Valérie Dervieux, magistrate et membre du conseil national unité magistrats, était ce jeudi 29 août invitée de Punchline sur CNEWS. «Certains disent que la police tue, moi je dis que la police est tuée», a-t-elle lancé.
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00:00Moi je vais vous dire une autre punchline, certains disent la police tue, moi je dis la police est tuée et c'est ça qui m'intéresse.
00:05Et mon syndicat, je travaille au quotidien et dans l'exercice de mes fonctions pénales et dans l'exercice de mes fonctions syndicales
00:12avec des policiers, avec des gendarmes pour voir comment on peut avancer ensemble.
00:17Donc le problème de la justice c'est pas la police, je pense pas que le problème de la police c'est la justice,
00:22c'est les textes, la manière dont ils sont appliqués, les moyens qu'on donne pour les faire appliquer effectivement.
00:27Madame Comine elle a parlé aussi du législatif, c'est le terme qu'elle a utilisé.
00:32Les députés quoi, ceux qui font la loi.
00:35Il faut quand même savoir que le principe de l'interdiction des courtes peines, alors que les courtes peines ça peut être efficace si c'est immédiat et effectif,
00:44le principe de l'aménagement des peines obligatoire, pas si on veut, si ça nous plaît, si les juges sont contents, est inscrit dans la loi.
00:52Aménagement des peines jusqu'à 6 mois.
00:54Donc le principe de l'aménagement non obligatoire des peines c'est jusqu'à un an.
00:59Donc un an de prison parce qu'il y a quand même beaucoup d'autres peines à vendre.
01:02Donc on est vraiment dans un système qui fonctionne un petit peu à l'envers.
01:07Je crois qu'on parlait de new public management, il n'y a pas beaucoup de places en prison donc on va pas mettre des gens en prison
01:11alors que peut-être que pour certains une courte peine de prison ça serait efficace.
01:15Donc en fait on prend les choses à l'envers.