La journaliste Véronique Jacquier était ce vendredi 30 août dans l'émission Punchline week-end sur CNEWS. «On constate une infantilisation de la vie politique», a-t-elle déclaré, avec toutes ces personnalités qui se proposent pour devenir Premier ministre.
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00:00On constate quand même une infantilisation de la vie politique avec cette multiplication effectivement des candidatures,
00:08même si certains sont charpentés, à l'image de Bernard Cazeneuve ou de Ségolène Royal, il ne faut pas l'oublier tout de même.
00:13Mais il y a quand même un parfum encore de Quatrième République parce que moi je pense que le gouvernement,
00:20c'est pas assez, bon la personnalité du Premier ministre en soi c'est déjà une question évidemment,
00:24mais sincèrement quand Emmanuel Macron nous prouve qu'il se passe allègrement de Premier ministre pendant si longtemps,
00:30c'est-à-dire qu'il se passe quelque part de gouverner, en lui-même il se suffit,
00:36puisqu'en lui-même de toute façon on est dans l'autodestruction du politique,
00:41en cela que le politique n'est plus devenu qu'un artifice de communication,
00:45il ne gouverne plus, il ne dirige plus, d'ailleurs on attend toujours un cas pour la France,
00:49on a toujours une vision pour la France et je pense que quel que soit le Premier ministre,
00:53il n'y aura pas tant de changement que ça dans la composition du gouvernement.
00:56Et quand je vous dis qu'on est dans un parfum un peu de Quatrième République,
01:00c'est parce que sous la Quatrième République finalement les gouvernements duraient sept mois en moyenne,
01:06donc il y avait une grande instabilité, mais pour autant les Marocains,
01:11il y avait une stabilité dans l'attribution des Marocains,
01:15c'est-à-dire que par exemple c'était la SFIO qui avait toujours le ministère du Travail,
01:19la démocratie chrétienne qui avait toujours le ministère de la Famille,
01:22et c'était souvent de fortes personnalités qui restaient en place,
01:25donc finalement on changeait de gouvernement, mais on composait toujours avec les mêmes.
01:29À quoi je veux en venir, c'est que le drame de la Quatrième République
01:32et le péché originel de la Quatrième République, ça a été la coupure avec le peuple,
01:36puisque trop de parlementarisme qui allait jusqu'à rendre la vie impossible au Président de la République
01:41quand il tâchait d'avoir la moindre influence, même si à l'époque il avait un rôle de composition.
01:45Là on retombe dans ce parlementarisme à outrance et on oublie encore une fois le peuple.