transport sur nos toits.
01:11:01Bien entendu, je ne dis pas que nous atteindrons le nirvana
01:11:04et qu'il n'y aura plus de guerre,
01:11:07mais l'une des principales causes de guerre sera amoindrie,
01:11:10car l'énergie à ce moment-là sera plus abondante
01:11:13et mieux répartie dans le monde.
01:11:16Si nous voulons être à la hauteur de notre nom, Homo sapiens,
01:11:19qui signifie homme sage, nous devrons comprendre
01:11:22nos motivations subconscientes, nos désirs et justifications inconscients
01:11:25ainsi que le véritable coût de l'énergie.
01:11:36Lorsque vous regardez dans le passé
01:11:39et étudiez des décisions sur comment vivre dans le monde
01:11:42que les gens à cette époque ont pris,
01:11:46c'est peut-être vrai, techniquement,
01:11:49que nous ne savons pas tout sur l'origine de nos aliments.
01:11:52Nous nous répétons que c'est difficile,
01:11:55il suffit de lire le dos du paquet de céréales.
01:11:58On y trouve la composition de tous les produits
01:12:01et on peut ensuite trouver leur origine sur Google.
01:12:05De quel pays proviennent les matières premières
01:12:08nécessaires à la fabrication d'un iPhone ?
01:12:26Nous savons que certaines choses que nous faisons maintenant
01:12:29activent certaines parties de notre cerveau
01:12:32ou inspirent un certain type d'attitude
01:12:35ou inculquent certains types de réponses,
01:12:38quelle que soit la manière dont nous voulons en parler.
01:12:41Nous pourrions considérer le feu que le consumérisme allume en nous
01:12:44et tous ses désirs comme une sorte de passerelle vers d'autres désirs
01:12:47qui pourraient être plus intéressants et plus en phase
01:12:50avec d'autres formes de vie.
01:12:55Lorsque vous considérez l'univers comme un flux d'énergie,
01:12:58cela change tout simplement votre perception de la vie.
01:13:02Tous les systèmes vivants ont besoin d'énergie comme tout individu.
01:13:10Si nous réfléchissons de manière plus stratégique
01:13:13à comment exploiter l'énergie de la planète,
01:13:16la vie serait meilleure pour tous les êtres vivants.
01:13:19Vous savez, le comportement d'un individu peut se manifester
01:13:22différemment d'un niveau à un autre.
01:13:25Nous avons besoin d'une sorte interactive.
01:13:28Nous n'avons pas besoin d'un accès à l'énergie 24 heures sur 24,
01:13:317 jours sur 7.
01:13:34Mais nous avons besoin d'un accès 24 heures sur 24
01:13:37et 7 jours sur 7 à nos sentiments.
01:13:40Si nous pouvions nous approcher les uns des autres
01:13:43sans cette sorte de condescence qui se manifeste trop souvent
01:13:46lorsque nous abordons les questions liées à l'environnement
01:13:49et dire, très bien, nous cherchons un moyen de faire fonctionner les choses.
01:13:52L'un des aspects les plus importants de l'évolution de la coopération
01:13:55c'est la compréhension de la compréhension humaine.
01:13:58Je pense qu'il s'agit là d'un élément essentiel
01:14:01à notre compréhension de la condition humaine.
01:14:04Les adaptations morphologiques dont nous jouissons
01:14:07ne sont que le reflet de l'endroit où nos ancêtres sont apparus sur la planète.
01:14:10Quelle quantité de soleil ont-ils reçu ?
01:14:13Quelle quantité d'oxygène y avait-il dans l'air ?
01:14:16Ces facteurs déterminent la forme de leur crâne,
01:14:19la couleur de leur peau,
01:14:22mais cela n'a rien à voir avec l'essence même de l'être humain
01:14:25ou même de l'espèce.
01:14:28Le périple de l'humanité a été assez merveilleux.
01:14:31Mais quelle merveilleuse série de problèmes à affronter à l'avenir !
01:14:36Nous n'avons même pas besoin d'aller sur Alpha Centauri
01:14:39pour trouver ces questions et apprendre à nous connaître,
01:14:42savoir comment envisager les problèmes à long terme.
01:14:45Pouvons-nous incarner cette sagesse qui nous semble inhérente
01:14:48et avancer sagement vers l'avenir ?
01:14:56Au sein de notre conseil à Onondaga,
01:14:59lorsque nous regardons vers l'avenir,
01:15:02nous nous adressons à nous-mêmes en disant
01:15:07«Swayoneso !»
01:15:10De l'autre côté du feu.
01:15:13«Swayoneso !»
01:15:16J'ai demandé à mon oncle, qui est l'un des vieux chefs,
01:15:19ce que cela signifiait.
01:15:22Il m'a répondu que ça voulait dire «les chefs».
01:15:25Donne-moi la véritable traduction littérale.
01:15:28Il m'a alors dit que cela signifiait «vous regardez loin dans l'avenir».
01:15:40L'astronaute Neil Armstrong,
01:15:43poursuivant l'étape suivante de l'évolution de nos connaissances,
01:15:46a déclaré à son retour de l'une des plus grandes réalisations techniques de l'humanité
01:15:50«J'ai senti que la réussite de l'alunissage
01:15:52pourrait inspirer les hommes du monde entier
01:15:55à croire que des objectifs impossibles sont possibles,
01:15:58qu'il y a vraiment de l'espoir pour l'avenir de l'humanité.
01:16:05Nous vivons dans le passé de l'avenir.
01:16:08Les chances relatives à des résultats futurs
01:16:11changent à chaque seconde.
01:16:14Le monde dans lequel nous vivons
01:16:17n'est pas plus grand que la somme de ses parties.
01:16:20Chaque partie n'est ni le centre ni le bord.
01:16:24C'est un monde en pleine effervescence, un foyer d'êtres.
01:16:29Des congénères, humains et non-humains,
01:16:32animés et inanimés,
01:16:35sur lesquels nous avons une influence
01:16:38et qui, à leur tour, nous influence aussi.
01:16:42Les réalités physiques existent, indépendamment de nos désirs.
01:16:49Des mesures apparemment insignifiantes,
01:16:52prises collectivement, nous ont conduits à ce moment.
01:17:00Tout est un système de relations.
01:17:04Et il n'est pas facile de voir les liens.
01:17:08Les liens entre la peinture d'une grange,
01:17:12l'asphalte indifférent,
01:17:15une conférence de presse.
01:17:17Les liens invisibles entre les attentes humaines,
01:17:20la vulnérabilité et la mémoire humaine,
01:17:23ainsi que la fragilité de la vie elle-même.
01:17:37Non, cela demande un effort.
01:17:42L'énergie se présente sous plusieurs formes.
01:17:44Elle est à la fois la ressource
01:17:47et la finalité de toutes nos activités.
01:17:51L'atmosphère nous tient tous dans ses bras.
01:17:57Nul besoin d'être un poète, un scientifique,
01:18:00un super-héros ou un saint.
01:18:03Chacun d'entre nous peut penser comme nous pensons.
01:18:08La solution que nous cherchons se trouverait-elle à l'intérieur de nous ?
01:18:11Nous sommes tous des êtres humains.
01:18:16L'ingéniosité est inscrite dans notre ADN,
01:18:19et nous pouvons visualiser cela.
01:18:22Quel genre d'avenir aimeriez-vous avoir ?
01:18:25Quelle est votre contribution à la création de cet avenir ?
01:18:30Demandez-vous, que suis-je prêt à faire ?
01:18:34Et pas quelque chose qui demande plus d'effort
01:18:37que ce que vous êtes prêt à fournir,
01:18:40quelque chose qui ne sert qu'à apaiser votre sentiment de culpabilité,
01:18:43mais qui ne suffit pas à faire le travail.
01:18:48Non. Demandez-vous,
01:18:51que suis-je prêt à faire et qui me semble naturel,
01:18:54quelque chose que je peux continuer à faire
01:18:57jusqu'à ce que le défi soit relevé,
01:19:00quelque chose qui s'inscrit dans ma vie, ma profession,
01:19:03mes loisirs et mes relations,
01:19:06quelque chose qui fait partie de ce que je suis.
01:19:11Vous savez, chacun de nous est unique.
01:19:14Chacun de nous possède un don,
01:19:17une force qu'il peut mettre au service de la création du monde
01:19:20qu'il aimerait voir dans le futur.
01:19:24Un avenir que nous aimerions pour nos enfants et leurs descendants.
01:19:29Nous aimons nos enfants, n'est-ce pas ?
01:19:34Une citation du philosophe religieux
01:19:37Pierre Tellard de Chardin
01:19:40qui dit que l'amour est la force de l'esprit.
01:19:43Après avoir maîtrisé les vents, les vagues,
01:19:46les marées et la gravité,
01:19:49nous maîtriserons pour Dieu l'énergie de l'amour.
01:19:53Et alors,
01:19:56pour la deuxième fois dans l'histoire du monde,
01:20:01l'homme découvrira le feu.
01:20:40La création du monde
01:21:10La création du monde
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01:22:10La création du monde
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