Mardi 27 août, sur les coups de 10 h, Marseille célèbre les 80 ans de sa Libération. Au pied de Notre-Dame de la Garde, les officiels commémorent. Et sur le Vieux-Port, des associations de passionnés s'affairent. Il faut mettre en ordre de marche une quarantaine de véhicules militaires, pour défiler sur quelques centaines de mètres, avant d'exposer devant l'hôtel de ville. Parmi ces engins, se trouve un char Sherman. Et pas n'importe lequel. C'est celui qui, en 2014, a été la vedette du film de guerre "Fury", avec Brad Pitt et Shia LaBeouf.
Le tank américain, fabriqué en 1944, appartient à Stélan Lopez, un Sorguais qui l'a restauré, avant de le louer à la production du film. "Il a combattu dans les Ardennes, les Vosges et l'Allemagne", précise le patron de Jeep Sud Est, enseigne dédiée à la Jeep Willys. Cet été, il défile dans 12 villes dont Aix, Montpellier et Montélimar, pour célébrer la Libération. Installé aux commandes, Stélan Lopez nous enjoint à s'installer à bord.
Un char que "les gens reconnaissent" grâce au film
Un pied dans un pignon qui entraîne les chenilles, une main sur ce qui ressemble à une poignée, on se hisse tant bien que mal sur la coque blindée, en prenant soin de ne pas glisser. Le blindé américain mesure près de trois mètres de haut. Derrière le poste de pilotage, d'où le casque du propriétaire dépasse de peu, on s'accroupit à côté du canon principal, sur lequel l'inscription "Fury" est toujours peinte en lettres blanches.La bête démarre. Vrombissement, odeurs d'essence, cagnard. Sur le bitume du Vieux-Port, un soldat nous intime de bien nous accrocher. Dans notre dos, un membre d'équipage tient les commandes d'une mitrailleuse. Stélan Lopez tire des leviers pour gérer la direction, le freinage. Comme sur une voiture, il dispose de pédales pour accélérer et embrayer. "Tous les canons fonctionnent, avec du gaz. Ça fait quand même une flamme et ça claque les oreilles, pour les représentations dynamiques, mais c'est du faux." À quelques km/h, dans un rugissement mécanique, "Fury" avance doucement vers son lieu d'exposition.De part et d'autre de la route, les sourires et téléphones sont pointés sur nous. "C'est le vrai char de Fury", s'exclament de nombreux badauds. Les parents prennent leur progéniture en photo devant l'engin, lorsqu'il s'arrête. D'autres nous demandent, hilares, où est Brad Pitt. "Les gens le reconnaissent, c'est vrai, constate son possesseur. Je ne pensais pas, car 'Fury' a dix ans. Mais le char est resté dans l'esprit du film." Des rondins de bois sont notamment attachés sur les côtés.
À l'intérieur de ce char Sherman qui a combattu en 1944
Après un temps d'arrêt, on nous ordonne d'avancer de nouveau. Le char doit se garer, pour être vu tout au long de la journée de commémorations. Marche avant, marche arrière sans aucun rétroviseur. On nous guide tout de même, avec des gestes qui rappellent la chorégraphie d'un agent de piste aéroportuaire.
Le tank américain, fabriqué en 1944, appartient à Stélan Lopez, un Sorguais qui l'a restauré, avant de le louer à la production du film. "Il a combattu dans les Ardennes, les Vosges et l'Allemagne", précise le patron de Jeep Sud Est, enseigne dédiée à la Jeep Willys. Cet été, il défile dans 12 villes dont Aix, Montpellier et Montélimar, pour célébrer la Libération. Installé aux commandes, Stélan Lopez nous enjoint à s'installer à bord.
Un char que "les gens reconnaissent" grâce au film
Un pied dans un pignon qui entraîne les chenilles, une main sur ce qui ressemble à une poignée, on se hisse tant bien que mal sur la coque blindée, en prenant soin de ne pas glisser. Le blindé américain mesure près de trois mètres de haut. Derrière le poste de pilotage, d'où le casque du propriétaire dépasse de peu, on s'accroupit à côté du canon principal, sur lequel l'inscription "Fury" est toujours peinte en lettres blanches.La bête démarre. Vrombissement, odeurs d'essence, cagnard. Sur le bitume du Vieux-Port, un soldat nous intime de bien nous accrocher. Dans notre dos, un membre d'équipage tient les commandes d'une mitrailleuse. Stélan Lopez tire des leviers pour gérer la direction, le freinage. Comme sur une voiture, il dispose de pédales pour accélérer et embrayer. "Tous les canons fonctionnent, avec du gaz. Ça fait quand même une flamme et ça claque les oreilles, pour les représentations dynamiques, mais c'est du faux." À quelques km/h, dans un rugissement mécanique, "Fury" avance doucement vers son lieu d'exposition.De part et d'autre de la route, les sourires et téléphones sont pointés sur nous. "C'est le vrai char de Fury", s'exclament de nombreux badauds. Les parents prennent leur progéniture en photo devant l'engin, lorsqu'il s'arrête. D'autres nous demandent, hilares, où est Brad Pitt. "Les gens le reconnaissent, c'est vrai, constate son possesseur. Je ne pensais pas, car 'Fury' a dix ans. Mais le char est resté dans l'esprit du film." Des rondins de bois sont notamment attachés sur les côtés.
À l'intérieur de ce char Sherman qui a combattu en 1944
Après un temps d'arrêt, on nous ordonne d'avancer de nouveau. Le char doit se garer, pour être vu tout au long de la journée de commémorations. Marche avant, marche arrière sans aucun rétroviseur. On nous guide tout de même, avec des gestes qui rappellent la chorégraphie d'un agent de piste aéroportuaire.
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NewsTranscription
00:00On est à Marseille aujourd'hui sur le JeuPort pour les commémorations des 80 ans de libération.
00:29Le char Sherman du film Fury est présent, il va y être exposé toute la journée.
00:33Allez venez, on vous emmène faire un tour à l'intérieur.
00:39Et on est sur le char, en train de rouler sur le JeuPort.
00:42Il y a un petit coucou pour la Provence.
00:44Salut la Provence !
00:46On avance encore sur le JeuPort.
00:51C'est le char impressionnant, star de cinéma.
00:59Alors il faut un peu manœuvrer, c'est un peu plus compliqué qu'une voiture.
01:02Là on est en marche arrière pour stationner et être exposé toute la journée toujours sur le JeuPort.
01:08Vous voyez c'est très exigu, c'est pas à l'intérieur d'une voiture.
01:15Ici nous avons le tableau de bord du char, le contact, le démarrage, tous les instruments.
01:20Ici on appelle ça les sticks, le gauche, le droite et le frein.
01:25Après les pédales on a un accélérateur en envoyage.
01:29Côté passager, côté copilote, vous avez la mitrailleuse pour copilote, comme on revient dans le film.
01:37Celui-là a été fabriqué en octobre 1944 exactement.
01:40Il a fait surtout la bataille des Ardennes, les Vosges et l'Allemagne.
01:43On a fait de nombreuses communes, hier on était sur Bollen, aujourd'hui Marseille, demain Montélimar.
01:49Ce week-end il sera à Montpellier.
01:51Il a eu un très gros planning avec tous les petits villages de l'arrière-pays, Varroa.
01:55Il fait de fortes sensations, surtout quand il passe la deuxième vitesse qu'il commence à accélérer.
02:01On entend les chenilles claquer sur le sol et vraiment c'est impressionnant.
02:07Sachant que c'est un véhicule qui fait quand même 32 tonnes et qui roule à environ 50 km heure.
02:14C'est impressionnant de le voir arriver.
02:16Merci d'avoir regardé cette vidéo !