Election à la tête de la LFP : "On est à un demi déni de démocratie"

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L’élection de mardi prochain à la tête de la Ligue de Football Professionnelle mettra aux prises le président sortant Vincent Labrune à Cyril Linette, ancien directeur général de l’Équipe et du PMU. Quels sont les enjeux ? Qui a le plus de chances de l’emporter ? Nos journalistes Maxime Dupuis et Martin Mosnier font le point. Retrouvez le FC Stream Team en intégralité en podcast. Les chaines Eurosport sont disponibles au sein des offres Canal+, Prime Video, Bouygues Telecom et Free avec TV by Canal

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00:00Le grand cirque de l'élection de mardi où Vincent Labrune brigue un nouveau mandat
00:05et face à lui, il y a failli avoir personne quand même, donc ça c'est déjà le premier truc, voilà.
00:10Et il y aura Cyril Linette, donc ancien de l'équipe, du PMU, de Canal+, et ça, ça a son importance.
00:16Je rappelle juste que le bilan de Vincent Labrune, les droits TV sont passés en gros de 800 à 500 millions d'euros.
00:23Même du milliard, c'était signé avant lui, mais bon, ça on peut en parler.
00:29CVC aussi, qui concentre quelques critiques, CVC on rappelle,
00:33son investissement, auquel le foot français doit reverser 13% de la totalité de ses revenus à vie,
00:41jusqu'à la fin de son existence, voilà.
00:44Donc il y a tout ça, voilà, un bilan de Vincent Labrune qui est quand même assez mitigé,
00:49ou du moins qu'on peut interroger, la Ligue n'était pas partie pour interroger ce bilan,
00:53on a vu des interviews complètement lunaires, notamment de Damien Konoui, président de Toulouse.
00:56Moi, le bilan de Vincent Labrune, ça ne m'intéresse pas, ok, ce qui m'intéresse c'est l'avenir, ok, pourquoi pas, ça ne m'intéresse pas, bon.
01:03Et donc on a une espèce, voilà, de cirque absolu, finalement il y a Cyril Minnette qui a réussi,
01:09grâce à l'appui notamment de la ministre d'Espoir, à s'intégrer et à faire vivre un débat.
01:16Maxime, tout ça quand même donne, Maxime il est chaud, mais je vous le dis, il est chaud.
01:19Pendant nos vacances, j'étais là, il envoyait des textos, machin, il faut y aller, il faut y aller.
01:23Maxime, tout ça donne quand même l'impression d'un gigantesque foutoir et donne surtout une image assez pitoyable.
01:29Déjà, oui, déjà, on a échappé à une élection, à une non-élection, voilà, c'est-à-dire que Vincent Labrune a failli se retrouver tout seul.
01:36Alors, il faut savoir que pour qu'il y ait des candidats en face de lui, il y avait trois postes à pourvoir,
01:40il fallait que l'UAF, l'Union des acteurs du football, etc., c'est d'ailleurs pas d'entendre des joueurs, etc., tous ces trucs-là,
01:46et FootUni parrainent, c'est-à-dire que si les deux ne parrainent pas un candidat, il n'est pas là.
01:53Donc, en gros, Cyril Linette est parrainé par les premiers, FootUni, avec un score, je crois, 57% d'approbation, qui était juste derrière Labrune à 62,
02:00et globalement, de l'avis général, il a été le meilleur sur sa présentation, parce qu'il connaît le sujet, etc., voilà,
02:05et c'est un entrant aussi dans l'élection, donc il a des idées, c'est toujours comme ça.
02:09Eh bien, l'UAF ne lui a pas donné son parrainage, qui disait qu'il ne pouvait pas y aller, que Labrune se retrouvait face à, en gros,
02:15Karl-Oliv qui, lui, ne veut pas être président, se retrouvait aussi face à Alain Guérini, le patron de Panini depuis 1900.
02:21Mais ça, c'est incroyable.
02:22Alors, vous avez sûrement lu les histoires dans l'équipe, des accointances avec Philippe Piacq.
02:28Non, mais moi, honnêtement, à mon âge, je ne fais pas de jeunisme, je comprends,
02:32mais que le président du syndicat des joueurs soit là depuis 1969,
02:391969, et le président du PDG Panini, bon, ça, c'est un problème, il est élu, enfin, il est gardé jusqu'à 1979.
02:46C'est-à-dire que je ne marchais pas encore.
02:48Déjà, ça doit poser question. Et le fait, comme tu l'as dit, que Linette doit appeler la ministre pour avoir le parrainage,
02:57mais qu'en l'échange, il laisse son poste s'il perd, non, mais là, c'est-à-dire que tu verrouilles complètement.
03:04Enfin, là, on est sur un demi-déni de démocratie, parce qu'il va pouvoir se présenter.
03:08Et moi, le vrai problème, alors, on va parler des mots, je ne vais pas, encore une fois, je ne vais pas...
03:12Ne déballe pas tout, tout de suite.
03:14Les mots du football français, c'est-à-dire que...
03:17Moi, c'est surtout de ça que j'ai envie de parler, c'est-à-dire que là, enfin, quelqu'un, là, pour le coup, explique clairement.
03:22Nous, enfin, on en parle souvent, et ça paraît, et c'est presque...
03:26Nous, on est juste des observateurs.
03:28Mais ça paraît évident, c'est-à-dire, encore une fois, les déficits, etc., ça paraît, vu de l'extérieur, ça paraît évident.
03:33Et je ne suis pas en train de dire que c'est simple de gérer un club de football, je ne l'ai jamais fait, je ne le ferai sûrement jamais.
03:38Et je pense que ça va être très compliqué, surtout que vous êtes pris dans un tourbillon passionnel qui est compliqué.
03:43Mais enfin, bon, là, il faut quand même revoir les choses, parce que, comme tu l'as dit, on est parti de Médiapro à 1 milliard.
03:47OK, Médiapro, on ne va pas tout mettre sur le dos de la brune, parce qu'il arrive...
03:52Peut-être qu'il fallait négocier, peut-être qu'il fallait accepter, c'est autre chose.
03:55Peut-être qu'il fallait aussi, les présidents, être un peu plus...
03:58Voire, en fait, le problème du football français, c'est le court-termisme.
04:01C'est-à-dire qu'ils ont vu le milliard.
04:03Canal+, on s'en fout, ils sont là depuis 1984.
04:05On s'en fout, ils n'avaient qu'à donner plus.
04:07Donc ça, c'était la première erreur.
04:09Et Canal+, on a fait une histoire humaine.
04:11Je pense qu'avec la brune, ça ne fonctionnera plus jamais, parce que, voilà, c'est lié.
04:17Et encore une fois, ils ont récupéré les Coupes d'Europe, etc.
04:19Mais l'erreur, je pense qu'elle est là.
04:21Et du coup, on se retrouve, c'est vrai, Martin, avec des droits TV qui sont à 400 millions d'euros par an,
04:27qui sont très peu visibles pour les supporters qui ne veulent pas payer, ou 30 euros selon les formules, ou 40 euros.
04:33Et les droits internationaux qui n'ont pas doublé, a priori.
04:37Et Beansport qui doit mettre 100 millions sur un match, qui n'a toujours pas payé.

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