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Transcription
00:00Allez, on va aller plus loin tout de suite avec James Sandray. Bonjour James.
00:03Un mot peut-être de cette journée importante, c'est une tradition aux Etats-Unis,
00:07appelée « Layboard Day », ça marque réellement le début de la campagne Outre-Atlantique.
00:12Oui tout à fait, c'est-à-dire qu'en fait c'est un moment charnière parce que ça y est,
00:15les deux conventions ont eu lieu, on est dans l'après-convention
00:18et c'est le coup d'envoi de ce sprint final.
00:21C'est-à-dire que Malaraïs, elle a dit hier et c'était 64 jours, elle a 63 jours maintenant.
00:26Donc voilà, on sait qui est sur les tickets, on sait qui peut être vice-président,
00:30tout est en place et on peut y aller.
00:32Donc c'est vraiment le point de départ de cette campagne dont la première étape marquante,
00:36je pense, va être le débat qui va avoir lieu le 10 septembre, exactement.
00:41Et d'ailleurs là on a vu un moment important, c'est-à-dire c'est le moment où effectivement
00:44Joe Biden qui est président des Etats-Unis, en fait, cède la place à Kamala Harris
00:47puisqu'il ne parle pas de dernier, il lui laisse la position d'honneur en étant le dernier orateur
00:53mais en même temps il prend son temps quand même pour célébrer son propre bilan
00:56et il a parlé un peu plus de 24 minutes durant ce meeting.
00:59C'est plus long que ce qu'a fait d'ailleurs Kamala Harris au même moment
01:02mais bon, il faut le rappeler, c'est quand même le président des Etats-Unis.
01:05Donc on a vraiment là un passage de témoin important avec ce meeting
01:08et le coup d'envoi de quelque chose qui est la dernière phase de cette élection.
01:12Et c'était une première en même temps cette image, on sait que les symboles sont dans les images aussi.
01:16Biden, Harris côte à côte.
01:18Alors on assiste à un véritable engouement depuis l'annonce de l'entrée en liste de Kamala Harris,
01:23maintenant c'est confirmé et officiel, elle est la candidate démocrate.
01:27De là à parler de Kamala mania, est-ce que c'est vrai ?
01:31Alors on a beaucoup parlé de Kamala mania, c'est vrai, ça fait maintenant quelques temps qu'on le dit.
01:34Moi je pense qu'au tout début ça a d'abord été une ouf c'est pas Joe Biden mania.
01:38C'est-à-dire que je pense que les démocrates ont vraiment cru qu'ils allaient perdre cette élection
01:42et les chiffres n'étaient pas bons.
01:44On était vraiment désespérés à ce moment-là.
01:45Oui, c'était effectivement très très compliqué.
01:47Là on est passé, on a passé à la vitesse supérieure,
01:49maintenant c'est très intéressant de regarder en détail les chiffres de Kamala Harris.
01:53Puisqu'on l'a vue, très rapidement elle devient la candidate officielle,
01:58très rapidement ses chiffres montent.
01:59Elle passe devant Donald Trump et ensuite il y a la convention.
02:03La convention qui est donc cette très grande célébration.
02:05Alors d'habitude il y a ce qu'on appelle la convention en politique américaine,
02:09c'est-à-dire qu'après la convention évidemment on a vu le candidat sur toutes les chaînes de télévision.
02:14Elle a pu exposer ses arguments et donc normalement on voit les sondages monter.
02:17Alors ce que vous voyez sur ce tableau ici,
02:20qui est donc un sondage qui a été réalisé par Ipsos pour ABC, une chaîne américaine,
02:24et qui date d'hier, on se rend compte que oui, elle est devant.
02:29C'est tout le bleu qu'on voit ici.
02:30En revanche si on regarde bien de combien,
02:32on se rend compte que au niveau national c'est 3,2%.
02:36Certes, maintenant il faut se souvenir que ça n'a pas d'importance.
02:39Ce qui est important c'est les chiffres du dessous,
02:40c'est-à-dire évidemment les fameux swing states.
02:42Et là, eh bien Nevada 0,7%,
02:44Géorgie 0,5%,
02:47Arizona 0,3%.
02:48Ça ce sont des marges qui sont toutes petites.
02:51On est dans la marge d'erreur.
02:52Donc non, on est évidemment, elle est repassée devant.
02:56On se souvient que Joe Biden était nettement en dessous.
02:58Lui il était plutôt à moins 4, moins 5 points.
03:00Mais on ne peut pas dire encore que c'est gagné pour les démocrates.
03:04Il y a un long travail à faire et il va falloir continuer à convaincre.
03:07Et pour l'instant on attend toujours quand même malgré tout le détail du programme.
03:11Pour le moment, quand on regarde les chiffres,
03:13il n'y a que la Caroline du Nord qui est acquise à Donald Trump.
03:16Mais elle aussi...
03:17Acquise ? 0,3%.
03:19Rien n'est acquis à personne.
03:20Si on regarde bien ce tableau, rien n'est acquis à personne.
03:23Et il faut se souvenir qu'on est juste derrière les conventions.
03:25Donc quand vous parlez de la Camalamania,
03:27j'ai envie de dire oui, on a une Camalamania.
03:28Maintenant, il faut voir, c'est un feu de paille.
03:30Aussi, ça va tenir les 60 jours que doit durer cette campagne et au-delà.
03:34Parce qu'il faut se rappeler que Donald Trump a survécu à tout pendant 9 ans.
03:38Qu'il s'est un petit peu cherché ces derniers temps.
03:40On l'a vu qui était vraiment un peu sur la défensive,
03:43un peu perdu face à cette Kamala Harris.
03:45Le principal argument était de dire que c'était injuste qu'on lui ait changé le candidat.
03:48Enfin ça, c'est quand même la règle du jeu.
03:51Et là maintenant, on s'attend quand même à ce que lui et ses stratégistes,
03:54comme on dit en anglais, aient commencé à trouver des angles d'attaque.
03:57Parce que jusqu'ici, il n'en avait pas.
03:58Alors 60 jours, c'est peu.
03:59Et en même temps, ça peut être très long selon ce qui se passe et pour qui.
04:03Il va y avoir des rendez-vous, des étapes à ne pas manquer.
04:06Le prochain, ce sera donc le débat la semaine prochaine ?
04:09Alors le débat la semaine prochaine qui est très attendu.
04:10Ce sera la première fois que Kamala Harris rencontre Donald Trump.
04:14Les deux ne se sont jamais rencontrés face à face.
04:16Et évidemment, c'est un moment où on va voir, entre guillemets,
04:20ce que Kamala Harris a dans le ventre.
04:22Parce que quand on regarde bien jusqu'ici, elle a fait sa convention.
04:25D'abord, elle était plus ou moins connue des Américains, il faut se souvenir,
04:27avant de se retrouver à la place de Joe Biden sur le ticket démocrate.
04:31Là-dessus, il y a eu la convention.
04:32La convention, eh bien tout était scripté, tout était en place.
04:34Il y avait des prompteurs, il n'y avait aucune contradiction.
04:37Donc pour elle, eh bien c'était tout acquis devant un public, acquis à sa cause.
04:40Donc on était dans quelque chose de très simple.
04:42On a vu l'interview jeudi dernier sur CNN.
04:45Alors moi, je l'ai regardée cette interview de près.
04:48J'ai trouvé qu'elle n'avait pas été excellente.
04:50On n'a pas vu sa personnalité, elle n'a pas été très précise sur la politique.
04:53On a senti que les choses étaient quand même assez scriptées finalement.
04:56Par exemple, cette séquence qui a été beaucoup reprise,
04:58où Dana Bash qui est l'intervieweuse de CNN,
05:02qui n'a pas été très dure sur Kamala Harris quand on regarde bien,
05:05lui dit voilà, vous avez été attaqué sur votre race.
05:07Et elle a fait ha ha, même vieille règle du jeu,
05:11question suivante s'il vous plaît, avec un grand rire qui avait quand même l'air très artificiel.
05:15On n'a pas vu la personnalité de Kamala Harris.
05:17Et ça, pour les Américains, ça va être très important.
05:19Or là, elle va être face à Donald Trump.
05:21Donald Trump dont on sait que c'est une bête de télé.
05:23On peut l'aimer, ne pas l'aimer, ne pas aimer ses idées.
05:26On sait qu'elle va être prise dans un torrent de fausses informations,
05:30d'attaques en tout genre venant de l'ex-président américain Donald Trump.
05:35Et la question est de savoir comment elle va réagir,
05:37parce qu'elle ne s'est pas retrouvée dans cette situation,
05:39même si on l'a vu dans des débats lors de la campagne de 2020,
05:42où elle était à la primaire démocrate.
05:44Mais elle n'a pas joué un match à ce niveau là, je dirais.
05:47Et en même temps, elle a déjà donné le ton dès le début,
05:50dès qu'on a commencé à citer son nom.
05:52Elle n'a pas ménagé les tacles en direction de son adversaire Trump.
05:56Elle a quand même été assez pugnace.
05:57Non, elle est pugnace, bien sûr.
05:59Elle a dit beaucoup de choses sur lui.
06:00Elle a dit écoutez, moi, je suis procureur.
06:02Lui, il est condamné.
06:03Elle a dit énormément de choses sur lui.
06:04Même encore, justement, à Labor Day, elle a dit voilà,
06:07moi, je représente, on est le gouvernement le plus pro-syndicat
06:11qu'on ait pu voir dans ce pays.
06:13Parce qu'elle a parlé devant les syndicats de métallurgistes.
06:15On le sait, Donald Trump est sur une ligne complètement différente.
06:18Lui, il était justement en train de féliciter Elon Musk
06:20d'avoir licencié la moitié de Twitter
06:23quand il a racheté l'entreprise.
06:24Il a dit que c'était un modèle pour les Etats-Unis.
06:26D'ailleurs, il n'a pas fait campagne hier, lors du Labor Day.
06:28Il s'est contenté d'un simple message.
06:30Mais oui, elle va l'attaquer.
06:32On sait qu'elle va l'attaquer.
06:33Mais une fois jusqu'ici, une fois de plus,
06:35elle l'a fait sans contradiction.
06:36Elle l'a attaqué depuis un podium devant un public qui est à sa cause.
06:39C'est la première fois qu'on va la voir face à face avec Donald Trump.
06:43Et d'ailleurs, j'ajouterai une petite chose,
06:44c'est qu'il faut voir quelles sont les règles du jeu de ce débat.
06:46C'est toujours très important aux Etats-Unis.
06:48Et notamment, quand il y a eu le débat Joe Biden-Donald Trump,
06:52eh bien, les micros étaient coupés lorsque l'autre parlait.
06:56C'est-à-dire, quand Joe Biden parlait,
06:58le micro de Donald Trump était coupé et inversement.
07:00Ce qui a empêché, évidemment, de couper la parole.
07:02Est-ce que ce sera les mêmes règles ? On va voir.
07:05Est-ce qu'il pourra la couper ? C'est une vraie question.
07:08Les négociations sont en cours.
07:09On va voir.
07:10Ça sera annoncé un petit peu avant le débat, pour sûr.
07:13Mais ça aura son importance.
07:14Merci beaucoup, James, de nous avoir fait déjà vivre un peu en avance
07:18ce débat qui est en train de se préparer.
07:20On n'en doute pas ultra-atlantique.
07:22Merci beaucoup.

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