Dans son édito du 29/01/2024 dans Punchline, Laurence Ferrari revient sur le mouvement de protestations des agriculteurs, ponctué par plusieurs actions de blocages.
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00:00 Des blindés de la gendarmerie pour arrêter les tracteurs, nous en sommes là alors que les agriculteurs ont entamé cet après-midi un mouvement de blocage de la capitale pour faire entendre leurs revendications,
00:10 partiellement entendues seulement par le gouvernement. Osons leur dire qu'elles sont déjà, ces revendications, largement soutenues non seulement par les habitants des campagnes mais aussi par ceux des villes
00:19 qui ne bénéficient pas des circuits courts, qui mangent des légumes sous cellophane, des poissons pleins d'ammoniaque et qui circulent dans des rues, notamment parisiennes, pleines de poubelles et de rats qui, croyez-moi, n'ont rien à voir avec ratatouille.
00:30 Osons leur dire que bloquer la circulation, ça fait dix ans qu'Anne Hidalgo le fait consciencieusement et que pour une fois on sera ravis d'être bloqué dans les embouteillages puisque c'est pour la bonne cause.
00:40 Osons leur dire que tous ceux qui se trouvent dans des villes tenues par des écologistes se tiennent les côtes de rire lorsque ces derniers jurent partager les mêmes combats que les agriculteurs, la bonne blague.
00:50 Osons leur dire que si Paris vaut bien une messe, elle a le cuir épais et qu'elle vaut bien une promesse, continuez à nous nourrir car nous allons continuer à vous chérir.
01:00 Ruraux, parigos, même combat. On en débat ce soir dans Punchline.
01:04 [Musique]
01:07 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]