• il y a 2 mois
Yvenn Le Coz sur la rentrée de l'UNI à Sciences PO : «C’est de la censure. On n’a pas pu présenter notre organisation, et on est la seule organisation à ne pas pouvoir le faire, car c’est la seule qui s’affiche ouvertement de droite».

Category

🗞
News
Transcription
00:00Ce qui est arrivé, c'est qu'on faisait notre présentation annuelle des associations dont l'Uni fait partie à Sciences Po Paris.
00:07Et lors de notre présentation, on a eu une banderole qui disait « Fascio Ordenofa » qui a été déployée.
00:12On a eu une dizaine, quinzaine, donc une très petite minorité de militants d'extrême-gauche
00:18qui ont commencé à faire des chants appelant à la sortie de l'Uni, à la sortie de l'extrême-droite,
00:23de l'enseignement supérieur dont Sciences Po fait partie.
00:27Et ça, finalement, ça nous rappelle ce qu'on a vu l'année dernière.
00:29L'année dernière, on a vu des blocages, des occupations à Sciences Po,
00:32comme d'ailleurs dans l'ensemble des établissements de l'enseignement supérieur.
00:35Et s'ils peuvent continuer, c'est qu'il y a un sentiment d'impunité persistant.
00:38Mais expliquez-moi clairement. Là, on est à l'intérieur de Sciences Po, donc il y a une autorité quand même à Sciences Po.
00:43Il y a un directeur de Sciences Po que je sache. Donc normalement, ils devraient réguler tout ça ?
00:49Ils devraient réguler, tout comme ils auraient dû réguler l'année dernière lors des blocages et des occupations,
00:53comme ils auraient dû réguler il y a deux ans lors de la réforme des retraites,
00:57lorsque il y a eu également des blocages à Sciences Po Paris.
01:00Mais encore une fois, ils ne régulent pas. Ils préfèrent laisser faire parce qu'ils se disent
01:03finalement, si on intervient, ça sera encore pire.
01:06Il y aura des blocages à nouveau, des occupations.
01:08Sauf que là, ce qu'on voit, c'est que dès le début de l'année, dès le premier jour,
01:12on voit qu'il y a ces actions-là. C'est de la pure censure.
01:14Nous, on n'a pas pu présenter correctement notre organisation.
01:17Et on a été la seule organisation à ne pas pouvoir le faire, tout simplement,
01:20parce qu'on est la seule organisation qui s'affiche ouvertement de droite,
01:23aujourd'hui, dans l'enseignement supérieur.
01:25Et finalement, pour cette année, ça annonce quoi ?
01:27Parce que c'est aussi ça qui nous intéresse.
01:29Ça annonce de nouveaux blocages, ça annonce de nouvelles occupations,
01:32tout simplement parce qu'il y a un sentiment d'impunité,
01:34et parce qu'on a une direction de l'université, une ministre de l'enseignement supérieur,
01:38et également un gouvernement plus largement, qui refuse d'agir.
01:43Et je ne pense pas qu'avec le nouveau gouvernement,
01:45qui prévoit d'être un gouvernement quand même Macron-compatible,
01:48soit un gouvernement qui change cela, malheureusement.
01:51Mais ils veulent quoi, ces gens de l'extrême-gauche qui sont intervenus hier ?
01:54Enfin, ils le disent sur la fin, remarquez, ils disent « l'Uni hors de nos facs ».
01:57C'est-à-dire qu'ils ne veulent plus que l'Uni soit présente dans les facs,
02:00et en particulier à Sciences Po, c'est ça ?
02:02Exactement, ils veulent faire en sorte qu'il y ait une pensée unique,
02:05c'est leur objectif à moyen et long terme,
02:07faire en sorte qu'il n'y ait plus une seule organisation de droite,
02:10ou une seule même organisation qui ne serait pas d'extrême-gauche,
02:13faire en sorte que toutes les organisations soient des organisations
02:16comme l'UNEF, comme l'Union étudiante,
02:18qui appellent régulièrement à des blocages ou à des occupations,
02:21et qui prônent la pensée unique.

Recommandations