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Sébastien Chenu, député du Nord et vice-président du Rassemblement national est l'invité des 4 vérités.  

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00:00Bonjour à tous, bienvenue dans les 4V, Sébastien Chenu, c'est l'un des chiffres du jour, 41, ça fait 41 jours que le gouvernement actuel est un gouvernement démissionnaire.
00:13Alors à leur tour aujourd'hui, Marine Le Pen et Jordan Bardella seront reçus ce matin par le Président de la République à l'Elysée dans le cadre des consultations pour trouver un nouveau Premier ministre.
00:22Qu'est-ce qu'ils vont dire au Président de la République ?
00:24D'abord, ils vont lui demander de prendre conscience de la réalité dans laquelle il a plongé le pays. Le Président de la République plonge notre pays dans une crise politique.
00:32Après l'avoir plongée dans une crise économique, sociale, sécuritaire, eh bien il a réussi le tour de force de manœuvrer politiquement et de faire en sorte que la France soit bloquée,
00:42que notre système politique soit paralysé et qu'il produise d'ailleurs, ce que les Français nous ont dit tout l'été, une espèce de grand écœurement de la vie politique.
00:51Emmanuel Macron doit réaliser que son alliance, ses désistements, notamment avec la France insoumise, eh bien ont pour résultat cette situation de blocage.
01:01Il en est le responsable et je pense que tant qu'il ne reconnaîtra pas qu'il a plongé le pays dans cette situation de crise politique, ce sera difficile d'aller plus loin.
01:08Parce qu'il y a des conséquences évidemment à ça. La première, c'est qu'il a légitimé une extrême gauche antisémite, une extrême gauche communautariste,
01:17une extrême gauche qui veut harceler les journalistes, on l'a vu sur les réseaux sociaux. Il a légitimé la France insoumise dans sa revendication à gouverner le pays,
01:26alors qu'elle n'est évidemment pas majoritaire, alors que nous, nous pensons qu'il faut mettre au banc ce parti anti-républicain.
01:32Et puis surtout, il ne va rien se passer pour le pays. Pendant les mois qui viennent, aucune grande réforme d'ampleur ne peut être appliquée, ne peut être votée.
01:40Il y a urgence à nommer un nouveau Premier ministre ?
01:41Il y a urgence à nommer un nouveau Premier ministre, mais surtout à savoir pour quel programme. Parce que pendant ce temps-là, l'avis des Français reprend après la période d'estival
01:50pour ceux qui ont eu la chance de partir en vacances. Je rappelle qu'un Français sur deux ne part pas en vacances et les problèmes sont toujours là.
01:56Des problèmes de grande ampleur, on a vu l'attentat islamiste de la Grande-Note, on en parlera si vous le souhaitez, les problématiques de pouvoir d'achat demeurent.
02:06Donc oui, les problèmes ne sont pas réglés, ils vont s'accentuer.
02:09Mais dans le cadre de ces consultations, vous avez 126 députés. Déjà, le Président de la République a dit pas de ministre RN. Quel rôle peut jouer le RN dans ces consultations ?
02:18On a l'impression que vous êtes plus là pour faire de la figuration, non ?
02:21Écoutez, on ne peut pas faire de la figuration lorsqu'on est le premier groupe de l'Assemblée nationale. Nous sommes non seulement la première opposition, nous sommes le premier groupe de l'Assemblée nationale.
02:30Moi, je vois bien que le reste se revendique de telle ou telle capacité à gouverner le pays. Mais enfin, personne n'est majoritaire à l'Assemblée nationale.
02:38Nous avons des députés non seulement expérimentés, nous avons un programme et nous, c'est l'intérêt des Français qui va nous guider. Ce ne sont pas des histoires d'hommes ou de femmes.
02:45Justement, quelles sont vos lignes rouges ? Jean-Luc Mélenchon a mis une proposition sur la table ce week-end. Un gouvernement du Nouveau Front Populaire, mais sans ministre de la France Insoumise. Qu'est-ce que vous en pensez ?
02:55Non mais c'est un tour de passe-passe. Nous, on a bien dit, on censura tout gouvernement qui est issu du Nouveau Front Populaire, mais surtout qui applique le programme du Nouveau Front Populaire.
03:03Parce que les 150 milliards de dépenses que veut engager la dame de la comptabilité de la mairie de Paris, si vous voulez, c'est une catastrophe pour le pays.
03:11Et puis, les propositions de la France Insoumise et du Nouveau Front Populaire en matière de sécurité, en matière d'immigration, sont des catastrophes pour le pays.
03:20Vous censurez tout gouvernement issu du Nouveau Front Populaire, qu'il contienne des ministres de la France Insoumise ou non ?
03:30Bien sûr, parce que ce n'est pas une histoire d'hommes, c'est une histoire de programmes. Nous censurons ceux qui portent une politique qui est néfaste pour le pays.
03:37Or, les propositions du Nouveau Front Populaire, je vous les rappelais, notamment en matière de sécurité et d'immigration, mais aussi de pouvoir d'achat, d'agriculture,
03:45feront que notre pays s'enfoncera dans la difficulté. Ils le ruineront, ils l'abîmeront, ils opposeront les Français les uns aux autres.
03:52Donc, il est hors de question qu'on soutienne les propositions du Nouveau Front Populaire, s'ils étaient nommés, si un de leurs représentants était nommé à Matignon,
04:00parce que c'est l'intérêt du pays qui nous guide.
04:03Si c'est un Premier ministre qui vient de la droite, le nom de Xavier Bertrand, par exemple, est évoqué, est-ce que ça vous irait ? Est-ce que vous le censuriez ou non ?
04:10Encore une fois, je vous le redis, c'est pas les hommes, je veux dire, recycler des gens qui se sont cassés la figure dans la vie politique, qui ont abîmé notre pays.
04:18Xavier Bertrand, c'est celui qui a refusé d'ouvrir le numerus clausus lorsqu'il était ministre de la Santé.
04:23Ce sont des gens qui ont ruiné le pays, qui ont abîmé le pays.
04:25Si l'idée, c'est de reprendre les mêmes, pour refaire les mêmes politiques, alors ils nous auront face à eux.
04:30Nous, on a été capable de voter un certain nombre de textes dans les années précédentes, lorsque ça allait dans l'intérêt des Français, il n'y en a pas eu beaucoup.
04:37Vous me direz, mais à chaque fois, on l'a fait, on le refera, mais simplement, nous nous opposerons aux politiques de destruction d'Emmanuel Macron.
04:43Si Emmanuel Macron n'a pas compris que le signal envoyé par les Français, c'était qu'il ne voulait plus la politique qu'il menait, je pense qu'il n'a rien compris.
04:52On a l'impression que c'est bloqué, c'est quoi l'issue ? Certains évoquent déjà une possible future désolution, certains appellent même un départ du chef de l'État, c'est ce que vous réclamez aussi ?
04:59Il y a plusieurs possibilités. Entre temps, le président de la République peut très bien organiser des référendums sur des grands sujets. Nous, on demande depuis longtemps un référendum sur l'immigration.
05:10Et puis, si la situation perdure, si elle se bloque, il faudra l'année prochaine, en juin, se retourner à nouveau vers les Français pour leur demander de débloquer cette situation.
05:20Donc, il y a des perspectives. En attendant, Emmanuel Macron a créé une crise politique. De cette crise politique, rien de bon ne peut sortir pour le pays.
05:27Alors, le ministre de l'Intérieur démissionnaire Gérald Darmanin était notre invité hier sur le plateau du 20h de France 2. Il a répondu aux questions de Maïa Loquet.
05:34Il a donné des précisions sur le profil du suspect présumé de l'attaque qui a eu lieu devant la synagogue de la Grande Motte samedi.
05:40Un Algérien en situation régulière, c'est bien ce qu'il a précisé, qui est arrivé en France en 2018 en passant par l'Espagne. Est-ce que la réponse de ce gouvernement vous semble à la hauteur de ce qui s'est passé samedi ?
05:50Non, pas du tout. D'abord, moi, je veux avoir une pensée pour nos compatriotes de la communauté juive qui sont harcelés, qui sont les victimes, les cibles, en tous les cas, d'un certain nombre d'actes dans notre pays depuis longtemps déjà, et le gouvernement n'a pas agi.
06:05Je veux saluer notre député Charles Alloncle, qui est député de la circonscription, qui était présent avec les autres députés RN, évidemment, à la Grande Motte.
06:12Mais il y a deux types de réponses. La première, c'est la justice. Quand on voit ce qui s'est passé dans le métro, par exemple, cet été, on a vu ces insultes antisémites dans le métro. Le procès aura lieu en 2025.
06:22Mais dans le cas, par exemple, de la Grande Motte, le ministre de l'Intérieur dit qu'il n'était pas connu des services de renseignement.
06:26Non, mais là, je vous parle des délais de justice pour traiter cette affaire. Donc, on voit bien qu'il y a un problème, et ça, le gouvernement n'a pas agi durant toutes ces années.
06:33Dans le cas présent, un Algérien qui est en France. Écoutez, il y a une réponse qui est simple à mettre en place, un principe qu'il faut mettre en place, c'est que quelqu'un qui n'est pas français,
06:40qui se comporte mal dans le pays qu'il accueille, ce monsieur est en situation régulière dans notre pays, il n'est pas français, il se comporte, ce n'est même plus mal se comporter,
06:47puisqu'il a voulu tuer un certain nombre de nos compatriotes, doit être viré à coups de pied dans le cul. Voilà.
06:52Pour le reste, il y a aussi une forme de complaisance avec laquelle il faut arrêter. Je veux dire, quand on laisse parler des hommes et des femmes politiques, avoir des discours antisémites,
07:01des discours qui opposent la LFI, il faut les mettre au banc du système politique. On ne peut pas accepter de voir la Macronie s'allier, se désister, pour faire élire des gens pareils.
07:12Je veux dire, Gérald Darmanin vient chez vous, vous dire que tout va bien, qu'il fait tout bien, que tout se passe bien, mais il bénéficie du soutien de la LFI pour se faire réélire.
07:21Et de l'autre côté, il leur renvoie la balle. Il faut arrêter de légitimer ceux qui, dans notre pays, portent cette parole antisémite. C'est le cas de la France Insoumise.
07:29Est-ce que vous faites partie de ceux qui ont été scandalisés, justement, par ce tweet de Jean-Luc Mélenchon, qui a évoqué, je cite, un incendie criminel contre la synagogue de la Grande Motte ?
07:37Intolérable crime. Certains responsables politiques lui ont reproché de ne pas avoir utilisé le mot d'antisémitisme. Est-ce que ce n'est pas lui faire un procès d'intention ?
07:45Mais Jean-Luc Mélenchon sait très bien ce qu'il fait. Les clins d'œil qu'il fait, les discours qu'il fait, les sous-entendus qu'il fait n'ont qu'une vocation,
07:52c'est exciter un certain nombre de tenants de l'islam politique contre nos compatriotes, d'ailleurs, de confession juive.
07:58On le sait, on l'a vu aussi sur la mosquée des Bleuets, à Marseille, où des députés de la France Insoumise sont montés au créneau pour se scandaliser de l'éviction de l'imam islamiste de cette mosquée.
08:08À chaque fois qu'ils peuvent faire des clins d'œil aux islamistes, à chaque fois qu'ils peuvent taper sur nos compatriotes de confession juive, ils le font.
08:15Et Jean-Luc Mélenchon nourrit cet antisémitisme dans notre pays.
08:19– Merci beaucoup Sébastien Chenu.

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