Regardez Un point, c'est tout ! avec Isabelle Saporta du 06 septembre 2024.
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00:00Dans les journaux depuis hier soir, vous suivez le procès de Gisèle Pellicot.
00:03Cette femme qui a été violée par des dizaines d'hommes que son mari faisait
00:06venir chez eux après l'avoir droguée et vous avez été très émue par son courage.
00:11Oui, Jérôme bouleversé, imagine-t-on un instant le courage qu'il a fallu à
00:16Gisèle Pellicot pour sortir du silence,
00:18révéler son identité, exposer son visage au grand jour et décrire ce qu'elle a subi.
00:22Elle aurait pu décider après les viols atroces dont elle a été victime de se
00:25protéger, on l'aurait tous compris.
00:27Sauf que cette femme voulait que la honte change de camp, que les bourreaux
00:30baissent les yeux. Elle l'a dit, je ne le fais pas pour moi, le mal est fait,
00:34mais au nom de toutes ces femmes victimes de soumission chimique qui ne seront
00:36peut-être jamais reconnues comme telles.
00:38Alors, Cindy Hubert qui suit le procès pour nous sur place nous a expliqué
00:42tout à l'heure comment certains accusés ricanaient
00:45à l'énoncer des faits.
00:46Oui, parce qu'en plus de violée, de dégradée, ces hommes voudraient que les
00:50femmes dont ils ont abusé aient honte de ce qu'elles ont subi.
00:52Ils voulaient qu'elles baissent les yeux, Gisèle Pellicot, qu'elles se taisent,
00:55qu'elles les culpabilisent en silence, ils voulaient qu'elles disparaissent.
00:58Et ils auraient pu y arriver, disparaître, en finir, c'est ce que voulait Gisèle
01:01Pellicot quand les policiers lui ont montré pour la première fois les
01:04images d'elle en train de se faire violer. Mais elle a choisi de défier ces
01:07bourreaux
01:07avec une dignité incroyable.
01:09Elle leur a fait baisser les yeux à eux.
01:12Sur le banc des accusés, plus personne n'ose ricaner. Désormais, grâce au
01:15courage de cette femme, les victimes, toutes les victimes d'abus sexuels
01:19vont relever la tête.
01:20Un point, c'est tout.