L'édito de Laurence Ferrari : «Ce n'est plus possible que les auteurs de refus d'obtempérer soient relâchés après quelques mois»
Dans son édito du 27/08/2024 dans Punchline, Laurence Ferrari revient sur la mort d'un gendarme lundi soir à Mougins (Alpes-Maritimes), renversé par un chauffard.
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00:00Bonsoir à tous et bonsoir à toutes, bienvenue dans Punchline.
00:02Ce soir sur CNews et sur Europe 1, il s'appelait Éric Comines,
00:05c'était un gendarme de 54 ans, père de deux enfants âgés de 12 et 16 ans.
00:09Son seul tort, avoir fait son travail lundi soir à la sortie de l'autoroute A8
00:14tout près de Mougins en contrôlant avec ses collègues une BMW noire
00:18conduite par un multirécidiviste.
00:20L'homme lui a foncé dessus, ne lui a laissé aucune chance,
00:23il est mort après avoir été percuté.
00:25La vraie question, au-delà du pédigré de l'individu,
00:28un capverdien qui avait obtenu un visa pour rester en France
00:31et qui était connu pour de nombreux délits routiers,
00:33ce sera la réponse pénale.
00:35Quand j'entends parler de refus d'obtempérer, j'ai le poil qui se hérisse.
00:38Non, c'est un terme beaucoup trop doux pour les faits qui se sont déroulés.
00:42Ce chauffard est un meurtrier, un tueur de la route.
00:45Et les milliers de familles françaises qui ont perdu un proche
00:47dans un accident causé par des irresponsables
00:50pensent la même chose que moi.
00:52Un refus d'obtempérer aujourd'hui, c'est deux ans de prison,
00:5515 000 euros d'amende, au pire 7 ans de prison si le délit est aggravé.
00:58C'est cela, le prix d'une vie d'un homme,
01:01le prix d'une famille brisée à vie avec des enfants
01:04qui vont grandir sans leur père.
01:06Ce n'est plus possible que ces chauffards soient relâchés
01:09quelques mois après les faits.
01:10L'homme qui a tué une autre gendarme, elle avait 26 ans,
01:13elle s'appelait Mélanie Lemay, au mois de juillet 2020.
01:16Et bien cet homme a retrouvé la liberté cet été.
01:19Les proches de Mélanie, eux, sont condamnés à perpétuité.
01:23C'est un signal de fermeté qu'il faut aujourd'hui envoyer,
01:25d'autorité aussi.
01:26Celle que les victimes réclament à corps et à cri,
01:28celle que les voyous n'ont hélas plus peur de piétiner et de broyer.
01:32On va en débattre ce soir dans le punchline.