Safouane Benamer, Co-fondateur & CEO d’Opus Aerospace.

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00:00Quel a été votre parcours d'étudiant ?
00:03Mon parcours d'étudiant, j'ai été formé en tant qu'ingénieur aérospatial dans une école qui s'appelle l'IPSA qui est basée à Ivry-sur-Seine.
00:11Ma spécialité est la télécommunication, ce qu'on appelle un peu les systèmes embarqués, orientés vers la télécommunication.
00:19Et pendant mes années d'études, j'ai pu participer à un programme qui s'appelle Perseus, qui était destiné aux étudiants, jeunes ingénieurs, laboratoires de recherche, groupes,
00:39qui consistait à développer les systèmes spatiaux futurs et y participer, et à nous former aussi en tant qu'étudiant.
00:50Pendant mes années d'étudiant, j'ai pu avoir des expériences professionnelles, j'ai pu faire des ailerons composites à Airbus opération à Toulouse,
01:04j'ai pu travailler sur la communication satellite militaire à Airbus Défense Soundspace à Elonco, et en stage de fin d'études, j'ai pu participer, si je peux dire, sur le programme Wisdom,
01:23qui est en fait un instrument qui est sur ExoMars.
01:28Avez-vous eu une rencontre particulière durant votre parcours d'étudiant et ou professionnel qui vous a influencé pour vous orienter sur une carrière de création et de développement de la startup Opus Aerospace ?
01:44Je dirais que particulièrement non. Je pense que ça s'est fait un peu naturellement. C'est ça qui était relativement intéressant.
01:55C'est que tout au long de ma carrière professionnelle ou d'étudiant, j'ai pu en apprendre un peu plus sur le monde du spatial.
02:05Initialement, lorsque j'ai rejoint l'IPSA, en terminant mes études, je voulais faire pilote de ligne. Rien à voir.
02:12Au fur et à mesure de mes stages, j'ai rencontré des personnes qui m'ont inspiré et qui ont ajouté cette petite vision du spatial ou du monde de l'ingénierie.
02:24A Airbus Opérations, par exemple, j'ai pu découvrir beaucoup d'ingénieurs, un technicien qui avait aussi suivi un parcours en parallèle qui était devenu ingénieur et qui m'expliquait un peu la fabrication des ailerons de la 350-1000.
02:40Donc, ça m'a un peu plus poussé vers l'ingénierie.
02:43A Airbus Défense, mon tuteur de stage était un Anglais qui était en gradué de programme à Elonco. Il avait un peu plus que mon âge.
02:58C'était relativement intéressant parce qu'il m'a appris, si je peux dire, j'étais un peu assistant ingénieur.
03:08Donc, il m'a appris un peu le cadre, la rigueur aussi et à quel point c'était cool aussi, si je peux dire.
03:16Et de l'autre côté, après mon stage de fin d'études, j'ai découvert autre chose, c'était le milieu de la recherche.
03:24Le milieu de la recherche, c'était au CNRS et c'était à l'époque, il y avait deux événements particulièrement intéressants.
03:32Il y avait le lancement, il me semble que c'était Taranis à l'époque, qui était sur Vega.
03:40Donc, c'était un lancement de Vega qui a dysfonctionné, si je peux dire, un peu comme ça.
03:48Et il y avait l'atterrissage du rover Persévérance sur Mars.
03:53Et dans le milieu un peu laboratoire, si je peux dire, ou recherche, j'avais rencontré des personnalités ou des personnes qui travaillaient dans le monde de la recherche.
04:02Et qui avaient travaillé des programmes qui durent un certain nombre d'années.
04:06Et en faisant ce stage, ce que je voulais, c'était potentiellement faire une thèse par la suite.
04:15Et j'avais vu un peu le monde académique.
04:19Et je me suis dit qu'est-ce qu'on peut nous, en tant qu'on avait un bagage avec Perseus, avec le fusée expérimentale,
04:27qu'est-ce qu'on peut nous faire ou essayer de faire pour essayer un peu d'accélérer l'exploration spatiale.
04:35Et c'est comme ça que je me suis venu d'entrepreneur.
04:40Très bien. Alors pouvez-vous nous présenter la start-up Opus Aerospace ?
04:45Alors Opus Aerospace, c'est une start-up de l'industrie aérospatiale qui vise à concevoir, développer, opérer des lanceurs et des systèmes spatiaux destinés aux petits satellites.
04:55Donc dans notre stratégie de développement aujourd'hui, on développe une petite fusée qui s'appelle MESANGE,
05:02qui est une fusée suborbitale, qui est un peu notre démonstrateur.
05:05On a mis pas mal de nos technologies, si je peux dire, dedans, comme des moteurs en impression 3D, des réservoirs en aluminium avec certaines techniques de soudure,
05:15des cartes électroniques qu'on fabrique in-house.
05:18Et elle vise à être un démonstrateur pour notre lanceur qui s'appelle Stern, qui sera capable de mettre en orbite jusqu'à 250 kg de petits satellites.
05:27Entre les deux, en fait, on utilise, si je peux dire, les technologies qu'on a intégrées dans MESANGE pour en faire des systèmes spatiaux qu'on propose sur le marché.
05:39Donc les cartes électroniques ou alors des moteurs fusées.
05:43Sur quel marché se situe Opus Aerospace ?
05:48Alors globalement, Opus Aerospace vise le marché des petits satellites, globalement.
05:53Dans le marché des petits satellites, vous avez un peu les fabricants de petits satellites, vous avez les services de lancement des petits satellites.
05:59Nous, on est agnostique. On essaie en tout cas d'adresser le marché séquentiellement de par notre développement.
06:05C'est-à-dire, sur la partie composants, comme je l'évoquais juste avant, en fait, on essaie de proposer ces composants spatiaux pour que les clients puissent fabriquer rapidement leurs satellites ou leurs systèmes spatials.
06:20Par exemple, ça peut être un TUG, ça peut être par exemple aussi des composants d'un lanceur.
06:26Et de l'autre côté, en fait, il y a le deuxième volet qui est le service de lancement qu'on propose avec nos lanceurs.
06:36Alors quelles sont les caractéristiques de vos lanceurs MESANGE et STERN ?
06:41Alors, si je peux dire, MESANGE, c'est un peu un petit STERN, si je peux le dire un peu comme ça, un peu si je peux vulgariser la fausse.
06:50C'est une fusée qui fait 4,5 mètres de hauteur et avec 16 centimètres de diamètre.
06:57Elle intègre un moteur en fabrication additif, en pression 3D, et elle est alimentée en peroxyde d'hydrogène et propane.
07:10Pour peroxyde d'hydrogène, c'est un peu de l'oxygéné hautement concentré à 90.
07:15Et la caractéristique de MESANGE, c'est qu'on a essayé de mettre toutes les technologies qu'on souhaite mettre sur STERN et un peu faire un trade-off entre les différentes technologies.
07:26Et dans les réservoirs, on a des réservoirs concentriques, un réservoir à l'intérieur d'un autre.
07:34Le réservoir de propane est un peu au milieu, le réservoir de HTP est autour.
07:39Vous avez des cartes électroniques qu'on a fabriquées en interne.
07:42Notre particularité, c'est qu'on a essayé, parce que les cartes électroniques sont assez modulaires,
07:48ça nous permet de fabriquer beaucoup de cartes one-shot, si je peux le dire un peu comme ça, et de gagner en termes de coûts sur la série.
07:57Donc on a essayé de mettre l'innovation là où il faut, et on a essayé de standardiser un maximum,
08:03tout en concevant un système, ce qu'on appelle une solution de lancement un peu complète,
08:09c'est-à-dire autant la fusée que le système SOL, ce qu'on appelle les éléments SOL,
08:15et qui permettent d'alimenter, de déplacer, d'opérer la fusée.
08:21Donc nos ingénieurs travaillent sur tous ces éléments-là.
08:24En ce qui concerne Stern, Stern est un lanceur qui peut mettre en orbite jusqu'à 250 kg de petits satellites.
08:30Il fait aux alentours de 18 mètres, 1,2 mètre de diamètre.
08:36Pour les moteurs, on a repris la technologie d'impression 3D qu'on utilise aujourd'hui, c'est les moteurs de mes anges.
08:43Les cartes électroniques, il y a une partie des cartes électroniques qu'on va faire en interne, une partie que c'est du COTS, c'est sur étagère.
08:51La même technologie de réservoir, encore une fois avec de la soudure, si je peux le dire, et une coiffe en composite, donc en termes de caractéristiques.
08:58Sur la réutilisabilité, on a visé une réutilisabilité du premier étage et de la coiffe,
09:03et on a essayé de reproduire, si je peux le dire un peu comme ça, ce qu'on essaye de faire sur mes anges.
09:12Le gros avantage, c'est que ça nous permet déjà d'expérimenter à faible coût sur mes anges,
09:19en sachant qu'on embarque sur mes anges une technologie de bouclier thermique qu'on fabrique en impression 3D,
09:26et c'est un travail qu'on est en train de mener sur la réutilisation des lanceurs.
09:31Dans le spatial, on dit souvent, si ça n'a pas volé, ça n'existe pas.
09:36C'est un peu violent comme phrase, mais sur le terrain des lanceurs, c'est véridique, c'est la réalité effectivement.
09:44Pouvez-vous nous rappeler les différentes étapes de la mise au point de ces lanceurs avant leur validation pour les premiers lancements ?
09:52Il y a différentes étapes. Il y a la première étape qui permet d'identifier les besoins,
10:00c'est-à-dire qu'est-ce qu'on veut faire, quel est le projet en lui-même.
10:04Et après, il y a ce qu'on appelle des phases ou des revues, si je peux le dire comme ça.
10:10Je vais un peu vulgariser la chose. La première étape, c'est un peu faire une analyse de mission.
10:16On a telle mission, avec qui on va collaborer en termes de fabrication, d'infrastructure, de partenaires industriels ou autres.
10:27Et derrière, quelles sont nos capacités et quel est l'objectif final client.
10:31Après, on a ce qu'on appelle des revues préliminaires de développement.
10:36C'est là qu'on va faire différents trade-offs entre les différentes technologies qu'on veut faire.
10:39Là, on est plus sur une logique papier, toujours, dans le sens où on ne fait que des études.
10:44On compare sur les différentes technologies. On peut s'autoriser à faire certains prototypes.
10:49Par la suite, on passe sur des revues de développement, sur la revue critique de développement, sur la revue de qualification.
10:57Après, vous avez la revue avant le vol, etc.
10:59A chaque étape, on part d'une feuille blanche et on descend petit à petit dans les différents sous-systèmes.
11:06On donne ça à différentes personnes, compétentes, expérimentées, passionnées, qui vont développer ces systèmes.
11:17Et petit à petit, ce qui est intéressant dans le spatial et qui est un peu fou, c'est que ça va croiser de différents domaines,
11:25si je peux dire, différentes compétences. C'est ça, moi, que j'adore dans le spatial.
11:30C'est qu'à la fois, vous avez de l'électronique, du soft, de la structure, de la propulsion.
11:37Vous avez tout le lovier qu'on n'aime pas trop, mais on fait avec. Régulation, administration.
11:44Mais qui est là un peu pour cadrer les choses et qui est relativement important aussi.
11:50En fait, on développe système par système et on qualifie système par système avant de qualifier le système complet, si je peux dire comme ça.
12:02Par exemple, on prend l'exemple du moteur, on va tester la plaque d'injection, on teste la chambre tout seul, on assemble les deux,
12:11on teste un peu le système complet, ensuite on ajoute les pompes, les vannes, etc.
12:15Et c'est pareil un peu pour la totalité de la fusée.
12:17Petit à petit, vous avez les systèmes qui se prennent forme et qui s'assemblent.
12:21Et en général, on fait ce qu'on appelle des essais de chaque système.
12:27Par exemple, pour les cartes électroniques, on fait des essais environnement ou des essais de vibration pour voir si elles résistent.
12:35Et si les informations qu'elles sortent sont correctes, sinon c'est ballot.
12:39Et pour les moteurs, en général, on fait des essais moteurs, donc on les met sur un banc.
12:44Avec Opus, on a la chance d'avoir une zone d'essais où on a cette capacité de faire des essais tranquillement.
12:51On les intègre sur le banc d'essais et on essaie de refaire les cycles, c'est-à-dire de tester la durée que potentiellement le moteur aura à faire durant sa mission.
13:07Et après, on fait différents types d'essais, des essais où on imagine toute la séquence de vol.
13:17On essaie de faire un peu plus pour être sûr.
13:20On fait plusieurs fois certains essais pour voir si on a la reproductibilité de cet essai-là et si tout se passe au mieux.
13:27Et après, l'essai un peu final, c'est ce qu'on appelle le vol simulé, où on assemble la totalité de la fusée.
13:36Et en fait, on teste, ça s'appelle aussi essais combinés, c'est un gros lanceur.
13:43Et c'est là où on teste la totalité de la séquence, si je peux dire, de la fusée.
13:49C'est ça qu'on est en train de faire avec mes anges, par exemple aujourd'hui.
13:54Et juste après, vous avez le transport et le lancement.
13:59Et pour les tirs au banc au niveau des moteurs, vous les faites avec Ariane Group ou le CNES ?
14:08Non, jusqu'à présent, en fait, on a développé nos propres bancs.
14:12D'accord.
14:13Donc, on a pris le temps, en fait, de ce qu'on cherchait, c'était d'essayer d'avoir cette capacité.
14:21Et en fait, la partie un peu tricky du métier, c'est que quand on démarre, on ne peut pas investir, si je peux dire, rapidement dans des machines, etc.
14:32Donc, on va collaborer avec des partenaires locaux.
14:34Donc, nous, on collabore avec différents partenaires.
14:37Certains sont à Évry, je pense à Monjean, sur la fabrication de réservoirs.
14:42On collabore avec Micronic pour les cartes électroniques.
14:45Airpro, qui est dans le 95, sur la fabrication de moteurs.
14:49Et en fait, ce qu'on a cherché, c'est d'avoir cette capacité d'essai qui était fondamentale, de manière à ce qu'on puisse gagner en termes d'agilité.
14:59On fabrique avec un fabricant, on sait que les délais sont faits, qu'il peut fabriquer là ou là.
15:05Par contre, sur l'aspect moteur, on a essayé de développer nos propres bancs, d'intégrer cette composante essai chez nous.
15:17C'était assez intéressant parce que ça nous a permis de créer un lieu, de rénover, si je peux dire, ou d'avoir une zone d'essai sur un lieu qui était historique.
15:28On l'a découvert un peu par hasard.
15:30A Brittany, en fait, il y avait le CNES dans les années 70, entre 60 et 70.
15:37C'était le centre technique du CNES.
15:40On a retrouvé pas mal d'images où on retrouve les satellites dehors, si je peux dire.
15:46Ce qui, aujourd'hui, ne se fait pas trop.
15:49Et il y avait le centre d'entraînement aussi des astronautes, à Brittany aussi.
15:53En fait, c'était l'ancienne base aérienne.
15:55Et donc, on a pu, avec le soutien du ministère des Armées, on a eu beaucoup de chance d'avoir un terrain où on peut installer notre banc.
16:03Donc, on a un banc. Aujourd'hui, on fait des essais pour mes anges.
16:07On l'a aussi proposé à d'autres start-up aujourd'hui qui ont fait des essais chez nous.
16:11C'est combien la poussée au niveau de... ?
16:13Aujourd'hui, sur mes anges, on est sur du 3,5 kN.
16:17D'accord.
16:18Le banc, il peut monter, bien sûr, un peu, beaucoup plus, si je peux dire.
16:22Mais pour l'instant, on est capé sur mes anges et on fait des essais sur mes anges.
16:27Alors, quel sera le nombre de lancements prévus durant une année ?
16:33Vous prévoyez à peu près combien de lancements initialement et sur du court-moyen terme ?
16:40En fait, petit à petit, on essaie de valider, si je peux dire, le système complet un peu brique par brique.
16:48Donc, dans un premier temps, on va effectuer des lancements, ce qu'on appelle des lancements suborbitaux.
16:52Donc, on le fait un peu avec mes anges, déjà.
16:55On souhaite le faire avec mes anges.
16:57Et en fait, on commence par faire un lancement suborbitaux.
17:00C'est un peu l'étage de Stern, si je peux dire, le premier étage, qu'on va en fait lancer
17:05et justement tester pour un peu valider cette brique-là.
17:09Le lancement suborbitaux, c'est un marché qui est assez petit.
17:14C'est un peu un marché nif, si je peux dire.
17:16Il y a certains acteurs en Europe qui le font.
17:22Notamment ASSC aux alentours de la Suède, à Kiruna, qui effectue des lancements,
17:28qui embarquent pas mal de laboratoires, d'instruments ou d'expériences de laboratoire, d'écoles.
17:34Mais c'est un segment qui est assez intéressant sur le segment en défense et armée.
17:40Donc, nous, on souhaite développer cette capacité-là aujourd'hui.
17:43Donc, on a échangé avec différentes entités, autant publiques que privées.
17:48Et la cadence qui est envisagée aujourd'hui sur les lancements suborbitaux,
17:52elle est de trois lancements par an au maximum.
17:55Sur les lancements orbitaux, on a échangé avec différents types d'acteurs.
17:58Donc, de la start-up au grand groupe.
18:01Chacun a des besoins différents, chacun a des problématiques un peu différentes.
18:06On a essayé de construire une solution qui nous permet de rassembler, si je peux dire,
18:11et de répondre au maximum aux différents besoins de clients,
18:14que ce soit en termes de capacité d'emport,
18:16que ce soit en termes de fourniture de systèmes spatiaux en amont
18:21ou de l'accompagnement sur la partie logistique assurance, si je peux dire,
18:24et naturellement, le prix.
18:27Et donc, aujourd'hui, en fait, on a déterminé un prix qui est assez compétitif vis-à-vis du marché.
18:34Ça, c'est le premier point.
18:35Le deuxième point, c'est qu'on a essayé de faire une solution où on peut lancer un peu depuis n'importe où.
18:42Donc, on a échangé avec différentes bases de lancement sur ce volet-là.
18:47Lorsqu'on démarre un peu les développements où on est cadré, si je peux dire,
18:53sur les différents sujets, on sait un peu à quoi on nous attend.
18:58Même si avec mes anges, on est allé au bout du bout, si je peux le dire.
19:02Il reste la partie opérationnelle, mais on a déjà beaucoup vu pas mal de choses.
19:06Et du coup, en fait, ça nous permet de mettre en place une cadence entre 10 et 20 lancements par an.
19:13— D'accord. OK. Donc, vous avez cette... Vous enlevez cette position ?
19:17— Bien sûr. Et bien sûr, pour arriver en fait à cette cadence, il y a une montée progressive.
19:23Donc, un lancement, ensuite 3 lancements, ensuite 5, 6 lancements, année par année.
19:29Moi, j'apprécie beaucoup, en fait, si je peux dire, un peu dans le secteur.
19:35Et on peut le voir dans différentes composantes comment, en fait, les startups ou les groupes aujourd'hui ont évolué.
19:45Donc notamment aux US où on voit qu'avec les financements, certains ont évolué rapidement,
19:51d'autres ont évolué, puis il y a eu des problèmes d'un sujet financier ou autre.
19:57D'autres, en fait, ont suivi une cadence et une montée en progression remarquable.
20:03Je pense notamment à Rocket Lab, par exemple. Et d'autres sont tout à fait sur un autre niveau comme SpaceX.
20:09Et en fait, nous, on fait attention, si je peux dire, et on avance prudemment.
20:17Et on essaye, en fait, d'essayer d'avoir une approche qui est un peu ce que j'appelle un peu bottom-up,
20:25c'est-à-dire composants spatiaux, développement à l'AD, composants spatiaux, lanceurs, et petit à petit.
20:31Ce qui signifie implicitement que plus vous aurez de lancements, plus le tarif, les prix vont se démocratiser.
20:41Exactement, oui, bien sûr. En fait, il y a deux volets pour alimenter, si je peux dire, cette démocratisation des prix ou cette baisse des prix dans notre business model.
20:54La première chose, c'est la standardisation des modules qu'on fabrique ou des systèmes spatiaux qu'on fabrique.
21:00Et la deuxième chose, c'est la cadence.
21:03Donc, en fait, la standardisation, si je peux dire, des systèmes spatiaux, que ce soit moteur ou carte électronique qu'on fabrique
21:10et qu'on propose sur le marché permet, en fait, de fabriquer une série et donc de réduire le coût.
21:18C'est-à-dire qu'on lisse, en fait, le prix sur la fabrication de plusieurs éléments.
21:23Et surtout qu'en fait, on a une réactivité sur les différents systèmes parce qu'on a standardisé les différents systèmes.
21:29Et en fait, c'est-à-dire qu'on n'adresse pas un système sous un angle différent, mais on l'adresse sous un angle un peu global avant de rentrer dans sa spécificité.
21:38Ce qui nous permet de gagner en termes de réactivité, en termes de R&D.
21:43C'est-à-dire qu'on n'investit pas sur plusieurs projets en même temps, mais on investit sur un projet et après on flèche.
21:49Et de l'autre côté, ça nous permet en fait de proposer une solution qu'on peut moduler, si je peux dire, dépendant des besoins du client ou de nos besoins.
22:00Et c'est ça qui, en fait, va driver notre prix final.
22:04C'est un peu la maîtrise des coûts économiques derrière, c'est sûr.
22:09Alors, sur quel site de lancement se feront les différents lancements ?
22:16Sur MESANGE, aujourd'hui, on a échangé avec plusieurs sites de lancement.
22:23Le lancement de MESANGE aura lieu, en tout cas nous, notre volonté propre.
22:28Et on est en discussion avec le CNES et le contrat, si je peux dire, en cours de signature adapte ou en cours de vérification pour signature, si je peux dire, pour un lancement depuis Kourou.
22:37Pourquoi Kourou ? Parce que c'est un lieu historique.
22:43L'expertise du CNES est essentielle pour nous.
22:46Pour un, si je peux dire, apprendre, mais aussi collaborer avec eux sur la logique un peu de développement et avoir un retour sur tout le process.
22:57C'est un projet, en fait, qu'on a sorti un peu dans une logique, justement, d'alimenter nos stratégies un peu globales.
23:08Ça, c'est le premier point.
23:09Et de l'autre côté, pour voir étape par étape comment tester le marché.
23:15On peut se permettre des erreurs, si je peux dire, un peu comme ça aussi.
23:18Pas trop, bien sûr, mais on peut.
23:21On en a fait, mais on apprend et on s'améliore et on calibre derrière.
23:26On a aussi échangé avec d'autres acteurs.
23:29On a échangé avec SAXAVORDE et on a échangé avec IRUNA et ANDOIA.
23:33Ça, c'est les sites aujourd'hui qu'on vise globalement sur les lancements orbitaux.
23:38Sur les lancements suborbitaux ou orbitaux, on a aussi échangé avec le site de la DGA ou avec les interlocuteurs côté DGA pour des lancements, je l'espère, en tout cas, suborbitaux depuis Biscarros.
23:57Avez-vous une date pour le premier lancement ?
24:01Sur le projet MESANGES, on espère en tout cas, et aujourd'hui, on vise à lancer MESANGES vers la fin de l'année.
24:09Juste avant, si je peux dire, la fin de l'année.
24:12Potentiellement, c'est des programmes un peu complexes.
24:15Donc, s'il y a un retard ou un décalage, ça ne sera pas de plusieurs mois.
24:19On est un peu vers la fin, si je peux dire, du programme aujourd'hui.
24:23On a passé un peu la phase recherche-développement.
24:27Là, on est sur une logique de qualification.
24:29Surtout, ce qui est Stern, ce sera plutôt 2026, aujourd'hui.
24:34Donc, ce qu'on vise, c'est un lancement suborbital en 2026, avec une capacité par la suite de mise en place de lancements suborbitaux fin d'année, début d'année 2027.
24:46Alors, quels sont les prochains challenges d'Opus Aerospace ?
24:50Il y en a beaucoup.
24:52Alors, si tu es usant au moins deux ou trois ?
24:55Oui. Alors, le challenge aujourd'hui, c'est…
24:59On a un challenge qui est un peu plus technique, aujourd'hui, qui est, en fait, le lancement de mes anges,
25:05qui est un peu notre milestone, un peu notre phare, si je peux dire, qui un peu nous guide.
25:10Ça sera un peu bien déjà pour nous, si je peux dire, d'effectuer ce lancement.
25:18Mais surtout, parce que lancer une fusée depuis CSG, depuis Kuro-CSG, et avec toute la technologie qu'on a mis, en tout cas, dans cette fusée,
25:31ça serait, je peux dire, ça va nous faire du bien, si je peux dire, d'atteindre l'objectif, comme dans tout développement de société ou de personne, ou de carrière.
25:42Donc ça, c'est un peu notre objectif aujourd'hui, globalement, technique. Ça, c'est le premier.
25:47Le deuxième, majeur, à court terme, le deuxième, il est un peu sur le volet commercial, si je peux dire.
25:55C'est de commercialiser, industrialiser nos sous-systèmes spatiaux.
26:00Ça commence à se concrétiser.
26:02Et donc, je pense qu'en termes d'objectifs de la société, je suis tout à fait confiant qu'à la fin de l'année, on aura des contrats qui sont en train déjà de commencer à se concrétiser maintenant,
26:20et d'autres qui se concrétiseront beaucoup plus à la fin de l'année.
26:24Et en fait, on réussira. Ce qui m'intéresse particulièrement, moi, c'est de valider, si je peux dire, un peu le business model et notre approche.
26:31Et donc, ça confirmera, en fait, notre vision et le travail des équipes et, en fait, notre singularité.
26:41Et ça, c'est relativement important pour moi et pour nous.
26:45Et le troisième point, qui est un peu plus financier, naturellement.
26:49Et en fait, on a, dans la phase de vie d'une société ou d'une start-up, vous avez toujours un peu, ça démarre, ça se structure.
26:58Donc là, on est de plus en plus en train de nous structurer, que ce soit avec des personnes un peu plus expérimentées ou beaucoup plus expérimentées à haut niveau ou à différents postes.
27:08Et en fait, on préfère un peu la phase d'après, qui est un peu passer de nos locaux, aujourd'hui, partagés avec certaines capacités d'assemblage, etc.
27:19à une usine avec une grande partie arrêtée, une partie fabrication.
27:26Donc aujourd'hui, on est en train de préparer un peu cette phase-là, qui est un bâtiment de 1 100 m², qui est à 50 mètres d'où on est aujourd'hui, de l'autre côté.
27:36Et en fait, on a réussi, le Guild, d'avoir cette capacité d'essai.
27:42Et il nous reste, du coup, d'avoir un peu cette capacité de fabrication.
27:46Ça se fait avec des sous, si je peux le dire aussi.
27:49Et donc aujourd'hui, on prépare une série A, qui permettrait en tout cas, nous, de recruter des talents, sur les différents départements aussi.
27:58Très présent en France, il faut le rappeler, mais pas forcément connu.
28:02Oui, mais on a beaucoup de talents d'autres pays européens.
28:07On a des Italiens, des Grecs, des Espagnols au sein de l'équipe.
28:10Ça rajoute une sorte de richesse culturelle aussi, et de différents points de vue.
28:18Et ça permet vraiment...
28:20C'est aussi marrant, parce que parfois, on rentre dans un bureau, et ils parlent en italien ou en espagnol.
28:24Du coup, c'est drôle.
28:26Et donc, il y a ça.
28:28Et en fait, le troisième challenge qui est aussi important, qui nous permet de concrétiser la phase d'après, c'est justement la série.
28:34Voilà.
28:36Voilà les trois challenges.
28:38Très bien.
28:40Alors, que conseillez-vous aux jeunes filles et aux jeunes garçons intéressés par les sciences en général, et le spatial en particulier ?
28:48Je pense qu'en France, on a la chance d'avoir des associations, des personnes de qualité, des professionnels du secteur,
29:02et d'avoir, si je peux dire un peu comme ça, un attrait pour l'ingénierie.
29:08On a eu beaucoup d'industries.
29:12Je pense notamment aux grandes sociétés qui sont en France, comme Airbus, Thales, Safran, BDA, Ariane Group.
29:22Et en fait, les gens ne le voient pas potentiellement, si je peux le dire un peu, mais on a une richesse et on a une force en ingénierie et en industrie.
29:36Je pense notamment par exemple à Dassault, sur l'aspect un peu souveraineté et militaire, qui est très présente.
29:42Et on a la chance, en tout cas, d'être dans ce pays qui a cette capacité-là.
29:48Ça, c'est le premier point, sur le volet un peu industriel.
29:50Maintenant, en fait, pour les jeunes, des associations ou les écoles d'ingénieurs, aujourd'hui, il y en a beaucoup en France.
30:00Il ne faut pas hésiter à tester, un peu se tromper, et en fait à se chercher.
30:06Que ce soit via des expériences associatives, que ce soit via des expériences professionnelles, les stages par exemple.
30:14Et ça permet de construire, se construire déjà, et d'avoir un retour sur ce qu'on veut faire.
30:25Parce qu'une fois on fait l'expérience, on sait si ça nous plaît ou ça ne nous plaît pas.
30:29Ça ne sert à rien de trop réfléchir, de le dire un peu comme ça.
30:32C'est plus, en fait, on est jeune et on grandit.
30:36Et en fait, il faut se lancer et il faut échanger avec les experts ou les personnes qui sont au poste qu'on s'imagine vouloir faire demain.
30:51En tout cas, moi j'ai eu la chance de côtoyer des experts, que ce soit par le milieu associatif, que ce soit via l'école d'ingénierie, que ce soit via mes expériences professionnelles, stages, etc.
31:08Et ça m'a permis un peu de calibrer ce que je voulais faire.
31:12Et je conseillerais particulièrement aux jeunes filles, aux garçons et aux femmes de demain de suivre ces doigts.
31:21Pour le spatial, en général, quand on est fan de spatial et qu'on veut faire du spatial, on est les fous de spatial.
31:28Personnellement, toutes les personnes que je connais qui veulent faire du spatial, pardon je vais le dire un peu vulgairement, c'est des tarés.
31:35C'est un peu ce que j'appelle des space geeks.
31:37Donc soit ils sont trop dans le spatial, soit ils sont un peu loin mais ils adorent et ils parlent tout le temps de spatial.
31:44Et cette passion commune rassemble, à l'avantage de rassembler beaucoup, je dirais, et surtout d'être un vecteur ou une image inspirante pour d'autres.
31:59Et il ne faut pas hésiter, je pense, lorsqu'on veut faire du spatial, d'en discuter avec les personnes autour de nous aussi.
32:07Parce que ça rassemble. C'est ça qui est aussi intéressant.
32:11Donc moi ce que je conseillerais globalement, c'est ça.
32:15Et qui est la synthèse d'une pluralité de domaines scientifiques, le spatial.
32:20Oui.
32:21Et ça c'est important.
32:23C'est ce que je disais un peu avant, c'est un peu le croisement.
32:27C'est génial parce que vous avez, sur par exemple les systèmes spatiaux ou les lanceurs, etc.
32:34Vous avez toute la partie mécanique, structure, etc.
32:37Mais il ne faut pas qu'on oublie toute la partie astronaute.
32:40Par exemple, station spatiale, où en fait ils utilisent tout ce qui est biologie parfois.
32:47Et en fait on le voit sur les expérimentations, les interviews de Thomas Pesquet et autres.
32:53Et d'autres astronautes qui évoquent toute la richesse et des expérimentations
32:57qu'ils font en fait à bord de la station spatiale internationale.
33:00Au sein de l'ISS, on a différents laboratoires avec des spécificités propres
33:05dans le domaine de l'astronomie, de l'astrophysique ou autres.
33:08Où il y a des expériences de pointe qui sont menées en fait.
33:12Et c'est vrai qu'il ne faut pas réduire le spatial à juste des astronautes sur une discipline importante.
33:22Parfait. Pour terminer, les associations scientifiques et techniques
33:27sont-elles pour vous une nécessité au sein de notre société et pourquoi ?
33:31Je vais préciser quelque chose qui me semble fondamental.
33:35Lorsqu'on parle, et je parle d'associations scientifiques,
33:38je ne parle pas la spécificité très localisée et peu nombreuse au sein des écoles d'ingénieurs
33:47avec lesquelles les ingénieurs, hommes et femmes, filles et garçons, s'éclatent, s'amusent, sont passionnés,
33:56réalisent des fusées, des mini-fusées ou des fusexes, font leur première main dessus.
34:02Je parle plus spécifiquement d'une manière assez générale
34:06de ces associations scientifiques et techniques présentes au sein,
34:11que ce soit des quartiers populaires, au sein de la société,
34:15qui essayent de faire des efforts non négligeables pour un partage de cette culture scientifique
34:21et en apprendre par eux-mêmes afin de rapprocher, comme vous le soulignez si bien,
34:28de rassembler les personnes et de prendre conscience de la richesse immense
34:34que l'on a au sein de la France et de l'Europe sur les différentes thématiques scientifiques,
34:40spatiales, astrophysiques, robotiques, aéronautiques et j'en passe.
34:45Il y a différents sujets et je suis tout à fait d'accord que si je parle un peu de moi
34:58de par ma carrière, si je peux dire ma courte carrière pour l'instant, dans le spatial,
35:05si je prends le volet école d'ingénieur, je suis arrivé en France quand j'avais 17 ans et demi
35:13et avec l'école d'ingénieur j'ai pu rejoindre l'association et me former.
35:18Je n'ai pas connu, si je peux le dire un peu comme ça, les associations qui sont dans les quartiers.
35:24Par contre lorsque j'étais dans les quartiers ou dans les villes ou dans les départements
35:28et quand j'étais dans l'association étudiante de l'IPSA qui consistait à faire des fusées expérimentales,
35:34j'ai pu collaborer avec une autre association, le GRF aérospatial qui est basé à Paris 13.
35:42C'est une association qui est l'une des premières associations françaises liées au spatial,
35:51qui a fait des fusées, etc. qui a eu une sorte de généralité et qui avait aussi d'autres segments
35:55par le passé sur l'océanographie, etc.
35:58Et j'ai pu voir sous cet angle-là, de mon angle aussi d'étudiant et par la suite quand je suis sorti du monde étudiant,
36:09voir qu'il y avait des jeunes qui faisaient des stages de découverte, qui apprenaient petit à petit,
36:17qui rejoignaient par la suite l'association et qui par la suite continuaient.
36:23Au sein de l'association, il y avait des personnes qui avaient rejoint l'association à 14 ans
36:27et qui travaillaient en parallèle d'être à l'association encore.
36:32Et donc en fait, ils sont restés pendant longtemps en tout cas.
36:37D'autres ont rejoint par la suite le monde du spatial et du coup, ils essayaient aussi,
36:45en fait le GRF, je peux dire, ou le passage par le GRF ou par cette association leur a permis
36:51de voir aussi d'autres projets, par exemple avec Planète Science, de lancer des fusées, etc.
36:55Ce qui est aussi mon cas.
36:57Mais certains aussi sont partis, ont ouvert un club dans leur ville ou dans leur quartier
37:05pour propager, si je peux dire, ou former aussi les idées et un peu vulgariser l'accès ou les sciences.
37:15Et c'est ça qui est intéressant.
37:17Moi, j'ai des cas concrets au sein de ma société de personnes qui ont rejoint ces clubs-là,
37:23qui étaient dans une ville, dans un coin, si je peux dire, un peu paumé parfois,
37:28qui ont pu rejoindre une association, qui ont en fait travaillé ou appris sur des points un peu scientifiques
37:36et qui petit à petit ont fait des fusées et par la suite, boum, boum, boum, ils ont rejoint l'école d'ingénieurs derrière.
37:41Et qui sont toujours restés, j'en ai même deux au sein de la société d'ailleurs.
37:46Qui s'y connaissaient avant, qui ont fait deux écoles d'ingés différentes, etc.
37:49Je me rappelle.
37:50Et en fait, je trouve que c'est une force un peu, si je peux dire, en France, même beaucoup,
37:58d'avoir un vivier associatif.
38:01Que ce soit à l'échelle un peu nationale, locale, départementale, mais aussi à l'échelle académique, ingénierie, etc.
38:08Et en fait, on y développe des compétences, on apprend ludiquement,
38:13parce que voilà, on est en école d'ingé, on voit, si je peux dire, pas mal de calculs techniques, théories.
38:19En général, ce n'est pas trop passionnant que de faire quelque chose avec ses mains.
38:23Et construire quelque chose de A à Z, ce qui est relativement intéressant s'ils ont plusieurs compétences.
38:28Et en ingénierie, et en ingénierie en tout cas, associer l'ingénierie à ce volet associatif ludique,
38:36permet en fait de rendre le métier beaucoup plus fun.
38:40Et d'apprendre et de s'éclater.
38:44Pour reprendre le volet école d'ingé, mais de s'éclater avec les sciences.
38:50Et ça permet en fait de créer demain des hommes et femmes qui découvrent les métiers.
38:59Donc il y a des associations ingénierie, il y a des associations de découverte de métiers.
39:04Je pense notamment par exemple à Elle Bouche, qui permet du coup à des jeunes filles du secteur de l'ingénierie ou des écoles
39:13de aussi visiter des grandes entreprises, d'en apprendre un peu plus sur les différents métiers qui ont des marins, etc.
39:19Et ça permet de se projeter, ça permet de se dire, je peux potentiellement faire ça ou je peux devenir demain cette personne-là.
39:27Et ça permet en fait de se dire, on peut demain devenir cette personne ou s'identifier.
39:34Et de dire, je peux construire ma carrière et devenir comme ça.
39:38Et ça je pense que c'est une chance et il ne faut pas se louper en fait.
39:44Quand on a la chance de pouvoir le faire, autant le faire.

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