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Regardez L'invité de RTL avec Olivier Bost du 26 août 2024.

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00:007h46 Olivier Bost, vous recevez donc ce matin Laurent Jacobelli, porte-parole du Rassemblement National.
00:09Avant d'évoquer le rendez-vous du Rassemblement National aujourd'hui à l'Elysée,
00:13tout d'abord un mot après l'incendie de la synagogue de la Grande Motte.
00:17Nous savons que le suspect est un Algérien en situation régulière, inconnu des services de renseignement.
00:23Qu'est-ce qui aurait pu éviter cet acte ?
00:25Écoutez, je crois que déjà le climat ambiant aurait pu éviter d'allumer la mèche et de donner à cet individu des idées.
00:32Quand on voit à l'Assemblée Nationale, dans les médias, un certain nombre d'élus, disons-le d'extrême-gauche et de la France Insoumise,
00:37qui essayent d'importer le conflit israélo-palestinien en France, qui du coup propage une forme d'antisémitisme,
00:45qui souffle sur les braises en permanence, eh bien forcément ça crée des idées et ça crée un climat.
00:51Oui, mais le plan politique est important. Je tiens à rendre hommage à nos forces de l'ordre, à nos services de renseignement
00:57qui font un boulot formidable pour essayer de déjouer ou contrer ce type d'attentat.
01:02Mais malheureusement, il faut se faire à l'idée que si jamais on ne prend pas des mesures fortes, ce type d'attentat sera à nous.
01:08C'est-à-dire par exemple, et on dépasse un peu le cas de cet individu, fermer les mosquées où on prêche la haine,
01:13mais de manière systématique, renvoyer chez eux tous les prêcheurs de haine qui ne sont pas français,
01:18avoir la main qui ne tremble pas pour condamner en permanence l'antisémitisme,
01:22et puis essayer, je le dis quand même politiquement, de lutter contre ceux qui ont fait de l'antisémitisme un fonds de commerce électoral.
01:29Je rappelle que l'Algérien, de 33 ans, qui est soupçonné d'avoir voulu perpétuer cet attentat,
01:39portait le même clé qui fiait que Mme Rima Hassan pendant les conférences de presse,
01:45et était drapé du même drapeau palestinien que M. Bélaud-Gueux à l'Assemblée nationale.
01:50Donc on voit bien qu'il y a un climat délétère en ce moment, attisé par l'extrême-gauche.
01:54Marine Le Pen et Jordan Bardella seront à leur tour dans la matinée reçue à l'Elysée par Emmanuel Macron.
01:59Est-ce que le Rassemblement national se préoccupe de savoir qui sera le prochain Premier ministre ?
02:04Nous sommes très préoccupés par la situation, c'est-à-dire que jamais la France n'a eu besoin d'un gouvernement politique d'action comme aujourd'hui.
02:12On le disait tout à l'heure, l'insécurité explose, on l'a vu avec cette tentative d'attentat.
02:18L'immigration devient incontrôlée, la dette de plus de 3,5 milliards, donc il faut prendre des décisions.
02:23Ça veut dire que le premier message c'est Emmanuel Macron, dépêchez-vous de nommer un Premier ministre ?
02:27Non, le premier message c'est Emmanuel Macron. Pourquoi est-ce que vous avez joué avec le feu ?
02:31Maintenant vous vous êtes brûlés, le piège s'est refermé sur vous à vouloir utiliser la France insoumise
02:36pour empêcher le Rassemblement national d'arriver au pouvoir avec des alliances contre-nature.
02:40Je rappelle que c'est la France insoumise qui a fait élire Mme Borne, c'est la France insoumise qui a fait élire M. Wauquiez.
02:46Ça c'est le constat de ce qui s'est passé ?
02:48Oui, mais à jouer avec ces petites tractations contre-nature, on en arrive aujourd'hui à avoir un pays ingouvernable
02:53au moment où on n'a jamais eu autant besoin d'un gouvernement fort.
02:57Mais Marine Le Pen et Jordan Bardella confirmeront bien qu'ils ne veulent pas de ministre de la France insoumise
03:03et d'écologiste au gouvernement.
03:05Oh oui, et puis je pense qu'on peut aller plus loin. Je pense qu'un gouvernement Canada dry,
03:09qui serait un gouvernement LFI sans ministre LFI, c'est la même chose.
03:12Si c'est pour augmenter les impôts de 250 milliards, pour nous c'est non.
03:15Et un gouvernement avec quelqu'un qui viendrait sinon du Bloc central, en tout cas qui serait plus proche des macronistes ?
03:23Non mais attendez, on ne va pas rentrer dans une négociation pour adouber des gens qui ne vont pas dans le bon sens.
03:29Les questions que posent les consultations d'Emmanuel Macron, c'est qu'est-ce que sont prêts à accepter les différentes forces politiques ?
03:34Je vous entends, mais la seule consultation qui compte, c'est celle du peuple.
03:37Or le peuple s'est prononcé. Le premier parti de France, c'est le rassemblement national.
03:4011 millions d'électeurs, 143 députés.
03:43Mais est-ce que vous défendez une solution pour un premier ministre ?
03:45Il faut un premier ministre, voilà. Mais force est de constater que ce premier ministre n'aura pas de majorité.
03:51C'est clair, pour quelle politique fiscale ? L'extrême gauche veut aujourd'hui augmenter les impôts, nous on s'y refuse.
03:56Pour quelle politique de sécurité ? Nous voulons renforcer les forces de police, avoir une justice plus ferme.
04:01Eux veulent libérer des places de prison.
04:03Vous ne voulez pas un gouvernement de gauche ?
04:04Pardon ?
04:05Vous ne voulez pas un gouvernement de gauche, ça on a bien compris.
04:07Mais ni nous ni les Français ne veulent pas de gouvernement de gauche.
04:10Mais la seule solution maintenant, et puis j'ai envie de dire c'est au président de la République de la trouver.
04:15Il a lui-même créé un piège qui s'est refermé sur lui.
04:18Et bien écoutez, qu'il trouve la solution, il n'y en a pas beaucoup des solutions.
04:22Soit on attend patiemment un an et on repart pour une dissolution.
04:25Soit lui-même à la sagesse de démissionner mais on n'en prend pas le chemin.
04:28Soit on fait un retour direct au peuple avec des référendums.
04:31Mais aujourd'hui trouver un gouvernement qui puisse avoir une majorité à l'Assemblée Nationale, honnêtement c'est une équation impossible.
04:36Donc vous voulez des référendums pour débloquer la situation politique, sur quel sujet ?
04:40L'immigration par exemple.
04:42Et vous savez que le champ des référendums est limité.
04:45Oui mais l'immigration ça passe, croyez-moi.
04:47Aujourd'hui les Français ont, en votant pour le Rassemblement National très largement,
04:52mis trois préoccupations sur la table.
04:54Moins d'immigration, plus de sécurité, plus de pouvoir d'achat.
04:57Et bien je crois qu'il faut les entendre et non pas mener une politique de gauche
05:00ou de centre qui a ruiné la France depuis tant d'années, dont les Français ne veulent plus.
05:04Mais pour des référendums, il faut qu'ils soient organisés sur proposition du gouvernement ou des deux assemblées.
05:09Bon vous ne serez pas au gouvernement, vous n'êtes pas majoritaire dans une assemblée ou dans l'autre.
05:15Le Président de la République peut déclencher aussi un référendum,
05:18mais encore faudrait-il avoir un Président de la République qui se soucie de la France.
05:21On a l'impression qu'on a un Président de la République qui joue avec les institutions,
05:24qui joue avec la Ve République, avec un jouet.
05:27Est-ce que c'est pour s'amuser ? Est-ce que c'est pour se tranquilliser ?
05:30Est-ce que c'est pour espérer demain revenir avec une majorité ?
05:33On n'en sait rien, mais la France souffre et le Président joue.
05:36Tout cela n'est pas sain.
05:37Mais est-ce que vous proposez des référendums finalement pour proposer quelque chose ou est-ce que vous y croyez ?
05:41Est-ce que c'est une vraie solution ?
05:43Quand on fait de la politique, c'est qu'on croit à ce qu'on propose.
05:46Nous, ce qu'on veut, c'est que la France aille mieux.
05:48Et on sait que pour qu'elle aille mieux, il faut moins d'immigration.
05:50On sait que pour qu'elle aille mieux, il faut plus de pouvoir d'achat.
05:52Tiens, par exemple, cette proposition que nous faisons depuis longtemps, dont on sait qu'elle marche,
05:55de diminuer la TVA, la ramener à 5,5% sur les énergies,
05:59est-ce que le Président de la République est capable d'être moteur dans cette proposition que nous faisons ?
06:04Nous verrons bien.
06:05Force est de constater qu'aujourd'hui, il semble plus gérer le chaos pour son confort personnel
06:10que de se soucier de l'intérêt des Français.
06:12C'est son point commun avec Jean-Luc Mélenchon d'ailleurs.
06:14Le Rassemblement national a aussi donné l'impression, dans ses expressions la semaine dernière,
06:18d'attendre déjà la prochaine dissolution.
06:20Est-ce qu'on peut passer dix mois sans qu'il ne se passe pas grand-chose ?
06:23Mais il ne se passera rien.
06:25Il ne se passera rien parce que, je vous le dis,
06:27il n'y aura pas de majorité pour soutenir un gouvernement aujourd'hui.
06:30Et donc, malheureusement, la dissolution semble être la solution la plus probante
06:38pour pouvoir retrouver une nouvelle majorité.
06:40Une fois encore, le Président de la République a refusé d'entendre les Français.
06:44Les Français voulaient une majorité Rassemblement national.
06:47Il a tout fait pour que ça n'arrive pas avec des alliances contre nature.
06:50Il en paye aujourd'hui le prix.
06:52On ne peut pas tourner le dos à la voix populaire.
06:55On ne peut pas faire un bras d'honneur à l'expression des Français.
06:57Sinon, on arrive à une situation de blocage.
06:59Et bien malheureusement, nous y sommes.
07:01L'un des gros sujets pour le gouvernement, le futur gouvernement, ça sera le budget de la France.
07:07Qu'est-ce qui vous pousserait à voter une censure, à renverser le gouvernement ?
07:12Est-ce que c'est de trop fortes économies ou l'absence d'économies ?
07:15Écoutez, on se dirige vers un budget qui serait, à l'inflation près,
07:19le même en termes financiers que le précédent.
07:21Ça, c'est proposé par Gabriel Attali. Il n'est pas obligé d'être repris par le projet.
07:23On verra bien. C'est le seul indice qu'on a.
07:25On joue avec les cartes que l'on nous donne.
07:27Si c'est pour avoir un budget qui conforte le coût de 54 milliards par an de l'immigration,
07:33qui va toujours dans le sens de moins d'aide sociale pour les Français,
07:36qui n'aide pas la réindustrialisation de la France et la relocalisation de l'activité française,
07:41qui ne prend pas en compte la crise agricole, la crise de l'hôpital et la crise de l'école,
07:45alors ce sera sans nous.
07:46Une toute dernière question.
07:47Laurent Wauquiez, hier, a fait sa rentrée politique et a envoyé cette pique à votre rencontre.
07:51Marine Le Pen ne défend pas le travail, elle défend l'assistanat. Que lui répondez-vous ?
07:56J'ai dit à Laurent Wauquiez qu'il faut qu'il arrête son petit jeu de comédien.
08:00Laurent Wauquiez doit son poste à la France Insoumise.
08:03Laurent Wauquiez passe son temps à essayer de vendre ses électeurs à la Macronie.
08:07Je pense que Laurent Wauquiez devrait retrouver...
08:09Pourquoi vous dites que Laurent Wauquiez doit son poste à la France Insoumise ?
08:11Parce que lui, comme beaucoup de députés de son groupe, ont été élus
08:16parce que des candidats de la France Insoumise se sont désistés en leur faveur,
08:20dans cette grande union improbable de l'extrême gauche, du centre et de ce qui reste de la droite.
08:24Sur le fond, est-ce que c'est vrai que votre politique est finalement plus sociale
08:29et économiquement plus proche de la gauche que celle que propose Laurent Wauquiez ?
08:33Mais vous savez, ils ne sont pas opposés le travail et le social.
08:35Le général de Gaulle avait réussi à faire en sorte que l'essor économique de la France
08:39s'accompagne d'un essor social.
08:40Vous savez, plus l'économie marche, plus le sort des Français peut être amélioré.
08:44Je pense que la vision de Laurent Wauquiez, qui est une vision caricaturale,
08:47la retraite à 67 ans, la fin des idées d'immunité chômage,
08:50c'est une France sans pouvoir d'achat et finalement sans travail.
08:53Vous savez, la politique, parfois, c'est autre chose que décrit, c'est un peu d'intelligence.
08:57Laurent Jacobelli, merci.
08:58Merci beaucoup.
08:59Le président de la République joue avec les institutions de la Ve République.
09:02C'est ce que vous êtes venu dire ce matin, Laurent Jacobelli, sur RTL,
09:05alors que Marine Le Pen et Jordan Bardella sont donc reçus à l'Elysée.