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Transcription
00:00La fièvre catarale ovine et le nombre de foyers recensés en France explose.
00:05Oui, je dis le ministère de l'Agriculture en dénombrait près de 700.
00:09Une fois contaminés, les animaux affichent de fortes fièvres.
00:13Une campagne massive et gratuite de vaccination a été lancée à la mi-août,
00:17mais ça ne va pas assez vite pour les principaux syndicats et associations d'éleveurs,
00:21notamment dans le Nord, un département particulièrement touché.
00:25A Saint-Aubin, Lionel Gougelot est allé à la rencontre d'un éleveur très inquiet pour ses moutons et ses brebis.
00:31Dans l'étable de ses moutons, dont François Marant nous ouvre la porte,
00:34une vingtaine de bêtes allongées, visiblement affaiblies,
00:37et pourtant comme les 250 moutons de son cheptel, elles ont toutes été vaccinées la semaine dernière.
00:41On voit ces animaux qui sont anormalement calmes, qui bavent, qui se lèvent moins, les oreilles tombantes.
00:48On n'aime pas voir nos animaux comme ça, on les élève pas pour les voir dans cet état-là.
00:53Ici, près de la Belgique, d'où l'épidémie est arrivée,
00:55la crainte de l'éleveur, c'est que cette campagne de vaccination ait été lancée trop tardivement.
00:59Il ne fallait pas attendre que la maladie soit sur le territoire français pour réagir,
01:03parce que finalement, c'est toujours les frontaliers qui sont en première ligne,
01:05et on aurait voulu avoir ces armes vaccinales un petit peu plus tôt.
01:10François a déjà perdu huit moutons depuis deux semaines,
01:12sans aucune visibilité sur inéventuelle indemnisation pour sa perte de revenus.
01:16Là, on est à la tête dans le guidon, on a deux heures de boulot de plus tous les jours
01:20pour faire le tour de tous les animaux et voir s'ils ont besoin de soins individuels.
01:25Avec l'angoisse, chaque matin, de découvrir un cadavre de brebis dans l'une de ses pâtures ou dans les tables.
01:30À Saint-Aubin, Lionel Gougelot, Europe.

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