Charlotte d'Ornellas, au sujet de l'éviction d'Ibrahim Maalouf du jury du festival de Deauville, déclare : «À partir du moment où le soutien amical est perçu comme une condamnation dans le milieu dans lequel vous êtes, ce n’est pas rien d'ouvrir sa gueule».
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00:00L'intime conviction nous regarde tous.
00:02On peut trouver que tel ou tel, que le comportement a l'air,
00:05que le comportement nous est insupportable,
00:07que si c'était son fils, il prendrait une claque.
00:09Tout ça nous regarde les uns et les autres, en intime conviction.
00:12Maintenant, en effet, pour vivre tous en société
00:14et pour avoir une règle qui régit nos interactions,
00:17il faut que nous soyons d'accord sur la loi,
00:19quitte à vouloir la faire évoluer.
00:20Moi, j'ai pas de problème avec les gens qui militent
00:22pour que telle ou telle règle change,
00:24notamment sur ce terrain-là.
00:25On l'a vu ces dernières années, j'ai pas de problème avec ça.
00:27On est d'accord, on n'est pas d'accord.
00:28Il y a un débat, la loi change ou pas,
00:30c'est la vie démocratique.
00:32Maintenant, à partir du moment
00:34où le simple soutien même amical,
00:37au titre de l'amitié,
00:39et là aussi, il y a un basculement, notamment en France,
00:41au titre amical, le soutien humain,
00:44à un moment où la curée est immense,
00:46parce que vous n'avez plus seulement une chaîne de télé,
00:48vous en avez 200, plus des réseaux sociaux,
00:50plus des partis politiques qui, soit se taisent,
00:52soit participent à la curée,
00:53à partir de ce moment-là, même le soutien amical,
00:55vos condamnations dans le milieu dans lequel vous êtes.
00:58C'est pas rien d'ouvrir sa gueule.
00:59Pardon, ça n'est pas rien du tout.
01:01Donc, c'est pas qu'est-ce que ça coûte.
01:02Bien sûr, il faut s'appeler...