Dans son édito du 29/08/2024, Jules Torres revient sur la colère de la veuve d'Eric Comyn, gendarme tué lors d'un refus d'obtempérer dans les Alpes-Maritimes ce lundi.
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00:00Éric Comine avait 54 ans, il était gendarme, il servait la France depuis plus de 30 ans.
00:07Lundi, il a été percuté mortellement par un barbare pour qui la vie ne compte pas.
00:12Il laisse derrière lui deux enfants, Valentin, 15 ans, et Marie, 11 ans, ainsi que sa veuve Harmonie.
00:18Hier, à Mandelieu-Lanapoule, là où Éric Comine servait, le temps s'est arrêté un instant lorsqu'Harmonie a pris la parole.
00:24Un moment chargé d'émotion où elle a montré tout son courage, sa force et sa détermination.
00:28La France a vu une femme battante, vaillante, inspirante.
00:32Les mots ne manquent pas pour décrire l'intensité de son discours.
00:35Face à la douleur, mais avec une incroyable dignité, Harmonie a parlé avec le cœur.
00:39Elle n'a pas mâché ses mots, laissant transparaître toute sa colère et toute sa peine.
00:44Je l'affirme haut et fort, la France a tué mon mari, le père de mes enfants.
00:48La France a tué mon mari par son insuffisance, son laxisme et son excès de tolérance.
00:53Son discours a été visionné des millions de fois, en quelques heures à peine.
00:58Pourquoi un tel impact et qu'est-ce qui a touché autant de personnes ?
01:03Son discours résonne profondément dans l'opinion, parce que ce qui est arrivé à son mari pourrait finalement arriver aujourd'hui à n'importe qui.
01:11Les questions qu'Harmonie a posées sont celles que nous, Français, nous posons tous les jours.
01:15Comment un Cap-Verdien multirécidiviste peut-il encore circuler en toute liberté ?
01:19Quand nos législateurs ouvriront-ils enfin les yeux ?
01:22Combien de fois faudra-t-il avant que ces criminels soient véritablement punis ?
01:26La voix tremblante, Harmonie lance, 1981 n'aurait jamais dû exister.
01:311981, c'est certes l'élection de François Mitterrand, c'est certes l'abolition de la peine de mort.
01:37Mais surtout, c'est un changement radical dans notre conception et notre vision de la justice.
01:41Depuis, nos dirigeants se sont mis à excuser ceux qu'ils étaient censés punir.
01:45Harmonie ne se fait aucune illusion sur le sort du meurtrier de son mari.
01:49Détention provisoire au chaud, repas garanti, aide sociale en prison, réduction de peine
01:54et peut-être même une remise en liberté avant qu'il ne récidive.
01:57Face aux larmes et au silence de ceux qui l'écoutent, Harmonie conclut avec une phrase déchirante
02:01« Et nous alors, plus de fils pour mes beaux-parents, plus de frères, plus de papa, plus de mari, nous avons pris perpétuité. »
02:07Alors devant un tel discours, comment ignorer l'échec politique qui se déroule sous nos yeux ?
02:13C'est ce qu'elle dénonce en réalité.
02:15Comment ne pas s'insurger contre cette idéologie mortifère qui est promue depuis des années par cette gauche radicale ?
02:21Cette idéologie qui inverse les rôles et fait des coupables des victimes.
02:24Ce n'est pas ma faute, c'est la société qui est responsable.
02:27Comment ne pas condamner ceux qui clament que la police tue à longueur de manifestation
02:31alors que lorsque c'est un gendarme ou un policier qui tombent, le silence est total ?
02:36Je peux vous l'assurer Romain, aucun comédien, aucun acteur, aucun sportif, aucune star aujourd'hui
02:42ne se lèvera pour soutenir la veuve endeuillée.
02:44Et que dire de ces politiques de gauche, absents et muets, incapables d'avoir un mot pour Harmonie Comine et ses enfants ?
02:50Après la parenthèse des Jeux Olympiques qui se sont déroulés en grande partie sans encombre grâce à la présence policière dans la capitale,
02:57le réel s'impose à nouveau et de la manière la plus brutale qui soit.
03:00Dangers terroristes, montée de l'antisémitisme, criminalité galopante, violence gratuite, effritement de l'autorité.
03:07Harmonie Comine, par son témoignage bouleversant, a rappelé les raisons profondes de l'exaspération des Français.
03:13Votre courage est un exemple madame.
03:15Merci, merci pour avoir donné une grande leçon de politique à tous ceux qui continuent de jouer un pitoyable théâtre.