Agnès Pannier-Runacher (Ensemble): "Je suis de gauche, le NFP n'a pas le monopole de la gauche"

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la semaine dernière

Emmanuel Macron a nommé l’ancien ministre et commissaire européen Michel Barnier au poste de Premier ministre, deux mois après le second tour des élections législatives. Il devient le plus vieux chef du gouvernement de la Ve République à l’âge de 73 ans. Soutenu par le camp présidentiel et les Républicains, Michel Barnier devra former un gouvernement qui pourra échapper à la censure en l’absence de majorité.

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00:00Vous faites partie des rares personnes qui ne sont pas de gauche et qui ont dit...

00:05Non, je suis de gauche, pardon, je suis désolée, le NFP n'a pas le monopole de la gauche.

00:09Très bien, très bien. Vous êtes de gauche, mais vous n'êtes pas au NFP, voilà.

00:13On est parti des rares personnes qui disent...

00:15Comme Cas9, finalement, qui est de gauche et qui n'est pas au NFP.

00:18Vous êtes l'aile gauche de ce qu'on appelle la Macronie.

00:20Voilà, votre parti, on l'a posé renaissance, ensemble, on le voit là.

00:24Vous n'êtes pas de la gauche du nouveau Front populaire, voulais-je dire,

00:26et vous faites partie de ceux qui disent qu'il eut fallu que le Président de la République

00:32nomme un Premier ministre de gauche, voilà,

00:34voire même du nouveau Front populaire, parce que ça aurait purgé cette question.

00:39Ce n'est pas ce que j'ai dit.

00:40J'ai dit, aujourd'hui, le barycentre de l'Assemblée nationale est au centre-gauche.

00:46Le barycentre. Pourquoi ?

00:48Parce que vous avez 47 députés des Républicains,

00:53vous avez un arc central qui pèse...

00:56J'additionne les voix du Bloc central autour d'Emmanuel Macron,

01:00mais j'additionne aussi la vingtaine de députés de Lyott qui doit peser à peu près 180,

01:05et vous avez 192 députés du nouveau Front populaire.

01:08Et vous avez le RN qui est sur une ligne un peu particulière,

01:12est-elle de droite, est-elle de gauche, je ne sais pas,

01:14mais qui, à la fois, promeut des projets très à droite sur les sujets d'autorité,

01:19mais qui, aussi, dans la réforme, l'abrogation des retraites,

01:22et qui réclame une augmentation des salaires.

01:24Donc, on ne peut pas réellement dire que c'est à gauche, c'est à droite.

01:28Ils sont à l'extrême droite, ça, c'est très clair en termes de valeur,

01:31mais après, c'est un peu de tout, de tout, un peu.

01:33Donc, à partir de là, le barycentre de l'équation, il est plutôt à gauche.

01:38Donc, c'est plus facile de gouverner avec une personnalité de gauche, théoriquement.

01:42Sauf si la gauche considère qu'elle a un poids,

01:46la gauche et le Bloc central considèrent qu'ils ont un poids dans les projets,

01:52et va négocier, effectivement, je ne pense pas texte par texte,

01:55mais, en gros, des grandes généralités.

01:57Si on se dit qu'on est d'accord pour dire que l'école, et je l'ai entendu,

02:00l'école, la santé, le pouvoir d'achat, les sujets d'autorité,

02:03qui ne sont pas uniquement des sujets de droite, attention,

02:05sont des sujets à mettre sur la table,

02:07eh bien, à chaque Bloc politique, de mettre son poids dans la balance,

02:10en disant, à mon avis, le point d'équilibre, il est là,

02:13au-delà, ça craque, et ça sera sans nous.

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